Résultats de l’appel à projets Serious Gaming et Web 2.0

Publié le 16 septembre 2009 et mis à jour le 18 septembre 2009 - 95 commentaires -
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En mai dernier, le gouvernement avait lancé un appel à projets de 30m€ pour financer des projets de création de solutions de Serious Gaming et Web 2.0 (au sens large du terme). L’idée était d’intégrer le numérique et les créateurs de projets dans le plan de relance économique du gouvernement qui avait fait un peu trop la part belle au bitume.

Le 15 septembre 2009, Nathalie Kosciusko-Morizet accompagnée de Luc Rousseau, le Directeur de la DGCIS (Direction Générale de la Compétitivité, des Industries et des Services, qui dépend de Bercy) annonçaient les résultats de cet appel à projet. Ils en profitaient pour mettre en valeur par leur témoignage cinq projets extraits des 92 sélectionnés.

Voici quelques détails sur les résultats de cet appel à projet…

Le processus de sélection

La DGCIS qui assurait le dépouillement des candidatures pendant l’été 2009 a été surprise par le nombre de projets : 500 – pile poil ! Pas étonnant vus les montants distribués, qui relèvent de ce que l’on obtient avec des business angels plus que pour un premier tour d’avances remboursables d’Oséo !

Le jury constitué pour l’occasion était constitué essentiellement de responsables concernés de l’administration (Oséo, CNC, ANR, Ministères de la Santé, de l’Intérieur, etc), deux pôles de compétitivité (Cap Digital, Imaginove), une CCI (de Valenciennes) et un consultant, Julien Alvarez (pas identifiable avec précision). Il manquait peut-être juste quelqu’un du secteur privé, entrepreneur, business angel, ou autre.

Les résultats

Ils sont publiés sur le site de la DGCIS, avec la liste des heureux élus (projets et partenaires des projets). En voici une synthèse chiffrée :

Résultats appel à projets serious gaming et web 2 sept2009

A noter que comme annoncé, le taux de subventionnement des projets était supérieur pour les PME, pour les projets collaboratifs et parrainés par un pôle de compétitivité. Les projets semblent bien répartis sur le territoire, sans passer par l’écueil des pôles de compétitivité, un projet sur un thème donné étant éligible quelle que soit sa localisation géographique.

Les plus grosses enveloppes attribuées l’ont été à un projet web 2.0 destiné aux personnes âgées pour 800K€ et porté par Alcatel (Mazadoo 2.0) et à au projet Virtual Clone Studio de création de clone virtuel à partir d’une personne réelle porté par plusieurs startups (Vocally, Solidanim, Spirops, etc), et pour 900K€.

Les projets financés ne pourront pas l’être une nouvelle fois via les pôles de compétitivité. Les projets recalés pourront par contre déposer leur dossier dans le neuvième appel à projets (dit “P9”) des pôles de compétitivité géré par la DGCIS pour le par le Fonds Unique Interministériel, la date limite étant fin novembre 2009 (il y a deux appels à projets par an pour les pôles).

Côté budget, par rapport à l’annonce de mai 2009, “l’opération NKM” a été un peu modifiée :

  • 15m€ ont été alloués aux projets web 2.0 au lieu des 10m€ de prévus, en raison du grand nombre de projets candidats.
  • Le surcroît de 5m€ a été retranché de la seconde phase de l’opération destinée aux appels d’offre publics. Il reste donc 15m€ au lieu de 20m€. Ces 15m€ se répartissent entre 10m€ pour l’appel à projets Proxima Mobile clôt le 14 septembre 2009, un portail d’information mobile rassemblant des services gratuits, et 5m€ de commande publique à venir. NKM et son équipe doivent ainsi utiliser les résultats de l’appel à projets pour sensibiliser les différentes administrations centrales pour lancer des appels d’offre spécifiques. Probablement la partie la plus délicate du processus.

Caractéristiques des projets retenus

Les projets retenus dans l’appel à projets sont très variés. La majorité sont le résultat de partenariats, dans une mixture que l’on retrouve souvent dans les pôles de compétitivité : une grosse boite, une ou deux PME, et un laboratoire de recherche public. Sachant que c’est souvent la grosse boite ou l’une des PME qui est motrice du projet. Certains comme Total Immersion ou Exalead ont trouvé le moyen de figurer dans deux projets sélectionnés. Cela me choque un peu pour ce dernier, étant déjà largement familier des subventions, avec le projet Quaero qui lui a permis de récupérer la bagatelle de 9m€ d’aides publiques !

Dans les noms connus (de moi…) on retrouve : Thalès, ATOS, le CEA, Rue89, Wikio, la FING, KXEN, Daily Motion, Skyrock, La Poste, MylD.is Certified qui était à la dernière conférence LeWeb, tout comme Haploid, Alcatel, Sémiocast (hébergé chez l’incubateur Agoranov à Paris), Eeple, le créateur du portail pour adolescents Melty soutenu par Bouygues Télécom, Fittingbox (et son système de réalité augmentée pour choisir ses lunettes) et Imaginatio (projet Splayce de couplage de gestion de la connaissance et de réseau social). En tout cas, une majorité de PME ce qui nous change de nombre de pôles de compétitivité où dominent les projets pilotés par de grands groupes.

Site de data.gov

En avril dernier, NKM avait été séduite par ce qu’elle avait vu aux USA avec le projet data.gov qui vise à rendre accessibles par les entreprises une grande richesse de données publiques, pour créer de nouveaux services. Dans l’appel à projets web 2.0, elle souhaitait favoriser les projets qui feraient appel à des données publiques existantes, ou dont la publication serait demandée à l’occasion. Au final, 10 des 44 projets retenus sont dans cette catégorie, ce qui est pas mal. Il y a en particulier, DataPublica, qui se veut être une place de marchés de données publiques et rassemble une boite de conseil en ecommerce (Araok) et deux spécialistes de l’open source (Talend et Nexedi). Et puis Geo+, un service de partage de données publiques géolocalisées.

L’appel à projets mettait aussi l’accent sur les usages destinés aux citoyens, avec le lien avec des appels d’offres publics. Une conséquence indirecte : de nombreux projets sortent un peu du champ de l’économie de marché traditionnelle, notamment dans la santé ou dans l’éducation. C’est cependant une caractéristique habituelle de projets en phase d’amorçage : ils n’ont pas encore trouvé leur modèle économique. Mais le système foisonnant des aides publiques n’encourage malheureusement pas les porteurs de projets à se poser la question du modèle économique ! Il y a bien entendu aussi pas mal de projets autour des réseaux sociaux, mais assez tournés vers l’outillage d’analyse comme le projet ARSA porté par SAP et l’Ecole Centrale et Cèdres porté par KXEN.

Dans le serious gaming, on constate une dominante sur la santé, l’éducation et la formation, et l’outillage de création de jeux.

Le projet retenu le plus intriguant est sans doutes Cimetières 2.0, un logiciel de gestion de cimetières en SaaS. On est bien dans l’épure : une solution pour les services publics, ici, les collectivités locales qui ont la charge des cimetières.

Les projets mis en avant

Cinq projets sont mis en avant dans le résultat de cet appel d’offre. Ils se présentaient lors de la conférence de presse d’annonce des résultats du 15 septembre 2009 :

Médikids de Valencienne (la ville de Jean-Louis Borloo…) qui sera un jeu vidéo pour accompagner les enfants pendant leur hospitalisation en les informant sur la manière dont leur traitement ou leur opération va avoir lieu pour minimiser la douleur et la durée d’hospitalisation. Le jeu expliquera par exemple le fonctionnement de l’imagerie IRM, pourquoi il faut y être tout seul et pourquoi il ne faut pas bouger pendant l’examen.

Pixim, une plateforme collaborative de formation en entrainement de personnels à la gestion des risques associant Simfor (une PME de 10 personnes), S2i (un groupe de 3000 personnes) et et un laboratoire de l’Université d’Aix-Marseille. Le projet met en images 3D des procédures d’intervention.

Dongeons et Radon, un jeu de rôle pour améliorer l’attractivité des sciences expérimentales auprès des élèves de collèges. Un projet soutenu par Microsoft France !

Cobuse, un projet de la startup Cobuzz lancé avec le concours de François Bourdoncle, le créateur d’Exalead, qui vise à créer une base de donnée de la discographie – qui n’existerait pas (CDDB ? Ulike.net ?). Quid du business model ?

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Et Citypulse, porté par Daniel Kaplan que l’on ne présente plus (fondateur de la FING, et, c’est moins connu car ancien, rédacteur du PAGSI, le premier plan numérique sérieux du gouvernement, du temps de Lionel Jospin). C’est le projet de montre verte qui permet de collecter des données environnementales dans les agglomérations.

What’s next ?

Les projets sélectionnés devront fournir des éléments d’information détaillés à la DGCIS d’ici un mois. Les avances sont versées avant la fin de l’année 2009, suivies d’un paiement intermédiaire puis du solde à la fin du projet. Ensuite a lieu une évaluation des projets, qui doit être probablement assez succincte.

NKM a sinon en tête d’organiser un ou plusieurs événements dans lesquels les projets sélectionnés seraient mis en valeur. Elle souhaite aussi créer une émulation entre administrations et utiliser l’avant-garde des entrepreneurs Internet pour amener les PME à se numériser. Par exemple, en créant un guichet unique administratif en ligne pas seulement pour les auto entrepreneurs mais aussi pour les TPE et PME.

Vaste programme…

Post-mortem (ajouté le 18 septembre 2009)

Les commentaires de cet article sont riches de contenus. Il y a beaucoup de scepticisme sur l’intérêt de tels appels à projets. Mais les équipes soumissionnaires ont remonté quelques pistes sur les différentes manières de les aménager. En voici une synthèse :

  • Simplifier les dossiers de candidature.
  • Prévoir un peu plus de temps pour préparer les candidatures (deux mois au lieu d’un mois).
  • Allouer des budgets proportionnels à l’importance relative des sujets.
  • S’appuyer sur les ressources d’Oséo pour faire un pré-tri des dossiers.
  • Intégrer des professionnels du secteur concerné dans le jury.
  • Ne pas autant favoriser les projets collaboratifs.
  • Répartir les budgets sur un plus grand nombre de candidats.
  • Informer directement les porteurs de projets des résultats de la sélection et des raisons de la non sélection lorsqu’il y a lieu.

A bons entendeurs…

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Publié le 16 septembre 2009 et mis à jour le 18 septembre 2009 Post de | Entrepreneuriat, France, Innovation, Internet, Logiciels, Politique, Startups | 140672 lectures

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Les 95 commentaires et tweets sur “Résultats de l’appel à projets Serious Gaming et Web 2.0” :

  • [1] - Olivier Auber a écrit le 16 septembre 2009 :

    Bizarre que l’on ne trouve pas dans cette longue liste de projets (tous plus ou moins déglingues AMHA) celui-ci vraiment digne d’intérêt dans le domaine du e-gov, non?

    http://www.nosdeputes.fr/

    • [1.1] - Olivier Ezratty a répondu le 16 septembre 2009 :

      S’était-il porté candidat et avait-il besoin de financement ?

      • [1.1.1] - Olivier Auber a répondu le 16 septembre 2009 :

        Je ne pense pas que le projet http://www.nosdeputes.fr/ a répondu à l’appel à projets de NKM et ils ont bien fait.

        Sachant qu’il faut en moyenne 2 mois x homme pour répondre à un tel appel à projets, que 408 projets ont été recalé, c’est environ (408 x 2)/12 = 68 années de travail qui sont parties en fumée.

        On pourrait se consoler d’un tel gâchis en imaginant que les meilleurs projets ont finalement été sélectionnés. Ce n’est évidemment pas le cas. Comment cela pourrait-il l’être d’ailleurs, étant donné que le jury n’était en rien composé de praticiens de la chose qu’ils étaient censés évaluer (des projets numériques).

        A mon humble avis, les services de l’Etat sont payés (ou devraient l’être) pour savoir ce qui se passe d’intéressant – ce n’est pas très difficile – et pour soutenir les projets qui le méritent du point de vue de l’intérêt général, pas pour organiser des courses à l’échalote entre des milliers d’innovateurs, ou réputés tels, pour finalement en laisser 82% sur le carreau et ne garder que les 18% qui, en fait d’innovateurs, sont souvent les meilleurs lobbyistes (courtisans) du moment.

        Connaissant ces us et coutumes malsaines, je n’ai pas concouru et je m’en porte très bien. Les vrais projets intéressants se développe dans les fissures de ce système morbide en cours d’implosion.

        • [1.1.1.1] - Olivier Auber a répondu le 16 septembre 2009 :

          PS: j’ajoute que dans le règlement du concours, il était stipulé que les projets soumissionnés ne devaient pas être dèjà en cours de développement, donc réputés “nouveaux”.
          Or j’en connais un bon nombre parmi les lauréats qui traînent dans les labos ou chez les startupers depuis des lustres. Je ne cite pas de noms…

          • [1.1.1.1.1] - Olivier Ezratty a répondu le 16 septembre 2009 :

            Cette clause existe dans un tas d’appels à projets ou financements divers d’origine publique. C’est je crois lié à une règlementation sur les financements publics. Elle s’applique aussi à toute prestation pour le secteur public. Et effectivement, cela truande un max pour contourner la mesure.

            Par contre, les équipes projets à qui il faut 2 hommes mois pour remplir un dossier de candidature sont vraiment mal organisées pour ne pas dire pire… 🙂 Cela peut se torcher en un à deux jours pour les boites qui ont déjà rempli un dossier Oséo ou équivalent ! Pour un montant d’aide accordé de 400K€, c’est dix fois plus rentable que n’importe quel process de due diligence avec un club de business angels, qui apportera même moins (dans les 250/300K€), avec moins de chances de closing, et avec en plus une dilution du capital. Donc, cet investissement temps, dans ce cas là, était loin d’être mauvais.

            Pour avoir déjà participé à divers jurys, le premier tri est souvent assez facile. Plein de projets n’ont pas le niveau de qualité suffisant sur quelques critères de base (valeur d’usage, marché potentiel, modèle économique, réelle originalité par rapport à l’état de l’art – il y a énormément de “me toos”). La difficulté est plutôt de départager les premiers dans le cas d’un prix où il faut identifier par exemple les trois meilleurs.

            Là, ils ont gardé environ 20% des projets soumissionnaires ce qui est un taux assez élevé. Mais le jury a probablement eu du mal à identifier les problèmes de modèles économiques tout comme l’originalité des solutions. Ce n’est pas évident de connaitre toutes les arcanes du web et des jeux !

            • [1.1.1.1.1.1] - Olivier Auber a répondu le 17 septembre 2009 :

              Olivier, nous ne parlons pas des mêmes personnes ni des mêmes projets.

              Je parle des projets véritablement “nouveaux”, qui donc respectent les termes du concours, c’est-à-dire des “innovations de rupture” dont tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont indispensables pour sortir du marasme actuel, pas de ceux qui ont été déjà présentés 20 fois à Oséo, aux collectivités locales, au crédit d’impôts, aux VCs et autres, ou pire de ceux portés par des groupes spécialisés, moins dans la R&D que dans l’influence et le ratissage des subventions – seul horizon de leur business model -. En effet pour ces derniers, il faut 2 jours pour remouliner un dossier. Les premiers quant à eux doivent ramer bien plus, ne serait-ce que pour aller chercher les compétences qui leur manquent au risque de lâcher leur bonnes idées aux second. Pour ceux-là, en comptant les apports multiples, il faut bien 2 mois de travail. Cela m’a été encore confirmé tout à l’heure par plusieurs victimes de cet appel à projets…

              Force est de constater à la vue du résultat qu’il n’y a pratiquement que des projets de deuxième et troisième catégorie, comme tu le dis, “bouclés en 2 jours” et guère de projets de “crapauds fous” (innovateurs de rupture), pourtant chers à NKM (cf. son prochain bouquin).

              On n’en sortira pas tant que l’on aura des jurys ayant “du mal à identifier les problèmes de modèles économiques tout comme l’originalité des solutions” et pour lesquels “ce n’est pas évident de connaitre toutes les arcanes du web et des jeux”, bref des jurys incompétents dans la matière qu’ils manipulent.

              Un autre modèle est possible, je l’avait indiqué il y a plusieurs années à la FING, et il y a quelques mois à NKM et à d’autres, c’est celui de l'”auto-jury”. S’agissant d’investir l’argent public dans l’intérêt général (c’est bien ça non?), il est parfaitement possible à l’Etat de mettre une certaine somme d’argent sur la table et de demander aux porteurs de projets, tous spécialistes de leur matière, de voter de manière transparente sur les projets des autres, sachant qu’eux-mêmes sont évalués de la même manière. Un groupe projet = i voie et au final les N premiers remportent le morceau.

              On m’a regardé comme un utopiste, un naïf ou un communiste. Ok, les startupers jaloux de leur secret de polichinelle, comme les lobbyistes n’aimeront pas trop ça, mais les personnes qui ont un certain soucis du bien public adoreront.

              Je n’ai rien inventé, cette formule commence à exister ailleurs et à fournir ses fruits. Demande par exemple “NetzNetz” à Google.

              • [1.1.1.1.1.1.1] - Olivier Ezratty a répondu le 17 septembre 2009 :

                Quelques remarques, en espérant ne pas faire imploser le système de commentaires imbriqués de WordPress :

                – Je ne suis pas bien certain de la corrélation entre innovation de rupture et le fait d’être entièrement neuf dans le processus de création d’entreprise ou de projet. L’innovation est un flot continu avec des projets qui avancent plus ou moins, et plus ou moins vite dans le processus de création d’entreprise. La rupture, de toutes manières, tu ne t’en rends compte qu’à la fin de l’histoire, pas au début ! En mettant de côté les grands groupes spécialistes des subventions, les startups qui sont dans le circuit ne sont pas moins “de rupture” que les autres, elles sont juste un peu plus organisées et avancées, et font ce qu’il faut pour trouver des financements. D’autres, rares, arrivent à se financer sans passer par les aides/avances publiques, ou passent directement par la case VC. Ce sont surtout les serial entrepreneurs. D’autres encore plus rares, fonctionnent uniquement sur fonds propres et grâce à la profitabilité de leur business. Dans le numérique, c’est bien rare, sauf à être une SSII, donc pas dans la rupture. Pour créer une innovation de rupture mondiale, il faut de toutes manières des compétences et une belle équipe, savoir communiquer et vendre son idée, une solution qui résoud un vrai problème important, et de l’ambition, ce qui permet ensuite d’obtenir des moyens. L’inventeur incompris qui n’a ni réseau ni moyens ni équipe a effectivement moins de chances de créer une rupture.

                – Si tu as une vraie source de projets de rupture incompris de tous mais qui serait de grande valeur, quelques lecteurs de ce blog sont sûrement intéressés à la visiter !

                – Ta proposition de vote par les pairs est très intéressante. Il y a probablement des modalités pratiques à inventer. Mais pour commencer, ce serait plus simple pour commencer par intégrer des spécialistes du secteur dans les jurys.

                – De toutes manières, dans tout vote de jury, il y a un truc énorme qui manque : le fait de voir les équipes. Le succès d’un projet est lié à plus de 70% à la qualité de l’équipe, ce qui ne se voit pas forcément dans un dossier, même s’il comporte des indices intéressants. Je vais bientôt être dans un jury qui, lui, départage quelques finalistes en les rencontrant, pour identifier un élu à la fin. Rencontrer 100 boites pendant l’été est plus difficile…

              • [1.1.1.1.1.1.2] - Olivier Ezratty a répondu le 17 septembre 2009 :

                Autre remarque : la propension du gouvernement à favoriser les projets dits collaboratifs est contre-productive. Elle cherche à appliquer au numérique des méthodes qui fonctionnent peut-être dans d’autres disciplines. Mais pas ici !

                Si on observe les quelques succès de la France dans le numérique, il y avait tout au plus une équipe d’entrepreneurs qui s’est appuyée sur un labo ou un ou plusieurs chercheurs. Mais pas trois PME et un grand comptes associés dans un projet.

                – Kelkoo fondé par Pierre Chappaz et avec trois anciens chercheurs de Bull.
                – Business Objects fondé par Bernard Liautaud et Denis Payre, avec un développeur indépendant, Jean-Michel Cambot.
                – ILOG est une spin-off de l’INRIA.
                – Dassault Systèmes est une spin-off de Dassault Aviation.
                – Soitec est une spin-off du CEA-LETI.
                – Meetic, Iliad, MilleMercis, Modelabs, Witbe, Cegid, toutes ces boites n’ont pas été créées à partir de JV de projets multi-entités.

                J’irai jusqu’à dire qu’à partir de trois entités associées dans un projet de création d’entreprise ou un projet tout court, les chances d’aboutir deviennent quasiment nulles. Deux est un maximum. Et encore, dans les cas suscités, il n’y avait qu’une entité porteuse du projet, même si elle assemblait des équipes d’origines diverses.

                Et c’est pareil aux USA, plus prolixes que nous en innovations de rupture ayant véritablement rencontré leur marché.

  • [2] - macha a écrit le 16 septembre 2009 :

    Effectivement. Drôle de sélection quand même. Perso, je ne vois pas l’intérêt de ce type d’opération. Les recalés iront voir l’Oséo, vous savez le truc qui est soit disant difficile d’accès selon vous. Mais quand je lis les bilans de cet organisme rien que sur 2008, je trouve que le nombre de projets soutenus est très important. Et cela fait moins “résultats du bac”.

  • [3] - sylvain a écrit le 17 septembre 2009 :

    Macha et Olivier : Oséo n’a pas du tout été impliqué dans cet appel à projets (2.0, serious game et autre). L’appel a entièrement été géré par la DGCIS. Je ne pense pas qu’Oséo pourra financer ceux qui ont été rejetés. Les entrepreneurs ne devront pas se plaindre auprès d’Oséo mais directement auprès de NKM et de la DGCIS. Ne vous trompez pas de cible. Bon courage.

  • [4] - MAS a écrit le 17 septembre 2009 :

    Bonjour,
    Je fais partie des malheureux recalés.
    Bien sûr, je pense que mon projet est excellent, … Bla bla bla ,… 😉

    Au sujet du processus de sélection:
    – Le vote par les pairs peut aussi induire des biais, notamment par la création d’alliances.
    – La présence dans les membres du jury de “professionnels” du W2 ou des Serious Games pèsera aussi sur l’objectivité des débats : ils trouveront toujours que le projet de leurs amis font plutôt partie des meilleurs.
    Bref, on pourra toujours discuter du processus de sélection, qui ne peut pas être un processus parfait.
    Cependant, le fait de ne pas voir l’équipe est en effet curieux (je pense que nous aurions pu gagner des points!).

    Mais le vrai problème vient plutôt de la clause de non début des travaux.
    On ne sait pas si les travaux débutés après envoi du dossier mais avant la réponse peuvent être éligibles (ce qui nous a fait perdre 2 mois et 2 mois, ce peut être une opportunité de contrat ratée).
    En plus de cela, j’apprends ici (Merci Olivier Aubert) que certains projets qui ont gagné avaient déjà commencé.

    Il faudrait deux choses :
    – Que les règles du concours soient respectées, ce qui ne semble pas être le cas.
    – Supprimer cette règle de non début des travaux car cela permettrait au jury de mieux se rendre compte de la qualité du projet (mais ça ne m’aurait pas aidé sur ce projet, la plupart des éléments étant sur papier).

    A Olivier Ezratty : Et P9, ça vaut le coût d’essayer? On peut débuter le projet avant ?

    • [4.1] - Olivier Ezratty a répondu le 17 septembre 2009 :

      Pour P9, je ne connais pas trop le processus en détail. Il me semble qu’il comporte ce fort biais de R&D “collaborative” dont j’ai déjà écrit ce que j’en pensais.

      La règle de non début des travaux ne me semble pas négociable car elle est gouvernée par différentes lois pas si simples à modifier, dont probablement une règlementation européenne.

      Par contre, la faire respecter pour ne financer que les véritables nouveaux projets serait utile. Reste à disposer des moyens de vérifier que les projets sont véritablement nouveaux. Cela ne doit pas être bien évident. Quelqu’un aurait-il une piste pour y arriver sans que cela nécessite des armées de fonctionnaires ?

  • [5] - Wolden Avro a écrit le 17 septembre 2009 :

    D’un autre recalé 😉

    En tant que micro-structure isolée et sans aucun contact avec ces grands groupes, labos de rech ou pôles, il était clair que les chances de succès étaient proches de zéro. Pour nous qui ne savons ni ce qu’est Oseo, ni même monter un dossier aussi complexe que celui demandé (des jours de boulot non-passés à faire autre chose…) il était tout aussi clair que nous n’atteindrions pas les conditions d’éligibilité.
    Pourquoi soumettre un projet, alors ? Parce que. Pour voir. Pour dire qu’on y était et attendre les résultats comme des collégiens.
    Déçu ? Forcément un peu. En puis c’est comme au loto, on se dit que sur x millions de chances c’eut été trop beau de décrocher le pompon.
    Reste que c’est un job à plein temps de décrocher des subventions et que ce temps nous ne l’avons pas, pas plus que nous n’avons les moyens que payer qq’un pour ça. Ce que nous avons, c’est de l’énergie pour faire de la R&D innovante quand le taff au quotidien est bouclé. Les nuits. Les week-end.
    C’est ça qu’on aurait aimé voir récompensé, toute cette énergie que des centaines de micro-structures mettent à créer des choses passionnantes, mais sans moyens économiques pour les faire pleinement aboutir. C’est ça qu’il allait soutenir, ce vivier d’innovateurs, et pas les mastodontes pour qui 300 000 euros représentent quelques journées d’exploitation… et qui de toute façon ont DEJA les moyens humains, économiques, techniques pour faire aboutir leurs projets.
    Pour nous, 300 000 euros c’est une somme tellement colossale qu’on n’aurait même pas su comment s’y prendre. Finalement c’est aussi bien qu’on les ait pas eux 😉

  • [6] - MAS a écrit le 17 septembre 2009 :

    Je plussoie Wolden

  • [7] - OlivierSeres a écrit le 17 septembre 2009 :

    Encore d’un autre recallé,
    cet AAP me laisse un goût un peu amer; nous avons bossé d’arrache pied pendant 3 semaines pour construire un projet collaboratif cohérent avec 3 autres sociétés autour du tactile et remplir comme des ânes un dossier hypercomplexe préparé depuis février 2009 par des rédacteurs fous en chambre.
    Pourquoi ? Pour pas grand chose. Le temps aurait pu être mieux utilisé ailleurs. C’est la vie, me diriez vous, z’aviez qu’à pas participer…

    @oezratti : quand tu parles de 2 jours, ca me fait hurler, je crois que tu as un peu survolé le dossier… J’ai discuté avec d’autres projets bien staffés avec des grosses boites (qui ont été nominés) ils ont bossé à minima full time,3 semaines à 2 ou à 3.
    Mes questions :
    * Pourquoi un délai si court au regard d’un budget si important ?
    * Pourquoi ce sujet “serial Gaming” sorti du chapeau, doté d’un budget de 20M€ (pour faire plaisir à qui) ?
    * Pourquoi ce dossier obligatoire si complexe ?

    AMHA il aurait été plus efficace d’effectuer une première sélection avec des slides présentant le projet, afin de vérifier si les critères d’éligibilité fussent réunis.
    Et de ne garder que le tiers des projets par exemple.
    Cela aurait permis à 88% des équipes de ne pas perdre 2 moisxhomme (merci @OlivierAuber pour ton calcul et analyse).
    Par ailleurs il me semble que la part “lobbying” et représentativité (1 grosse boite pour la stabilité financière, 1 PME pour l’innovation, 1 labo de recherche pour …le ministère) était très incontournable… => start-ups avec juste la bonne idée : pas vraiment avantagés.

    Je termine sur une note positive en me disant que cet AAP aura au moins eu le mérite de rapprocher 3 entreprises et d’envisager une collaboration ultérieure sans AAP. Peut être.

    • [7.1] - Olivier Ezratty a répondu le 17 septembre 2009 :

      Le dossier est effectivement lourdingue et ta proposition de sélection en deux temps est tout à fait censée.

      Ceci étant, quand tu as un business plan bien ficelé, tu peux faire pas mal de copier coller pour remplir le dossier ! Et évidement, si tu as déjà fait une demande d’aide Oséo, tu es encore mieux préparé. Même si ce n’est pas la panacée, il y des boites et des consultants indépendants (PAS MOI!!!) qui peuvent aider à remplir ces dossiers.

      Bon, et l’argent gratuit, cela n’existe pas…

      Pour tes questions sur l’AAP, quelques vagues pistes :

      1) NKM est quelqu’un de pressée, elle voulait aller plus vite que d’autres processus (comme le Concours National de l’Entreprise Innovante) qui eux sont bien trop lents. L’autre solution aurait été de passer l’été, récupérer les dossiers début septembre et d’annoncer les résultats fin octobre ou début novembre.

      2) Le “serious gaming”, c’est clairement NKM et c’est effectivement discutable parmi plein d’autres priorités industrielles dans le numérique. Mais bon, cela s’argumente aussi : la France est bonne dans l’industrie du jeu, même si cela chahute en ce moment, il y a des opportunités de réutiliser des concepts btoc dans le btob. Pourquoi pas. Mais de là à y investir plus que dans presque “tout le reste du web”, c’était un peu too much.

      3) Pour le dossier complexe, NKM n’a pas d’équipe en propre pour gérer ce genre d’AAP. Donc elle s’appuie sur les ministères qui peuvent le faire. La DGCIS qui gère déjà les AAP des pôles de compétitivité a été ainsi mise à contribution en réutilisant visiblement des dossiers existants pour les pôles (à vérifier…). Ils ont d’ailleurs bossé dur. Les gens de la DGCIS que j’ai croisés mardi à la conf de presse de NKM avaient l’air complètement “explosés”. Et en plus, ils n’ont pas terminé le boulot car il leur faut maintenant suivre 92 projets, distribuer les aides, etc.

  • [8] - Olivier Auber a écrit le 17 septembre 2009 :

    (le thread wordpress semble avoir atteint ses limites, je continue ici. Salut Olivier Seres et les autres 😉 )

    Olivier E, toutes les boîtes que tu cites (Kelkoo, Business Objects,ILOG, Dassault Systèmes, Soitec, Meetic, Iliad, MilleMercis, Modelabs, Witbe, Cegid…) sont des rejetons du siècle précédent. Que s’est-il passé depuis? Pas grand choses. A mon sens les formules qui ont permis leur création ne fonctionnent plus aujourd’hui… Mais là n’est pas mon propos.

    Mon propos vise l’action de l’Etat dans le domaine de l’innovation. L’appel à projets de NKM (que je ne veux pas accabler personnellement) me paraît être un tragique exemple de politique contre-productive, car comme le souligne Frédéric Montagnon (1), il introduit des distorsions de concurrence, tue les petits entrepreneurs (cf. le commentaire de Wolden Avro [5]), et ne contribue en rien à l’intérêt général et au bien public.

    Je suis d’accord avec toi quand tu dis “l’innovation est un flot continu avec des projets qui avancent plus ou moins” et que les innovations de rupture sont toujours vues après coup, mais je ne pense pas du tout que “pour créer une innovation de rupture mondiale, il faut de toutes manières des compétences et une belle équipe”. Google a bien commencé avec deux types, non? Et bien c’est ces deux types qu’on assassine ici avec l’usine à gaz des subventions à la Française!

    Tu me demandes si j’ai de telles innovations de rupture en magasin. Peut-être, mais je n’en ferai pas l’étalage ici, les curieux trouveront par eux-mêmes ou me contacteront. Certains de ces projets ont 25 ans et attendent leur heure, d’autres quelques mois seulement et se développent actuellement.

    Je ne citerai que deux innovations, “de rupture” à mes eux, bien que n’ayant rien de technologique, auxquelles je participe sans en être l’auteur, c’est celles-ci:

    http://www.sard-info.org/
    http://appelpourlerevenudevie.org

    PS: au fait, merci pour ton compte-rendu qui donne l’occasion de discuter sincèrement 🙂

    (1)fondateur d’Overblog
    http://www.fred-montagnon.over-blog.com/article-36180906.html

    • [8.1] - Olivier Ezratty a répondu le 17 septembre 2009 :

      Non, WordPress n’est pas vraiment en cause. Ton commentaire était bloqué dans la rubrique spam car il contenait deux URL. Je viens de le valider.

      100% d’accord sur le trop d’Etat dans le financement de l’innovation. Mais vu de l’étranger, notre pays est un paradis fiscal pour financer la R&D de boites de toutes tailles ! Ne crachons pas trop sur la soupe.

      Mais l’absence de succès à la Google n’est pas seulement imputable au mécanisme de financement de l’innovation par l’Etat. Cf le très bon résumé de Marc Simoncini de la semaine dernière.

      Meetic a d’ailleurs été créé en 2001, les Skyblogs en 2002 (l’un des rares réseaux sociaux profitables en Europe voire dans le monde), Viadeo en 2003, etc. Qu’est ce qui a changé depuis 2000 dans les conditions de succès de l’industrie du numérique ? Surtout le poids de l’Internet, mais pas au point de rendre le travail PLUS difficile pour les boites françaises.

      Tient, et pour terminer sur une note positive, un petit projet web français qui s’est fait remarquer lors du Techcrunch 50 de cette semaine à San Francisco : Stribe de Nyoulink (c’était le seul projet français il me semble dans les 50 sélectionnés qui “pitchaient” en séance plénière). Ils sont incubés chez Telecom Paritech et aidés entre autres par Scientipôle Initiative.

      • [8.1.1] - Olivier Auber a répondu le 17 septembre 2009 :

        Merci pour ta réponse, mais Stribe me console guère des 68 années homme foutues en l’air par l’AAP d’NKM qui tôt ou tard devra en répondre, malheureusement. Je dis malheureusement, car je la considère comme la seule personne intéressante de ce Gouvernement et ça m’a fait mal de l’avoir vu faire cette connerie qui aboutit à l’inverse de ce qu’elle aurait souhaité faire, sans doute sincèrement.

      • [8.1.2] - Olivier Auber a répondu le 13 octobre 2009 :

        C’est emmerdant la sortie de Google SideWiki pour stribe, non?
        Et SideWiki démode d’un seul cout d’un seul une bonne douzaine de webservices du même genre.

        En fait ce simple détail illustre bien mon propos :

        IL EST INUTILE DE SINGER LES PRODUITS ET LES PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT US. IL FAUT FAIRE RADICALEMENT AUTRE CHOSE.

        • [8.1.2.1] - Kamel (Stribe) a répondu le 14 octobre 2009 :

          Bonjour Olivier,

          La proposition de valeur de Stribe et SideWiki sont complètement différentes.Vous avez d’un côté Stribe, un logiciel de service (SaaS) qui permet à un site web (BtoBtoC) de créer, d’intégrer et d’animer sur son site son propre réseau social pour tous ses visiteurs. De l’autre côté, vous avez un SideWiki, un plug-in à télécharger qui permet aux internautes (BtoC) de commenter les pages web qu’ils visitent.

          Stribe intègre en effet un module “commentaire” mais également de nombreuses fonctionnalités sociales comme une chatboxpublic, un IM, un webmail, un profil utilisateur, des membres, un sharethis, un community manager analytique etc…

          De cette manière, Stribe s’apparente plus à un “Ning” embarqué dans un site web avec des outils d’interaction transverses aux sites web ce qui permet de nouveaux usages comme celui de répondre aux membres des communautés auquel un internaute appartient de n’importe quel site stribé.

          Est ce que cela vous semble un peu plus clair? 🙂

          N’hésites pas à revenir vers moi.

          Merci de votre intérêt et de partager.

          Stribement,

          Kamel
          @stribe

  • [9] - Wolden Avro a écrit le 17 septembre 2009 :

    D’un autre côté il faut comprendre nos politiques : 340 projets 2.0 tous plus ou moins innovants (de un peu à très…) et un jury probablement incapable (aussi de un peu à très) d’auditer/qualifier ces projets dans une perspective et au regard d’enjeux dans lesquels nous baignons, nous, jour et nuit.

    Se rabattre sur de grands noms connus était donc la meilleure façon de faire. La plus sûre au niveau politique (aider les gros c’est plus payant qu’aider les petits), administratif (leurs dossiers sont clairs, complets, précis, détaillés… le projet devient alors immédiatement “jaugeable”), technique (on comprend pas forcément grand’chose mais si c’est eux c’est forcément du sérieux) et stratégique (Bruxelles interdisant le subventionnement direct, le recours à l’appel à projet n’est pas critiquable).

    On ne peut donc pas critiquer la méthode, c’était la seule possible. Rien à redire. Fallait trier, ils ont trié. Ils l’ont fait à leur manière. Une autre était-elle possible ? dans ce cadre-là pas si sûr.

    Si nous on veut se la jouer Apple, Google ou Twitter on n’a qu’à continuer dans nos garages respectifs. Du coup je me suis remis dès ce matin au projet proposé et que j’avais interrompu pendant deux mois à cause de cette étrange clause de “nouveauté” 😉

    • [9.1] - Olivier Auber a répondu le 17 septembre 2009 :

      houlala, il y a de quoi alimenter des générations de sociologues de l’innovation, voire de psychanalystes, dans ce que tu dis Wolden. La victime acceptant platement l’acte du bourreau, c’est beau! 😉

      • [9.1.1] - Wolden Avro a répondu le 18 septembre 2009 :

        Non rassure-toi c’est pas exactement ça, c’est qu’on dirait qu’un certain nombre d’entre nous viennent de découvrir que la politique existe 🙂 Tout ça parce que sur ce coup-là ça nous concerne directement… Mais c’est le quotidien de millions de gens, ça : l’arbitraire, le copinage, les arrangements, etc. Ca marche comme ça et pas autrement.
        Qu’on y prenne du plaisir est une autre paire de manche (pas maso à ce point…), mais en être conscient et l’accepter parce que **de toute façon il n’y a rien d’autre à faire** me paraît plus que raisonnable.

        • [9.1.1.1] - Olivier Auber a répondu le 18 septembre 2009 :

          En gros on va dans le mur, et il n’est pas question de s’écarter de cette trajectoire.

          Dernière minute: on me souffle dans l’oreillette (un chercheur connu internationalement dans son domaine des Telecom) que l’un des projets lauréat, présenté par un gros labo de recherche (…), est une “daube” fondée sur une “techno has been” (…) et que ça n’est qu’un prétexte pour filer du fric en sous main à une grosse boîte qui part en vrille (…) En gros on confond financement de l’innovation, sauvetage industriel, assistance sociale, et clientèlisme politique.

          • [9.1.1.1.1] - Olivier Ezratty a répondu le 18 septembre 2009 :

            Ces canards boiteux, les spécialistes les connaissent en effet. Vas voir dans Quaero par exemple !

            Il y a tout de même des projets de gens qui ont bossé dur et sans faire de lobbying dans les élus de cet appel à projet. Evitons de sombrer dans ce travers français bien connu qui consiste à ne voir que la partie à moitié vide d’un verre aux 2/3 pleins !

            Un truc qui serait très intéressant à faire serait de prendre les 500 projets arrivés à la DGCSIS et de faire une sélection parallèle. Mais… avant la publication des résultats de la DGCIS. Histoire de comparer. A mon humble avis, il y aurait une grosse part de recouvrement dans les deux sélections. Il ne faut pas oublier que les créateurs de projets doivent aussi savoir vendre leur projet. Tous n’arrivent pas à bien le faire. C’est une compétence clé pour faire avancer un projet, surtout dans le monde marchand.

            Un dernier point sur la notion de “rupture”. La plupart des grandes ruptures technologiques dans le numérique sont le fait de plate-formes extensibles (ou bien parfois très intégrées verticalement) relativement génériques. Pour ne prendre que le web 2.0, Facebook a explosé au moment où il ouvrait ses APIs en 2007. Plus des deux tiers des utilisateurs de Twitter ne vont jamais sur son site web et utilisent un client tierce partie. L’iPhone, c’est surtout 60000 applications, etc.

            Dans l’AAP, il n’y avait pas vraiment de projets dans cette catégorie. Et c’est vrai dans les startups françaises du web en général.

            • [9.1.1.1.1.1] - Olivier Auber a répondu le 18 septembre 2009 :

              Je suis bien d’accord pour voir les choses de manière positive, c’est ce que je fais tous les jours dans mon activité, c’est ce que j’ai fait ici en proposant des pistes. Je suis même prêt à admettre qu’il y a des projets intéressants parmi les lauréats d’NKM, heureusement!

              Positif oui mais pas niais, ni résigné. Je dénonce l’hypocrisie, le suivisme et l’inefficacité du système de financement de l’innovation “à la française” que l’on vient de voir à nouveau à l’oeuvre dans toute sa splendeur.

              Un mot sur le suivisme en particulier: les success stories citées en exemple sont presque toutes américaines, ce sont des modèles centralisés on ne peut plus capitalistes. A ce jeu-là, nous n’avons strictement aucune chance comme j’ai tenté de le montrer dans le texte , une contribution aux assises du numériques du prédécesseur d’NKM. (on nous exhibera le contre exemple de Meetic, ah la belle affaire! Beurk!) Arrêtons, sous couvert de la sacro-sainte “compétitivité”, de singer avec 3€50 ce qui est développé de l’autre côté de l’atlantique avec $3 500 000. Développons des modèles totalement alternatifs, c’est notre seule porte de sortie.

              Un simple exemple, dans un domaine très particulier, celui de la généalogie.

              – Voici ce qu’on fait aux US : http://www.geni.com un truc web2.0 (2D, centralisé, crowdsourcing méchant + privatisation des données personnelles, etc.) développé à grand frais $$$ par le fondateur de Paypal.
              – Voilà une alternative maison à l’état de prototype développé avec 3€50: http://arbre.km2.net (3D, P2P absolument acentré, Libre, aucune exploitation des données personnelles, etc.)

              Tu me diras que l’alternative que je propose n’est pas faite pour le “monde réel”. Au premier coup d’oeil peut-être… Mais que fait le monde réel et merveilleux du financement de l’innovation en attendant: et bien il a financé en pure perte des clones franchouillards de geni.com qui sont arrivés trop tard et n’ont donc eu strictement aucune chance…

              Pourquoi, ni moi ni beaucoup d’autres à la tête de projets du même tonneau, n’avons pas candidaté à l’appel d’NKM? Et bien parce que nos projets ne peuvent, ni ne veulent en aucun cas s’inscrire dans la lubie de la “compétitivité”. Ce qui nous intéresse nous, c’est la réalité des services que nous projets peuvent proposer aux gens et l’autonomie et la liberté qui peut être la leur en tant qu’utilisateur et contributeur.

              OK, mais où est le modèle économique? diras-tu.

              Et bien précisément dans une “économie de la contribution”, comme l’appelle Stiegler, qu’il s’agit de fonder sur les ruines de la skyzophrenie Hadopi, et dont l’un des maillons pourrait être ceci:

              http://www.sard-info.org/

  • [10] - Michel a écrit le 17 septembre 2009 :

    L’APP Serious Games a récompensé principalement des chasseurs de subventions multi récidivistes dont les capacités de lobbying dans les bureaux des ministères ne sont plus à démontrer et dépassent largement leur chiffre d’affaires avec de vrais clients… Et si parmi les recalés il y avait de futurs champions mondiaux sur leur marché ? espérons que ces résultats ne les auront pas découragés.

    Attention l’abus de subventions nuit gravement à la compétitivité et la longévité des entreprises bénéficiaires…
    A consommer avec modération en complément de capitaux propres de vrais investisseurs et de vrais chiffres d’affaires avec de vrais clients.

  • [11] - sylvain a écrit le 17 septembre 2009 :

    Monter un projet collaboratif est effectivement un peu lourd. Par contre, les recalés peuvent contacter Oséo. Les projets avec une seule entreprise ou à 2 entreprises peuvent être soutenus par cet organisme. L’accompagnement est présent avec l’aide d’un expert. Le seul soucis pour Oséo, c’est son budget en baisse face à la hausse des budgets pour de tels appels à projets comme celui de NKM avec la DGCIS (effets d’annonce très tactique politique) du plan de relance et pour le crédit d’impôt recherche. Autrement, il est clair que le financement serait continu de la part d’Oséo et les projets valables, sans lobby, auraient leur chance à tout moment de l’année. Oséo n’est pas un organisme impliqué politiquement. C’est peut être pour cela qu’il n’est pas privilégié.

  • [12] - Michel a écrit le 18 septembre 2009 :

    En résumé des fonctionnaires de plusieurs ministères ont choisi entre eux de financer les projets des start up les plus prometteurs à leurs yeux, exclusivement sur dossiers et en huit clos. Voici un joli sujet pour une pièce de théatre qu’aurait apprcié de son vivant Samuel Beckett. OSEO aurait certainement été un meilleur choix car jamais de telles décisions n’ont été aussi décriées sur la toile…

  • [13] - sylvain a écrit le 18 septembre 2009 :

    olivier aubert. Je n’en suis pas. Je suis financé par Oséo et c’est ce que j’ai pu constater en direct live. Mais il ne serait pas juste de dire que la sélection de l’appel à projets par le ministère a été mauvaise. Je pense qu’ils l’ont fait sérieusement. Il existe d’autres sources de financement pour les recalés.

  • [14] - gwendal a écrit le 18 septembre 2009 :

    Tout le monde déteste le format des appels à projets. D’ailleurs un post récent d’un chercheur académique pro des appels à projets :
    http://www.daniel-lemire.com/blog/archives/2009/09/15/the-hard-truth-about-research-grants

    La soumission à un appel à projets de recherche, c’est un sport : il y a un canevas loufoque qui est imposé, il faut un peu de pratique pour en comprendre les subtilités.

    Ce qui me surprend ici, c’est le nombre de soumissions ! Sans doute que NKM a su créer un buzz qui a touché des non-habitués de ces appels à projets de recherche. Pour ces primo-soumettants, la chance de passer était d’autant plus faible que cet appel à projets a eu finalement un ratio d’acceptation qui est le plus faible parmi tous les appels à projets richement dotés (ANR, pole de competitivité; etc.)

  • [15] - Guillaume a écrit le 18 septembre 2009 :

    Je ne comprends pas également cette mode des appels à projets façon concours. Alors qu’il existe des voies plus simples à travers les aides régionales et les aides nationales type Oséo ou autres.

    La secrétaire d’Etat à l’économie numérique a tout de même réussi à rafler plus de 80 millions d’euros dans le plan de relance comme cela en quelques mois, pendant que les budgets d’autres institutions sont au plus bas. Pourquoi ne s’est elle pas appuyée sur les systèmes existants en améliorant leur dotation.
    Et pourquoi privilégier les projets en collaboration avec d’autres (genre PME, laboratoires, etc)?

    Plusieurs de mes connaissances ont participé à cet appel à projets et n’ont pas réussi à être selectionnées. Du temps perdu. Un espoir évanoui. Je ne pense pas qu’elles recommenceront. Je les avais prévenues.

    A t-on voulu faire un coup médiatique ? Je ne trouve pas cela drôle.

  • [16] - Furtenberg a écrit le 18 septembre 2009 :

    Olivier liste en fin de son article les points d’amélioration possibles pour ces opérations.

    Mais je lis qu’on pourrait s’appuyer sur oséo pour faire un pré-tri des candidats (le gros du boulot quoi). Et puis quoi encore ? Vous les prenez pour des mules à Oséo ? Le dernier recours ? On leur a demandé leur avis quand l’appel à projets à été lancé ? Je ne crois pas. Ils ne sont pas fonctionnaires eux. Pourtant, si oséo avait coordonné cela aurait été utile pour tout le monde et le résultat aurait certainement provoqué moins de polémiques. Vous avez vu le nombre de projets que Oséo a soutenu déjà dans le 2.0 et les jeux depuis plusieurs années? Et dans d’autres secteurs encore plus utiles ??? Et bien regardez, vous verrez qu’ils ont déjà fait beaucoup. Ils auraient pu faire plus si le plan de relance avait pensé à eux pour l’innovation. Olivier Ezratty a assez ralé comme cela sur la baisse du budget d’Oséo sur l’innovation, avec son magnifique post sur l’asphyxie des startups.

    Non, le mieux c’est que la DGCSIS continue de bosser en plein mois d’août. Que cela devienne une bonne habitude. En pleine chaleur, c’est bon pour sélectionner. Je ne sais pas combien ils sont de fonctionnaires dans cette direction, mais ils doivent être nombreux.

    Les projets de l’appel à projets étaient de préférence en mode collaboratif (proche du FUI de la DGCSIS et des pôles de compétitivité) parce qu’en mode “monopartenaire” il existe déjà l’aide à l’innovation classique chez oséo. Et du coup, pas sûr que la DGCSIS aurait été la plus à même…

    Tout cela c’est pour habiller Pierre. Je suis d’accord avec le message ici de Olivier Auber (11.1). Mais bon, il faut bien que tout le monde bosse.

  • [17] - OlivierSeres a écrit le 18 septembre 2009 :

    @oezratty : merci pour ta réponse à mon commentaire
    si je puis me permettre…
    1°) “Il y a tout de même des projets de gens qui ont bossé dur et sans faire de lobbying dans les élus de cet appel à projet”
    >j’espère bien! ce serait bien inquiétant sinon…

    2°) “Dans l’AAP, il n’y avait pas vraiment de projets dans cette catégorie (des projets de rupture)”
    >Ah bon, tu les as tous vus ? Tu faisais donc partie du comité de selection ?

    3°) “Et c’est vrai dans les startups françaises du web en général.”
    > voilà un bien triste constat. Il faut donc se poser la question : pourquoi les francais sont si nuls (et comment les 50M€ dépensés pour les AAP Web2 et Serious gaming vont ils relever le niveau ?)

    • [17.1] - Olivier Ezratty a répondu le 18 septembre 2009 :

      Non, je n’étais pas dans le comité de sélection. Mais j’ai juste consulté la liste. Il y en a peut être quelques uns, mais cite moi les projets de rupture de type plate-forme qui te marquent le plus…

      Vous chargez tous sacrément sévèrement la barque les gars sur cet AAP. Vous oubliez un peu un de ses éléments directeurs initiaux : aboutir ensuite à des appels d’offre pour insuffler des innovations Internet dans l’administration. Faire de l’Etat un bon client pour les startups est probablement une gageure, mais n’est-ce pas intéressant de creuser la piste de manière expérimentale ?

      Je dis “initiaux” car une partie du budget ayant été réallouée aux projets web 2.0, il reste la ridicule somme de 5m€ pour des appels d’offre de projets associés, 10m€ allant à un portail de services mobile. Cela a une conséquence : il ne reste plus grand chose pour financer d’éventuels projets de serious gaming pour l’Etat, qui concernaient notamment des formes innovantes de formation.

  • [18] - Furtenberg a écrit le 18 septembre 2009 :

    @OlivierSeres. Et en quoi les projets dits de “rupture” sont ils essentiels dans ce processus ? Ce sont des innovations de services avant tout dans ce domaine (2.0, serious game…). C’est à ce niveau que les financements font défaut. Mais comme les besoins sont multiples (beaucoup de projets), alors cela fait peur (on évite le saupoudrage dit NKM, biensûr). On préfère sélectionner par la high tech. Mettre plusieurs millions dans quelques projets, pour faire parler plus facilement de l’appel à projets. Alors que ce dernier aurait dû justement financer ces projets de services innovants (utilisant des technologies connues) qui ne peuvent trouver de soutien par exemple par le concours du ministère de la recherche qui pour cause vise la haute techno proche des labos.
    Microsoft a pu trouver de quoi s’alimenter dans cet appel à projets. C’est déjà ça de gagné pour Olivier.

    • [18.1] - Olivier Ezratty a répondu le 18 septembre 2009 :

      Facile la provoc ! Je ne vois pas ce qu’il y a de gagné pour moi par rapport à MS. Surtout dans la mesure où je n’ai rien joué là dedans ni n’aie aucune bille dans les boites impliquées !

      Pour ce qui est d’Oséo, c’est une piste mais ce n’est pas la panacée. Je rencontre régulièrement des porteurs de projets qui se font balader par Oséo, surtout en Ile de France. Mais le taux d’échec est plus faible (je crois environ 1 sur 2, vs 6 sur 7 pour l’AAP). D’où une meilleure impression d’ensemble.

      Ce qui est intéressant dans vos diverses réactions, c’est que, même si elles ne viennent pas des mêmes personnes, elles ne font pas bien écho à tous ceux qui au début de l’année 2009 se plaignaient de l’absence du numérique dans le plan de relance. NKM a corrigé le tir assez rapidement avec les moyens du bord. J’étais moi-même surpris, en couvrant l’annonce de l’AAP, du montant alloué à ces projets. Oui, le montant aurait finalement été mieux dépensé en réinjectant la somme dans Oséo sur la filière logiciels+Internet. Et notamment dans les régions où le budget Oséo est sous pression (IDF essentiellement).

      Autre point : vous êtes tous remontés contre cet AAP. Mais il n’est pas une première puisque la DGCIS a déjà lancé plein d’autres AAP du même genre dans le numérique. Ces AAP étaient plus discrets médiatiquement il est vrai. Par ailleurs, le processus de sélection qu’ils ont utilisé est le même que celui des pôles de compétitivité, qui représentent 500m€ de subventions par an, une grosse part étant captée par le numérique (23% sur 2005-2008). Un bien petit train peut cacher une belle gare de triage… :).

      Par rapport aux AAP des pôles de compétitivité, l’AAP avait tout de même trois avantages : l’absence de discrimination géographique, la faible présence de grandes entreprises dans les projets retenus (et candidats ?) et la rapidité du processus de sélection. Il y avait une incitation à exploiter des données publiques pour créer de nouveaux services aux citoyens.

      Quant à ceux qui ont passé plusieurs semaines pour remplir leur dossier, je suis d’accord que ce n’était pas un bon investissement. Si j’avais été candidat, je n’aurai participé que si l’investissement temps nécessaire n’avait été que de 2 à 4 jours maximum. En m’appuyant sur un travail déjà accompli de rédaction de business plan dans le cadre de la recherche de financements d’amorçage et de partenariats existant ou sur le point d’être montés. Une équipe qui veut démarrer un projet mais n’en est pas à ce stade de préparation est effectivement très “R&D” mais pas encore véritablement entrepreneuriale. Même si NKM ne cherchait pas spécifiquement à attirer des entrepreneurs dans son AAP.

      Entre “porteur de projet” et “entrepreneur”, il y a un petit gap. C’est peut-être une lacune qui devrait faire réfléchir. On aide tellement la R&D en France qu’on oublie cette distinction. Je sais, je me répète…

  • [19] - Furtenberg a écrit le 18 septembre 2009 :

    Je suis d’accord avec vous quand vous dites que ce n’est pas le premier AAP du genre, puisque le FUI de la DGCSIS ne fait que cela. Mais justement… A quoi cela tout cela sert il ? On démultiplie les actions et les budgets pour rien. Pourquoi NKM ne s’est elle pas intégrée dans les dispositifs existants notamment auprès d’Oséo ? La DGCSIS s’est emparée du sujet avec moulte célérité (et pour cause…). On ne parle plus désormais que des pôles de compétitivité et du crédit d’împôt recherche dans les actions en faveur de l’innovation en France. Même Fillon oublie le reste. Pourquoi ? On ne parle d’Oséo que pour l’activité bancaire (certes importante avec la garantie pour la relance et qui porte ses fruits). Or il n’y a pas que cela au sein d’Oséo !!! C’est tout de même incroyable. Alors qu’Oséo travaille aussi avec les collectivité territoriales et est tout à fait capable de promouvoir (lorsque nécessaire) les programmes collaboratifs
    http://www.lefigaro.fr/lentreprise/2009/09/17/09001-20090917ARTFIG00326-pour-francois-fillon-les-pme-sont-la-cle-du-rebond-.php
    Mme Reinhart d’Oséo Innovation tente de faire entendre sa petite voix au chapitre de l’action d’Oséo sur les projets innovants. Mais qui l’entend ? Pour l’instant elle communique sur les projets en santé, mais il n’y a pas que cela, loin de là.
    http://www.innovationlejournal.com/spip.php?article4627

  • [20] - Olivier Auber a écrit le 19 septembre 2009 :

    Oséo & NKM, même lubie de la “compétitivité”, la deuxième ayant les paillettes en plus (cela dit en tout respect). Même à HEC, il y a des voix qui disent STOP!!! C’est pas ça le problème: le monde bascule!

    http://www.contre-feux.com/profile/brunolemaire/

  • [21] - Michel a écrit le 19 septembre 2009 :

    Il y a au moins un des candidats à cet APP serious games dont le projet a été retenu, qui sur son site n’utilise que des contenus en violation de tous les copyrights.
    Espérons que l’argent de ce projet lui permettra de s’acquiter des licences dues, un futur Napster financé par l’argent public ça pourrait faire désordre…

    • [21.1] - Fabien a répondu le 22 septembre 2009 :

      Michel, Quel est le nom de l’entreprise qui ne respecte pas le droit des brevets ? Est celle qui a été retenue dans plusieurs projets ? A quel niveau les droits ne sont pas respectés ? Dessins, oeuvre, techno ?

  • [22] - macha a écrit le 19 septembre 2009 :

    Michel. Quel le nom de la boîte qui viole le droit de propriété intellectuelle dans la liste des retenues ? Ce serait le comble quand meme. Vous avez des preuves ?
    J’en profite pour indiquer à Olivier Auber que confondre l’oséo avec une ministre c’est un peu too much. D’ailleurs d’après ce que je lis ici, les 2 ne se sont de toute évidence pas du tout rencontrés. Peut être sont ils en froid.

    • [22.1] - Olivier Auber a répondu le 19 septembre 2009 :

      @macha: Je ne les confonds pas, je les mets carrément dans le même sac, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Le débat “plus d’Oséo, moins d’NKM”, ou l’inverse, ne semble à côté de la plaque. L'”innovation” qui reste dans l’environnement idéologique de la “compétitivité” ne présente aucun intérêt à mes yeux.

  • [23] - Michel a écrit le 19 septembre 2009 :

    @Machat oui j’ai des preuves. Le lobbying actif de certains peut parfois faire oublier la loi…Je tiens l’info de disponible pour toute personne ayant le pouvoir d’agir.

    • [23.1] - Fabien a répondu le 22 septembre 2009 :

      Quel est le nom de cette entreprise ? Est ce dans le serious gaming ? Comment le jury aurait il pu savoir ?

      • [23.1.1] - Michel Nizon a répondu le 22 septembre 2009 :

        Oui Serious Games et en allant sur leur site internet pour se rendre compte de l’écart entre le discours et la réalité…

        • [23.1.1.1] - fabien a répondu le 22 septembre 2009 :

          Vous parlez de cette entreprise créée par un conseil en propriété intellectuelle ??? qui a aussi participé à l’appel à projets et qui a été retenue plusieurs fois ? Si c’est cette entreprise, c’est incompréhensible, vu d’où elle vient. C’est impossible voyons. Sur quelle page de leur site y a t-il violation ?

  • [24] - David Delon a écrit le 19 septembre 2009 :

    Ces discussions me font penser aux propositions de Jean-Michel Cornu sur le financement de projet coopératifs: on pourrait imaginer des financements a posteriori sur des projets qui ont bien fonctionné (l’évaluation étant faite par les utilisateurs), avec l’idée que les porteurs de projet ,avec cet argent, puissent ainsi financer d’autres projets et ainsi de suite. Voir http://www.cornu.eu.org/news/3-2-les-modeles-economiques : les recherches de financement.

    • [24.1] - Olivier Auber a répondu le 19 septembre 2009 :

      héhé, pas bête, en tant que grand donateur via la SARD 😉
      http://www.sard-info.org/

    • [24.2] - Olivier Auber a répondu le 19 septembre 2009 :

      David, c’est peut-être le moment de rappeler l’histoire de SPIP? Je tente de résumer… Créé autour des années 2000 par une bande de passionnés bénévoles, SPIP, d’origine française, est l’un des premiers CMS libre au monde. SPIP a été repris par nombre de société de services qui l’ont intégré à leur offre. De nombreux sites de l’Etat français ont ainsi fonctionné “sous SPIP”, dont celui du Premier Ministre. C’est encore aujourd’hui le CMS de référence du CNRS…
      SPIP a créé des emplois, c’est bien, mais les créateurs originaux n’ont eu que des miettes. C’est assurément une perte sèche car leur capacité d’innovation, si elle avait été reconnue et encouragée, aurait sans doute suscité d’autres créations, qui a leur tour auraient créé des emplois. C’est à ce type de cas, loin d’être exceptionnels, que l’idée de “des financements a posteriori” rappelée par David, pourrait répondre. Encore faut-il trouver un mode opératoire transparent et légal, c’est là que l’idée de la SARD intervient.

  • [25] - olivier a écrit le 19 septembre 2009 :

    concernant cet appel web 2.0, je confirme la déception de beaucoup de stés qui ont répondu à cet appel.
    C’est un appel coup de poing pas du tout anticipé par l’ecosystéme et avec un délai de réponse trés court. De plus, allouer 10M€ (qui a été augmenté à 15) pour le web 2.0 en france c’est un peu se moquer du monde….Le FUI alloue 20 fois plus par an.
    La DGCIS ne peut pas être incriminé car ils ont exécuté les ordres de NKM et ont fait leur possible pour passer cet appel aprés le FUI P8 d’avril, l’IPER-SMSC de mai et avant le proxima mobile d’aout. Que de concours !
    Maintenant, ne perdons pas de vue que derrière cela il y a un interêt politique : NKM veut montrer des gros bras et arriver avec des biscuits pour la négo de l’allocation des sommes du grand emprunt. Autant de projets = autant de biscuits et tant pis pour ceux qui ont bossé

    Concernant le prochain P9 du FUI (dépot des dossier fin novembre), c’est un appel qui semble moins adapté au logiciel qu’a la technologie dure. N’oubliez pas que notre administration considére encore l’innovation comme de la R&D technologique bas niveau (semi-conducteur, télécoms, firmware etc…) avec possibilité de production importante et n’a pas encore bien pris le virage du software/internet et du déploiement massif de services web sans …beaucoup d’emplois à la clef contrairement à une bonne et belle usine de fabrication de téléphones ou de puces….

    J’ai vu aussi que l’on parlais beaucoup d’OSEO. C’est vrai que c’est un guichet vers qui les déçus de l’appel se tourneront mais je considére qu’OSEO a encore beaucoup de mal avec les business de type software et internet. Donc pas trop d’illusions.

    Enfin sur le collaboratif, c’est vrai que cela peut être lourd mais c’est aussi parfois trés enrichissant car des entreprises et des labos d’horizons différents apportent souvent des nouveautés et des enrichissements qu’un seul n’aurait peut-être pas imaginé…Et puis n’oublions pas que le gouvernement veut depuis logntemps rapprocher le monde universitaire/recherche des entreprises..

  • [26] - fabien a écrit le 19 septembre 2009 :

    Il y a des centaines de porteurs de projets qui vont devoir frapper à une autre porte et cette porte là (le conseil régional, oséo…) risque de “gueuler” ou d’accepter avec résignation en demandant des rallonges qui ne viendront jamais.

    Et pour ce qui est des partenariats, les entreprises qui se sont présentées ont elles été aidées par les ministères pour trouver des laboratoires partenaires ? Je suis certain que non. Les travaux de collaboration étaient déjà ficelés.

    Sur Twitter, NKM vient d’indiquer que OSEO était dans un des deux comités de sélection. Je me demande quel poids pouvait avoir OSEO face à la DGCIS. C’est toujours fair play de le mettre dans la “liste”.. mais c’est un peu hypocrite. J’imagine l’ambiance : “allez on prend ce projet là et les autres, c’est oséo qui expliquera, hein cher ami !”.

    Sans compter, que désormais il va y avoir suspicion sur ceux qui ont été recalés. Je ne parle même pas des business angels et de VC’s qui vont carrément les ignorer. Alors qu’il doit y avoir certainement de très bons projets parmi les recalés.

  • [27] - sglsgl a écrit le 19 septembre 2009 :

    Ces commentaires et les efforts d’OEY pour calmer et être raisonnables sont sympathiques.

    Mais, la chose la plus importante c’est que de l’argent supplémentaire soit distribué, comme avec la loi Tepa.

    Ya t’il du mérite à être lauréat ? Non, mais parmi ceux-ci, yaura peut être des gens qui en feront bon usage.

    On n’ose pas le tirage au sort ? cela pourrait être pas mal ?

    Comment faire s’exprimer, aussi, ici des vrais lauréats qui ont mérité de gagner ?

    OEY pourrait il les interviewer ? leur envoyer un mail d’invitation ?

    • [27.1] - Olivier Ezratty a répondu le 19 septembre 2009 :

      Les élus sont discrets, c’est assez normal. Ils n’ont pas à se plaindre. J’en connais cependant quelques uns qui sont évidemment contents, et bossent dur comme tous les autres.

      Il ne faut pas non plus céder au catastrophisme sur les projets qui ne sont pas élus. D’abord, la liste des non retenus n’est pas publiée, donc cela n’aura pas de poids sur leur devenir, tout du moins vis à vis des sources de financement privées. Pour Oséo, les critères de sélection ne sont pas les mêmes que ceux de l’AAP. A la limite, ils sont plus “business” alors que l’AAP visait à encourager la création de services destinés aux citoyens, faisant usage des données publiques, etc. Avec donc des business models à mon avis moins solides que ceux d’entreprises visant le btob voire le btoc classiques.

      La vie des entrepreneurs est un éternel processus de sélection. Le plus dur n’est pas celui des subventions, c’est celui du marché. Environ une sur dix accède au capital risque. Seule une startup sur cinq environ réussit vraiment à décoller ! C’est trop injuste !

      Et puis, vous avez aussi, tant que vous y êtes, les 1004 projets non retenus dans le cadre du Concours National des Entreprises de Technologie Innovantes. Curieux que personne n’aie râlé à ce moment là ! Et puis, il y a tous ces étudiants de Science Po qui ont été refusés au concours de l’ENA, les 17% d’élèves de terminale qui n’ont pas eu leur Bac dont certains à quelques point près, etc etc etc.

      Certains des commentaires rappellent aussi l’attitude française dans le sport et les compétitions internationales. On passe plus de temps à remettre en cause les règles du jeu, le rôle des arbitres, la météo, que sais-je, plutôt que de se remettre en cause soi-même ou d’apprendre des échecs. S’échafaudent aussi quelques théories (DGCIS contre Oséo, Oséo qui n’a jamais vu NKM, etc) qui ne sont pas fondées sur des faits observables.

      Sommes nous un pays de mauvais perdants ?

      • [27.1.1] - Michel a répondu le 20 septembre 2009 :

        Pour désamorcer cette vague de mécontentement AMHA, Il aurait fallu d’abord informer par courrier chaque candidat de la décision du jury, de lui motiver la décision et de l’informer des alternatives de financement avant de rendre public dans un premier temps, la liste des projets sélectionnés puis la liste des sociétés ayant porté ces projets puis ensuite les membres du jury, puis ensuite les règles de sélection, puis ensuite les voies alternatives de finacement, puis ensuite,…
        Quant aux VC je pense qu’ils fuient effectivement comme la peste les sociétés qui n’ont aucun modèle économique et qui sont des éternels chasseurs de subventions.
        Ce feuilleton numérique ne fait sans doute que commencer…
        Il y a certainement des mauvais perdants mais il peut aussi y avoir des “mauvais gagnants”…

      • [27.1.2] - Olivier Auber a répondu le 20 septembre 2009 :

        Tu oublies tous ceux qui ne veulent pas jouer à ce jeux de sélection infantilisant et qui n’admettent qu’une seule sanction: celle des utilisateurs. Ceux-là travaillent dans l’ombre, et passent allègrement sous le radar des OSEO, DGCIS et autres NKM qui croient régner en maître sur les processus d’innovation.

  • [28] - macha a écrit le 20 septembre 2009 :

    D’accord avec Olivier Auber. Il y avait déjà des concours très sélectifs (comme celui de la Recherche, ce qui est normal puisqu’il vise les labos), il était inutile d’en créer un autre. Surtout pas en outre dans les services numériques qui ont tant de mal à trouver des financements. Je pensais que NKM voulait justement faire autrement. Alors là il y a l’angle de l’usage en matière d’activité citoyenne (l’administration, etc). Mais c’est toujours pareil, on créé un entonnoir, un prétexte pour ne retenir qu’une petite partie répondant à l’angle, mais qui ne sont pas forcément la crème. Tous les autres sont à nouveau sans rien. Chez Oséo c’est des avances remboursables à zéro taux d’intérêt, autrement plus compliquées à attribuer et à gérer derrière, qu’une simple subvention. D’où le regard sur ce que cela va générer en chiffre d’affaires. On peut pas leur reprocher.
    Personne ne règne sur quoi que ce soit de toute façon. IL y a des gens qui font leur mieux d’un côté comme de l’autre, avec des moyens réduits et des tas de contraintes. Va falloir s’y faire. L’entrepreneur français est le meilleur du monde. Ne l’oublions pas.
    Et au fait, on n’est pas le seuls à faire des appels à projets. Dans les autres pays c’est très à la mode aussi : on appelle cela des programmes. ET parfois ailleurs les aides sont encore plus compliquées que chez nous. On a une organisation qui est plus cohérente je trouve avec la DGCIS, OSEO et les collectivités territoriales.
    Exemples ailleurs :
    http://www.innovation.public.lu/html/portal/FR/81/464/
    http://www.ipyme.org/IPYME/es-ES/ServiciosInteractivos/SIE/Consulta+Interactiva/AyudasIncentivos/
    http://www.berr.gov.uk/aboutus/corporate/performance/Departmental-Investment-Strategy/page27453.html

  • [29] - Marc a écrit le 21 septembre 2009 :

    Qu’est-ce que c’est un AAP ministériel?

    1- une occasion de faire de la comm pour le(la) ministre
    2- une nécessité pour les fonctionnaires du jury qui peuvent (re)justifier leur poste
    3- une aubaine pour les 2/3 grosses boites à court de cash et bien connectées
    4- un bon sujet pour les trolls
    5- le tout avec NOTRE ARGENT, celui de nos impôts écrasants et de notre dette abyssale

    Que tant d’entrepreneurs aient passé des semaines à remplir des dossiers administratifs au lieu de chercher des clients est, à mon sens, la vraie leçon de ce bazar. Tant que la France fonctionnera comme ça, nous n’irons nulle part.

  • [30] - Olivier Auber a écrit le 21 septembre 2009 :

    Olivier Ezratty dixit le 17 septembre 2009 <a href="h sur la proposition d’Olivier Auber de refonte des processus d’appel à projets sur fonds publics:

    “Ta proposition de vote par les pairs [porteurs de projets] est très intéressante. Il y a probablement des modalités pratiques à inventer. Mais pour commencer, ce serait plus simple pour commencer par intégrer des spécialistes du secteur dans les jurys.”

    Tu sais bien que contrairement à ce qui s’est fait semble-t’il, dans le cadre de l’AAP d’ NKM, d’ors et déjà les jurys font souvent appel à des spécialistes du secteur considéré. Malheureusement, les “vrais spécialistes” aptes à juger les projets car entrepreneurs eux-mêmes, et donc habitués à ne pas y aller par quatre chemins, ne durent pas très longtemps dans ce contexte. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les mésaventures de Jean-Michel Planche relatées sur ton blog

    Restent donc… les autres; des consultants qui la ferment parce que c’est le seul moyen de durer, des universitaires – spécialistes en chambre -, ou des industriels qui en profitent pour faire du lobbying, du Business Intelligence comme on dit (espionnage) et au final écraser toute forme de nouveauté…

    Bref, je ne pense pas que “l’intégration de spécialistes du secteur dans les jurys” soit un pas dans la direction que je propose. Ce serait même l’inverse : l’illusion d’un pas en avant…

    Si on veut renouveler les modalités de financement de projets sur fonds publics, c’est bien les porteurs de projets eux-mêmes qui doivent siéger dans les jurys. Les pouvoirs publics n’étant là que pour vérifier que les règles du jeu sont bien respectées.

    • [30.1] - Olivier Ezratty a répondu le 21 septembre 2009 :

      Il y a toujours deux approches possibles :

      – Un changement radical… mais l’administration n’est pas friande de cette perte de contrôle. As-tu des exemples de mise en pratique du modèle d’autogestion que tu proposes qui pourraient servir de base de départ, et dans un dispositif ou se distribue de l’argent public ? La radicalité bloque les gens pour qui la prise de risque professionnelle est limitée. C’est pour cela qu’il vaut mieux l’éviter.

      – Un changement progressif, qui me semble plus approprié. Le jury dont faisait partie Jean-Michel Planche était pléthorique et il était isolé comme entrepreneur. Mais ce n’est pas parce que cela n’a pas marché dans ce cas que cela ne peut pas fonctionner correctement avec des ajustements. Une bonne règle serait d’avoir une moitié de “praticiens” (entrepreneurs, investisseurs privés, etc) et une moitié seulement d’administratifs. Ce qui compte est la diversité des profils et des expériences. En mettant un ou deux entrepreneurs, un ou deux business angels, un membre de l’AFIC, et un ou deux consultants (en RH, IP, autre), on peut arriver à un bon panel qui aura une meilleure appréhension du terrain et du métier que les représentants des administrations.

      Dans son commentaire, Jean-Michel Planche met surtout en avant la difficulté de concilier le rôle des représentants des régions et des représentants nationaux. Distinction qui n’existe pas dans les AAP nationaux… même si on avait un représentant de la CCI de Valenciennes dans l’AAP NKM et curieusement, un projet de Valencienne faisant partie des sélectionnés ! Il indique aussi que le système est améliorable de manière non radicale.

      • [30.1.1] - Olivier Auber a répondu le 22 septembre 2009 :

        Un “changement progressif” est à mon sens une “illusion de pas en avant”, ce qui est bien pire qu’un recul…

        C’est vrai que c’est à la mode, mais jusqu’à quand? Les caisses sont vides! Plus on attend, plus le retour de bâton sera violent, ce que je ne souhaite pas, bien entendu.

        Tu me demandes si j’ai des exemples de vraies avancées en matière de soutien à l’innovation sur fonds publics, oui j’en ai plusieurs (j’ai déjà cité NetzNetz) mais je ne vais pas écrire un rapport de préconisation dans une petite case de commentaire.

  • [31] - Michel a écrit le 21 septembre 2009 :

    Pourquoi la CCI de Valencienne faisait partie du jury serious games ?
    Pourquoi deux poles de compétitivité en faisaient partie et pas le pole réseaux et images ?
    John MKeynes préconisait pendant la grande crise de 29 de payer des gens pour faire des trous et d’autres pour les reboucher, on en est pas très éloigné avec ces appels à projet en terme d’utilité.

  • [32] - pragmatic a écrit le 21 septembre 2009 :

    Un truc m’étonne dans tout ce fatras où figure cependant un ou deux billets bien sentis.
    Puisque tout le monde ici est censé faire de la recherche (oui le R de R&D c’est bien ça, normalement) pourquoi personne n’a de démarche scientifique dans son approche ? Je vois un tas de généralités toutes plus ou moins déjà rabachées, mais aucune analyse digne d’un quelconque scientifique.
    A partir de la liste anonymisée des projets présentés ou acceptés, qui donc a étudié chaque cas, les bibliographies correspondantes et pris soin de classifier mathématiquement ses résultats avant d’affirmer quoique ce soit de pertinent ?
    Si mes collègues entomologistes travaillaient comme on le voit ici, tous les insectes aurait six pattes et quatre paires d’élytres…du strict point de vue scientifique, bien sur :-). L’appellation “sciences de l’information” serait-elle usurpée ?

    • [32.1] - Olivier Ezratty a répondu le 21 septembre 2009 :

      Une telle étude serait effectivement intéressante. Deux conditions devraient être réunies pour la mener :
      – Trouver quelqu’un se suffisamment motivé pour la mener. Soit comme indépendant disposant de temps, soit attaché à une organisation qui aurait un sens à la diligenter.
      – Que la DGCIS publie la liste intégrale des candidats.

      Il faudrait définir ce que l’on recherche. Valider l’équité du jugement d’un jury ? Identifier par des statistiques des biais du jury en faveur de telle ou telle catégorie de projets (liées à régions, pôles, etc) et corréler cela à une évaluation objective de la qualité des projets ? Là, on serait effectivement proche du rebouchage de trous cité par Michel !

      Je met ma main à couper qu’on ne trouverait pas grand chose d’autre que des biais humains classiques :
      – Les projets connus des membres du jury – notamment des pôles – ont eu un bonus.
      – Une bonne moitié des projets ont dû être éliminés car ils étaient hors sujet ou de qualité insuffisante. Je me base sur ma propre expérience dans d’autres jurys ayant eu à trier des dizaines de dossiers candidats (mais dans un contexte privé-privé, pas de secteur public impliqué).
      – Qu’il y a eu un biais favorisant les projets collaboratifs. Mais les statistiques publiées par la DGCIS le montrent et c’était une des règles du jeu de l’AAP. C’est cette doctrine qui mériterait d’être revue.

      A noter que la première liste des élus publiée le 15 septembre par la DGCIS mentionnait les projets mais pas les “entités porteuses” (PME, grandes entreprises, labos). Ce qui rendait toute analyse difficile, d’autant plus que certains noms de projets sont impossibles à “googleizer” pour les pister. J’en ai fait la demande et l’information a été ajoutée sur le site de la DGCIS en quelques heures. Comme quoi qui ne demande rien n’a rien. Et quand c’est raisonnable, on peut y arriver…

      On devrait arrêter là la discussion, mais par respect des débats et comme les protagonistes se respectent plutôt bien, je ne ferme pas les commentaires de ce post.

      • [32.1.1] - Olivier Auber a répondu le 22 septembre 2009 :

        Ca me rappelle l’histoire du polytechnicien qui s’interroge pour savoir pourquoi une mouche refuse de voler…

        Une telle étude, menée par ledit polytechnicien permettrait peut-être d’évaluer ce qu’il voit (les projets rendus), mais pas ce qu’il ne voit pas, à savoir les projets portés par des équipes parfaitement compétentes et socialement engagées, mais qui ne n’ont pas présenté leur travail à NKM parce ces gens ne sont pas naifs et ils refusent de perdre leur temps dans le jeu truqué qu’on leur imposait. J’ai déjà cité l’un de ces projets (1), je pourrais vous en sortir beaucoup d’autres du plus grand intérêt…

        Après beaucoup de temps passé sur l’affaire, ledit polytechnicien s’apercevrait peut-être, mais ça n’est pas certain, que plusieurs projets lauréats sont pilotés en sous-main par les YES MEN (2) et qu’NKM et son armée de conseiller sont tombés dans le panneau! Ha ha devinez lesquels 🙂

        (1) http://www.nosdeputes.fr/
        (2) YES MEN http://tinyurl.com/mskypf

  • [33] - Michel Nizon a écrit le 22 septembre 2009 :

    Et le jackpot revient à la société…
    Une même société a gagné 4 fois à l’APP de NKM pour un montant total de projets de 4 millions d’euros, si l’on en croit le communiqué sur la page d’accueil de leur site:

    http://www.ktm-advance.com/viewArticle_fr.php?id=79

    Le feuilleton continue…

  • [34] - JustinThemiddle a écrit le 22 septembre 2009 :

    Le cumul des mandats fait des émule avec désormais le cumul des subventions. S’est-on au moins posé la question de la monté en charge de travail, qui même pour des entreprises d’importance comme exalead, représente un risque sur le suivi opérationnel. Comment peut-on gérer de la sorte 4 projets en parallèle???

  • [35] - JustinThemiddle a écrit le 22 septembre 2009 :

    Après une lecture approfondie de la liste des lauréats, on peut quand même se poser la question de l’impartialité des résultats. Par exemple, que vient foutre MyMajorCompagny (site détenu par le fils de J.J. Glodman) dans la liste des lauréats alors que ce site existe depuis belle lurette? Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres qui laisse à penser que le principal moteur de sélection a été le coup de coeur et le copinage.

    De plus, je trouve très bien de soutenir une industrie qui a besoin d’être soutenue mais il aurait été quand même bien venu de se montrer un peu plus exigeant concernant les bénéfices attendus. De quel nature (financier, social…)? Pour qui (citoyens, collectivité, entreprises…)?

    90% des projets retenus sont voués de par leur nature à n’apporter qu’un bénéfice très limité : pas de récurrence CA (voir pas de CA du tout), pas d’utilité sur la durée…

    Sur les 10% on peut s’attendre à voir 90% d’entre eux échouer pour diverses raisons non imputables au processus de sélection. Faite le calcul…

    Le cumul des subventions reste profondément choquant.

  • [36] - macha a écrit le 22 septembre 2009 :

    Ces subventions sont elles conditionnées à un niveau de fonds propres suffisant ? Dommage que ce ne soit pas des avances remboursables. Il y aurait eu moins de candidats, mais au moins un peu plus sérieux.

    • [36.1] - Michel Nizon a répondu le 22 septembre 2009 :

      Un des points clé du règlement serious games était que le projet ne devait pas aboutir à un produit directement commercialisable, ce qui est l’opposé du critère de l’investisseur privé…beaucoup des sociétés sélectionnées ont en commun des pertes très importantes et un chiffre d’affaires souvent insignifiant…C’est la “danse” des canards boiteux de l’économie française…

  • [37] - Fabien a écrit le 22 septembre 2009 :

    Henri Verdier, président de Cap Digital, a par contre l’air ravi sur twitter des résultats de cette opération. Sur 92 projets sélectionnés, 45 le sont dans le cadre du pôle de compétitivité Cap Digital à Paris… Tu parles. Cet Henri Verdier est tout jeune, fraichement sorti de l’Ecole Normale, sans aucune expérience. Un intello un peu à côté des réalités.
    Pour KTM par contre, cette société est très connue dans le Serious Game et la formation. Elle fait du chiffre. Je ne comprends l’intérêt pour elle de participer à tout ça. Sans doute va t-elle se faire bouffer par ses autres partenaires de projet. Comme l’indique un des messagers ici, l’entreprise a 4 projets à suivre en même temps en tant que partenaire. C’est inhumain. Pourquoi son Pdg fait il savoir sur son site internet qu’il a tous ces projets dans le pipe? Ca fait peur.

    • [37.1] - JustinThemiddle a répondu le 23 septembre 2009 :

      Pourquoi KTM participe à tout ça?

      C’est pourtant évident. Avec toutes les subventions touchées la société va dégager des taux de rentabilité énormes, à vrai dire elle va vendre à coût 0 ce qui je le pense n’est pas trop dans l’esprit de l’appel à projet… Ou du moins, ne devrait pas l’être…

      Faut quand même savoir que la majorité des Serious Game (notamment ceux de KTM) se vendent en réalité sous forme de service! Autrement dit, on ne vend pas deux fois le même Serious Game. Seul les Serious Game qui adressent un besoin de marché (et non une demande d’un client) et les outils de développement auraient du être subventionnés et sous forme d’avance remboursable s’il vous plait. C’est quand même de l’argent public…

      • [37.1.1] - Fabien a répondu le 23 septembre 2009 :

        Peut être que la sélection a renvoyé vers les avances remboursables les projets qui pouvaient l’être. Qu’en savez vous ? Et sans doute ont ils réservé aux subventions les recherches qui méritaient d’être financées par ce biais, car très éloignées d’une rentabilité proche du marché. On parle sans savoir. Il ne faut pas critiquer à ce point.

        • [37.1.1.1] - JustinThemiddle a répondu le 23 septembre 2009 :

          Effectivement je ne connais pas le dossier en détail (je connais en revanche bien le marché et les acteurs du Serious Game) mais il y a manifestement des “anomalies” trop grosses pour qu’on puisse les laisser passer.

          Pour qu’il n’y ai pas de malentendu, je ne critique aucun des candidats à l’appel a projet mais l’organisation et le manque de clarté de l’AAP. D’autant plus qu’il s’agit d’argent public. Mais bon dernièrement on a vu pire dans ce genre…

  • [38] - Michel Nizon a écrit le 23 septembre 2009 :

    Cet appel à projet surenchérit il le prix d’un Serious Game ?

    Oui semble t-il d’après cette Vidéo interessante sur la société qui a remporté le jackpot de l’appel à projets serious games: 4 projets pour 4 millions d’euros, on y apprend de la bouche même du patron de cette société qu’un Serious Games en moyenne est vendu de 100 à 200 000 euros, soit… 5 à 10 fois moins que le prix annoncé dans le cadre de cet APP en moyenne…

    http://www.bakchich.info/BNP-Paribas-specule-au-salon-du,08750.html

  • [39] - Fabien a écrit le 23 septembre 2009 :

    Je ne pense pas que cette entreprise reçoive 4 millions d’euros de subvention. Ces 4 millions représentent le coût total des investissements, dont une bonne part sera supportée par les entreprises lauréates. Faire de la R&D à ce niveau est un risque pour elles. L’appel à projets permet peut être justement de baisser à terme le coût d’achat de ces services très onéreux jusqu’à présent. C’est une bonne chose globalement.

  • [40] - macha a écrit le 23 septembre 2009 :

    Ce type a l’air très bien. Le dg de KTM. Pour une fois qu’il y a un entrepreneur français qui se bouge !!! C’est un leader dans le serious game et il va tirer les autres avec lui. Que demander de mieux. Tant que le marché n’est pas étendu, le service sera cher. S’il explose, alors il pourra en vendre davantage pour moins cher. Et il aura certainement d’autres clients que les banques et des jeux plus pertinents poru la société. J’ai vu la video sur backchich. C’est vrai que le jeu pour BNP est un peu too much. Mais c’est un vieux jeu d’avant la crise. Il va en concevoir d’autres certainement plus adaptés à la situation actuelle. La France a un grand savoir-faire dans le jeu vidéo, autant profiter du nouveau marché “serious game” pour des applications en formation ou autre.

    • [40.1] - Michel Nizon a répondu le 23 septembre 2009 :

      Les projets de cette société sont de très bonne qualité, là n’est pas la question mais il est anormal qu’une même société puisse cumuler 4 subventions sur le même appel à projet. C’est juste une question d’éthique et de veiller au jeu normal de la concurrence. Ce cumul de subventions va surtout lui permettre de couler ses concurrents en abaissant de manière artificielle ses coûts de revient.

      • [40.1.1] - Olivier Auber a répondu le 24 septembre 2009 :

        Il faudrait arrêter 5 secondes de parler d’argent, de technique et de compétition, et ouvrir un peu les yeux! Les serious games sont des machines à décerveler. Ils sont dépassés dans leur scénario sitôt conçus. Ils figent un monde à l’instant t alors qu’il a déjà disparu. Ils abreuvent les gens d’illusions et nourrissent les illusionnistes. La preuve: les serious game auraient changé; il y aurait ceux “d’avant la crise” et “d’après la crise” disent les experts…

        Raisonnons au moins pendant 5 secondes en citoyens au risque de passer pour des simplets dans ce monde de brutes: le rôle de l’Etat est d’éduquer, pas de conditionner. Il n’a pas à investir là-dedans, ne serait-ce qu’un euro! A moins que ces serious games soit tellement addictifs et nocifs qu’il faille créer une “Française des serious games” comme il y a eu la “Française des jeux” ou les Régie des tabacs. On n’en est pas là j’espère.

        Mais que fait NKM dans cette galère?

        • [40.1.1.1] - Michel Nizon a répondu le 24 septembre 2009 :

          Ce sont les comportements de certaines personnes qui sont addictifs, pas les serious games par eux mêmes.On peut noter le fait que si on parle de “serious games” en utilisant deux mots anglais, c’est qu’on a un problème à les définir en français ou ça évite de trop réfléchir. Le jeu informatisé, nouvel avatar de l’EAO (Education assistée par Ordinateur) peut être introduit avec intérêt en formation pour soutenir la motivation de l’apprenant mais ne peut remplacer le formateur. Il doit rester un simple outil sous le contrôle d’un formateur et ne doit pas se substituer à une formation classique. L’Etat surinvestit dans les technologies en oubliant trop souvent de réfléchir sur les usages, ce qui est la recette de l’échec. Le plus souvent ces “serious games” restent dans les placards boudés par les utilisateurs ciblés.

  • [41] - macha a écrit le 24 septembre 2009 :

    En tout cas, on peut souhaiter que de nouvelles façons d’apprendre en mode collaboratif puisse naitre par le jeu vidéo ou disons le mode interactif. Je trouve interessant que des précurseurs se penchent sur ce phénomène multimédia qui de toute façon commence à prendre son essor en Australie et aux Etats-Unis. L’Europe ne doit pas être en reste, quitte à y ajouter des règles strictes. Il serait idiot de laisser partir nos génies français du jeu vidéo aux USA ou ailleurs sous prétexte qu’on ne les aide pas à diversifier les applications dans la formation, le e-commerce, la visite virtuelle de musée, ou encore tout un tas de choses à découvrir…. Ce marché est fortement créateur d’emplois. Ne l’oublions pas. Il y a les utilisateurs certes, mais il y a aussi les créateurs. Pensons aux créateurs, tout en surveillant les dérives.

  • [42] - Olivier Auber a écrit le 25 septembre 2009 :

    Oui il y a énormément de talents en France dans ce domaine, dont beaucoup en sont réduits malheureusement à perdre leur temps (et à gagner bêtement de l’argent) en répondant à des projets kleenex marketeux idiots…
    Bon, ok c’est la loi du privé… mais quand l’Etat s’en mêle et que ça ne décolle pas plus, c’est insupportable.

  • [43] - abourgeo a écrit le 29 octobre 2009 :

    Ma jeune société (7 mois d’activité) détient probablement le record des échecs à des “appels à projets gouvernementaux” durant l’année 2009 : pas moins de 3 !
    – échec en Juin sur la RFID/NFC : 13 retenus sur 38
    – échec en Septembre sur le Web innovant : 44 retenus sur 340
    – échec en Octobre sur Proxima mobile : 68 retenus sur 250.

    C’est vrai qu’après de tels résultats, en se positionnant sur de l’innovation pure, sur des technologies porteuses et avec des concepts nouveaux on est en droit de se poser des questions !!!

  • [44] - y a écrit le 2 novembre 2009 :

    Le commentaire ci-dessous est un copy/paste d’un post supprimé de son uri d’origine. Il a pour vocation de montrer que le problème traité ici doit être restitué dans son contexte global, celui d’un système qui s’effondre sur lui-même. Heureusement , il reste le wabi-sabi…

    Liberté, égalité, fraternité, bookmarks TV (29/10/2009/ y/x-arn.org)

    Une série de documentaires diffusés cette semaine sur les télévisions publiques permet de comprendre la nature du système global dans lequel nous interagissons. L’intérêt de ces documentaires réside surtout à mon sens dans leur capacité à mettre les choses en relation entre le local et le global, à mettre en évidence les rôles des acteurs et leurs interactions. Ces documentaires composent et proposent un point de vue systémique. Ils permettent de constater la cruelle, et probablement fatale, absence de finalité de ce système qui soit fondée sur des valeurs partagées et/ou partageables.

    Lundi 26 octobre 2009, France 3

    La mise à mort du travail, Une série documentaire de Jean-Robert Viallet Sur une idée de Christophe Nick. Première partie

    Résumé de la première partie: En France, 3 salariés sur 4 travaillent dans les services. S’il il y a une crise du travail, c’est donc de là qu’il faut l’observer. Nous nous sommes installés dans une entreprise anodine, une entreprise comme il en existe aujourd’hui des dizaines de milliers dans le monde : Carglass. Mondialisée, standardisée, Carglass est une filiale du groupe anglais Belron présent dans plus de 30 pays du monde. Ici, deux credo : une productivité maximale et un client roi totalement satisfait… Deux notions qui, aujourd’hui, dans toutes les entreprises de services du monde, imposent la mise en place d’un management de la manipulation

    Mardi, 27 octobre 2009, Arte

    Moi et ma banque, (France, 2009, 45mn), ARTE F, Réalisateur: Isabelle Vigouroux

    Alors que les situations de surendettement se multiplient, la réalisatrice montre de l’intérieur le durcissement de la relation entre les banquiers et leurs clients. Pour comprendre l’impact de la crise déclenchée voici un an, Isabelle Vigouroux explore de l’intérieur la manière dont elle a affecté la relation entre les banques et leurs clients, particuliers ou entreprises. Poussé par son banquier à investir dans les actions Natixis, l’un des témoins a perdu tout son capital. Cette femme, elle, a glissé petit à petit dans l’angoisse du surendettement, comme des millions de gens en Europe. Quant à ce patron de PME, il ne digère pas que sa banque, après avoir perdu des milliards en Bourse, lui refuse un prêt au motif qu’il serait risqué. Hausse des intérêts et des taux variables, frais bancaires en expansion… Des conseillers financiers témoignent de l’engrenage de la pression commerciale. Sommés de faire du chiffre, ils ont vendu crédit et produits bancaires sans tenir compte de l’intérêt des clients. Un film qui, à travers des histoires personnelles, raconte comment nous avons perdu confiance dans les banques

    Mardi, 27 octobre 2009, Arte

    Qui veut gagner des milliards ?, (France, 2009, 45mn), ARTE F, Réalisateur: Antoine Vitkine

    Un an après la chute de Lehman Brothers, la vie quotidienne de la City de Londres, où la crise n’a strictement rien changé. Sur quelques kilomètres carrés au bord de la Tamise, la City de Londres représente la plus grande concentration de banques au monde, employant 300 000 personnes de toutes nationalités et brassant, chaque jour, des centaines de milliards de livres sterling. Bien que les excès des banques aient entraîné une crise économique majeure, et en dépit des pressions internationales, la City refuse d’être soumise à quelque régulation que ce soit. Tout semble y avoir recommencé comme avant : banquiers surpayés, fonds spéculatifs, pratiques risquées… Plongée au coeur d’un univers aussi feutré que cynique, ce film cherche à comprendre pourquoi. Il raconte comment ce petit bout d’Angleterre est devenu, au fil des décennies, la capitale du système bancaire mondial et pourquoi il a fini par oublier sa mission première : financer l’économie

    Mercredi, 28 octobre 2009, France 3

    La mise à mort du travail, Une série documentaire de Jean-Robert Viallet Sur une idée de Christophe Nick. Deuxième partie

    Résumé de la deuxième partie: Alors que la crise fait vaciller le capitalisme financier, La Dépossession raconte l’extraordinaire pouvoir des actionnaires sur le travail et les travailleurs. L’histoire nous transporte d’une usine Fenwick – un fabricant industriel de matériel de manutention implanté dans le centre de la France – jusqu’aux arcanes de la finance new-yorkaise. Petite entreprise française née il y a 150 ans, Fenwick est racheté en 2006 par l’un des financiers les plus redoutés des États-Unis, Henry Kravis. Un homme à la tête du fonds d’investissement KKR, dont les ventes annuelles dépassent celles de Coca-cola, Disney et Microsoft cumulées. Avec ce rachat, pour les salariés français de Fenwick, la donne va radicalement changer. Cette même histoire se déroule dans des dizaines de milliers d’entreprises à travers le monde

    Une liste à compléter avec « L’Argent Dette » de Paul Grignon (FR intégral en ligne) + Le web ment-il sur la crise ? Best of @si pour apprendre et comprendre que l’ensemble de ce système est fondé intégralement sur une absence, un vide qui ne peut que, et doit, grandir inversement proportionnellement à la croissance productive.

    Ce soir , il y a aussi, « Krachs » – Une histoire des crises boursières, Documentaire. Réalisé par Sylvain Bergère. Auteur Stéphane Osmont. Produit par No One. Coproduit par l’Ina. Avec la participation de France 2. Voir la fiche sur le site de l’INA qui cite Henry Ford: « C’est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire parce qui si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin ».

    sic ?

  • [45] - Citation a écrit le 13 décembre 2009 :

    Merci pour cet article très intéressant

  • [46] - La Boutique Fortnite a écrit le 19 octobre 2021 :

    Assez intéressant, il faut prendre la peine de le lire

  • [47] - La Boutique Fortnite a écrit le 19 octobre 2021 :

    n’hésitez pas à consulter notre site web 🙂 https://la-boutique-fortnite.com/

  • [48] - snk a écrit le 19 octobre 2021 :

    2009.. le temps vous aura donner raison !

    https://la-boutique-snk.com




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Les photos et les bios de ces femmes du numérique sont présentées au complet sur le site QFDN ! Vous pouvez aussi visualiser les derniers portraits publiés sur mon propre site photo. Et ci-dessous, les 16 derniers par date de prise de vue, les vignettes étant cliquables.
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Jehanne est étudiante à l'école 42, membre d'AI For Tomorrow et d'Open Law, le Droit ouvert. Elle est aussi fondatrice de "Comprendre l'endométriose", un chatbot informant sur cette maladie qui touche une personne menstruée sur 10, disponible sur Messenger. #entrepreneuse #juridique #santé
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Chloé est fondatrice d'Ada Tech School, une école d'informatique alternative et inclusive dont la mission est de former une nouvelle génération de talents diversifié à avoir un impact sur le monde. #entrepreneuse #formation
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Anna Minguzzi
Anna est Directrice de Recherche au CNRS au Laboratoire de Physique et Modélisation des Milieux Condensés (LPMMC) à Grenoble. #quantique
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Maeliza Seymour
Maeliza est CEO et co-fondatrice de CodistAI, qui permet de créer une documentation du code informatique par une IA.
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Candice Thomas
Candice est ingénieure-chercheuse au CEA-Leti, travaillant sur l’intégration 3D de bits quantiques au sein du projet Quantum Silicon Grenoble. #recherche #quantique
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Stéphanie Robinet
Stéphanie dirige un laboratoire de conception intégrée de circuits électroniques du CEA-Leti qui travaille sur des systèmes sur puces intégrés, des interfaces de capteurs, des interfaces de contrôle de qubits et de la gestion intégrée de l'énergie. #recherche #quantique
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Sabine Keravel
Sabine est responsable du business development pour l’informatique quantique chez Atos. #quantique #IT
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Céline est HPC, AI and Quantum strategic project manager chez Atos.
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Léa Bresque
Léa est doctorante, en thèse à l'institut Néel du CNRS en thermodynamique quantique, sous la direction d'Alexia Auffèves (en 2021). #quantique #recherche
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Emeline Parizel
Emeline est chef de projet web et facilitatrice graphique chez Klee Group, co-fondatrice TEDxMontrouge, gribouilleuse à ses heures perdues, joue dans une troupe de comédie musicale, co-animatrice de meetups et est sensible à l’art et à la culture. #création
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Gwendolyn est travailleuse indépendante, Game UX Designer, Game UX Researcher (GUR) et 2D Artist pour le jeu vidéo, étudiante en Master 2 Sciences du Jeu, speaker et Formatrice sur l'autisme et la neurodiversité, l'accessibilité et les systèmes de représentation dans les jeux vidéo. #création #jeuvidéo
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