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Un article publié sur le site Developpez.com fin février 2019 relançait il y a quelques jours un vieux débat sur l’intérêt d’apprendre “à coder” aux enfants. Il cite Andreas Schleicher, Directeur de l’Education et des Compétences au Secrétariat Général de l’OCDE. Il s’exprimait sur le sujet lors de la conférence “World Innovation Summit for Education” qui avait lieu à Paris fin février.
Selon lui “enseigner aux enfants à coder est une perte de temps, car c’est […] une compétence qui sera bientôt obsolète”. “Cette compétence est simplement « une technique de notre temps » et elle deviendrait inutile à l’avenir”. Il considère qu’apprendre à coder n’est qu’une “technique de notre époque”. Il pense que ce serait une grave erreur que cet “outils” soit enraciné. “Il affirme qu’il est beaucoup plus enclin à enseigner la science des données ou la pensée informatique que d’enseigner une technique très spécifique d’aujourd’hui.”. Son point de vue intervient en réaction aux initiatives de nombreux pays d’apprendre le code aux enfants dès le plus jeune âge, comme au Royaume-Uni.
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A chaque fois que la puissance publique produit un rapport sur un secteur donné du numérique avec l’ambition de faire de la France un leader mondial, avec ou sans l’Europe, les acteurs de l’écosystème correspondant sont tout feu tout flammes parce que leur sujet intéresse les plus hautes autorités. Les élites et corps constitués du pays sont mis à contribution et caressés dans le sens du poil. Des rapports et des plans avec des dizaines de mesures sont publiés. Le plan est présenté devant le Premier Ministre ou le Président de la République. Des conférences sont organisées. Au bout du compte et avec le recul, la France n’atteint jamais l’objectif assigné et entre temps, les gouvernements ont changé.
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[ je reproduis ici un texte dont je suis l’auteur et qui est paru dans Forbes France en mars 2018, source . Il reprend certains éléments déjà intégrés dans le Rapport du CES 2018 ]
Il est de bon ton de vouloir comparer les grandes puissances telles que la Chine et les USA au regard de leur dominance dans ce vaste champ technologique qu’est l’intelligence artificielle et de se demander comment la France et l’Europe pourraient devenir des « leaders » de ce marché. Comme si l’IA était un marché monolithique où un pays pouvait gagner une telle bataille d’un seul bloc. L’image est plus nuancée que cela. L’IA est une nouvelle vague de l’histoire de l’informatique comme l’ont été l’Internet ou la mobilité, avec une myriade d’acteurs globaux et locaux. Elle traverse tous les secteurs d’activité.
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