Mardi 5 janvier à Las Vegas, la société française Parrot annonçait un jouet étonnant résultat de plusieurs années d’ingeniering et parfaitement dans l’air du temps : l’AR Drone.
Au moment où j’écris ces lignes, la presse mondiale en ligne a du déjà décrire le biniou. J’avais eu le privilège de profiter d’une démonstration de l’hélicoptère début décembre 2009 pendant la visite de Parrot à Paris avec les Travelling Geeks. Mais nous étions sous embargo jusqu’à hier.
L’initiative de Parrot est intéressante à plus d’un titre : c’est une véritable innovation technologique et une innovation d’intégration associant, matériel (l’hélicoptère, les smartphones) et logiciel. Deuxio, Parrot a fait ce qu’il fallait pour réaliser un lancement mondial rare pour une entreprise française du secteur de l’électronique de loisir. Enfin, pour les avoir côtoyés, on sent un véritable esprit d’innovation chez Parrot, qui fait plaisir à voir, que ce soit avec Henri Seydoux, leur sémillant fondateur et CEO, ou avec toutes les équipes rencontrées à Paris et revues à Las Vegas.
Le produit
L’AR-Drone de Parrot est en fait plusieurs choses à la fois :
- Un hélicoptère à quatre pales télécommandé et parfaitement équilibré grâce à un logiciel embarqué. C’est un bijou de technologie intégrant plein de capteurs.
- Il comprend deux webcam (une qui regarde devant et l’autre en dessous) et il est pilotable à partir d’un iPhone qui affiche l’image de ces deux caméras. La caméra qui regarde vers le bas sert à gérer le déplacement horizontal de l’hélicoptère. Elle fait 60 images par secondes avec une petite résolution de 176 par 144 pixels. La caméra qui regarde devant est VGA. Elle est associée à un logiciel de détection de tags pour le point suivant.
- C’est également une plateforme logicielle permettant de développer des applications de réalité augmentée qui s’affichent au dessus de l’image provenant des caméras de l’hélicoptère. On pourra par exemple utiliser son iPhone pour “tirer” sur des personnages ou véhicules virtuels.
Techniquement, l’hélicoptère est contrôlé par une puce à base de processeur ARM. Les pales sont maintenues par des tubes en fibres de carbone. Elles tournent à 3000 tours par minutes, et leur moteur tourne 11 fois plus vite. L’électronique de commande de chaque moteur est à sa proximité (close-up ci-dessous) pour des raisons de sécurité et de redondance.
Chaque moteur est piloté par son propre circuit de contrôle pour s’arrêter automatiquement en cas de contact avec une personne. Le produit est sécurisé comme le doit être un jouet.
Le vol de l’hélicoptère est très stable, c’est une de ses spécificités.
Les batteries sont remplaçables et ont une autonomie de 15 mn. Elles sont au Lithium et se chargent en 90 mn.
Le produit sera fourni avec un carénage amovible. Avec carénage pour une utilisation en intérieur, et sans pour une utilisation en extérieur (ci-dessous, sans le carénage).
L’A Drone est conçu comme un jouet, à savoir qu’il ne doit pas pouvoir blesser qui que ce soit et doit s’arrêter dès qu’il rencontre quelque chose ou quelqu’un. Les contraintes réglementaires à respecter pour créer un jeu sont en fait très lourdes. Que ce soit en Europe ou aux USA.
Le prix ? Il n’a pas été annoncé, mais il sera de quelques centaines d’Euros et positionné comme celui des jeux vidéos. Donc, on peut mettre une barre haute à environ 300 Euros/Dollars.
La disponibilité est prévue pour la saison de Noël en 2010.
L’écosystème
Parrot n’a pas seulement lancé un jouet séduisant. C’est aussi une plateforme logicielle pour la création de jeux de réalité augmentée.
Il va donc s’activer pour attirer des développeurs de jeux. En commençant par la publication rapide d’un SDK open source et la fourniture dans les quelques mois qui viennent des premiers prototypes à ces développeurs.
Ils ont déjà commencé à travailler avec la startup française INT13 pour la création des premiers jeux et démonstrations. Cette entreprise que j’avais croisée avec les Travelling Geeks en décembre 2009 est spécialisée dans la création de jeux pour smartphone et dans la réalité augmentée. En plein dans le mille !
Une exposition marketing de rêve
Parrot était positionné à l’entrée du “CES Unveiled” cette soirée dans un grand salon de l’hôtel Venetian ou quelques nouveautés du CES étaient présentées pendant trois heures aux médias mondiaux. Un endroit qui accueille quelques dizaines de sociétés, grandes ou startups. Où d’ailleurs se trouve une petite zone payée par le gouvernement UK avec une dizaine de startups d’outre Manche.
Un excellent positionnement qui rendait l’hélicoptère impossible à louper pour les centaines de journalistes et bloggeurs visiteurs de cette soirée. Même si la démonstration n’était pas complète, l’hélicoptère se contentant de suivre un repère déplacé par les équipes de Parrot, le Wifi qui relie l’hélico à l’iPhone ne pouvant pas être employé dans la salle, trop brouillée par les émissions locales. Par contre, Parrot faisait une démonstration complète avec l’iPhone dans les couloirs attenants.
Henri Seydoux et son équipe se sont donc farcis des dizaines d’interviews avec toute la presse mondiale, et en particulier avec CNN, ABC, CBS, Engadget, tous les médias qui comptent. Je n’ai pas vu ce que cela avait généré comme couverture mais cela devrait “donner”.
Sinon, Parrot est l’un des rares constructeurs français d’électronique de loisirs présent au CES, et depuis longtemps : 12 ans. Il y est présent cette année sous trois formes : avec un stand dans le South Hall, avec une zone à l’extérieur du salon pour pouvoir faire des démonstrations dans être gêné par le dense “nuage électromagnétique” du CES, et enfin, un stand dans le Hall des accessoires automobile du salon pour une autre partie de leur offre.
Enfin, il n’est pas impossible que Gary Shapiro, le patron de la Consumer Electronics Association qui organise le CES cite Parrot dans son keynote demain matin (ci-dessous à droite, avec Henri Seydoux à gauche avec au milieu Cristina Zanz, leur Directrice Marketing).
Quand je vois tout cela, je me dis : bravo ! C’est trop rare pour ne pas être signalé !
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Chouette article !
int13 est vraiment fier de travailler avec Parrot sur ce projet. Le jouet est bluffant, super stable. Pour l’anecdote, notre technologie de réalité augmentée, ARWiz, est directement intégré dans le logiciel du drone. Elle a été customisée et en partie redéveloppée pour les besoins du projet. Ainsi, les développeurs désirant développer des logiciels pour l’AR.Drone auront la possibilité de faire des jeux en réalité augmentée en utilisant ARWiz.
A bientôt,
Bravo à Parrot et int13 ! Ça fait plaisir quand des startups françaises montrent qu’elle sont capables de sortir des innovations « world-class » !
“La disponibilité est prévue pour la saison de Noël en 2010”
Pourquoi “allumer un pétard médiatique” 12 mois avant la sortie du produit ? Pour laisser le temps à Nintendo ou Microsoft de récupérer l’idée (brevetable?) et les laisser sortir un produit plus abouti pour le grand public (ce qui vole c’est le drone sans sa carcasse d’hélicoptère d’après les photos) à moitié prix pour noel 2010 ?
Ce post illustre implicitement l’excellence de notre culture geek et notre sous culture (et peut être naiveté) marketing opérationnel, non ?
Bonne question ! Il y a du pour et du contre à faire ce genre d’annonce. L’équilibre est délicat. Ce n’est pas qu’une affaire de culture “geek” face à une culture “marketing”.
Démonstration…
Le pour :
– Commencer à attirer des développeurs pour créer un écosystème de jeux autour de l’AR Drone. Sans développeurs et ISVs, le produit serait un jouet éphémère.
– Profiter du rassemblement du CES pour générer du buzz. Il n’y a pas beaucoup d’autres occasions dans l’année à part peut-être l’E3. Mais comme Parrot n’en est pas un habitué, il n’est pas bien armé pour y faire du buzz. Le coup réalisé sur cette opé semble avoir eu un très bon retour sur investissement pour Parrot.
– Le marketing de la rareté et de l’attente est une option valable dans certaines circonstances. Apple fait de même, indirectement, en laisant filtrer des rumeurs sur ses nouveaux produits. On parlait de l’iPhone plus d’un an avant son lancement. Et que dire de la tablette…
– Ce genre de produit se vent surtout autour de Noël. Pour le vendre dans la grande distribution, il faut se préparer bien en amont. Le référencement et les catalogues se préparent dès le printemps, voire avant pour certains. Or la grande distribution a besoin de support marketing pour se bouger. Le buzz y participe et pour pas trop cher.
Le contre :
– Voir le buzz s’émousser une fois le produit disponible. Mais avec des annonces de jeu tournant avec l’hélico, il pourra être entretenu.
– Le risque de se voir piquer l’idée. A ce que j’ai vu du produit, le risque est faible tant que le produit n’est pas disponible. Il y a un mix d’ingéniérie logicielle et matérielle pas facile à imiter dans ce produit.
– Nintendo et Microsoft ? Je mets ma main à couper que ces deux sociétés ne sortiront JAMAIS un tel produit. Le premier car ce n’est pas une console de jeu et le second car il lui faudrait deux ans pour s’y mettre et ce n’est pas du tout son coeur de métier. Tout au plus chercherait-il à caser Window CE dans les produits qui émergeraient chez d’éventuels concurrents de Parrot. La peur des géans de l’industrie est assez courante en France. Elle est trop souvent non justifiée.
L’autre élément de culture à adapter, peut-être, c’est d’imaginer ce que Parrot pourrait faire pour réussir ce lancement plutôt que d’imaginer le pire et pourquoi cela ne pourrait pas marcher. Un optimisme raisonné vaut peut-être mieux qu’un scepticisme paralysant.
Je précise que je n’ai pas de relation “business” avec Parrot.
Juste une question… tu es au CES cette année ? (sous entendu : va-t-on avoir droit à un rapport aussi génial que celui de l’année dernière ?)
Fabrice
Oui, j’y sui, comme indiqué dans cet article comme dans le précédent.
Et oui, je prépare mon cinquième compte rendu du CES… Stay tuned!
Sortie prévue entre le 21 et le 30 janvier selon mon degré d’avancement.
Olivier
Bonjour….article sympa. Heu sinon à quoi cela sert ? Tu dis que les batteries ont une durée de vie de 15′. La recharge se fait en 1h30. Si c’est exact, comment peut on jouer à quelque chose dans ce laps de temps si court ? Et le quelque chose se peut être quoi ? Je sèche
Franchement j’ai du mal à voir une utilisation grand public de l’engin…help !
Bon CES
Si l’univers du jeu était un domaine rationnel, cela se saurait…:). Si des gens trouvent cela cool de jouer avec de la réalité augmentée, le truc se vendra. Question de marketing et aussi de mode.
Côté batterie, tous les objets autonomes ont le même problème. Les objets volants sur batterie se vendent plutôt bien. Et qui n’a pas pesté contre ces piles à changer dans tous les cadeaux offerts aux gamins à Noël ?
A noter que le pb des 15 minutes de la batterie peut-être traité avec des batteries supplémentaires. Plus facile que de recharger son iPhone dont la batterie n’est pas remplaçable… et pourtant, il s’en est vendu quelque dizaines de millions.
hello phillipe.
Avec des capteurs mems low cost, plus une trouvaille géniale dans les modèles dynamiques, il est possible pour la premire fois de stabiliser avec suffisamment de robustesse ( de sécurité) un aéronef .
On approche petit à petit, pour des couts raisonnables et un encombrement réduit, de la conception opérationnelle des drones qui peuvent se passer du gps sans se crasher…autrement dit un drone militaire.
Yes justement, pour moi les batteries réduites à 15′ d’automie c’est LE TRUC qui font que cet objet est voué à finir dans un placard 15 jours après l’achat.
A part le marché des geeks j’ai du mal à imaginer que le grand public va se jeter sur l’engin…mais c’est clairement interessant à suivre.
Vont-ils trouver un écosystème de partenaire qui vont investir en développement en heure de dev, en compétence sur leur SDK, en marketing…là j’avoue que je serais soufflé pour le coup.
Mais comme la sortie prévue est dans 1 an, on aura peut être oublié…à moins que notre hôte assure le suivi de l’info 😉
Sens du marketing… M. Seydoux. Marié à une star du cinema (Farida Khelfa). Cotoyant le gotta… Ayant été le témoin du mariage nicolas/carla. Issu d’une famille riche d’industriels et producteurs de cinema
Et ayant un faux air de Bill Gates. Tout pour réussir…
http://cache.daylife.com/imageserve/0cHFcuXfia8Dz/340x.jpg
Reconnaissons lui le sens de la persévérance, car les débuts de son entreprise (pendant au moins 10 ans) n’étaient pas très faciles. Il a pu passer le cap.
http://www.tourisme-cambresis.fr/page-10228-famille-seydoux.html
http://seydoux.fr/spip.php?article49
http://www.challenges.fr/classements/fortune.php?cible=556
http://www.genea-bdf.org/BasesDonnees/genealogies/seydoux.htm
http://archives.lesechos.fr/archives/2000/LesEchos/18223-116-ECH.htm
Sa fille Léa est aussi comédienne
http://www.purepeople.com/article/la-jolie-comedienne-lea-seydoux-malgre-ma-famille-tout-ne-m-est-pas-tombe-dans-le-bec_a44937/1
Oui cette entreprise Parrot est une perle, un exemple pour tous les jeunes entrepreneurs. Souhaitons lui longue vie.
Sens du marketing… M. Seydoux. Marié à une star du cinema (Farida Khelfa). Cotoyant le gotta… Ayant été le témoin du mariage nicolas/carla. Issu d’une famille riche d’industriels et producteurs de cinema
Et ayant un faux air de Bill Gates. Tout pour réussir…
Pourquoi ce nom si peu sexy : “AR Drone” ? Pas très marketing ; pas euphonique : faut-il le prononcer A – R ou “ar” ? Et ça veut dire quoi ? Cette innovation attractive aurait mérité un petit effort d’imagination…
Je pense que les amateurs parleront entre eux de leur quadricoptère, ou de leur parrot plutôt que de leur “AR”.
On ouvre un concours d’idée pour M. Seydoux ?
Le meilleur nom gagnera un exemplaire de “la chose” ;-))
AR = Augmented Reality
C’est vraiment le genre de projet fou qui fait fantasmer tout le monde mais dont il est difficile de prévoir le succès d’un point de vue du marché.
Tout le monde souhaite si essayer mais qui seront les acheteurs?
Je serais intéressé de savoir quelle est la cible client visée par Parrot.
Les enfants à la période de Noël?
Encore faudrait-il que ces derniers aient un I-Phone ce qui restreint la cible aux enfants de la classe bourgeoise.
Les 20-30 ans?
Oui, mais en nombre restreint car tout le monde a un copain geek dans son entourage chez qui il pourra squatter pour essayer.
Un autre point me turlupine. On voit bien que l’intérêt sur la longueur (indispensable pour un produit qui vaut ce prix) sera entretenu par le développement de jeux et logiciels à valeur ajoutée. C’est là que la question des 15 min d’autonomie devient un problème épineux. Connaissez-vous beaucoup de jeux vidéos intéressants qui ne dépassent les 15 minutes de jeux?
Je ne doute pas que ce produit soit une réelle merveille technologique mais il devra faire ses preuves sur le marché!
Après avoir regardé plus de vidéos, je suis certain que l’engin trouvera(it) son public chez les amateurs d’engins volant. La stabilité est effectivement impressionnante et il y a de quoi bien s’amuser.
Y-aura-t-il une version du produit sans les fonctionnalités de réalité augmentée? Cela permettrait surement de faire baisser le prix du produit de manière significative.
Dites, on va rester longtemps bloqués sur cette article de Parrot ou Salon américain de l’électronique ? Vous n’êtes pas en train de sauter de joie avec la création du FSN (Fonds Société Numérique) et 3 milliards pour le grand emprunt ? Elle a finalement son agence de moyens maintenant NKM…. Est ce que cette agence va embaucher ? Seront ils fonctionnaires ?
Cet afflut d’argent ne me réjouit pas tant que cela car il ne va pas vraiment résoudre les problèmes de fond que nous avons en France dans nos manières de vendre et exporter les innovations dans le domaine du numérique.
Je suis planté là dessus car je suis en train de rédiger mon rapport du CES 2010. C’est quasiment un bouquin, très attendu de (certains de) mes lecteurs.
OK. Excusez. Moi aussi j’attends votre rapport avec impatience. Faut pas croire…
Mais avec tous ses milliards qu’on va “emprunter” pour “investir”… cela fait tourner la tête…
Voici une photo un peu moins “flatteuse” de NKM (elle doit vous regretter) mais très “parlante” avec Valérie (qui a touché 10 milliards elle ; la barraca)
http://www.lejdd.fr/Politique/Images/du-18-au-24-Janvier/NKM-Valerie-Pecresse-165861/
En voici qui datent de mercredi, lors de sa cérémonie de voeux à la Conciergerie, devant environ un millier de personnes, un bon bout du Gotha du numérique français.
http://picasaweb.google.fr/Olivier.Ezratty/VoeuxNKMJan2010#
Sur le fond, oui, elle a évoqué ces milliards. La manière dont ils vont être alloués devra être surveillée de très très près par notre petite sphère de l’entrepreunariat.
Olivier, bravo pour vos photos qui sont très réussies comme à chaque fois. Je crois de plus que nous partageons un certain gout pour les belles femmes, et ici NKM sait en tous cas se mettre en valeur (si je puis me permettre, non seulement ses bottes lui vont très bien, mais en plus sont sexys avec ces talons fins).
Le FSN est géré par la Caisse des dépôts ? Mais c’est énorme pour cette Caisse et ses fonctionnaires !! Ils doivent être contents je pense. Ils ont tout maintenant avec le FSI. Ils feront des prêts et de la subvention avec le FSN pour la “société” du numérique, et en même temps investiront dans les fonds propres. C’est génial !!! La boucle est bouclée et les startups sont bien gardées. C’est logique et il n’y a pas de lézard au moins (enfin, j’espère)
http://www.obiwi.fr/innovations/nouveautes/85226-4-milliards-et-demi-d-euros-pour-le-numerique-a-quoi-serviront-ils
Je ne suis pas rassuré par les thématiques retenues. Elle me semblent ou bien sortir du champs de l’économie de marché (culture), ou bien trop relever du marché intérieur (e-education, ville, etc).
Donc, oui on fera avancer la société numérique, mais pas forcément l’économie numérique et notre capacité à dynamiser les industries du numérique.
Il faudrait expliquer par exemple comment les 750m€ de numérisation du patrimoine culturel vont permettre de créer des acteurs internationaux du numérique, dans le hardware, le software ou les services en ligne. Le fait de trop définir les secteurs d’allocation de ces fonds va à mon sens brider l’innovation ou bien générer des effets pervers, avec des projets maquillés et des projets collaboratifs (“à la noix”) pour pour rentrer dans le moule,
NKM affirme qu’elle préfère dire qu’elle s’occupe de la société numérique plus que de l’économie numérique. Cela se voit effectivement dans ces différents choix et cela m’inquiète sur la dimension économique.
J’attends les conclusions des états généraux de l’industrie. C’est peut être là que les choses seront clarifiées. De toute façon, les startups numérique sont déjà bien aidées par d’autres biais. Et peut être que de nouvelles solutions apparaîtront pour compléter.
Profitons de notre vieille économie : l’industrie du luxe “made in France” qui fait rêver les chinois venus en masse cette année pour dépenser leur argent chez nous, dans nos grands magasins…
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2010/01/21/04016-20100121ARTFIG00417-les-chinois-rois-du-shopping-en-france-.php
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/social/20100121.FAP3894/achats_de_produits_detaxes_en_france_les_chinois_detron.html
cela laisse songeur… On devrait en tirer des leçons (je pense).
= haute couture, tourisme, gastronomie…
Nos points forts sur le plan mondial.
La High Tech, c’est plus trop pour nous.