Après le produit et la concurrence, nous allons terminer cette série d’articles sur la Freebox V6 en évoquant les équipes qui sont derrière. Toute innovation est une aventure humaine et ici, on a sous la dent une entreprise hors norme dotée d’une forte culture et surtout d’une R&D internalisée.
Xavier Niel
A tout seigneur tout honneur, quelques mots au sujet de Xavier Niel, co-fondateur, premier actionnaire, vice-président du conseil d’administration et patron de la stratégie d’Iliad, la maison mère de Free. C’est un patron atypique d’une boite atypique. Il y a conservé un leadership technologique, en prise directe avec ses développeurs, tout en délégant la conduite des affaires à son DG, Maxime Lombardini, successeur il y a quelques années de Michael Boukobza. Le président du conseil d’administration d’Iliad est Cyril Poidatz, doté d’un profil plutôt gestionnaire.
Xavier Niel est un leader “produit” pour Free, assisté de Rani Assaf, son Directeur Technique. C’est un passionné de technologie et de nouveaux usages, tant au niveau matériel que logiciels ou contenus. Il se mêle aussi de tous les détails de ce qui se passe dans l’entreprise. C’est un peu le Steve Jobs de Free, la mégalomanie et le mauvais caractère en moins. Et il semble bien plus respectueux des gens que ce dernier. Et petit détail, Steve Jobs est toujours habillé en noir tandis que Xavier Niel arbore généralement une chemise blanche. Très symbolique. Dark side vs bright side of the same kind of power !
Jusqu’il y a quelques années, Xavier Niel s’exposait peu dans les médias. On ne le voyait pas dans les conférences. Il travaillait surtout avec les équipes techniques de Free et était en relation directe avec les principales communautés d’utilisateurs de Free, les “Freenautes”, sans intermédiaires. Sa faible exposition tenait peut-être à ses ennuis judiciaires en 2004, maintenant derrière lui, à son caractère, et aussi au côté extraverti de Michael Boukobza lorsque ce dernier était DG de Free. Après avoir quitté Free, Michael s’est installé en Israël en 2007 pour y représenter l’actionnaire français Patrick Drahy chez le câblo-opérateur israélien Hot. Il en a terminé de ce côté là et Xavier Niel l’a récemment envoyé jouer le rôle de consultant “nettoyeur” chez “Le Monde”, dont il est maintenant le premier actionnaire.
Depuis 2007, Xavier Niel sort donc du bois. On commence à le voir intervenir dans des conférences (voir ces photos aux Universités d’Eté du MEDEF en 2009 ou à LeWeb 2010). Il donne des interviews plus régulièrement. Il a du aussi s’investir dans une activité qu’il doit exécrer, le lobbying, afin d’obtenir la quatrième licence mobile. Dernier épisode en date, qui n’est pas de son fait, le déjeuner avec Nicolas Sarkozy du 16 décembre 2010 dont il faisait partie avec quelques acolytes chefs d’entreprise et bloggeurs. Xavier Niel n’a pas sa langue dans la poche et il semble que cela ait été le cas face au Président (merci Jean-Michel pour le compte-rendu) !
L’annonce du mardi 14 décembre au Pavillon Gabriel était une forme de révélation. Son style direct et naturel – c’est exactement le même en public et en privé -, sa volonté de déstabiliser l’establishment et les positions acquises de ses concurrents, sa passion et son aisance de façade en font un patron fort sympathique. Il est “hands-on”.
Il a certainement aussi une soif de revanche. Face à un establishment dont il se sent étranger. Face aussi aux autres opérateurs télécoms qui ont cherché à lui barrer la route dans l’accès à la quatrième licence mobile. Comme Martin Bouygues qui aurait déclaré en 2008 : “Si on achète une licence au prix d’un château, c’est pas pour voir débarquer les romanichelles sur la pelouse” ! Cela génère chez lui une forme d’agressivité autant émotionnelle que sur le business à proprement parler. On pouvait le voir dans son intervention du 14 décembre, surtout au début et à la fin.
Une culture de startup
Xavier Niel a réussi un tour de force consistant à créer un FAI de taille respectable avec près de 5 millions d’abonnés et 2 milliards d’Euros de chiffre d’affaire tout en préservant une culture de startup et en créant un modèle plutôt dans le haut du panier en termes de pratiques sociales. Quelques exemples : des centres d’appels entièrement internalisés alors que chez les autres FAI, ils sont en sous-traitance; une hiérarchie des plus plates, et enfin une politique salariale bien au dessus des pratiques du secteur.
Le groupe Iliad/Free est structuré en une myriade de sociétés que l’on peut regrouper en quatre blocs :
- Il y a d’abord la société Free, une PME technologique qui conçoit les Freebox et exploite le réseau ADSL du groupe sous les marques Free et Alice.
- Une grosse activité de service client et de déploiement comprenant quatre call center techniques (Paris, Bordeaux, Marseille, Casablanca) et une armée de techniciens qui interviennent sur site chez les clients ou dans les équipements réseaux (chez France Télécom et pour le déploiement de la fibre optique). Le tout organisé en plusieurs filiales.
- Le reste avec les fonctions classiques d’une entreprise : ressources humaines, finance, marketing, juridique. Et qui fonctionne toutefois comme la partie technique avec des ressources très très restreintes par rapport aux autres opérateurs.
- Une myriade de filiales spécialisées comme Online.net et Dédibox, des services d’hébergement Internet, Iliad Gaming, une filiale de jeux et paris en ligne créée en mai 2010, et les activités de téléphonie traditionnelle avec One.net et l’annuaire inversé ANNU.
Les anciennes équipes d’Alice ont été intégrées dans la société Free, y compris celles des centres d’appels de Bordeaux et Marseille.
L’équipe de développement de la Freebox
L’équipe technique de la Freebox et de l’exploitation du réseau tient toujours sur un étage au siège près de la Madeleine à Paris. Moins d’une centaine d’ingénieurs conçoivent ainsi la Freebox ainsi que tous les outils serveur et d’administration de l’opérateur. Ils sont jeunes, passionnés et engagés à fond dans leur projet comme dans une startup.
Cette équipe est évidement en train de s’étoffer avec la préparation des infrastructure pour les services mobiles. Mais cela reste très “lean and mean” par rapport à celles d’Orange et de ses filiales, comme en comparaison des divers sous-traitants ayant le même rôle chez SFR et Bouygues Télécom.
Le management de cette équipe reste toujours très “flat”. Xavier Niel est de facto le gourou technique en chef et rencontre régulièrement les équipes de développement. Le co-fondateur de Free, Rani Assaf, joue le rôle de Directeur Technique et est actuellement très occupé par le déploiement des infrastructure mobiles. Entre eux deux et les dizaines d’ingénieurs, il n’existe aucun niveau intermédiaire de management. C’est assez incroyable. Et cela fonctionne. C’est presque une forme d’autogestion permanente et rappelle un peu le processus de fonctionnement des projets open source. Certains ingénieurs sont plus seniors ont un peu d’ascendant sur les autres. C’est une sorte de méritocratie technique implicite.
Les développeurs s’appuient sur des briques open source lorsque disponibles. Certains sont même de gros contributeurs au noyau de Linux ou à d’autres briques open source critiques comme dans les stack réseau. On trouve par exemple Christophe Massiot, un ancien de l’équipe du player VLC de l’Ecole Centrale qui travaille toujours sur les aspects réseau et vidéo côté serveur.
L’un des changements récents a été l’adjonction d’un ergonome à l’équipe qui s’occupe de la Freebox Player (la set-top-box TV), en complément du designer de l’interface. Ils ont mené de nombreuses études auprès des utilisateurs pour créer la nouvelle interface de la Freebox Player. C’est un changement qui tient compte des lacunes d’interface utilisateur de la Freebox HD (5). Et on voit clairement le résultat de leur travail dans la V6 !
Notons au passage qu’une très grande partie de cette équipe était présente mardi 14 décembre 2010 à la conférence de presse du lancement de la Freebox V6. Xavier Niel en a cité quelques uns dans sa conclusion. C’est ce qui m’a permis de rassembler l’essentiel des informations des précédents articles sur l’architecture interne des Freebox Server et Player.
Free a beau développer sa box et ses logiciels en interne, il fait appel à de nombreux fournisseurs ou partenaires pour créer son offre :
- A l’étranger, il y a Intel, Marvell, Broadcom, Texas Instruments, Unihan, Gemtek, Philips, Adobe et Apple. Et probablement quelques autres fournisseurs de composants (tuner TNT, etc).
- En France, nous avons ST Microelectronics, Movea, Gameloft, AlloCine, Philippe Starck, Canal+, les autres chaines TV et offreurs de VOD.
- Et puis UPS, pour les livraisons des box à domicile, en plus des points de distribution de Kiala.
Le lancement de la Freebox n’est qu’un début. Tous les FAI sont devenus des éditeurs de logiciels dans les faits. Ils doivent mettre à jour régulièrement leur offre de logiciels à la fois sur la partie serveur et services en ligne et sur la partie set-top-box. Des mises à jour du firmware et du logiciel des Freebox Player et Server sont donc anticipables après les premières livraisons en janvier 2011.
Rien que dans les commentaires des trois articles précédents, j’ai pu rassembler une petite liste de courses de besoins exprimés par les utilisateurs potentiels de la V6, certains concernent le matériel, et beaucoup, la partie logicielle :
- Un accessoire de réception de télécommande infrarouge USB et le support logiciel associé, pour permettre le support des télécommandes universelles.
- Détailler la compatibilité ou coexistence entre les Freeplugs V5 et V6.
- L’intégration d’une offre Femtocell.
- Le lien avec AlloCiné et d’autres bases de contenus sur l’ensemble du guide de programme TV.
- Le support complet de Flash 10 et Java voire de Silverlight dans le navigateur.
- L’ajout de fonctions de recommandation dans la VOD.
- La création d’un SDK pour développer en natif C++/OpenGL.
- Le support du nouveau standard HbbTV.
- Une option de désactivation de la fonction Wifi.
- Le support d’Apple Airplay.
- L’ajout de l’interface de la Freebox Player sur PC en mode Web ou natif.
- Et j’aimerai bien que la Freebox sache lire les fichiers de Windows Media Center… .
Et ce n’est qu’un début ! Les équipes de développement de Free ont donc beaucoup de travail en perspective, en plus de celui consistant à fiabiliser la plateforme entièrement nouvelle pour une set-top-box. C’est le premier déploiement mondial chez un FAI du processeur Sodaville dans une set-top-box !
Opérations Clients
C’est le gros des troupes de Free avec plus de 4000 personnes gérées par Angélique Berge (ci-dessous, après la conférence de presse du 14 décembre), depuis 11 ans chez Free.
L’effectif principal d’Iliad est réparti dans ses centres d’appels. Il s’agit uniquement de support technique. Il n’y a pas de centre d’appel “commercial” ou d’appels sortants. Le principe consiste à pousser les clients à tout faire en ligne. Lorsque ce n’est pas possible, cela revient à identifier via le support technique où et comment améliorer les applications en ligne ! Etonnant. Cela ne fonctionnera peut-être pas de la même manière dans le mobile. A contrario, un opérateur comme SFR fait énormément d’appels sortants pour promouvoir son offre ADSL comme mobile. Il est bien plus agressif commercialement.
Les équipes se décomposent dans les métiers suivants :
- Les équipes des centres d’appels techniques qui sont situées à Paris (Centrapel), Marseille (Free), Bordeaux (Free) et Casablanca (Total Call). Les Centres d’Appel de Marseille et Bordeaux sont issus de l’acquisition de l’opérateur Alice, c’est pour cela qu’ils sont dans l’entité Free. Ces centres d’appel représentent environ 3000 personnes dont 10% et quelques sont au siège d’Iliad, près de la Madeleine, ce qui leur permet d’être proche des équipes produits qui développent la Freebox et les services. De manière assez traditionnelle, il y a des experts techniques (niveau 2), à raison de un pour 25 personnes réceptionnant des appels. Environ un manager par 20 conseillers et un responsable de plateau pour cinq équipes.
- Un back-office sédentaire de 120 personnes réparti dans toute la France qui gère les incidents de mise en route des lignes et les fameux GAMOT avec France Télécom. Avec les techniciens de dépannage, ils identifient d’où viennent les problèmes de ligne, notamment lors de l’activation ou d’un déménagement. Lorsqu’ils envoient un GAMOT (demande de vérification chez France Télécom), 93% seraient justifiées par une défaillance du côté de l’opérateur historique, et dans le reste environ 3% sont liées à des erreurs chez Free.
- Les 800 techniciens de dépannage intégrés dans la filiale Protelco qui interviennent chez les clients lorsqu’un problème survient lors de la mise en route d’une ligne, ou plus tard. Ils sont répartis dans toute la France et n’ont pas de bureau.
- Les équipes de déploiement du réseau qui gèrent les NRA (Nœuds de Raccordement d’Abonnés), les NRO (Noeuds de Raccordements Optiques) et les DSLAM (Digital Subscriber Line Access Multiplexer), soient 150 personnes. Ils sont également répartis dans toute la France.
Autre caractéristique, les équipes sont un exemple de diversité avec 24 nationalités représentées. Mais il n’y a que 15% de femmes, du fait de leur faible représentation démographique dans ces métiers techniques. On en trouve plus en proportion dans les métiers de management.
98% de ces équipes sont des collaborateurs de Iliad ou de ses filiales, ce qui n’est pas le cas des autres opérateurs. L’avantage ? Un sentiment d’appartenance à l’entreprise bien plus fort, impactant positivement la motivation et la performance. Cela permet aussi de gérer des mobilités internes. Angélique Berge met ainsi en évidence quelques mouvements issus du Centre d’Appel : le webmaster de Free, le webdesigner de la Freebox, les équipes de déploiement du réseau ADSL et fibre tout comme des développeurs. Ce sont surtout des valeurs d’exemple car la mobilité d’un bloc de plus de 4000 personnes vers le reste qui en fait à peine quelques centaines est mécaniquement limitée. La conséquence est en tout cas un turn over très faible dans les équipes d’Angélique Berge, de moins de 5%. Et il est encore moindre dans le reste du groupe.
Ce faible taux est aussi attribuable à des niveaux de salaire supérieurs à la moyenne des centres d’appels. Les techniciens ont un fixe d’environ 1500€ (qui a été récemment augmenté) et un variable qui peut aller jusqu’à 1250€. Celui-ci est conditionné par un grand nombre de paramètres individuels et collectifs : l’assiduité et la ponctualité, la productivité en temps de communication, la pertinence et la fiabilité des remontées, la qualité de la relation client évaluée par écoutes en différé et par enquêtes de satisfaction client (avec une part sur la moyenne de l’équipe, d’une vingtaine de personnes), et le taux de ré-appel des clients (il vaut mieux qu’il soit faible).
L’ensemble de ces pratiques sociales a débouché sur l’attribution à Free du “Prix des meilleures pratiques sociales” des centres d’appel en 2006 et 2007 au SECA (Salon Européen des Centres d’Appels). Et alors que la hotline de Free avait plutôt mauvaise réputation il y a quelques années, elle s’est améliorée selon de nombreuses enquêtes. Mais les nouveaux opérateurs comme Bouygues Télécom obtiennent de meilleurs résultats (cf les temps d’attente en 2006, et l’enquête FAI de 60 Millions de Consommateurs). Au final, c’est le churn qui donne un bon verdict et celui de Free est le plus faible du marché. Dans les 18 mois qui se sont écoulés, Free a à la fois perdu et gagné peu d’abonnés par rapport à ses concurrents.
Avec le lancement de la V6, toutes les équipes de la relation client sont en branle-bas de combat. La confidentialité sur la V6 était telle que personne dans les centres d’appels n’avait d’idée exacte de ce que la Freebox Révolution allait contenir exactement. Ils l’ont découvert en même temps que les clients en regardant en direct (ou pas) les vidéos streamées de l’annonce et les informations publiées à ce moment là. Plus de 4000 personnes doivent donc être formées d’ici le 3 janvier au pas de charge. Au milieu des fêtes de fin d’année !
Marketing
Pour une boite de cette taille là, le marketing est lilliputien. Plus d’un VC ou d’un consultant – moi compris – aurait vilipendé l’entrepreneur qui lui aurait présenté un business plan de FAI avec un si faible investissement en marketing en année 3. Et là, nous sommes huit ans après la création de la Freebox !
L’équipe marketing de Free se résume en effet à Christophe Rieunier et à deux collaborateurs issus de l’acquisition d’Alice en 2008, plus la responsable des relations presse Isabelle Audap. Et cette dernière travaille sans faire appel à une agence de relations publiques ! Incroyable. Elle doit crouler sous les demandes ! Le tout sous la supervision étroite de Xavier Niel qui là aussi jette son dévolu et œil de Lynx sur la communication et le marketing de Free.
Comment qualifier le marketing de Free ?
Côté message, il se focalise sur un pricing simplifié et un positionnement d’offre comme étant la plus complète (“Il a Free et il a tout compris”). Avec la Freebox V6, Free fait le pari que l’innovation permettra de regagner des parts de marché et d’éviter de stopper l’hémorragie des clients d’Alice. Sachant que côté prix, cela se complique un peu. C’est un sacré risque marketing. Le débat restera ouvert longtemps, surtout tant que Orange et Bouygues Télécom n’auront pas mis à jour leur offre.
D’un point de vue opérationnel, le marketing se focalise essentiellement sur les relations presse et avec les communautés (on dirait “le buzz”), sur un site web et sur de la publicité (surtout d’affichage). Comme la Freebox n’est pas distribuée dans le commerce, il n’y a pas de “retail marketing”, pas de formation de forces de ventes, pas de PLV (outils de Promotion sur Lieu de Vente), pas de boutiques. Tout est extrêmement simplifié. Le principal outil de vente est donc le site web de Free. Il n’était pas très bien construit il y a quelques années, surtout pour les abonnés existant (plusieurs manières de se logger) mais il s’est grandement simplifié depuis. Le site fait partie intégrante du produit “Freebox”.
Le lancement du 14 décembre était une exception à ce dispositif avec un événement terrain rassemblant 250 personnes au Pavillon Gabriel (ci-dessous).
La gestion du secret avant le lancement avait été très rigoureuse et encore plus que chez Apple, pourtant un exemple de paranoïa dans le secteur des loisirs numériques. Très peu de collaborateurs de Free à part les développeurs étaient au courant des caractéristiques de la Freebox V6. Certains intervenants externes disposaient d’une information partielle, voire en partie faussée pour pister les fuites. Le but étant de générer un effet de surprise maximum au moment du lancement. Le résultat a été de ce point de vue là à la hauteur des espérances. Un petit tour sur Google Trends montre que le buzz a bien fonctionné de manière ascendante depuis plus d’un an pour culminer avec l’annonce. Le buzz sur l’offre de SFR a connu un pic juste avant, pendant et un peu après son lancement en novembre 2010. Mais pas de la même ampleur. Il faut dire que le nom de code de la SFR Neufbox Evolution avant son lancement, MarsAttack, n’était pas connu du grand public. Plein d’autres analyses de tendance doivent pouvoir être réalisables en exploitant ce qui se dit sur Internet (Errata: l’appellation Orange Box est approximative dans le chart Google Trends ci-dessous, mais on obtient un résultat similaire avec LiveBox).
La couverture presse ou communautaire du lancement a été très large et plutôt positive. Citons en particulier celle du site Freenews, le comparatif de Clubic ou le regard envieux d’un site web américain, Business Insider, car ce que l’on a pour 36€ par mois avec la Freebox V6 est largement supérieur à toute offre d’opérateur américain. Il y a aussi un reportage de Capital (M6) en cours de finalisation, en plus de nombreuses sorties TV/radio de Xavier Niel le jour et le lendemain du lancement. La différence avec Apple se situe dans l’après-annonce. Les équipes de Free étaient très ouvertes pour parler du produit et de l’offre après coup, avec un niveau de détails incroyable (quand on pose les bonnes questions…).
Au passage, la rumeur de vente de deux millions de Freebox V6, dont 400000 nouveaux abonnés en un jour est infondée. Avec une base installée de plus de 4,5 millions d’abonnés, il serait délirant d’avoir un tiers de cette base souhaitant mettre à jour en 24h et encore moins 400000 des 1,6 millions de nouveaux abonnés haut débit annuels en France (source : ARCEP) se ruer sur cette nouvelle offre. Il faudra attendre les résultats trimestriels de Q1 2011 d’Iliad, fin avril 2011, ainsi que les rapports de l’ARCEP pour voir si le lancement a réussi à faire remonter la part de marché de Free.
Making of de ces articles et suite
Je dois signaler que j’ai régulièrement apporté des corrections à mes trois précédents articles sur la Freebox V6, notamment sur les couts comparés entre dégroupé et non dégroupé, dans le tableau de comparaison avec SFR, dans les enjeux de réduction des pertes d’abonnés avec Alice, une précision sur la différence entre le Sodaville CE4150 qui a été choisi par Free et le CE4100 de base, souvent cité (puissance graphique double). Et puis des corrections, non terminées, de diverses fautes de frappe.
Cette série d’article a été rendue possible par la grande disponibilité et l’ouverture des équipes de Free que je remercie au passage. Vous vous demandez peut-être pourquoi je n’ai pas apporté le même soin à la couverture du lancement de la SFR Neufbox Evolution. Un article, certes long, face à quatre longs articles. C’est trop injuste ! Dans le cas de SFR, je n’ai pas été invité à l’annonce presse. Après coup, j’ai visité le showroom de la rue Tronchet. J’avais demandé à le faire avec quelqu’un de l’équipe produit de SFR. Mais la visite n’a pu se faire qu’avec un (très sympathique et bien informé) attaché de presse de l’agence OpinionValley et un démonstrateur sur place. Les développements logiciels étant réalisés par WyPlay, qui est basé à Marseille, il était plus difficile d’obtenir des informations. Je les avais bien rencontrés à l’IBC d’Amsterdam en septembre 2010 mais ils se devaient alors de préserver la confidentialité de leur travail pour SFR. Bref, avec une conception produit internalisée, il est plus facile d’aller à la pêche aux informations que dans le cas contraire.
Il semblerait que je doive attendre mon retour du CES de Las Vegas après le 11 janvier pour pouvoir enfin tester chez moi une Freebox V6. Je serais alors en pleine rédaction de mon gros pavé de l’année, le Rapport CES (cf le 2010). Si le temps le permet, je compilerai mes tests et les quatre posts sur le lancement dans un PDF, en les mettant à jour au passage.
Tous les articles de cette série sur le lancement de la Freebox Révolution (V6)
1 – Les entrailles de la Freebox 6 (46, 13576)
2 – Les logiciels et contenus de la Freebox 6 (30, 11698)
3 – La concurrence de la Freebox 6 et ses enjeux (24, 3873)
4 – Les vrais gens et le marketing de Free (9, 2182)
Reçevez par email les alertes de parution de nouveaux articles :
faudrait que tu rajoutes un facebook LIKE sur tes articles. super complet encore une fois. bravo !
En fait, je publie un extrait de mes articles automatiquement sur mon wall Facebook et là tu peux faire ce que tu veux : Like, commenter, etc. Ca revient un peu au même. Mais bon, tu as raison, il faut que je remplace le bookmarking par un “I like”.
tu cite Apple dans la liste des partenaires… Pour quelle raison?
Merci
Free développe le FreePlayer pour l’iPad et l’iPhone et est en relation avec le constructeur.
trop galvaudé le “like”… faudrait un “like very beaucoup” ou équivalent…
Au delà du fond (excellent et précis) et au delà de la forme (exhaustivité et clarté) qui font de ces 4 articles une rareté, c’est la quantité d’ infos sur l interne de l entreprise qui frappe (organisation, personnel, fonctionnement).
Merci infiniment pour ces articles éclairés sur le monde de Iliad/Free et son écosystème associé. Je note simplement le point suivant, qui apparaît entre les lignes de vos articles sur la Freebox V6/Revolution, à savoir le nouveau pari/challenge sous-jacent de Xavier Niel qui est de conserver ses clients actuels que nous appellerons “Optimum” et de capter aussi les clients dits “Premium” qui se trouvent actuellement plutôt chez Orange et SFR (et qui sont générateurs d’une consommation numérique plus importante de par leur capacité d’achat, comme on peut le voir depuis quelques années côté mobile avec l’utilisation de l’Iphone). Au plaisir de vous lire.
Je n’ai pas de TV, alors encore un petit commentaire sur le sujet pour free.
L’ajout de l’interface de la Freebox Player sur PC en mode Web ou natif.
Article super et très complet … et comme à chaque fois … j’ai appris plein de choses.
Merci pour l’analyse très complète du système Free… qui réside pour moi dans le fait de garder une équipe petite et un esprit start up comme tu le souligne très bien.
Autre point bien noté c’est l’essort médiatique de Xavier Niel … amusant de voir qu’il ait été sélectionné dans le dejeuner de “blogueurs” de l’élysée alors qu’il est un vrai mastodonte du web francais
Ce déjeuner à l’Elysée regroupait des entrepreneurs et des bloggeurs. Certains étant les deux à la fois, surtout Jean-Michel Planche. Xavier était bien invité comme entrepreneur.
Mes félicitations pour cet article.
Je trouve le tableau brossé très pertinent. Il est gratifiant de travailler au sein du groupe Iliad (je suis un des 800 technicien de terrain), pour la plupart des raisons citées, mais aussi parce que l’ambiance de travail est bonne, tout simplement. La hiérarchie est accessible et attentive, les collègues sont disponibles, et c’est un plaisir que de partir au boulot l’esprit léger.
Culture d’entreprise à l’Américaine aidant, le tutoiement est de rigueur, l’ouverture d’esprit également. Si vous ne convenez pas à un poste, c’est que vos compétences ne sont pas à la bonne place. Une certaine autonomie est laissée au salarié, tant qu’il se montre responsable, réactif et efficace.
Au final, le sentiment d’appartenance à un véritable entité jeune et innovante est effectivement très fort. C’est un peu “notre” bébé, on apporte notre pierre à l’édifice, quel que soit notre niveau.
Bravo pour cette série d’articles
travailler aux côtés d’Angélique, c’est une source d’enrichissement assuré !
Nous sommes tous très admiratifs du temps qu’elle consacre au travail et de l’énergie qu’elle nous donne, qu’elle dit tenir de Xavier Niel.
C’est une super boîte, on est heureux d’y travailler, de réussir, de participer à de tels projets !
En tout cas, je ne pense pas qu’ILIAD sera victime un jour d’une OPA. Quand on voit ce qui est arrivé à Gemplus… et ce qui a failli arriver à Ingenico, avec les escrocs de fonds d’investissement américains
http://www.01net.com/article/191327.html
http://www.eurotmt.com/?q=node/78
La carte à puces et les terminaux de paiement : ça c’est de l’innovation bien française.
http://www.lexpansion.com/entreprise/pourquoi-ingenico-reveille-le-patriotisme-economique-francais_245630.html
Chapeau Francis Mer (Safran) et Eric Besson !!
http://safran-group.com/site-safran/groupe/gouvernance-d-entreprise/conseil-de-surveillance/?60
Effectivement peu de risque d’OPA pour free tant que XN est au commande et “prend son pied” chez free.
Remarquez que le secteur des opérateurs télécoms français n’est pas un exemple d’un secteur sous domination étrangère:
– orange / france telecom, c’est dans le nom, d’autant plus que le board est essentiellement français, presque 30% du capital restant public
– sfr bientôt repris à 100% par Vivendi, exit nos amis anglais
– bouygues telecom, 100% BTP
– free, 65% Niel
– numericable l’exception culturelle (à capitaux anglo saxons)
C’est peut être pas mal pour l’orgueil national, mais cela introduit le risque des connivences à la française entre “anciens”. On verra dans quelques années si cela se traduit par l’émergence d’un centre d’innovation télécoms type Japon/Corée ou d’un nouveau village gaulois type Minitel/Rafale…
Pas si sûr puisque Goldman Sachs (responsable de la crise des subprimes) détient une partie du capital d’Iliad déjà… En ce moment, le quotidien Le Monde vit un “enfer”.
Niel a demandé à son ex bras droit israélien (Boukbza) de jouer au cost-killer… Fotorino évincé, Bergé sur son baton…
http://www.lejdd.fr/Medias/Presse-ecrite/Actualite/Une-semaine-tres-agitee-au-Monde-apres-le-depart-d-Eric-Fottorino-245381/?sitemapnews
http://www.lefigaro.fr/medias/2010/12/15/04002-20101215ARTFIG00560-le-monde-eric-fottorino-evince.php
Important que Niel réussisse aussi ce pari.
Bravo pour cette série d’articles passionnants qui me semblent très objectifs… et très complets…
Beaucoup d’autres “journalistes” ont uniquement survolé ce sujet…
Effectivement. Je pense que les tarifs vont augmenter à cause des taxes diverses.
http://www.lexpress.fr/actualite/media-people/media/xavier-niel-change-de-monde_922189.html
Je me demande s’il ne s’agit pas d’un acharnement contre un homme qui aurait démarré dans le rose où le black était roi. Il faut bien démarré par quelque chose qu’en on n’a rien. Il a même l’intention aujourd’hui d’aider les jeunes en créant une école de l’internet. Je trouve que c’est gentil à lui de penser ainsi aux autres. Il le dit lui même, l’école d’aujourd’hui n’est plus adapté. Et M. Granjon dit comme lui.
Une école de l’internet ou de gestion du web ? Le succès de Free jusqu’à maintenant est dû aussi à une très bonne gestion, puisque l’entreprise contrôlait au maximum ses coûts pour survivre. Un peu comme IKEA qui nous a permis de monter nous-mêmes nos meubles. La box entrait dans cette stratégie puisqu’elle était un trois en un (et bientôt quatre en un) pour les férus d’informatique. J’ai cru comprendre que le groupe était constitué de petites entreprises très souples à manager. Côté télécoms, rien à dire. Côté formation aussi. Cela paraît cohérent et parfait. Côté “presse”, cela me semble assez complexe à gérer à long terme http://blogs.lexpress.fr/tic-et-net/2010/06/04/xavier_niel_fondateur_de_free/
Oui les articles ici sont plus complets qu’ailleurs et bravo à Free pour ses innovations.
En parlant du marketing :
Comme évoqué sur un forum il y a quelques jours, je prend le pari que Free a déjà choisit d’inclure la hausse de la TVA dans ses tarifs et que leur montant resteront donc inchangés.
Bouygues n’ayant pas encore envoyé de courriers et rien annoncé concrètement au niveau des tarifs, Niel ne peut encore dévoiler sa stratégie !
L’augmentation des tarifs chez les concurrents permettra en effet de pouvoir résilier sans frais dans les 4 mois et ainsi rejoindre Free gratuitement, ce serait donc sacrément bien joué stratégiquement.
Je rappelle que les opérateurs sont obligés d’envoyer un courrier au moins 1 mois avant le changement de tarif, ça veut donc dire rien avant mi-février au minimum pour Free.
Et pour finir, n’importe qu’elle stratégie pour limiter l’augmentation de la TVA hormis celle-ci serait de toute façon copiable à terme par les autres FAI, c’est l’occasion unique de pouvoir récupérer des abonnés sans frais (ne pas avoir à débourser de l’argent pour faire comme certains FAI qui “rachètent” les frais de résiliation).
La baisse de la dégressivité des frais d’activation à -1,5€ par mois (au lieu de 3) avec la dénomination de frais d’activation à débit différé permet également de compenser cette hausse de la TVA.
Et c’est d’ailleurs peut être pour toutes ces raisons que Bouygues attend pour communiquer concrètement sur la hausse de tarif, et qu’ils ont simplement dit qu’il l’appliquerait “progressivement”, étant bloqué actuellement par la stratégie de Free puisque c’est son principal concurrent actuellement avec SFR.
Cette dernière réaction de Niel, à lire ici (http://www.universfreebox.com/article12863.html) vient d’autant plus appuyer ma théorie.
Je l’ai lu aussi. Il est indiqué que les anciens abonnés devront préciser s’il souhaite ou non garder le service TV. Si oui, ils paieront un abonnement de 32 euros au lieu de 29,99, ce qui donne l’impression d’une toute petite hausse. Si non, ils garderont l’abonnement à 29,99 mais sans la TV.
Or, dans ce cas il s’agit plutôt d’un nouvel abonnement à 20 ou 25 euros (internet + tél.) et non 29,99 (ex-tripleplay). Ou bien il faudrait proposer à ces anciens abonnés de passer à l’internet seul à 15 euros (ils devraient pouvoir choisir un service basique peu cher). Souvent, on empêche un ancien abonné de dégrader son abonnement en supprimant des services. C’est illégal.
Car autrement, ce sont les anciens abonnés hors TV qui compenseront ce que les nouveaux abonnés tout tripleplay (la totale) ne paieront pas en terme de taxes et nouveaux services, à savoir que les nouveaux abonnés devraient normalement payer un abonnement à 35 euros pour le tripleplay (voir quadruplay) plutôt que 32… Vous pigez ?
L’arnaque se trouve plutôt à ce niveau. Belle idée certes, mais pas très commerciale, en profitant du fichier des abonnés anciens.
Je pense que ces derniers vont se désabonner (sans frais, puisqu’il y a modification de leur contrat) et choisir la clé 3G de Bouygues ou SFR, finalement plus avantageuse, avec des services TV sur le web. La TNT intégrée à la TV suffit amplement pour le reste, sachant que nous payons déjà une taxe de 118 euros annuels pour l’audiovisuel public (ce qui est un véritable scandale), alors que nous sommes inondés de pubs déjà.
L’accès à internet doit rester démocratique. Il s’agit d’un service basique, comme le téléphone. L’abonnement devrait être de 25 euros pour le basique web+tél (avec quelques numéros en illimité à l’international par ex et non la totale). Autrement le consommateur malin se tournera vers les offres iinternet seul illimité à 15 euros, ou vers la clé 3G à 10 euros par mois pour 2heures par jour (domicile) mais partout en France, et Skype pour le tél. C’est pas cher et efficace… Sachant que dans la journée, il est au boulot.
Pour le reste, les services en + de TV, TV connectée, lecteur multimédia, stockage, VàD, etc… sont à payer en plus. Chacun doit pouvoir faire son choix s’il veut ou non en profiter et payer pour cela. Car ses services vont attirer le consommateur vers d’autres achats en ligne (c’est sans fin…), soit un danger pour le surendettement des ménages les plus pauvres.
Pour ce qui est du déficit public et du manque à gagner depuis la loi TEPA de 2007, ce n’est pas notre problème. Le gouvernement n’a qu’à taxer ses copains qui ont des fortunes à ne plus savoir quoi en faire. Taxer un fortuné à 70%, je ne vois pas le problème, il lui en reste bien assez. Même aux Etats-Unis, les trop riches veulent payer plus d’impôts. Il n’y a que les têtes à claque de Républicains à la Sarah Palin (une honte pour les vraies féministes) qui ne veulent pas payer de taxes alors qu’ils se gavent avec le pétrole texan.
On ne peut pas prôner la retraite par l’assurance privée et la capitalisation et ponctionner à mort le contribuable moyen (qui ne vit que du salariat, lui !) par des taxes ridicules et exponentielles qui l’empêche de vivre. Le rentier lui, il n’est pas visé… Sachant qu’on abaisse sans fin les taxes pour les entreprises directement. Car ce ne sont pas elles qui paient les taxes, mais bien leurs clients, les pigeons !!!
Que ceux qui ont les moyens de consommer consomment avec les services nouveaux des FAI. Mais je crains bien que ce ne soient les chômeurs des cités HLM qui ne se crèvent dans ces anarques. Car c’est bien connu, ce ne sont pas les plus riches qui se laissent prendre à internet et toutes ses innovations. Bien au contraire…
A méditer. Politiquement… et honnêtement, pour ceux qui se disent proche du peuple.
Nathalie Kosciusko-Morizet (dès septembre) avait suggéré le découplage de l’offre des FAI pour leur permettre de ne pas répercuter la hausse de la TVA sur le client et laisser un libre arbitre. Elle proposait même une offre à 15 euros pour internet + téléphone.
http://www.zoneadsl.com/actualites-adsl/taxe-triple-play-nkm-suggere-aux-fai-de-decoupler-leurs-offres-1220.html
Orange, SFR et Bouygues vont augmenter leurs abonnements de 2 ou 3 euros carrément. Ils viennent de l’annoncer. Free est quand même plus raisonnable : pour 1,99 euros de plus, c’est à peine 24 euros par an de hausse de tarif sur l’abonnement triplay et un abonnement moyen de 32 euros.
La France est le pays le moins cher comparé aux USA et au Canada où il faut compter en moyenne 50 euros d’abonnement pour Internet, téléphone et TV. En outre, la vitesse (débit/bande passante) est plus rapide chez nous.
http://www.billshrink.com/blog/5787/internet-penetration-costs/
La Commission européenne tente de piloter la stratégie de l’UE pour la société numérique, et la France ne ferait qu’appliquer certaines directives (il ne vaut mieux pas se faire avoir par les autres pays de l’UE, moins en avance que nous, en dehors des pays du Nord). La qualité de l’accès internet en France est dûe à nos FAI, notre culture télécom et à nos infrastructures bien soutenues par l’Etat depuis longtemps (comme en Suède, Finlande…). Internet est devenu une priorité pour faire des économies dans certains secteurs (santé, éducation…) et soutenir la croissance. D’où l’importance de ne pas trop taxer et de contrôler le secteur. On voit qu’aux USA, malgré la concurrence importante, le secteur privé ponctionne pas mal ses abonnés. J’ai vu des abonnement très haut débit frôlant les 70 euros mensuels.
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/internet-monde/fracture-numerique.shtml
http://europa.eu/legislation_summaries/information_society/index_fr.htm
En Finlande, l’accès à l’internet (à débit suffisant) est devenu un droit. Restons sur ces principaux typiquement européens que les Américains nous envient…
Olivier, je tiens personnellement à te féliciter pour l’exactitude de tes propos qui, sans être engagés mettent effectivement en avant les qualités du système FREE que je vis au quotidien, faisant moi-même partie des fameux techniciens itinérants dont tu parles.
@t12lve forcément non, elles ne sont pas banalisées. Mais tu n’es pas 1 diffamation près. Sache qu’il y a >800 tech http://t.co/epbG2h2NHK
Bonjour,
Merci pour cet article et complet. Free a su séduire certains consommateurs français par ses offres internet et mobile. Mais ça reste un opérateur avec un réseau assez mauvais qui ne capte pas partout.
Pour la partie internet box, ça reste cher par rapport aux concurrents. Chez SFR, les offres commencent à 20€ et chez Bouygues la fibre est à seulement 15€ la première année.
Merci