Le cas difficile de l’entrepreneur isolé

Publié le 8 novembre 2009 - 41 commentaires -
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J’ai souvent l’occasion d’être contacté, de rencontrer ou de croiser dans divers comités de sélection des entrepreneurs “seuls” dans leur projet. C’est-à-dire qu’ils sont seuls à fonder leur entreprise et qu’ils n’ont donc pas d’associés. Ils ont tout au plus des investisseurs plus ou moins investis dans le projet et éventuellement des employés, souvent des stagiaires embauchés à bon compte.

En général, je n’y vais pas par quatre chemins : j’indique le plus souvent à ces entrepreneurs que leurs chances de réussite sont très très faibles. Voire même les chances de créer l’entreprise tout court. Et qu’ils feraient bien toutes affaires cessantes de trouver des associés.

Et là, la réaction la plus classique est : “Mais je ne peux pas les payer”.

Avec une variante : “C’est difficile de trouver quelqu’un qui voudra bien prendre le risque avec moi” (de ne pas être payé pendant un certain temps).

Examinons d’un peu près ce genre de situation.

Pourquoi les chances de réussite s’amenuisent lorsque l’on est seul

Tout d’abord, pourquoi ce préjugé sur les chances de réussite d’un projet qui démarre avec un seul fondateur ?

C’est à la fois le résultat de l’observation et d’une certaine logique d’entreprise.

L’observation : les entreprises high-tech qui ont réussi ont été la plupart du temps créées par une équipe de fondateurs, et pas par une seule personne. Steve Jobs et Steve  Wozniak (Apple), Bill Gates et Paul Allen (Microsoft), Larry Page et Sergei Brin (Google), Larry Ellison, Bob Miner et Ed Oates (Oracle), Bernard Liautaud et Denis Payre (Business Objects), etc. Il en va de même pour les startups plus récentes telles que DailyMotion, Deezer, NetVibes, Ventes Privées. Dans la plupart des cas, l’un de ces fondateurs avait une dimension plus business que celle des autres et il a rapidement pris le leadership du projet (Jobs vs Wozniak, Gates vs Allen, etc). En fait, j’ai bien du mal à identifier un succès, même modeste, dans l’industrie du numérique, qui ait été créé par un seul associé au départ.

Larry Page et Sergei Brin Bill Gates et Paul Allen

La logique : pourquoi un entrepreneur seul a plus de mal à réussir ? Parce qu’il (a donné le signe qu’il) a raté le premier acte de vente de son projet qui consistait à convaincre d’autres personnes, amis ou relations professionnelles, à prendre le risque avec lui sur son projet. Cela va le handicaper pour trouver des financements. Cela va le gêner pour attirer des talents complémentaires à son profil (qui est souvent, technique). Avec l’effet d’oeuf et de poule suivant : pour attirer un calibre, comme dans la vente et le marketing, il faut pouvoir le payer, mais pour le payer il faut avoir du financement. Et pour avoir du financement, il vaut mieux avoir une équipe en place. Même si certains investisseurs se font fort de vous proposer un dirigeant “business” s’ils trouvent le projet très intéressant. Une autre raison, tout aussi simple, est que pour créer une entreprise, il faut mener un nombre incalculable de tâches : techniques, marketing, vente, statutaires, financières, etc. Une personne isolée est vite débordée. Elle peut certes se faire accompagner par des ressources externes, mais pour certaines, il est critique d’en disposer en interne de sa structure. Enfin, créer une entreprise, c’est créer un corps collectif, c’est mener une équipe, c’est aussi développer sa capacité d’écoute, puis de management. Tout cela démarre mieux lorsque l’on commence à plusieurs.

Comment éviter d’être seul

Pour n’importe quel investisseur (business angel, capital risqueur, autre), la première qualité d’une startup, c’est son équipe. Bien avant le business plan, le produit et tout le reste. Car tout le succès découlera de la capacité de l’équipe. C’est d’autant plus vrai que de nombreux succès sont le fruit de changements fréquents d’orientation. Voire même de produit.

Pour bien démarrer un projet, il faut donc rassembler dès le début des compétences que l’on trouve rarement sur une seule personne. Avec la technologie d’un côté, éventuellement issue de la recherche, et le business de l’autre. Sans compter la capacité d’exécution et d’organisation. Même la technologie nécessite plusieurs compétences, entre la conception du produit et son industrialisation. C’est vrai dans le matériel, dans le logiciel comme dans les services en ligne.

Je croise souvent des équipes d’anciens élèves des mêmes établissements d’enseignement supérieur (grandes écoles d’ingénieur, de commerce, ou universités). C’est moins séduisant que d’avoir des équipes bigarrées avec des formations plus diverses. Mais en général, les équipes issues d’une même école ne sont jamais constituées de compétences homogènes. Il y en a toujours un qui est plus technique et un autre plus business. Ce n’est pas idéal, mais c’est toujours 100 fois mieux que d’avoir un seul créateur de la startup.

Pourquoi il faut le faire très tôt en montant son projet

Un entrepreneur en herbe est souvent motivé au départ par une idée. Mais avant même de la creuser très en détail, le mieux qu’il puisse faire est de trouver des compagnons de route. En fait, il faut trouver des personnes à même de s’engager dans une création de startup. Cela suppose de ne pas être payé ou d’être très peu rémunéré pendant au moins une année.

Il existe quelques cas de figure typiques en mettant de côté les serial entrepreneurs qui savent déjà comment créer une équipe :

  • L’entrepreneur est jeune, fraichement ou récemment issu de l’enseignement supérieur (ou pas…). Il peut prendre des risques car il n’a pas ou peu d’obligations familiales (pas d’enfants, etc). Le cas classique est de s’associer avec d’autres jeunes dans le même cas.
  • L’entrepreneur est salarié d’une entreprise, souvent cadre. Il peut dans certaines conditions bénéficier des ASSEDIC pendant la création de son entreprise. Et encore plus selon les conditions du départ de son entreprise. Il peut aussi choisir de prendre un congé de création d’entreprise, lui permettant de réintégrer son entreprise si son projet tourne court. En général, c’est pour la quitter, après une transaction financière qui donnera un peu de mou pour poursuivre le projet. Le mieux à faire est de trouver des collègues ou relations professionnelles qui souhaitent s’engager également dans un projet. Avec le plaisir de travailler ensemble sans dépendre de son “ancien management”.
  • Un mix des deux cas précédents est possible, et suppose que les réseaux personnels des uns et des autres se croisent.

Les réseaux justement ! Les jeunes entrepreneurs en herbe doivent apprendre à rapidement se constituer un réseau dense d’amis et relations professionnelles. Cela passe à la fois par le monde réel et par le virtuel des réseaux sociaux.

Dans le réel, il y a les conférences et colloques, les salons, les réunions d’anciens élèves, les entreprises où l’on a fait ses stages, les associations diverses. Certains se font aussi aider par leur milieu familial, mais si cela aide bien, c’est loin d’être indispensable. Dans l’enseignement supérieur, on mène souvent des projets pendant ses études. J’insiste toujours pour que mes élèves à Centrale constituent des équipes de 2 à 4 personnes, en évitant les singletons. Les projets “singleton” fonctionnent rarement bien. Et sont de mauvais augure sur la capacité du porteur à constituer… une équipe !

Dans le virtuel, on peut bien entendu s’inscrire sur LinkedIn, Facebook et autres Twitter, mais c’est largement insuffisant. Le mieux est de se faire remarquer par des contributions : créer un blog thématique, intervenir dans des forums ou contribuer à un projet (open source, par exemple). Ce sont des manières de se faire repérer et d’augmenter les chances de rencontres (professionnelles). Le virtuel a ceci de surprenant que l’on peut se faire repérer comme un talent avant même d’entrer sur le marché du travail. Ce fut le cas avec certains de mes élèves à l’Ecole Centrale qui avaient un blog avant même d’entrer en troisième année (où j’officie). Ils ont depuis créé leur entreprise et avec des associés rencontrés aux débuts de leur parcours.

Revenons au sujet du “pourquoi s’y prendre très tôt”. C’est lié à l’appropriation du projet de l’entreprise. Plus tôt vous impliquez des associés, meilleur sera le projet et meilleure sera son appropriation par l’ensemble des associés. On soutient plus facilement ce que l’on a contribué à concevoir qu’un existant tout prêt. Ensuite, on sera mieux préparé pour chercher des financements. Et on pourra paralléliser des tâches critiques de la création de l’entreprise : créer le produit, trouver des clients, chercher des financements.

A bons entendeurs…

Et vous, entrepreneurs, avez vous utilisé un truc spécifique pour constituer votre équipe ? Vous pouvez le partager ici !

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Publié le 8 novembre 2009 Post de | Entrepreneuriat, Management, Startups | 64796 lectures

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Les 41 commentaires et tweets sur “Le cas difficile de l’entrepreneur isolé” :

  • [1] - AymericPM a écrit le 8 novembre 2009 :

    Quand je me suis lancé dans l’entrepreneuriat, j’ai adopté la posture suivante : avoir mon entreprise personnelle à unique associé, et investir comme associé (et apporteur de compétences) dans d’autres entreprises.

    Mon entreprise perso (de conseil), est mon socle qui me nourrit chaque mois, dans tous les sens du terme. Et c’est dans les autres qu’il y a la vraie prise de risques, mais assurée par la première.

    C’est principalement dans mon ancienne école que je repère d’abord des projets (et des personnes) susceptibles de m’intéresser, souvent plusieurs années à l’avance. En revanche, l’équipe doit se nourrir de formations différentes, d’expériences antérieures différentes.

    L’associé-e que je ne recommande pas : celui qui est intéressé par votre projet, et veut prendre des parts, notamment des parts en échange d’une prestation que vous lui confiez (car c’est comme cela que vous l’avez rencontré). Faites le test de ne pas lui donner de nouvelles pendant un mois. S’il croit vraiment en vous, il vous relancera, et en fait il se lancera effectivement dans la prestation pour laquelle vous l’aviez sollicité au départ, avant de vous reparler éventuellement d’entrer dans le capital. Sinon, c’est au mieux un opportuniste, au pire un pilleur.

    • [1.1] - Olivier Ezratty a répondu le 8 novembre 2009 :

      On peut rester indépendant dans le conseil, pas de problème. Mais ce n’est pas une startup, ou une “entreprise de croissance” comme on dit.

      Pour ce qui est du conseil qui échange du temps contre des parts de la société, ce n’est pas un associé de toutes manières. Et la part que l’on va lui céder sera très faible, sans commune mesure avec celle qu’aurait un associé fondateur.

  • [2] - JustinThemiddle a écrit le 8 novembre 2009 :

    Entièrement d’accord avec ce que vous dites.

    A cela, j’ajouterais qu’être seul c’est le risque de tomber dans la subjectivité sans avoir un regard à la fois proche et externe pour vous recadrer. C’est tout simplement le risque de sombrer dans la folie à un instant de son périple solitaire, de devenir parano et d’être identifié comme un ovni.

    Un duo d’entrepreneurs c’est un peu comme dans un couple, quand un perd le moral l’autre et là pour le soutenir, il faut trouver la bonne alchimie et comme on dit en créativité : 1+1=3 .

  • [3] - Christophe a écrit le 9 novembre 2009 :

    Bien vu.
    Pour lancer ma start-up actuelle, j’ai commencé par chercher un associé directeur technique, en y prenant le temps. Et maintenant que notre technologie commence à être au point, nous cherchons un associé directeur commercial.
    J’ajouterais une précision à ce que tu as écrit.
    La dimension humaine de l’association est très importante. Un entrepreneur est nécessairement une personnalité forte, donc souvent difficile. Toute incompatibilité dans les personnalités ou les objectifs personnels créera rapidement des problèmes. Alors il ne faut pas avoir peur de prendre du temps et d’être sélectif. Si aucun associé valable n’est motivé, soit le projet n’est pas intéressant, soit il n’est pas correctement défini, et les entretiens menés permettront justement de le peaufiner.

    • [3.1] - Olivier Ezratty a répondu le 9 novembre 2009 :

      La compatibilité humaine est un besoin évident mais cela va mieux en le disant !

      Avec un équilibre délicat : il doit y avoir un leader clair dans l’équipe, mais il ne doit pas pour autant écraser ses associés. Et un leader empathique, ce qui n’est pas toujours évident !

    • [3.2] - xlorin a répondu le 29 décembre 2009 :

      Cher Monsieur,

      je me permets de vous soumettre mon profil susceptible de vous intéresser (viadeo ou linkedin)

      Disposant d’un capital d’expertises en conseil stratégique , accompagnement & direction opérationnelle de Jeunes entreprises innovantes en environnements IT, Biotech, cleantech et Medical Devices notamment, couplée avec une vision entrepreneuriale proactive des enjeux business et technologiques et de l’optimisation de la performance opérationnelle fair value

      En phase de redéploiement 2010, me tiens à votre disposition pour examiner les potentialités de rapprochement

      Cordiales salutations & bon réveillon

      Xavier LORIN
      +33603831927

  • [4] - Daniel COHEN-ZARDI a écrit le 9 novembre 2009 :

    Je pense effectivement que la création d’un projet d’envergure seul dans le domaine technologique est vouée à l’échec.

    La difficulté est qu’un entrepreneur a par définition une très forte personnalité et une envie de suivre son chemin. Si je prends mon cas personnel, la décision de créer mon entreprise a en fait précédé celle de l’identification de mes associés.

    Il est par contre très évident pour moi aujourd’hui que le projet aurait été très différent si je m’étais associé avec d’autres personnes que celles avec qui nous avons créé SoftFluent.

    Et que SoftFluent est ce qu’il est parce qu’il est l’oeuvre de 3 associés fondateurs qui ont façonné l’entreprise ensemble dans les tous premiers mois de l’existence de celle-ci. Sur certains aspects, on pourrait même oser dire que la direction stratégique actuelle vient plus du choix de mes associés que de moi-même, même si je porte aujourd’hui totalement cette stratégie.

    La société dispose aujourd’hui d’une excellente dynamique qui repose en fait sur une alchimie assez rare qui est que :
    – Nous avons des compétences complémentaires
    – Nous respectons ses compétences complémentaires
    – Nous avons une confiance mutuelle très forte

    En croisant d’autres entrepreneurs associés, je pense que la complémentarité ne suffit pas. C’est pourquoi les modèles avec un maillon de management imposés par les VCs conduisent souvent à l’échec.

    Il est impératif aussi que chacun comprenne que sa partie n’est pas forcément plus importante que les autres, ce qui est une tendance humaine naturelle. Chacun étant à l’aise avec ce qui l’intéresse, il a tendance à minimiser l’importance du reste. C’est vrai en management en général, et c’est exacerbé dans un contexte d’associés s’il n’y a pas cette confiance très forte dans les compétences de l’autre.

    Du coup, l’entrepreneur qui démarre seul, devra s’entourer très vite, car je pense comme toi que le temps joue contre lui s’il reste seul plusieurs mois.

    C’est d’ailleurs amusant que j’écrive cela, car je ne me suis pas posé la question en partant de Microsoft… et je n’avais rien sécurisé en matière d’associés, confiant que j’en trouverai… (ou plus exactement totalement inconscient de l’enjeu !) 🙂

  • [5] - Fred A. a écrit le 10 novembre 2009 :

    Tjrs très intéressants, vos billets, ça touche souvent dans le mille des questionnement existentiel auquel on peut faire face.

    Nous sommes deux sur un projet que l’on porte depuis 2 ans, mais nous ne cumulons pas l’ensemble des compétences.
    Nous faisons donc appel à de l’aide extérieure – par définition non gratuite -, mais nous préfèrerions évidemment avoir les compétences en interne.

    Mais comme vous le rappelez au départ, une de nos questions est “que donner à ce nouvel entrant pour l’attirer suffisamment sans nous brimer nous-mêmes”?
    Voilà deux ans que l’on travaille dur, mais on manque cruellement de compétences techniques fortes dans le monde web, en particuler dans des technos toutes fraîches (Flex, Ruby on Rails…)

    Soit, on veut bien donner un % d’une société qui n’existe pas. Mais combien?
    Avez-vous des exemples, des endroits où nous pourrions avoir ce genre de réflexion et de conclusion? Car nous n’en trouvons pas…

    Merci en ts les cas pour vos billets!

    • [5.1] - Olivier Ezratty a répondu le 10 novembre 2009 :

      De deux choses l’une :
      – Soit on raisonne “associé”, et en fait, on ne “donne pas” une part au troisième larron, mais au contraire, il est l’un des investisseurs de départ dans la boite au moment de sa création, ce qui lui donne en retour une part de celle-ci. Souvent, c’est pour la formation du capital social. On peut le faire à la création de la société, ou bien lors d’une augmentation de capital, voire même sans, au cas où on a prévu des parts pour ce faire. Les conseils juridiques savent comment monter cela. Combien ? Il n’y a pas de règle précise. Cela dépend de la valeur estimée de la personne et de celle de la société. Le cas se corse lorsque c’est le dirigeant que l’on recrute ainsi !
      – Soit on raisonne “ressources”, et on le paye, ou bien comme salarié, ou bien comme intervenant externe (freelance, boite de services, …), ou enfin… comme stagiaire, une pratique fort courante dans les start-ups.

      Il existe un intermédiaire qu’on appelle “l’advisory capital” qui consiste à rémunérer un conseil externe en parts dans la société (sous forme de BSA par exemple). On le fait rarement pour une compétence de type “développement”, mais plus pour du conseil dans la préparation du business plan, dans du conseil vente ou marketing.

      D’une manière générale, il est préférable de créer la boite avec des associés qui regroupent les compétences clés pour celle-ci. La compétence en développement logiciel n’est pas forcément destinée à être internalisée. Elle doit l’être pour un éditeur de logiciel (classique ou SaaS). C’est moins vrai dans certaines activités Internet où le développement logiciel est une sorte de commodité, sourcée à l’extérieur. Question de définition du métier de la startup!

    • [5.2] - boris a répondu le 12 novembre 2009 :

      @Fred

      “on veut bien donner un % d’une société qui n’existe pas. Mais combien?”

      Je t’invite à lire ces billets qui apporteront surement une réponse à ton interrogation.

      http://dondodge.typepad.com/the_next_big_thing/2007/08/how-much-equity.html

      http://www.paulgraham.com/equity.html

      @Olivier

      Il existe quand même des cas de réussite de sociétés techno créées par une seule personne (associés largement minoritaires).
      Par exemple : http://www.youtube.com/watch?v=McYMkuHHwiU&feature=player_embedded#
      ou même MINT : http://www.techcrunch.com/2009/10/07/everything-you-wanted-to-know-about-startup-building-but-were-afraid-to-ask/

      Boris

  • [6] - herve a écrit le 11 novembre 2009 :

    C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur, tant j’encourage tout entrepreneur que je rencontre à ne pas se lancer seul. C’est un des sujets de mon livre. Un autre exemple “célèbre” est celui d’Adobe. J’ai brièvement traité leur histoire sur mon blog. Même si les deux fondateurs n’étaient pas jeunes, Hancock et Warnock jugent que l’association de deux fondateurs est critique. Pas tellement pour des raisons de complémentarité, mais plus d’interchangeabilité… voici une citation tirée de In the Company of Giants: “We’ve respected one another’s intellectual capability, inherent honesty, ethical behavior and principles by which we lead our personal and business lives… The value of our friendship is so much more important.” Il me semble, mais je n’ai pas retrouvé la citation exacte, qu’ils affirmaient même que le partage des roles (business et technique) n’était mis en avant que pour faire plaisir aux analystes financiers. Je mets plus en avant l’importance de se soutenir mutuellement et aussi de se confronter devant les difficultés et les questions, que les complémentarités qui pourront être résolues par l’équipe à venir.

    Une dernière lecture recommandable est le “Founders at Work” de Jessica Livingston (le livre est peut-être traduit sous “les plus grandes réussites du web” mais ne rend pas justice au titre anglais en admettant que les deux livres soient les mêmes).

  • [7] - François a écrit le 12 novembre 2009 :

    Bonjour,

    Je travaille depuis 6 mois à la création d’une plateforme web communautaire pour les parents de Nantes métropole (projet Parenco). Je suis diplômé d’une école de commerce, j’ai 28 ans et 3 ans d’expérience en tant qu’ingénieur commercial dans le domaine de l’affichage vidéo.

    Votre billet est très juste et votre vision très pragmatique est intéressante. Nous travaillons à 3 sur ce projet. Un designer qui a déjà l’expérience de la création d’entreprise dans le domaine de la parentalité (Arbalange, un service de couche lavable pour les crèches de Nantes) et donc un certain réseau dans notre domaine, un développeur web qui termine son école d’ingénieur informatique et moi-même. Nous avons des compétences bien complémentaires pour notre projet, nous nous connaissons bien et nous sommes convaincus du potentiel de chacun, ce qui je pense, est indispensable. C’est une grande force mais cela comporte aussi un risque: nous avons parfois du mal à bien nous coordonner et à tous “ramer dans le même sens” mais cela me paraît normal. Enfin, quand les difficultés rencontrées et les doutes minent un peu le moral de l’un de nous, les autres sont toujours là pour le motiver, et c’est sûrement dans cette émulation que le travail en équipe aide beaucoup les entrepreneurs.

    Nous avons également lancé un blog (www.parenco.net) pour communiquer sur l’avancée du projet et discuter des sujets traitant de la parentalité et du web 2.0. Il y a un peu de trafic mais très peu de participation de nos lecteurs (commentaires…). Enfin, nous avons intégré Atlantic 2.0, l’association des web-entrepreneurs de Nantes et ça nous aide énormément pour les retour d’expérience et pour toucher les bonnes personnes susceptibles de porter Parenco. Néanmoins la route est encore longue (nous rédigons le cahier des charges fonctionnelles) et les interrogations sur le viabilité du projet encore nombreuses…

    • [7.1] - Fred A. a répondu le 17 novembre 2009 :

      @François : pour augmenter la participation de tes lecteurs, je te suggère de te rendre sur le site http://www.managerunecommunaute.com/, tu y trouveras une communauté prête à t’aider – car c’est son job 🙂 – et aussi des e-book gratuits sur comment faire bouger ta communauté!

      Et si tu es de passage dans la capitale un jour où il y a un rassemblement du Café Des Communautés (mensuel), je te conseille de t’y rendre, ils ne sont pas avares de conseils! 🙂

  • [8] - Cedric a écrit le 18 novembre 2009 :

    Il y a de plus en plus d’endroits pour se rassembler entre entrepreneurs (ou futurs entrepreneurs) du web. Pour n’en citer que quelques unes : Opencoffee, Seednetworking etc…

    Et justement Olivier je voulais te parler de http://paris.startupweekend.org/ qui est début Décembre à Paris. Peut-être que le concept t’intéressera ? Une rencontre sur 56 heures, un peu dans le style des “hackathons” mais pour les startupers et les porteurs de projet !

    • [8.1] - defr a répondu le 28 décembre 2009 :

      Merci Cédric pour ces deux exemples d’initiatives pour se rassembler entre entrepreneurs. Mais comme ce sont les deux seules que je connais déjà alors que vous semblez en connaitre d’autres, pourriez vous les indiquer svp ? Merci d’avance

  • [9] - sylvain a écrit le 20 novembre 2009 :

    Pourquoi NKM fait elle créer pour elle même une agence de moyens destinés aux projets innovants du numérique alors qu’Oséo Innovation finance déjà ces projets (issus pour la plupart de PME et jeunes entreprises) avec des moyens réduits en aide publique. NKM pourrait elle avoir Oséo Innovation comme agence de moyens ?
    http://www.elysee.fr/download/?mode=press&filename=EMprunt_national_priorites_strategiques_d_investissement.pdf

  • [10] - undefined a écrit le 29 novembre 2009 :

    Bonjour Olivier Ezratty,

    Autant j’aime beaucoup depuis de nombreux mois lire votre blog, autant là je suis un peu déçu.

    voilà brièvement pourquoi :

    1) plus il y a de personnes autour d’un projet plus les risques de dérives sont grands, par exemple ( de ma propre expérience) quand le développeur principal quitte un projet la plupart du temps le projet meurt.

    2) plus il y a du monde , plus la propension à pérenniser le projet est difficile. plusieurs salaires à régler , c’est plus difficile qu’un seul salaire. ( vous en avez vu combien vous des projets dans lequel une monétisation et un équilibre devient réel au bout d’un an).

    3) plus il y a du monde plus les risques relationels(incompatibilité, commmunication ) sont grands sans que la productivité en soit améliorée.

    4 ) plus il y a du monde , plus la définition d’un projet clair et assumé est difficile.

    et j’en passe.

    Et puis prenez le temps de regarder un peu plus ce qui se passe sur Facebook, sur l’Iphone, et de +en+ sur openSocial et vous verrez que des “entrepreneurs seuls” s’en sortent très bien.
    cordialement et merci pour la qualité de ce blog 🙂

    • [10.1] - Olivier Ezratty a répondu le 29 novembre 2009 :

      Désolé de décevoir, même si il ne faut peut-être pas confondre désaccord et déception dans un débat :). D’autant plus que vous devez aussi être “déçu” par les autres commentaires de cet article.

      Pour aller dans votre sens, le gouvernement dirait aussi qu’il y a des centaines de milliers d’auto-entrepreneurs grâce à la LME de 2008…

      Il me faut cependant préciser le point de vue exposé dans l’article :

      – J’entends par entrepreneur celui qui veut créer une entreprise au delà de sa propre personne et qui a une ambition forte.

      – Je positionne le projet comme ayant besoin de lever des fonds, chez des business angels et potentiellement ensuite chez des VCs. Voire même simplement des aides ou avances publiques en amont.

      – Je place le débat au niveau des fondateurs de la société, pas de ses salariés éventuels. C’est effectivement très différent. Quand des fondateurs se lancent ensembles, ils prennent un risque voisin. Souvent de ne pas se payer pendant quelques temps et ensuite très peu. S’il s’agit d’anciens salariés, ils peuvent bénéficier des ASSEDIC pendant 18 mois.

      – Je ne recommande pas d’avoir des équipes fondatrices pléthoriques. Il faut environ 2 à 3 personnes qui s’entendent très bien et si possible se connaissent depuis quelques années au moins. Elles doivent être complémentaires et pouvoir bien se répartir les tâches. Ainsi, les problèmes de coordination que vous évoquez sont limités.
      Au delà, vous avez raison, cela devient difficile à gérer. Mais votre point 1) et 2) sont à équilibrer avec l’immensité de la tâche consistant à créer une entreprise. Je côtoie aussi des entrepreneurs seuls qui regrettent vraiment cette situation et auraient préférer démarrer leur projet avec un ou deux associés.

      Pour ce qui et des entrepreneurs qui développent des applications iPhone ou Facebook, bien sûr, il y en a plein. C’est la “long tail” de l’entreprenariat. Mais cela reste des entreprises unipersonnelles qui créent dans l’ensemble peu d’emplois.

      Il en a toujours existé dans le logiciel et le web, notamment autour des shareware, mais aussi de la vente en lignes (les boutiques dans eBay ou Amazon…). Mais combien de ces boites ont dépassé le million de $ de CA et créé des emplois ?

      Bref, on ne parle pas de la même chose…

  • [11] - undefined a écrit le 29 novembre 2009 :

    au contraire nous parlons tout à fait de la même chose.
    De Entrepreneuriat internet.
    Du moins j’espère et pour le coup au vue du CA de certaines applications FB , on est loin de la petite” boutique eBay”. (http://www.zynga.com/about/).
    Ce que je veux souligner c’est ce fantasme de “l’équipe internet qui gagne”. Quel est l’équipe ?? A bon vous êtes tout seul alors c’est pas bon du tout.
    N’exagérons rien, la plupart des gros succès internet ont été généré par des” équipes” de 1 à 2 personnes à la base.
    vous le dites d’ailleurs vous même.
    Google = 2 personnes à l’origine.
    Youtube = idem.
    Myspace = 2 personnes.
    Facebook = 1 personnes d’après ce que je sais.
    Dailymotion= 2 personnes.
    Deezer= 1 personne rejointe ensuite par 1 autre.

    Mais à chaque fois que vous voulez rencontrer un fond d’investissement ou le moindre petit BA alors il vous parle d’équipe, d’ Advisory Board, de la branche commerciale de votre projet, de l’aspect management ,RH. Ouf……
    Ils auraient fait quoi s’il avait rencontré Sergey Brin et Larry Page. ???. Ils auraient parlé “équipe”. En France, oui !

    Désolé pour le terme “déçu”, c’est que j’ai l’habitude de voir ici un avis plus éclairé qu’ailleurs. A force je m’habitue.
    Je ne voulais pas être désagréable.:).

    • [11.1] - Olivier Ezratty a répondu le 29 novembre 2009 :

      Sauf que dans ces exemples, il y a au moins 2 fondadeurs :

      – Zynga a trois cofondateurs d’après le lien que vous fournissez.

      – Facebook a été créé par 4 personnes dont Zuckerberg est certes le leader (cf http://en.wikipedia.org/wiki/Facebook).

      – Deezer provient d’une boite qui a deux fondateurs (http://fr.wikipedia.org/wiki/Deezer).

      – Youtube a été créé par trois anciens de PayPal.

      Une rare exception récente qui manque à votre liste : Mint (http://en.wikipedia.org/wiki/Mint.com). Qui a été récemment acquis par Intuit.

      Pas isolé pour moi, cela veut dire 2 associés au moins au départ. C’est tout. Il n’empêche pas moins qu’il est préférable que parmi ces fondateurs, un leader se détache clairement.

      Mon propos s’appuie sur l’observation des plus grands succès anciens comme récents. Pour l’instant, il ne me semble pas m’être égaré d’un point de vue statistique ! Ne serait-ce qu’avec votre propre échantillon…

      Mais puisque vous prêchez pour la boite avec un seul fondateur, nos lecteurs seront intéressés de connaitre votre point de vue sur la manière de réussir dans ces conditions.

  • [12] - boris D. a écrit le 30 novembre 2009 :

    Une remarque :

    Alors qu’un projet d’entreprise est très souvent le fait d’une équipe, comme le fait justement remarquer Olivier, notons que les concours français type OSEO, et tremplin entreprise ne font étonnamment ressortir qu’un seul porteur par projet.

    Surement pour des raisons administratives je pense, mais qui vont à l’encontre de l’esprit d’équipe.

    Boris

  • [13] - undefined a écrit le 12 décembre 2009 :

    @ Olivier
    donc 2 personnes pour vous c’est une équipe c’est bien cela ????.
    Et vous pensez honnêtement que la différence entre 2 personnes et un unique porteur de projet soit d’une importance capitale dans la détermination de la validation d’un projet ??
    Car c’est ce que vous semblez dire.
    1 porteur de projet = projet pas très valide.
    1 équipe de 2 associés = projet valide.

    Pour ce qu’il s’agit de mon expérience je pourrais vous en parler.
    J’ai lancé il y a quelques mois un projet tout seul. Le projet existe et est aujourd’hui en ligne.
    Certaines personnes l’ont même comparés à d’autre projets concurrents, sans d’ailleurs savoir que derrière mon projet il n’y avait qu’une seule personne, alors que chez les concurrents il y a toute la fameuse “équipe” qui vous est chère.
    Je ne dis pas qu’il faille lancer un projet tout seul, et honnêtement si d’autres gens compétents sont prêts à me rejoindre je les accepterai avec enthousiasme .
    Une équipe oui, mais à quel prix ? pour quel usage ? et surtout pour quelle légitimité.

    Ha au fait Deezer c’est une personne au début rejoint plus tard par une autre !!! Attention à Wikipédia.!!!

    • [13.1] - Olivier Ezratty a répondu le 12 décembre 2009 :

      Je n’ai pas écrit que c’était une condition de validité, mais plutôt une condition de réussite pour créer une entreprise de taille respectable et notamment une condition importante pour attirer des investisseurs. Et effectivement, une équipe de fondateurs, cela commence avec au moins deux personnes.

      Pour ce qui est de Deezer, Wikipedia n’est certes peut-être pas parfait, mais le “About” de Deezer indique tout de même:

      “Deezer, c’est tout d’abord l’histoire d’un site « réinventeur » de musique, derrière lequel se cachent ses deux jeunes fondateurs Daniel Marhely et Jonathan Benassaya”.

      Quelle que soit la chronologie, à un moment donné, il s’agissait donc bien d’une équipe de deux fondateurs.

      Je n’ai pas non plus affirmé qu’il était impossible de réussir sa startup en démarrant seul. J’ai juste indiqué que c’était plus difficile qu’en démarrant à plusieurs.

  • [14] - undefined a écrit le 12 décembre 2009 :

    bon pour Deezer , Jonathan Benassaya est venu bien plus tard.Il revenait du Japon. A l’époque Deezer s’appellait blogmusik et pendant plusieurs mois son fondateur était tout seul.Et le premier look de Deezer (enfin blogmusik ) c’était “imitation Ipod”. Mais bon…Croyez ce que vous voulez.

    Par contre oui effectivement c’est beaucoup plus difficile en commençant tout seul.
    Et les choses sont encore rendues beaucoup plus difficiles car il y a cette mentalité du “quel est votre équipe”.
    J’ai pas d’équipe , je cherche des moyens pour en former une. Pas le contraire.
    C’est la démarche qui motive mes “commentaires” sur cet article.
    Il y a un véritable problème culturel “de l’équipe qui gagne” alors que tout prouve que la plupart des grands projets internet ont été réalisés par 2 hommes tout au plus.

    Tu parles d’une équipe !!!!

  • [15] - Benjamin a écrit le 24 décembre 2009 :

    Bonjour,

    Article très intéressant. Il est bon de préciser que les associés doivent être choisis dés le début de l’aventure. Ensuite, il est souvent trop tard…

    J’ai créé mon entreprise il y a maintenant 2 ans et étant donné que j’ai monté le projet de A à Z en solo, je suis moins enclin à ouvrir la porte aux personnes intéressés.

    Il faut trouver des personnes très motivés, pas uniquement dans le besoin d’argent, qui sera forcément complémentaire, pas facile…

  • [16] - Nicolas Chevallier a écrit le 24 décembre 2009 :

    J’ai lancé depuis plus de 2 ans maintenant un site internet, seul. Par volonté plutot que par nécessité, car les premières tentatives pour monter une boite avec d’autres associés se sont toutes soldées pâr un échec. Pourquoi? Car il vaut mieux être seul que mal accompagné, et trainer un ou deux boulets, être motivé pour trois ou avoir l’impression de travailler pour d’autres n’est pas non plus une bonne chose. Aujourd’hui je vis très bien le fait d’être seul : aucun compte à rendre ni pourparler avant de prendre la moindre décision.

    Je ne m’associerai pour rien non au monde! (surtout maintenant que l’affaire est rentable).

  • [17] - Hamid Bouarfa a écrit le 25 décembre 2009 :

    Je suis dans le même cas que Nicolas. Une première tentative à deux, mais je devais tout faire.
    J’ai donc intégré un système d’incubateur ou on est épaulé pour le développement commercial et la gestion. Au bout de 10 mois, l’expérience étant concluante, je me lance seul, mais reste conseillé par cette structure pour la partie commerciale.
    Il est vrai qu’être deux est plus intéressant, à condition que l’autre se défonce autant, ne compte pas ses heures et qu’une grande confiance lie les partenaires.

    • [17.1] - Olivier Ezratty a répondu le 25 décembre 2009 :

      Nicolas et Hamid,

      Bravo pour avoir réussi à lancer votre projet tout seul !

      Malgré tout, nous ne parlons pas de la même chose.

      Mon propos concerne les startups qui ont vocation à devenir des “entreprises” non uni-personnelles. Des PME, des équipes de plusieurs dizaines de personnes, un vrai business international, sans compter la position enviée de “leader” dans un marché donné.

      Il existe bien entendu des dizaines de milliers d’entreprises unipersonnelles qui réussissent. Rien qu’en France, plusieurs dizaines de milliers de vendeurs eBay qui s’en sortent. Et des créateurs de sites web qui arrivent à gagner à peu près correctement leur vie.

      Cela n’en fait pas pour autant des PME ou des entreprises de croissance, celles qui font notamment l’objet de l’attention des investisseurs. Les entrepreneurs qui ne souhaitent pas créer “d’entreprise” au sens PME du terme n’intéressent généralement pas ces investisseurs. Et cela me semble plutôt fondé.

      C’est donc juste une question d’échelle et d’ambition pour les entreprises créées.

      • [17.1.1] - Nicolas Chevallier a répondu le 28 décembre 2009 :

        J’ai rencontré plusieurs investisseurs potentiels qui me proposaient d’investir des millions d’euros dans le projet. En échange ils voulaient une bonne partie de la société, et un développement européen du projet.

        Donc en gros pour moi une perte d’autonomie et un business plan revu, qui ne correspondait plus à mes objectifs. De quoi dégouter (ou appâter) plus d’un entrepreneur, mais avec un objectif totalement farfelu. Si le but est de lever des millions pour les claquer, ce n’est pas ma vision des choses.

        Je crois à la dynamique des entrepreneurs sans argent, qui soulèvent des montagnes et qui font attention à la moindre dépense. Je suis seul décisionnaire, mais je suis entouré d’un commercial, d’une graphiste, d’un spécialiste vidéo qui sont comme moi auto entrepreneur, et comme moi motivés.

        Avec des millions qu’est ce que je ferai? Rien de plus, rien de mieux.

  • [18] - François a écrit le 28 décembre 2009 :

    Si l’entreprise n’a pas vocation à grossir, à prendre des parts de marché à l’international, c’est sûr qu’il est inutile d’ouvrir son capital. Je pense qu’Olivier parlait de ces futures grosses boîtes et non des boites en “unipersonnel” ou “auto-entreprise” gagnant moins de 100 000 euros par an, soit une forme “d’auto-salariat”. Ce ne sont pas de véritables entreprises générant du PNB.
    Mais peut être que l’avenir est aux mini-entreprises à capitaux familiaux basées sur l’échange de proximité. Cela ne va pas faire les choux-gras des capitaux-risqueurs, qui de toute façon n’investissent dans pas grand chose non plus.

  • [19] - defr a écrit le 29 décembre 2009 :

    Un billet passionnant, Olivier.

    Et que pensez-vous de l’association à deux, mari + femme ? Je ne parle pas d’une petite boutique mais bien d’une start up ayant vocation à grossir et à s’internationaliser.
    Mon épouse et moi même sommes dans ce cas actuellement (le projet n’en est qu’à ses prémices) et nous avons parfois l’impression de constituer un attelage à mi chemin entre la vraie association (car nous ne sommes pas trop de deux pour tout initier) et le projet personnel (car le fait d’entreprendre en couple uni par ailleurs me fait parfois penser que 1+1 =1. Avec tout ce que cela a d’agréable mais aussi de risqué en termes d’ouverture sur l’extérieur)

    Il se trouve en plus que notre société (un site web de recommandation) a une composante technique évidente alors que ni elle ni moi n’avons cette compétence. Sur ce sujet aussi, nous nous interrogeons sur le risque à confier la partie programmation (si importante) à un prestataire.

    • [19.1] - Olivier Ezratty a répondu le 29 décembre 2009 :

      Dans l’absolu il n’y a pas de contre indication, surtout si le business n’a pas de vocation à devenir une “entreprise” avec des salariés.

      Dans l’histoire des entreprises et des startups, on est plus proche du portrait robot de la boulangerie et du petit commerce que de l’entreprise de high-tech.

      Quelques aspects à prendre toutefois en considération :
      – L’entente dans le couple. Elle peut aller dans la vie privée, mais combiner la vie privée et le travail est plus difficile pour préserver cette entente dans la durée.
      – Le mix de compétence. Est-ce qu’il est bien égal entre les deux parties du couple ? Où est-ce que l’un des deux joue juste un rôle administratif ?
      – L’étalement du risque. Un couple prend beaucoup de risque à s’associer dans une entreprise. Si elle capote, le couple est dans une difficulté plus grande que si seulement l’un d’entre eux entreprend, ou s’ils entreprennent dans deux entreprises différentes.
      – Les “family business” ne sont pas très bien vus des investisseurs (business angels et surtout VCs) pour les raisons précédentes.

    • [19.2] - boris D. a répondu le 6 janvier 2010 :

      Bonjour,

      Pour vous encourager, sachez que Cisco Systems a été créé par un couple.

      Boris

  • [20] - INSTANT'ARCHI a écrit le 18 janvier 2010 :

    Echanges très intéressants.
    Au passage, je trouve particulièrement utile pour le lecteur de blog, votre évaluation du volume de lecture du billet entre l’introduction et le développement… fil conducteur pertinent pour services à inventer.

    Le milieu des start-up web, ses codes et autres méthodes peut être mal-compris et peu accessible. Or, selon moi, le “carrefour” internet n’est qu’un moyen et non un objet en soi.
    En terme d’initiative à partager, comment faciliter la transversalité des rencontres au-delà des corporations établies, corporations qui sont les premières à bénéficier d’un levier d’innovation, dans les outils comme dans leurs usages?

  • [21] - @valbecmeur a écrit sur Twitter le 6 octobre 2014 :

    Entrepreneurs, ne faites pas cavalier seul ! Comment trouver vos meilleurs partenaires et associés : http://t.co/UN8bJektub




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