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66 commentaires ont été soumis sous ce pseudo et avec le même email.
Le premier commentaire date du 17 mai 2008 et le dernier est du 15 avril 2021.
Je découvre avec beaucoup de retard cette publication dans le style Blue Ocean, et je reste comme d’habitude ébahi par ta culture. Je ne te connaissais pas adepte de cette belle tradition par ailleurs. Bravo et continue la pêche aux nouveaux sujets bateau…
“Les chercheurs défendent la recherche. Les trublions de l’Etat veulent le moderniser. Les chercheurs en éthique défendent l’éthique. Les investisseurs veulent investir. Les avocats veulent faire évoluer le droit. “. Tout est dit.
Merci Olivier pour cette analyse extrémement détaillée. Une brève question: si je comprends bien (par l’absence du mot dans ton texte), rien sur l’Europe? Symptomatique et grave, non?
Encore merci! Tu montres bien la complexité du sujet y compris dans les limites de l’analyse de Mariana Mazzucato, qui malgré quelques rappels importants, me semble en effet avoir forcé le trait. Nous sommes aussi arrivés à la fin de trente glorieuses en Europe et de 50 ans d’innovations majeures dans le numérqiue essentiellement aux USA sans oublier un développement assez effreiné de la Chine qui va devoir se stabiliser. Ce qui veut dire qu’il va falloir être sacrèment créatif. Il faut aussi prendre en compte les défis sociaux que Thomas Piketty d’un coté et Bernard STiegler de l’autre décrivent comme de véritables menaces à la stabilité pour ne pas dire l’existence même des sociétés dites démocratiques occidentales. Le paradoxe est que sans doute l’Etat va devoir reprendre le leadership pour le cadre d’ensemble (éducation, fiscalité, et autres services dits publics) en laissant la multitude d’initiaties locales s’exprimer. je n’ai pas plus qu’un autre de solutions toutes faites, mais nous n’avons pas le choix que d’être optimistes et volontaires. Cela ne suffira peut-être pas…
Nous sommes d’accord. J’attends donc ta suite avec impatience. Je note aussi les inquiétudes de l’Allemagne et de la Suisse avec le nouveau concept de “Industrie 4.0”. Cf une jolie synthèse que j’ai reprise sur mon blog… Défis et opportunités de l’industrie 4.0
Et le Japon? Je suis d’accord avec ton analyse. La comparaison entre de grands projets sans concurrence d’un côté et donc relativement peu entrepreneuriaux au sens anglo-saxon et une Amérique qui stimule la concurrence par une multitude de projets financés d’abord par le public (dans les universités) puis par le privé pour la dimension commerciale a été souvent faite. Mais ne peut-on pas aussi considérer le Japon comme point d’observation intéressant. Une forte intervention publique, une forte concurrence entre des grands groupes et une absence de création d’entreprises sans doute liée à la culure japonaise. Du coup, une forte capacité d’exportation dans quelques pans de l’électronique. Mais je ne connais pas assez la situation japonaise pour dire si oui ou non c’est un modèle un peu à mi-distance entre USA et Europe…?
A nouveau merci pour cette longue analyse. La preuve que sans prendre le temps de se cultiver, de s’interroger sur des problématiques complexes, on bâtit des visions simplistes du monde. Comment les “experts” peuvent-il réintégrer la société et aider aussi bien le quidam que le décideur à comprendre et décider. C’est une question qui me cause souci tant notre monde est en crise, encourageant des populismes qui montent un peu partout. Il n’y a pas une vérité, il a tout de même quelques vérités, et au moins des faits, et même les individus de bonne volonté peuvent se tromper. Désolé pour ce petit message un peu inquiet. les bloggers ont la chance de pouvoir prendre le temps, ce que les autres media ne font plus. Mais sont-ils lus? écoutés? Merci aussi pour m’avoir fait découvrir Tim Dettmers (timdettmers.com) et son article sur la comparaison du deep learning et du cerveau. J’ai l’impression que les bloggers deviennent un peu des personnages comme ceux de Fahrenheit 451, des résistants de la culture, de la connaissance!
Je vais donc passer à la partie 9 et je suis entièrement d’accord avec toi. J’ai trouvé qu’il manquait bcp de choses dans l’analyse. A suivre donc…
Merci pour ces analyses fines et synthétiques. Vraiment merci! Et avec un peu de retard, félicitations pour les 10 ans de contributions régulières. J’aimerais te tester sur un sujet connexe que je découvre en ce moment, à savoir les thèses de Brynjolfsson et McAfee sur l’impact des machines (dont l’IA) sur l’économie. Je suis resté un peu sur ma faim en lisant leur essai de 2011 (The race against the machine) et je ne fais que commencer The Second Machine Age. J’ai vu que tu les as mentionnées brièvement il y a 2-3 ans. Mais as-tu un avis sur leur thèse et surtout sur leur optimisme très américain?
Merci pour ces analyses. Le sujet est si médiatique qu’un “téléphone sonne” est consacré ce soir à l’IA sur France Inter… et je suis d’accord qu’il y a un tel mélange de “couches” qu’il est extrémement difficile de se faire une opinion. J’ai bien aimé un article récent de la MIT tech review, Will Machines Eliminate Us? que je me suis amusé à traduire de mon côté par Les machines vont-elles nous remplacer ? En sous-titre, la phrase qui suit : Les gens qui craignent que nous soyons sur la point d’inventer des machines dangereusement intelligentes comprennent mal l’état de l’informatique. Et l’auteur ajoute: «Il nous manque quelque chose de fondamental. Nous avons fait des progrès assez rapides, mais ils ne sont toujours pas au niveau où nous pourrions dire que la machine comprend. Nous sommes encore loin de cela.»
Merci pour la réponse. Oui j’ai vu tardivement tes articles alors que j’écrivais mon commentaire. Je lis en ce moment The Innovators de Isaacson et on voit déjà des débats similaires au MIT entre Wiener et Minsky, machine venant aider contre AI. Je suis d’accord que l’expontentielle est totalement abusive. Kuhn l’a montré dans sa théorisation du progrès scientifique, du cumulatif suivi de steps et à sa manière Taleb aussi avec ces cygnes noirs. Il y a bien sûr des accélératiosn impressionantes grâce au progrès, mais on pourrait aussi voir tout ce qui n’avance pas aussi vite (santé, transport, énergie, etc, etc)
Jolie synthèse. J’aurais aimé que tu en dises un peu plus sur Kurzweil ou même sur la Singularity university. Je suis resté sur ma faim! Je dois dire avoir été assez perturbé par les décisions de Google sur le sujet: investir dans la S. U. recruter Kurzweil. Or j’ai l’impression qu’il y a autant d’enfumage dans cette exponentielle/disuption là que dans ce que tu présentes. Je viens de lire quelques articles sur le deep learning et le machine learning dont on nous dit que c’est enfin le début de l’exponentielle de l’AI (60 ans après la cybernétique, 40 ans après les réseaux de neurones). J’ai été très déçu parce que j’ai lu (et donc un peu conforté). J’ai essayé de lire The Singularity is Near. Oserais-je le qualifier de merveille d’enfumage? Le problème de l’exponentielle disruptive est qu’elle n’est pas prédictive mais constatée après coup. Je prèfére les cygnes noirs de Taleb comme description de la réalité. La loi de Moore est une relative exception qui a motivé les entreprises mais n’était pas une loi et elle s’est arrêtée depuis un moment en fait, non? (Bon tout en écrivant ce commentaire, je note que tu as fait d’autres articles notamment cette année sur la Singularité). Mais un avis?
Une dernière remarque plus qu’uen question: si je suis d’accord que les Américains vont très vite notamment par cette prise considérable de risque des Elon Musk ou Peter Thiel, voire le fonds Andressesn Horowith) (et donc l’Europe prend un retard considérable – même le Human brain Project ici en Suisse ne va rien y changer) je ne vois pas de véritable disruption. Je vois surtout de brillantes innovations qui synthètisent l’état de l’art et avancent ensuite très vite (Tesla, SpaceX, peut-être Palantir).
Passionnant. Parce que je lis In the Plex de Steven Levy, sur Google, tu vois que le recyclage des talents se passe aussi chez Google. Dans le dernier chapitre, on découvre qu’un certain nombre d’employés est parti dans l’équipe d’Obama en 2008. A la frontière de la politique, où tu ne trouvais pas d’exemples. D’autres, à la limite du burn out, parce que le succès engendre aussi trop de stress, ont pris un moment de respiration, et tu décris de nombreuses manières de le faire. Dans mon écosystème (Suisse), j’ai vu a peu près toutes les typologies que tu décris. Il me semble que aurais pu ajouter une étude (certes moins riche en nombre): que deviennent les investisseurs quand ils arrêtent. Ce serait sans doute similaire…
J’ajoute que c’est une des rares conférences qui a un impact international pour des jeunes entrepreneurs académiques européens. Il y a des tonnes de prix locaux (Paris, Londres; Suisse pour moi) mais hello tomorrow est une occasion de faire sortir les jeunes de leur écosystème. Pour nous, à l’EPFL à Lausanne, cela a eu un bel impact… merci pour cette synthèse.
+1000. Quelle horreur ces tables rondes de 20mn où on passe les 10 premières minutes par une présentation en 2mn de chaque intervenant… Dire que Linkedin existe depuis plus de 10 ans…
Excellentes “leçons de l’histoire” dans tes 3 articles. Et je ne suis pas sûr que ça serait statistiquement différent aux USA (si on parle des grands groupes et de leur culture, que tu vas aborder je crois dans ton dernier article). Donc innovation ouverte ou semi-ouverte au profit des grands groupes. That is the question… Je reste un converti à la start-up comme point d’entrée optimal pour innover, à moins d’avoir réussi à introduire cette culture lors de la création de l’entreprise (Google, Apple) et à la maintenir, vaste programme.
Je lis en ce moment l’excellent “How Google Works” de Eric Schmidt. Le chapitre sur l’innovation que j’ai commencé ce matin est excellent… “A few years agp, a major consulting firm published a report advising all companies to appoint a Chief Innovation Officer.” […] mais les auteurs ajoutent que ” the CEO needs to be the CIO (Chief Innovation Officer). Innovation can’t be owned or ordained, it needs to be allowed. You can’t tell innovative people to be innovative, but you can let them.” J’attends avec impatience la suite sur les mérites de l’innovation ouverte…
90 startups françaises au CES… Pauvre Olivier, la rédaction de ton rapport va durer des nuits et des nuits… Va falloir recruter 🙂
Très bel article, tu m’as ému. Moi aussi je suis tombé amoureux du code jeune, mais contrairement à toi, à un moment, j’ai abdiqué…
“Mais de l’autre, nous avons une faiblesse congénitale dans les dimensions business, marketing, commerciales et communication. Il y a plein de raisons à cela : les jeunes qui vont dans ces filières ne sont pas massivement attirés par les filières du numérique, quand ils le sont, ils sont facilement aspirés par les filiales françaises des éditeurs étrangers (je parle en connaissance de cause…) ou par d’autres secteurs. Par ailleurs, la culture scientifique et business est justement bipolaire : on a l’une ou l’autre mais rarement les deux. Cela conduit à la création d’entreprises trop tournées vers les technologies mais pas assez vers les clients, les marchés, et aussi des marchés de volume où il faut conceptualiser à grande échelle la demande. La culture économique du pays est aussi très mauvaise dans l’ensemble. Il suffit d’écouter nos politiques tous les jours ou de lire les manuels scolaires du secondaire !”
Tu ne peux pas imaginer comment je bois tes paroles: +1000! Je transmets demain à qui de droit. Y’a de la révolution dans l’air.
Enfin un article rationnel sur Prism et autres joyeusetés. Passe de bonnes vacances et tâche de ne pas trop exposer ta vie privée, Big brother t’observe…
Excellente analyse. D’accord sur le constat du clivage politique sur la question de l’innovation, de l’entrepreneuriat et de sa perception. Un changement culturel est nécessaire. Intéressant de voir les réactions et décisions relatives au rapport Gallois…
Oui, document remarquable que j’ai découvert hier. Il montre les faiblesses françaises notamment, pour le sujet qui m’0est cher, dans le financement des start-up. J’y ai moins vu la “culture” entrepreneuriale, mais je n’ai pas (encore) lu les 421 pages.
J’avais noté aussi en vrac (et tu fais de même):
– Donner des priorites dans la recherche de bases
– Penser statut JEI autant/plutôt que CIR
– Initiative privée essentielle; si l’état est seul, l’impact est moindre.
– Formation est une autre faiblesse
– Cluster de Saclay à développer [et quid de ParisTech – enfin?]
– UN SBA
– Le marketing aussi important que la R&D et donc à prendre plus en compte dans les métriques.
– L’international
Bonjour à tous. Je me demande si vous n’avez pas confondu dans vos échanges class A et B d’un coté et series A, B, C, D, E de l’autre. J’ai un post un peu “quick and dirty” sur mon blog (startup-book) où je décris les preferred (liés aux investisseurs). Quant au class A et B que je n’ai pas analysées, je pense qu’elles sont plus liées au droit de vote (comme c’était le cas avec Google et avec nombre de start-up web2.0 depuis). J’ai noté aussi qu’il y a pas mal d’options et de RSU (restricted stock units) qui ne sont pas toujours pris en compte dans les pourcentages (y compris pour Zuckerberg lui-même, ce qui est assez inhabituel. Mais j’ai compris en lisant le S-1 que c’est aussi lié aux impôts qu’il va payer…)
Sujet passionnant et tu sais à quel point le sujet me concerne. Tout dépend de ce que l’aide publique vise à résoudre… je crois que l’État pose les bases et contribue à l’infrastructure (éducation, recherche essentiellement). Il peut aussi aller jusqu’à financer directement l’innovation (les SBIR aux USA, les incubateurs en Israël) mais il semble que la gestion en soit confiée à des structures privées. (Les ouvrages récents de Josh Lerner et Bill Draper ont bien monté les limites des SBIR par ailleurs). Maintenant prendre les USA et Israël comme modèle a aussi ses limites, vues les différences d’attitude, quoique… Et en France, il n’y a clairement pas la même expérience que dans ces deux pays pour penser que le privé suffirait à tout résoudre. Je constate enfin qu’il faut jusqu’à deux ans de galère (pour l’entrepreneur) pour enfin décoller un peu et je crois que l’aide publique peut être alors utile si elle est ambitieuse… et ne permet pas de fuir l’ambition de croissance qui est nécessaire à un moment ou à un autre.
J’écoutai samedi matin à la radio, Gilles Babinet, à qui on a demandé pourquoi tant de retard en France (il venait d’exprimer la même impression un peu mitigée sur le eG8) et sa réponse (me semble-t-il) était une faible politique publique. Mais l’explication n’est-elle pas un peu courte? Et la France n’a pas manqué que l’internet, elle a manqué le semi-conducteur, l’électronique, le PC. Il n’y a guère que le logiciel et peut-être le mobile (parce que le GSM est européen) où il y a eu une présence. Est-ce qu’une raison plus profonde n’est pas le pari quasi-exclusif sur les grands groupes établis qui a peut-être peu aidé à l’émergence de nouveaux acteurs…
Olivier, une brève question (j’espère que tu n’as pas répondu dans tes excellents articles): quel budget faut-il compter par personne (et par jour pour un tel voyage que j’imagine durer 7-10 jours max) pour un tel voyage…
La question que je me pose depuis quelques années est la suivante: le cleantech a-t-il le potentiel d’innovations que le semi-conducteur, les Telecom, le PC, le logiciel ou l’internet ont démontré décennie après décennie. Il y a bien eu Tesla (un gadget?), A123 (un succès?) mais les cleantech ne me semblent pas avoir tenu les promesses envisagées. Même la biotech a fait beaucoup mieux pour l’instant. Il y a bien les subsides publics des USA (bien plus tardifs que ceux du Japon ou de l’Allemagne) mais cela suffira-t-il? Je reste un peu dubitatif mais il est impressionnant de noter que des Khosla, Lamond et autres parient sur le domaine. Ou est-ce plus un effet d’aubaine?
Malheureusement la situation est plus complexe! Je crois que Sequoia a des fonds en Inde, en Chine (on peut comprendre la taille, le potentiel futur) mais aussi en Israel (marché ridicule, mais culture entrepreneuriale remarquable). Donc ce n’est pas que le marché local. C’est la capacité à voir grand et une culture particulière (très bien décrite dans tous tes remarquables articles…)
Merci pour l’analyse, Olivier. Comme d’habitude… devrais-je dire! Nous avons eu les 18-20 mars un start-up weekend à Lausanne, et la leçon principale est que l’on décomplexe les jeunes gens. J’ai vu des idées se développer littéralement pendant le week-end. Pas sûr que la qualité soit toujours là, mais l’envie et l’enthousiasme clairement. Je suis donc en total accord, c’est la force pédagogique de l’événement qui en est le principal atout…
Une des questions que je me pose depuis longtemps est la suivante: l’échec ne serait-il pas dû simplement à la chance et au hasard? On explique après coup les succès (Apple, Google, Facebook) et les échecs (Player Rio, Excite, myspace) mais quand on lit les entrepreneurs, on se rend compte à quel point ils insistent sur “be at the right place at the righ time”. Même ceux qui ont réussi reconnaissent que sur 10 décisions, 5 seront peut-être mauvaises. Je suis tout à fait d’accord avec Christophe dans le commentaire précédent qui insiste sur le fait qu’il faut réduire les risques au maximum. Mais le risque et l’incertitude restent présents. Je pense que Laurent Kott a fait allusion à une étude que je fais en ce moment sur les serial entrepreneurs. Résultat simpliste pour l’instant: les serial sont meilleurs que les non-serial dans leur 1ere entreprise, mais pas vraiment dans les suivantes, ils sont encore bons dans la deuxième et ça se dégrade vraiment ensuite. Il faut encore que j’analyse mais il semblerait aussi que les bons dans la première restent bons ensuite, ce qui serait moins évident pour ceux qui ont échoué ont début. Tout cela est à prendre avec des pincettes, parce que, par exemple, les serial lèvent beaucoup plus d’argent dès la seconde qu’avant et plus que les non-serial, ce qui leur donne un avantage de ressources… Tout cela pour dire que la chance reste un ingrédient incontournable.
Excellente idée que de parler de l’échec et excellent compte-rendu, d’autant plus excellent que tu me cites. Je vais rougir! Plus sérieusement, l’échec comme “mère du succès” est un sujet essentiel dans l’entrepreneuriat. Un étudiant chinois m’avait indiqué que c’était même un proverbe dans son pays. On peut le trouver en naviguant sur http://www.startup-book.com/tag/failure/
J’ai aussi lu avec autant d’intérêt que ton article des prédictions (et bilans) faites sur le très bon Xconomy:
Top Surprises of 2010:
· Magnitude of iPad success
· Isilon’s acquisition by EMC as well as the resurgence of the storage sector overall
· Rapid growth of Android smart phones
2011 Predictions:
· Continued growth of web services and people will stop referring to things as “private”, “public” and “hybrid” cloud and focus more on cloud applications that solve specific problems for customers.
· Microsoft will buy HTC.
· Big influx of Android tablet devices.
· Twitter, Groupon and Facebook will all IPO.
· Unemployment will remain over 8 percent, short and long term interest rates will jump more than 50 percent, but the NASDAQ will also jump 20 percent.
· Bloomberg will announce his candidacy for President as an Independent.
Bravo pour cette nouvelle version. A regretter que tu ne puisses faire un guide des start-up high-tech européennes, tant tes conseils seraient adaptés pour une grande part hors de l’hexagone. Mais j’imagine le défi! Je te signale pour tes versions futures un excellent site web de podcasts et vidéos d’entrepreneurs que je trouve poassionant: http://ecorner.stanford.edu/
Sur le sujet de la Chine qui étrangle l’occident, je vous invite à lire les inquiétudes (très crédibles) de Andy Grove (ex-patron d’Intel). Il pense que les USA ont un vrai problème car il ne suffit pas d’inventer, il faut aussi produire, fabriquer chez soi sans quoi l’on perd une part de sa capacité à innover. Passionant!
http://news.cnet.com/8301-13924_3-20009716-64.html?part=rss&subj=news&tag=2547-1_3-0-20
Sur Cisco que tu mentionnes, j’avais fait une synthèse de ses acquisitions (voir http://www.startup-book.com/2009/11/04/ciscos-ad/), et comme tu le notes pour Google, Cisco achète avant tout dans la Silicon Valley, 50% des ses acquisitions contre à peine plus de 10% hors USA. Cisco est devenue célèbre pour avoir affirmé remplacer la R&D par “l’A&D”. Cisco parie donc clairement sur le M&A.
Sur Apple, c’est en effet la société qui semble acquérir le moins. Par contre, ils ont une quantité de partenariats parfois étonnants, notamment avec le capital-risque: l’initiative de Kleiner Perkins avec le iFund qui sert iphone et ipad vient en miroir à l’initiative de Sequoia, il y a 30 ans, qui, après avoir investir dans Apple en 1978, à travers son tout premier fonds, continua à soutenir l’écosystème Apple: “All told, Sequoia Capital made investments in thirteen other companies to serve Apple” (ref: Done Deals: Venture Capitalists Tell Their Stories).
Apple semble avoir ce pragmatisme froid sur la R&D (tes posts précédents) et sur les M&As, tous les deux bien difficiles à valoriser, semble-t-il.
Je ne sais pas si je vais répondre à ta question par le lien que je donne plus bas. Je viens de présenter un papier (slides sans commentaire, désolé) à une conférence sur l’entrepreneuriat où j’analyse les start-up issues de Stanford. Je n’ai pas fait la part des choses entre bachelor, master et PhD; par contre on y voit aussi les profs. Il y a notamment des slides (22 et 23!) qui montrent le nombre d’années entre le diplôme ou l’activité professionnelles à Stanford et la création de start-up. Je suis toujorus impressionné par cette masse… Maintenant, tu as raison d’ajouter que la SV est très particulière. En tout cas dans mon labo à Stanford, les chercheurs devenus entrepreneurs étaient (relativement) incroyablement nombreux [chapitre 2 de mon livre sur les start-up; bon là ça fait un peu pub pardon, mais je peux envoyer ce chapitre en pdf à ceux que ça intéresserait]. Le lien:
http://www.startup-book.com/2010/06/18/high-growth-and-profits/
puis cliquez sur l’image de mon talk.
ah ah… tu touches à un autre sujet qui m’est cher. Migration des idées ou migration des personnes. J’ai en effet beaucoup de mal (au moins par intuition, mais aussi par expérience) à penser qu’il suffit de migrer les idées, i.e. de trouver des personnes “business” qui prennent le relais des inventeurs (ou chercheurs) peu motivés à la commercialisation de leurs idées. Sans migration des personnes (ou peut-être sans leur implication initiale mais majeure dans le développement), j’ai la conviction que l’innovation se fait difficilement. Evidemment, statistiquement, on trouvera sans doute autant d’exemples en faveur de l’éloignement de l’inventeur que du chercheur. Intel dans les premières années ne séparait pas vraiment les équipes R&D et les équipes produit tant les unes avaient besoin des autres. Apple semble capable d’innover sans inventer, mais peut-être parce que c’est plus un intégrateur et quand le besoin de sait sentir la société en arrive à concevoir ces chips comme tu l’as dit. Dans la biotech, par contre, les inventeurs universitaires semblent rarement quitter leur labo alors que dans l’IT, les petits jeunes de la Silicon Valley, jeunes chercheurs, deviennent (souvent?) entrepreneurs…
Tout ton travail semble indiquer que R et D ne font pas forcément bon ménage. A se demander, si on ne devrait pas comptablement séparer les deux; le D semble presque faire partie du cost of sales, ou peut-être du amortissement du cost of sales alors que le R n’a finalement pas grand chose à voir avec les produits, que ça soit de la recherche fondamentale ou appliquée. C’est en tout cas, un peu ce que tu dis dans la difficulté à convertir inventions en innovations.
C’est aussi une question assez fondamentale pour le monde universitaire où je travaille. Il y a une tendance assez lourde à croire que les résultats académiques sont les semences de l’innovation, qu’il suffit par un processus bien huilé par des incubateurs, capitaux-risqueurs et autres pôles de compétitivité de transformer en jeunes pousses ou licences à l’industrie. Bien que je reste sceptique quant au modèle, il y a sans doute pas mal à apprendre de l’efficacité d’Apple. Mais Apple profite-t-elle des inventions de tiers pour innover? Que se passerait-il si on diminuer fortement le R académique, R qui a fortement diminué chez les Bell Labs, Xerox et autres.
Note que le problème est le même dans la biotech où l’innovation est aussi partiellement en crise. Mais là c’est un autre sujet, quoi que…
J’aurai du mettre un ! bien sûr no offense. C’est plutôt une question générale que je me pose, valeurs, éthique, business et créativité. Donc dans ta suite de posts, il serait intéressant de comprendre les dynamiques du 3ème larron, Google, à savoir entre Schmidt, Brin et Page, un triumvirat assez inhabituel et qui semble partager les décisions de manière plutôt harmonieuse. Mais ces coulisses du pouvoir chez les trois acteurs que tu étudies restent et resteront sans doute assez mystérieux. Je reste intimement convaincu – comme dans le foot 🙁 – que ces coulisses là et la créativité ne sont pas totalement séparables.
Merci de me rappeler que le capitalisme est amoral et non pas immoral. C’est évidemment le mot “valeurs”qui m’a induit en erreur. J’avais en réserve une autre interview de Siebel sur ses années chez Oracle (je te la soumets quand même plus bas) où il compare Bob Minor et Larry Ellison, deux des fondateurs. Ta remarque sur le “stade” de leur vie est également correcte.
Voici donc: “It was an incredibly aggressive place. The philosophy was to sell at all costs. […] Ellison was this very creative, very driven, very, very aggressive, and very charismatic professional. Bob Miner [Oracle’s other founder] who was one of the finest people I have ever met with just good, sound core values […] served as the conscience of the company. Without Bob, there would have been a great imbalance. […] There was pressure from the top to engage in activities that were more and more questionable. From the top down, any means would justify the end. This became a moral dilemma for me.”
Olivier
une question / suggestion qui n’est pas directement relative ä ce post mais au sujet culture de l’innovation: n’y a-t-il pas un “côté obscur de la force” que l’on oublie un peu. Je me souviens qu’étudiant, le alors célèbre jean-Baptiste Doumeng (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Baptiste_Doumeng) disait que tout entrepreneur vole ces dix premiers mille francs.
Wozniak raconte une étrange histoire à propos de Steve Jobs:
“Steve needed the money quick. He didn’t tell me. He also didn’t tell me the full amount of the money. He got paid a lot more than he told me, and he only gave me half of a smaller amount. Which he didn’t have to; I would have done it for 25 cents. So that wasn’t the point. I was glad to just be in there doing it. To get to design a game for Atari, who was bringing arcade games to the world—what a thing to remember for the rest of my life. So I would have done it for 25 cents.”
Livingston: “So he took more money than you did, but you both worked on the project?”
Wozniak: “Yeah, I found out 12 years later.”
Livingston: “That’s awful.”
Wozniak: “I know, but he didn’t have to. He probably needed the money. And I didn’t; I had an engineering job at Hewlett-Packard. It was very little to me. It would have been better if he’d been open about it and honest. And what if I remembered something wrong, too? It’s so long ago.”
REF: “Fouders at Work” par Jessica Livingston. Jusqu’à preuve du contraire, cette anecdote n’a pas été contredite, si?
On n’est pas au confessionnal bien sûr, mais je trouve cela intéressant et je crois assez peu connu. Tout cela pour dire que quand tu parles de valeurs, aussi bien Jobs, que Gates ou Ellison sont aussi des entrepreneurs qui savent que tout n’est pas si clair dans le business, pour réussir, n’est-ce pas? La culture de la vente chez Oracle et du partenariat exclusif chez Microsoft mériteraient sans doute des analyses similaires…
Ce qui est très intéressant dans ton analyse est le très faible ratio de R&D chez Apple (2.82%) qui est sans doute une indication de la focalisation extrême de la société sur les développements de produits. Créativité sans aucun doute, mais pas de fantaisie et libre court laissé à l’imagination. La présence de Jobs dans les décisions, dans la définition des produits est liée à ce fait sans aucun doute. Le livre “Inside Steve’s Brain” était sur le sujet très instructif.
Concernant la R&D en Israel, il y a bien u le “cas” Dassault Systemes, avec l’acquisition de Smarteam (150 personnes) en 1999, désormais fusionnée dans la marque ENOVIA.
Concernant l’usine Intel de Kyriat Gat, j’ai eu l’occasionde visiter la Fab 18 avec Ekoz, alors que la 28 était en cours de finition. C’est très impressionnant, et mériterait sans doute un article en soi, comme toute usine Intel. Quelques francophones y travaillent.
Bravo pour l’habituelle excellente couverture du sujet.
Oui tu as raison sur ton analyse. Je pensais à l’aspect innovation par les start-ups, voire innovation high-tech tout court. Évidemment les résultats d’un LG, Samsung, ou TSMC/UMC à Taiwan ou même Chartered à Singapour sont impressionnants, comme d’ailleurs l’est de manière similaire celui de Airbus ou STMicro en France, Nokia, en Finlande, Infineon en Allemagne, Philips au Pays Bas et aussi ARM et CSR au UK. Mais du point de vue purement entrepreneurial, le modèle américain et aussi israélien me semblent assez uniques et c’est la que je parlais de resultats plus mitigés. Le mot mitigé est tout relatif, nous sommes d’accord!
Une excellente synthèse comme d’habitude. Reste pour moi les questions fondamentales: qu’est-ce qui fait le succès de cette région et qu’est-ce qui est reproductible ailleur? En simplifiant à l’extrême, est-ce que finalement ce n’est pas cet esprit entrepreneurial qui est critique et l’infrastructure est secondaire? D’ailleurs tu indiques un certain retard d’Israël dans certaines dimensions de cette infrastructure. Le second point critique semble être la proximité (culturelle et) économique avec les USA. Pour appuyer sur ce point, d’autres pays tels que Singapour, Corée ou Finlande ont fait des efforts remarquables avec des résultats plutôt mitigés. Je sais bien que l’on ne module les aspects culturels que sur une génération et que c’est difficile, mais bon… donc quand tu écris “L’ultra-dépendance d’Israël vis à vis des USA n’est pas forcément un bon modèle”, tu as peut-être raison, mais c’est peut-être la vraie explication du succès.
Excellent post ! Je ne peux m’empêcher de le rapprocher d’une analyse de la Finlande qui en Europe est un autre lieu d’autant plus intéressant que les Finlandais ont comparé leur système à celui des…. Israéliens (rapport Victa publié en 2007 ) . Pour info voir le post : http://www.startup-book.com/fr/2008/04/03/finlande
Je retiens et suis en accord avec les aspects culturels de la prise de risque et la proximité avec le marché américain. Je retiens aussi (et je suis moins en accord sur) l’importance des incubateurs dont je ne n’arrive pas à être convaincu que c’est un modèle utile aux start-ups et aux entrepreneurs. En tout cas, ce n’est pas ce qui a été utile aux start-ups américaines (historiquement je veux dire). La particularité israélienne est en effet que bien que ces incubateurs soient financés en partie avec de l’argent public, les VCs en sont souvent les gestionnaires. Il y a peut-être une piste à creuser là-dessus. Des nerds et des riches comme dit Paul Graham, i.e. des idées financées par l’argent (http://www.paulgraham.com/siliconvalley.html).
Le transfert de technologie, vaste sujet sur lequel j’ai aussi quelques réserves pour avoir vu comment Stanford et le MIT font du TT, i.e. beaucoup plus de start-ups contournent le TT que n’y passent… Et c’est surtout la biotech qui a besoin de brevets déposés par les unis (comme tu sembles d’ailleurs le confirmer avec le Weizmann)
Enfin, pour être allé à Tel Aviv et à San Francisco, on retrouve là la même énergie vitale en effet dans les deux endroits.
Les bases de données ont une autre utilité, aider au travail de recherche et de compréhension du monde des start-up high-tech, de l’innovation et de l’entrepreneuriat. Pour avoir commencé à découvrir les travaux de recherche actuels, j’ai eu la confirmation d’une intuition, à savoir que les bases de données existantes sont insatisfaisantes pour des raisons de bon sens finalement. Au delà de leur coût, elles compilent des données essentiellement publiques sur des sociétés privées, il est donc très difficile de les valider, et il m’est arrivé parfois pour ne pas dire souvent de trouver les informations très lacunaires.
Un seul exemple, je travaille sur le concept de “serial entrepreneur” et utiliser une base de données telle que venturesource qui n’aurait que les sociétés ayant du capital-risque créerait un sacré biais. Je n’ai rien trouvé de satisfaisant… donc je réinvente la roue avec mes propres données. J’ai ainsi une liste de 2’700 start-up toutes issues de Stanford soit par la technologie soit par les alumni. Seules (et c’est énorme) 30-40% ont du VC et je n’aurais donc pas pu obtenir toute l’info chez venture source. Je découvre mais cela reste à valider avec de solides stats que les “serial entrepreneurs” ne sont pas meilleurs que les novices mais que par contre ils sembleraient lever plus d’argent dans leurs nouvelles sociétés auprès du capital risque que les novices et aussi que dans leur 1ere société; ils sont donc bien vus, même si en définitive, leur expérience ne semble pas gage de succès. Je m’égare par rapport à ton post Olivier, désolé, mais oui des données sur les start-up sont importantes pour beaucoup de gens!!
Merci pour les liens, Paul Graham a en effet toujours d’excellents posts. Je me permets d’ajouter un lien perso (désolé pour l’apparente pub, c’est pas le but). Je donne parfois un cours sur la répartition des actions et j’ai ajouté des exemples célèbres. Rarement le fondateur est seul et deux semble être le nombre magique.
http://www.startup-book.com/fr/2008/10/30/repartition-des-actions-dans-les-start-up
C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur, tant j’encourage tout entrepreneur que je rencontre à ne pas se lancer seul. C’est un des sujets de mon livre. Un autre exemple “célèbre” est celui d’Adobe. J’ai brièvement traité leur histoire sur mon blog. Même si les deux fondateurs n’étaient pas jeunes, Hancock et Warnock jugent que l’association de deux fondateurs est critique. Pas tellement pour des raisons de complémentarité, mais plus d’interchangeabilité… voici une citation tirée de In the Company of Giants: “We’ve respected one another’s intellectual capability, inherent honesty, ethical behavior and principles by which we lead our personal and business lives… The value of our friendship is so much more important.” Il me semble, mais je n’ai pas retrouvé la citation exacte, qu’ils affirmaient même que le partage des roles (business et technique) n’était mis en avant que pour faire plaisir aux analystes financiers. Je mets plus en avant l’importance de se soutenir mutuellement et aussi de se confronter devant les difficultés et les questions, que les complémentarités qui pourront être résolues par l’équipe à venir.
Une dernière lecture recommandable est le “Founders at Work” de Jessica Livingston (le livre est peut-être traduit sous “les plus grandes réussites du web” mais ne rend pas justice au titre anglais en admettant que les deux livres soient les mêmes).
Je ne peux m’empêcher de citer le post dans techcrunch sur une attaque contre les VCs: “what have VCs done for innovation”
http://www.techcrunch.com/2009/09/20/what-have-vcs-really-done-for-innovation/
Je ne l’ai pas aimé mais il montre un élément de la crise que rencontre le capital-risque, une espèce de haine (oui, le mot est le bon) de certains entrepreneurs face aux VCs. Pour ceux que ça intéresse, j’ai extrait sur mon blog quelques réponses y compris la mienne à ce post pour le moins incendiaire!
Je suis surpris de ta remarque sur l’investissement en Allemagne dont la source serait en plus forte proportion étrangère. J’aimerais par exemple savoir si on compare des montants totaux de tailles égales. Ensuite, il est clair que les outils type FCPI ont créé de gros appels d’air en France sans parler des avantages liés à l’ISF. As-tu donc les montants totaux en plus des ratios?
Je serai moi aussi intéressé par une meilleure compréhension des SBIR / SBA dont on parle souvent en Europe comme une solution au développement des start-up. Je dois noter une chose. Je me suis amusé depuis quelques semaines à analyser les entreprises sorties de Stanford ou créées par des alumni. J’en suis à 600 entreprises (mais il y en a évidemment beaucoup plus). Les SBIR n’apparaissent que très rarement et en majorité pour aider des start-up lifestyle , je parle en général d’un expert qui donner du consulting, des services. Je vois rarement les SBIR présents pour des start-ups qui ensuite sont allées chercher du capital risque. J’avais eu il y a quelques années une conversation avec un tel expert, basé à Boston qui m’avait indiqué que les SBIR avaient plutôt cette vocation en effet. Toute la question est de savoir si ces mécanismes favorisent vraiment la croissance ou la survie.
J’arrive un peu tard dans le débat et je me contente d’un copié-collé du Monde que j’ai beaucoup aimé Peut-être démagogique, mais à voir. Tout cela pour dire qu’il y a sans doute crise économique mais que la financiarisation de l’économie mérite la critique également…
Le patron de Swatch donne des leçons de “capitalisme responsable”
Il se place délibérément à contre-courant des patrons ultralibéraux. Même si le groupe Swatch, numéro un mondial de l’horlogerie, a effectivement pâti de la crise, son PDG, Nick Hayek, l’a affirmé haut et fort lors d’une conférence, mercredi 18 mars, à Genève : “Pour une entreprise cotée en Bourse, qui annonce une chute de bénéfice, réduire de 10 % l’effectif permet de faire remonter le titre. Cela ne marche pas comme cela chez nous. Il n’y aura ni licenciement ni recul des investissements chez Swatch. Nous acceptons d’avoir un rendement amoindri et de ne pas être les chouchous de la Bourse.”
Nick Hayek, le fils du fondateur du groupe, fait partie des patrons qui disent clairement ce qu’ils ont sur le coeur. Même sur des concurrents. “Richemont nous a annulé des commandes. C’est un groupe qui n’a pas de dettes, mais s’il gagne moins, sa direction punit tout de suite le personnel, et a introduit du chômage partiel chez Cartier. Ce qui n’empêche personne de continuer à voler en avion privé…”, dénonce-t-il en aparté. Ce trublion de l’industrie suisse s’est même offert cette année un petit frisson en apposant sur les rapports de gestion du groupe un avertissement : “Attention, cette publication n’est pas recommandée aux acrobates et jongleurs du cirque financier actuel…”
Le groupe Swatch, qui compte dans son portefeuille une vingtaine de marques de montres, toutes ciblées sur une clientèle différente (Swatch, Tissot, Longines, Calvin Klein, Omega, Breguet, Blancpain…) a effectivement annoncé, jeudi 12 mars, des résultats 2008 en berne, à l’image de l’horlogerie helvétique. Son bénéfice net s’est inscrit en baisse de 17,4 % à 838 millions de francs suisses (566,4 millions d’euros) pour un chiffre d’affaires quasiment stable à 5,7 milliards de francs suisses. Le raffermissement du franc suisse face à l’euro ou au dollar a pesé sur les comptes du groupe, à hauteur de 233 millions de francs suisses.
Cela n’empêche pas Nick Hayek de tempérer ces résultats : “C’est quand même le deuxième meilleur bénéfice de l’histoire du groupe. On peut vivre avec un tout petit peu moins d’argent.” M. Hayek assure avoir “dans l’idée de faire mieux qu’en 2008”. Tout dépendra “des taux de change et de ce qui va se passer aux Etats-Unis”. Il compte sur les atouts intrinsèques de son groupe, comme “la diversité des marques en portefeuilles, la stratégie d’innovation technique, la production intégrée ou encore la faiblesse des dettes”.
Même si les détaillants ont parfois “baissé leurs commandes de 40 % ou 50 %”, cela permettra de “reconstituer des stocks” et de poursuivre la recherche et le développement (150 millions d’euros y seront consacrés en 2009), explique le PDG de Swatch. S’il s’est refusé à toute compression de personnel dans l’horlogerie, sa belle théorie n’a pas été appliquée dans tous les domaines. Le groupe de 24 000 salariés a eu recours au chômage partiel en début d’année pour 300 personnes qui travaillent dans ses filiales de composants destinés à l’automobile ou à la téléphonie mobile. L’une des trois sociétés concernées, Micro Crystal, repart normalement et vient de mettre fin aux réductions de journées travaillées.
@Olivier et @tous
merci pour les échanges qui prouvent à quel point le sujet est sensible. Mon impression générale, ma conclusion est qu’il y a une opposition d’un côté entre le fait que l’état, la société devraient contrôler, agir plus encore et de l’autre sur une culture qui ne serait pas adaptée au monde et/ou à la croissance des start-up. Même l’élément fiscal ne me convainc qu’à moitié. Je vis en Suisse, beaucoup de grosses fortunes, une fiscalité pas favorable et pourtant la même difficulté. Pourquoi, parce que ces grosses fortunes ne sont pas intéressées par les start-up. Aux USA, les BAs sont bien souvent en effet, comme tu le dis, Olivier, d’anciens cadres, mais j’ajouterai de start-up. Mon impression est donc que on peut essayer tout ce qu’on veut, encore faut il que le terrain soit fertile. Ni Total, ni l’État ne me semblent avoir bien compris qu’une start-up c’est bien souvent et avant tout une aventure individuelle, même si bien sûr un individu ne fait pas tout. Je trouve tout de même chouette qu’à partir d’un sujet polémique (les tricheurs), nous ayons pu tous élever le débat ce qui ne doit pas empêcher, en effet, d’éliminer les brebis galeuses, qui. à elles seules, ne peuvent expliquer nos échecs et difficultés…
Je réagissais simplement à l’importance trop grande accordée à oseo (dans ces échanges ou en général) dans le soutien aux start-ups. les Business Angels sont en effet essentiels. Je faisais simplement une comparaison sur les différences culturelles entre France et USA et sur la manière d’aborder le lancement et la croissance des start-up. Nous cherchons trop de labels. Mais je crois que je suis d’accord avec votre commentaire.
@bille je vais redire différemment ce que j’ai vécu ces vingt dernières années et dit plus haut: j’ai fait mes études et ma thèse dans le système français bien pyramidal ou il faut les bons diplômes et les bons labels. Et puis j’ai passé deux ans dans la Silicon Valley ou ni les uns ni les autres n’avaient la moindre valeur. Alors évidemment on peut y voir la loi de la jungle. Moi, j’y ai vu que les gens avec des idées pouvaient les développer sans passer sous les fourches caudines d’une seule autorité. Maintenant cela a de nombreux défauts aussi… sauf que, du labo d’où je suis sorti (un gros labo, une centaine de doctorants en permanence), j’ai compté 36 start-up, $900M de capital-risque, 7 IPO. Or ces étudiants aidés par leur profs n’ont pas eu à passer par oseo, ca n’existe pas la-bas, ni par un seul fonds de capital risque, car ils ont nombreux sans compter les BAs. Je ne cherche pas à embellir la Silicon Valley, mais à montrer un écosystème complètement différent, où la réussite n’est pas liée à un système ou un processus unique. Maintenant c’est clair aussi, les financiers n’investissent pas pour la beauté de la technologie, mais pour faire un profit maximum. Quoique… les business angels qui sont souvent d’anciens entrepreneurs mettent des sous parfois pour des raisons très peu rationnelles (par exemple Bechtolsheim, un allemand, fondateur de Sun qui a mis $100k dans une idée folle de deux gamins dont un russe, Brin, parce qu’il connaissait et respectait le prof, Cheriton, qui lui a montré la techno)… pas de label Oseo, ce jour-là
@macha oui j’ai parlé Silicon Valley, région qui a connu des crises majeures (1983, 1992) et qui s’en est remise, qui fait ses crises de claustrophobie et de nationalisme comme tout le monde dans ces cas là (mais étudiez les analyses de Saxenian ou Zhang et vous verrez l’importance des migrants là bas). Mieux, elle s’est bâtie à partir de gens très frustrés de leur situation (locale ou professionnelle) et qui y ont trouvé un environnement hyper favorable. Encore une fois lisez mon livre si vous voulez en savoir plus.
Et j’enfonce le clou: Boston vient de sortir une étude sur le role du MIT. Même constat de créativité et de création de valeur.
Non, malheureusement, nous n’avons pas de Silicon Valley. Nous avons des approches très centralisées, dirigistes, jacobines et ces clusters ne se sont jamais développés comme cela. Metcalfe (inventeur d’Internet) est cité dans le rapport: “nobody is in charge”. La décentralisation est une des grosses forces de ces clusters. Je comprends votre point de vue, mais vous devriez regarder plus en détail ces régions car leur culture y est unique, avec plus de forces que de faiblesses, je crois (malgré les crises 🙂 )
Puis-je peux permettre un (gentil) coup de gueule. Peut-être parce que Macha me perturbe. Je vous conseille la saine lecture des raisons pour lesquelles Paul Graham quitte Boston pour la Silicon Valley
Je comprends que l’on soit choqué par certaines méthodes ou par la perte de valeur créée en France lorsque Ilog se fait racheter par IBM, mais sans blague, pendant ce temps la Silicon Valley avance (même si la crise va sans doute être grave). Mais dans l’innovation high-tech, je ne crois pas que le problème soit local, mais avant tout global…
Quelques réactions sur ces échanges passionnants:
– j’ai passé 6 ans dans un fonds de capital risque dont je peux parler avec d’autant plus de liberté que je l’ai quitté en 2003. Pas une seule fois, je n’ai vécu l’expérience de pratiques douteuses ou frauduleuses. Cela n’a pas valeur statistique, mais si j’ajoute aux investissements, les milliers de Business Plans reçus et analysés, cela fait déjà pas mal.
– il y a un problème fondamental dans la high-tech: l’asymétrie de l’information et de la situation. Fondamentalement l’entrepreneur et l’investisseur n’ont pas la même connaissance du projet et n’ont en effet pas tout à fait les mêmes intérêts même si a priori ils cherchent tous à créer de la valeur. N’oubliez pas que le taux de succès des start-up est extrêmement faible…
– la Silicon Valley, j’en parle très longuement dans mon livre “start-up”, est différente de l’Europe pour de multiples raisons. Olivier mentionne à raison la taille du marché américain, la plus grande sensibilité aux (voire connaissance des) affaires. J’aimerais ajouter tout simplement l’effet séducteur: tous mes “classmates” dans la Valley pensaient et même rêvaient start-up. Quand je vois la situation en 2009 dans les écoles d’ingénieur, on est encore loin du compte. Cela crée évidemment une masse critique considérable aux USA, que nous n’avons pas ici et de plus notre culture n’est pas très favorable à l’esprit start-up.
Pour terminer, je crois qu’il y a des brebis galeuses dans tous les métiers et quand il y a de l’argent sans doute plus encore. Il y a des chercheurs malhonnêtes (peu), des entreprises et des financiers malhonnêtes. je ne crois pas et j’espère ne pas me tromper
Voila une analyse fort intéressante du soutien aux entreprises et je la trouve bien paradoxale: pour moi, une start-up devrait être une gazelle alors que la PME patrimoniale a moins velléité à croître rapidement (je parle de croissance de 50-100% annuelle). Opposer gazelles aux start-up est donc pour moi un peu mystérieux… Fusionner BDPME et Oseo était une erreur? On ne devrait pas mettre startup/gazelles et PMEs dans le même panier? La gazelle c’est bien Business Objects qui n’était plus une PME. Et au fait, BO a-t-elle eu besoin de l’Anvar à l’époque. je dois dire que je n’en ai aucune idée. Il serait donc bien utile qu’une agence publique est une transparence totale de ses comptes et de ses activités. Mais c’est sans doute un rêve…
Bien vu, tu proposes toujours un eclairage interessant.
Question: comment positionnes-tu SeedCamp par rapport à ces deux evenements?
C’était un choc relatif que cette acquisition. Après mysql (Sun), Navision (Microsoft) voire Skype (eBay) ou Kelkoo (Yahoo), la liste des M&A Eur->USA commence à s’allonger sérieusement et il n’est pas très clair que cela sera bénéfique aux futurs entrepreneurs européens.
J’ai découvert Ilog vers 1997 et déjà son positionnement était difficile. Ilog n’a jamais été le chouchou des investisseurs même si la valeur de l’action est montée à $100 en 2000 (contre moins de $20 aujourd’hui). Mon impression est que Ilog était une société très techno. Les algorithmes d’optimisation qu’elle vendait était à la pointe. Elle avait même acheté Cplex, une start-up américaine pour environ $30M vers 1997. Retour à la maison… Aurait-elle pu évoluer dans la chaîne de valeur pour développer des applications. Ni facile, ni sans doute sa volonté. Son chiffre d’affaires aura quintuple en dix ans ($33M en 1997 et $160M en 2007) mais comme tu le dis, ses profits n’ont pas suivi ce joli multiple.
Pierre Haren est quelqu’un de passionnant, j’espère comme toi qu’il aura envie de contribuer à l’innovation et au soutien aux entrepreneurs.
Super travail (et désolé pour les typos trop nombreuses de ma contribution). J’ai été méchamment refroidi par un long article de fond de Amar Bidhe que vous connaissez sans doute: Venturesome consumption dont la thèse est que la production de high-tech n’est pas si critique, c’est son utilisation efficace qui explique l’avance américaine (je simplifie ces 46 pages). Qu’on soit d’accord ou pas, il montre que la prise de risque par les utilisateurs et marketers est aussi importante que celle prise par les entrepreneurs. Tout cela pour dire que je crois que l’élément essentiel est culturel et pas structurel. J’ai de (très) gros doutes sur le fiscal, admin, etc. Par contre je suis très sensible à tout ce qui est soft skills, y compris éducation, échanges et role models. Enfin un document court de 20 pages est en effet essentiel.
Je suis moi aussi très sensible au sujet et à un sujet connexe, l’actionnariat d’une entreprise. J’ai beaucoup cherché des données et il n’existe rien de systématique pour les sociétés non cotées. Societe.com est même assez exceptionnelle, car on y trouve tout de même de nombreux bilans.
Olivier quand vous dites que certaines sociétés ne sont pas obligées de publier leurs chiffres est-ce une certitude? Il me semblait que dans pas mal de pays, l’audit annuel était obligatoire et à fournir à l’administration pour la fiscalité et en général disponibles moyennant paiement.
Ainsi, je me suis amusé à suivre l’histoire de Kelkoo et contre environ €50, j’ai bâti l’évolution de l’actionnariat de la société (voir
http://www.startup-book.com/2008/05/06/cap-table-kelkoo/)
Par contre quand j’ai voulu faire le même exercice pour Skype (Luxembourg) ou mysql (Suède) ce fut la galère.
Je ne crois pas que le problème soit software contre Internet mais vraiment côté contre non-côté. J’ai par exemple retrouvé tout l’historique de Intel ou Microsoft ou de dot.com côtées et plus récentes. Mais si la société est privée, il semble qu’ils aient droit de rester très pudiques…
J’apprecie beaucoup cette analyse car mon experience personnelle est la suivante: le SBA semble surtout aider les “lifestyle” companies, des societes qui ont un savoir faire qui n’a pas velleite a devenir produit: nombreux sont les americains qui m’ont confirme cette utilisation du SBA. Par contre les start-up “high-potential” me semblent recourir beaucoup plus souvent aux business angels puis au capital risque (souvent conforte par les business angels qu’ils connaissent) ou directement au capital-risque. Mais je n’ai pas d’exemple en tete de VC-backed companies qui ont aussi fait appel au SBA. C’est un sujet qui me semble un peu biaise en Europe, mais j’ai l’impression qu’aux USA, les deux outils ne s’adressent pas aux memes types d’entreprises. Ai-je tort?