Une grande part des participants à la conférence LeWeb3 sont des entrepreneurs ou émérites ou en herbe. Le concours de beauté de startups en mettait en valeur une trentaine. Les présentations étaient réalisées dans de bien meilleures conditions que l’année dernière, avec une salle de 200 places et une scène confortable. Les pitches duraient 7 minutes chrono! Presque trop long dans certains cas!
Le jury était un peu embarrassé lors du débrief (cf ci-dessous avec Robert Scobble au milieu). Une grande partie des sociétés n’avait pas réussi à respecter le plan qui était suggéré consistant à présenter le produit, le marché, la concurrence, une démonstration et le modèle économique. Sans compter l’absence d’ambition claire: quelle est la taille du business que ces boites pourraient générer?
Il faut dire que ce "Startup crochet" était un festival des choses à ne pas faire. Je n’ai assisté qu’à une demi-douzaine de présentations. Pour les autres startups, je suis allé me renseigner sur leur site web. Et là, quel folklore: on trouve des site qui ne sont pas en anglais, un référencement sur Google pas toujours évident, des logos mal foutus, ou des sociétés qui ne se présentent même pas avec leurs dirigeants. Heureusement, toutes ne sont pas comme ça! Mais le processus de sélection de l’organisation me semble avoir légèrement désiré!
Les remarques diverses sur les projets présentés étaient : trop de social network ceci ou cela, pas assez d’addiction et de viralité, opportunité de réinventer le commerce électronique, éviter les cycles de décision long (de la vente en entreprise), dans les Web analytics, le ciblage publicitaire, la mobilité. Il y avait beaucoup d’innovations incrémentales, pas mal de "copycats", plus des produits que des sociétés (je dirais même plus des features que de produits). Pas assez de résolution de "big business problem". Autre note des VCs: les sociétés présentent des budgets sans marketing. J’avais noté cela dans un post sur les
WaveStorm conçoit des modules wifi miniaturisés destinés à être intégrés dans toutes sortes d’objets communiquants. Ils n’ont pas encore touché un marché de masse. Pour l’instant, ils ont Meccano comme client, et ont sorti un cadre photo wifi (Ki’i Frame). Mais c’est prometteur à moyen/long terme.
Les gagnants
Les élus étaient les suivants : premier prix pour Goojet (français!), second pour PLYMedia (Israël), troisième place pour G.ho.st (Palestine et Israël, décidément), et mention honorable ex-aequo pour erepublik (Roumanie) and Splitgames (France). Enfin, un prix spécial TF1 a été attribué à Holistis (Canada+Suisse). Deux boites françaises sur six, c’est pas mal.
Autres comptes rendus
Vous trouverez la couverture blogs de LeWeb3 sur votre moteur préféré (Google, Technorati, etc). J’ai surtout noté ceux de Claude Malaison, de Vanina Delobelle (sous forme de slides synthétiques), d’Eric Dupin et de Tristan Nitot. Mais il y en aura sûrement plus je l’imagine.
Pour terminer, un grand merci à l’équipe organisatrice et au couple Lemeur. C’était très bien joué. Bravo pour avoir créé ce carrefour européen du web à Paris, devenu dorénavant incontournable !
Edité le 19 décembre 2007.
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Merci de parler de blueKiwi, juste une précision, bK n’est pas “basé sur des briques open source du marché, et est déjà déployé chez quelques clients”. C’était le cas au tout début, en 2005, depuis nous avons redéveloppé notre propre suite intégré mais nous nourissons effectivement beaucoup de projet de partenariat avec des acteurs du Web 2.0 autour de notre API. Enfin, déjà une 15aine de grandes sociétés utilisent bK au quotidien ce qui fait de nous un leader européen de l’Enterprise 2.0, on peut citer Nokia, BNP Paribas, Finaref, Crédit Agricole, …
Bonjour Carlos,
Intéressant. Pourquoi donc de tels développements? Qu’est-ce qui est devenu propriétaire dans l’architecture? Quelles APIs sont liées aux services web 2.0?
Olivier
Bonjour Olivier,
en tant que “petits jeunes” de la startup competition cette année nous pouvons dire que nous avons pris des claques mais c’est ce qui fait avancer !
Quelques précisions:
UpShot est un service de design collaboratif orienté vers tous les professionnels utilisant des images. Il simplifie l’étape de livraison de ces images et surtout la récupération des feedbacks clients.
Le tout réalisé avec le but d’être pris en main par n’importe qui en 30s.
Concernant cette niche, elle comporte tout de même plusieurs dizaines (on pourrait même étendre à quelques centaines) de millions de clients potentiels. Et plusieurs milliers sur Paris et la région parisienne.
Comprenez bien que si nous communiquons en utilisant majoritairement le terme “web-designer” (qui est la cible la plus classique et la plus parlante pour UpShot) le service est aussi utilisable par les graphistes/illustrateur/photographes mais aussi par des professions comme la PAO/Imprimerie/Architectes.
Si Paris est en effet notre cible privilégiée aujourd’hui (puisque rencontrer les gens pour leur vendre le produit, et recevoir des retours directs est un atout considérable) nous éditons le service en français et en anglais (ce qui est aussi le cas de notre blog ou tout est “dupliqué”) dans le but de toucher la scène internationale très rapidement.
Certes on s’éloigne de Facebook, mais nous préférons résoudre de “vrais” problèmes.
Notre business model est très simple: différents plans d’abonnements mensuels. Et croyez moi, il est difficile d’être plus pragmatiques que nous.
Nous ne rêvons pas en millions mais nous savons exactement ce dont nous avons besoin.
Et surtout, nous prenons énormément de plaisir à apprendre et à avancer en tant que jeunes entrepreneurs !
Une petite note sur la compétition en elle même:
il parait assez clair que chaque juges voulait quelque chose de différent.
Heureusement que Saul Klein a fait une très bonne remarque concernant les présentations des entreprises de Seedcamp en expliquant que le public n’était pas une cible précise.
Même si j’aime beaucoup Robert Scoble je suis un peu choqué par son “les entreprises auraient du chercher sur Google comment faire une bonne présentation” cela me parait tellement à côté de la plaque que je préfère en rire…
Pour terminer je voudrais poser la question que personne ne s’est posé: “et si certaines entreprises ne cherchaient pas d’investissement ?”
…
A bon entendeur 🙂
Je serais ravi de poursuivre cette conversation avec vous !
Bonjour,
Merci pour cette synthèse très intéressante, que l’on aurait aimé trouver sur le site du web3 !
Toute petite précision pour Alenty : si une partie de notre offre (le produit Who’s Hot qui met en valeur les meilleurs contributeurs) s’adresse effectivement aux blogs, le reste de nos produits ciblent dans grands comptes (journaux en ligne, communautés de marques, etc.).
On part en effet du même constat que vous : les blogs participent au buzz, mais sont difficiles à monétiser…
Bonjour Olivier,
Je peux repondre a la place de Carlos, en tant qu’utilisateur de blueKiwi chez DS. blueKiwi, c’est aujourd’hui à la fois une plateforme de blog, un gestionnaire de reseaux sociaux dynamiques, d’animation de groupes, bref une formidable machine à gérer de l’information non structrée.
Qu’est ce qui releve du web 2.0? A peu pres tout, depuis la philosophie inhérente à l’outil jusqu’à la moindre réalisation.
blueKiwi a ouvert une version destinée à son ecosystème, je pense que Carlos pourrait t’y donner accès, afin que tu te fasses une idée du potentienl de cet outil.
JB,
Merci pour ces précisions utiles sur UpShot!
Oui, les objectifs de la compétition semblaient contradictoires : chercher du financement? La plupart des projets avaient déjà levé des millions! Faire du buzz? Oui, potentiellement. Intéresser le public? Si ce sont des VCs, c’est normalement déjà fait en amont… pour les bons qui font une bonne veille.
Laurent,
Effectivement, la monétisation sera plus facile sur les sites pros, même si ce n’est pas forcément là que l’on y trouve la plus grosse activité communautaire.
Bonjour Olivier, petite précision : Holistis n’est pas une société française mais une société helvético-canadienne. Le projet est réellement double national dans le sens ou les équipes sont réparties depuis l’origine entre le Canada et la Suisse. Histoire de jouer l’aspect multiculturel jusqu’au bout, le CEO d’Holistis lui est français 😉
Nous pensons offrir avec Holistis une solution réellement innovante. Au passages, êtes-vous intéressé par voir fonctionner le produit et découvrir les possibilités de personnalisation qu’il offre ? Le feedback de confrères est toujours le bienvenu pour ne pas dire indispensable donc n’hésitez pas.
Réponse à Olivier :
Pourquoi donc de tels développements?
>> Aujourd’hui bK s’adressent à de grandes sociétés et leur permet de développer les usages du 2.0 dans un cadre professionnel, innovant et sécurisé. Nous avions débuté sur la base de briques Open Source seul problème maîtriser sa Roadmap. Si ces briques diverses peuvent intereopérer techniquement elles ne sont pour autant pas toutes architecturées pour le faire. Les standards respéectés ne sont pas tjs les mêmes… Autre point, souvent ces briques ne sont pas totalement adaptées à un usage pro et demandent beaucoup de réadaptation. Enfin, difficile de proposer une solution vraiment pro et crédible reposant sur des composants variés et divers aux avancés disparates. Cela n’a rien à voir avec l’Open Source, Suite2 d’Intel est basé sur le même principe de briques propriétaires agrégées pour en faire un tout mais les clients se posent la question de la pérennité de l’ensemble. Que se passe-t-il si une de ces briques venait à disparaître ou à dysfontionner ? Nous avons donc décider de prendre notre destin en main et de créer une véritable Suite 2.0 adaptée technologiquement et fonctionnellement à un usage pro.
Qu’est-ce qui est devenu propriétaire dans l’architecture?
TOUT ! Mais cela ne veut pas dire que nous n’ouvrirons pas un jour nos sources à des communautés de développeurs. Si nous le faisons, nous le ferons en temps et en heure et nous offrirons à cette communauté un environnement complet et profond pour leur permettre de travailler dans les meilleures conditions.
Quelles APIs sont liées aux services web 2.0?
Vous le verrez bientôt… mais nous ne voulons pas TOUT redévelopper, encore moins des choses déjà réalisées sur le Web qui fonctionnent très bien. Un exemple, vous utilisez un Google Spreadsheet ? récupérez le et utilisez le avec vos collègues directement dans bK. Vous avez un profil linkedIn ? Récupérez le dans bK…
David, merci pour la précision, j’ai corrigé la coquille dans l’article. Et je suis preneur du test.
Carlos, je comprend mieux maintenant. C’est intéressant comment positionnement par rapport à tout ce qui se dit/écrit sur l’open source dans l’édition de logiciels…
Il est a noté que cette année encore les start-ups nominées sont des start-ups qui sont déjà financées.
Cette prudence peut paraître logique car elle protège les VCs. Personne ne pourra dans 2 ans venir leur dire vous avez choisit une start-up qui s’est plantée ou pire encore vous avez sélectionné une société mais vous ne l’avez pas financé.
C’est aussi une manière maligne d’amortir les invest en se faisant de la publicité / PR gratuit.
Mais cette pratique est loin de dynamiser l’écosystème et donne selon moi peut d’intérêt au concours de ce genre.
Malgré tt un événement intéressant de de beaux gagnants…. mais il semble malgré tout profitable de réduire l’aversion au risque et cela commence souvent par des choix symboliques.
En effet… intriguant!
Les VCs diront-ils qu’ils manquent de projets de qualité en early stage?
Nous étions là, avec quelques autres très jeunes start-up (a priori) a n’avoir pas été financée.
En même temps nous ne cherchons pas d’investissement (phrase à prendre avec des pincettes bien sur, nous ciblons des professionnels le business model est donc plus “simple” mais ne créé pas de levier pour les VCs).
Cela dit concernant le early stage (oui nous sommes aussi en early stage… :D) peut être qu’il faudrait une “young startup competition” en plus de la “startup competition” des “grands”.
Un peu comme les festivals musicaux avec la grande scène internationale, la medium scene qui regroupe des artistes reconnus en passe de devenir des vedettes et la local scene qui regroupe en règle générale les meilleurs jeunes groupes du coin.
Ou alors le early stage c’est quand on a levé “que” 2M€ ? On m’aurait menti !?
Bonne idée pour les organisateurs de la prochaine édition du Web3! En effet, il serait bon de donner plus de chances aux projets véritablement early stage, même si cela n’affranchit pas d’un processus de sélection préalable. Une sorte de startup-crochet…