Suivant un rythme maintenant bien soutenu de trois éditions par an, voici la onzième édition du Guide sur l’Accompagnement des Startups High-Tech en France. La dernière datait d’avril 2009.
Ce guide s’adresse à un public comprenant notamment les jeunes entrepreneurs, les entrepreneurs moins jeunes qui souhaitent se mettre à jour, l’ensemble des acteurs de l’écosystème de l’innovation numérique en France (incubateurs, pépinières, investisseurs, conseils) tout comme les pouvoirs publics et élus (qui peuvent ainsi appréhender la complexité des systèmes qu’ils peuvent générer…).
Les mises à jour fréquentes de ce Guide illustrent l’aspect très mouvant de ce secteur d’activité tout comme les incessantes évolutions des dispositifs d’accompagnement. Elles témoignent aussi du défi d’appréhender l’ensemble des moyens et ressources mis à disposition des entrepreneurs. Tout ceci explique qu’il serait difficile de publier ce guide dans l’édition “papier” traditionnelle. A peine imprimé et diffusé, il serait déjà périmé !
Cette nouvelle version du Guide, toujours gratuite et en Creative Commons, est donc téléchargeable ici ou en cliquant sur l’image ci-dessus, ou depuis le mois d’août en cliquant sur la colonne de droite de ce blog qui met en avant mes principales publications.
Cette onzième édition comprend des nouveautés qui ont été suggérées par des entrepreneurs lecteurs de l’édition précédente ou par des intervenants de l’écosystème de l’innovation que j’ai pu rencontrer ces derniers mois.
Nous avons donc au menu :
- Un tableau de comparaison des principales formes juridiques de la startup : SA, SAS, SARL. Quels sont les critères de choix du statut de l’entreprise ? C’est une base de départ à compléter et les retours de personnes expérimentées dans ces choix sont les bienvenus.
- Quelques ajouts sur le processus de sortie industrielle. Comment une acquisition par un grand groupe se passe-t-elle ? Un témoignage d’entrepreneur passé par là serait le bienvenu pour compléter cette rubrique.
- Un nouveau chapitre sur la “fermeture” d’une startup avec un schéma associé, et sur la protection chômage des salariés et dirigeants. C’est plutôt dans le registre des mauvaises nouvelles mais comme un nombre significatif d’entrepreneurs passent par cette étape, autant l’évoquer. Là aussi, des témoignages sont les bienvenus (même anonymes).
- Un encadré sur « Les outils de gestion de la startup » par Grégoire Michel, fondateur de la société de conseil Inficiences, qui complète le chapitre sur l’équipement informatique de la startup, et met l’accent sur l’importance de disposer d’un bon outillage de CRM.
- Quelques lignes sur le contrôle fiscal que subit souvent une startup après trois années d’activité.
- Une mention des appels à projets de la DGCIS et du Secrétariat d’Etat à l’Economie Numérique, évoqués dans ce blog et sujets à polémique.
- Quelques précisions au sujet du Crédit Impôt Recherche.
- Un encadré sur l’usage de Twitter dans le marketing de la startup.
- L’ajout de divers prestataires de services pour startups à la fin du document : Auvalie, Neva-Net, Atlantic Management, Inficiences, Venturlinks.
- Un encadré sur comment la Ville de Paris aide les startups, résumant un article de ce blog. C’est le principe de ce guide : j’y intègre la matière publiée dans le blog relevant de l’aide et de l’accompagnement des startups, histoire d’avoir tout sous la main.
- Quelques compléments d’information sur le Réseau Entreprendre et sur le Fond Stratégique d’Investissements.
L’historique des révisions à la fin du Guide contient les hyperliens permettant de retrouver ces modifications dans le fichier PDF.
Je vous souhaite une bonne lecture ! Faites un bon usage de ce guide ! Et n’hésitez pas à m’apporter toute information complémentaire, témoignage, best practice qui pourrait profiter ainsi à toute la communauté des entrepreneurs du numérique en France (et d’ailleurs… aussi dans les pays francophones qui peuvent tirer parti d’une bonne partie du guide) !
La prochaine édition ? Décembre 2009 ou février 2010, selon le nombre de mises à jour et l’actualité.
Reçevez par email les alertes de parution de nouveaux articles :
Bonjour.
Le lien “avril 2009” en première ligne est erronée, il devrait être http://www.oezratty.net/wordpress/2009/guide-des-startups-dixieme/
Comme l’édition précédente je me suis permis de le publier sur Calaméo: http://fr.calameo.com/books/000000039a2c25d5ca3a5
Merci pour ce formidable boulot !
En effet ! Merci de l’avoir signalé. C’est maintenant corrigé.
Bonjour,
Je viens de parcourir votre Guide et c’est un excellent recueil à mettre aussi bien dans les mains de jeunes entrepreneurs que de ceux qui les accompagnent dans leur démarrage (coach, mentor ou autres).
Amical bonjour d’un homologue du Québec !
Il y a quelques idées reçues sur les aides Oséo (à partir de la page 83). On ne peut objectivement pas indiquer que les restrictions d’Oséo pour les startups sont dues à une focalisation sur les Gazelles. C’est faux. Plus de 50% des aides en Ile de France vont à des créations ou à des jeunes entreprises pour tenir compte de la spécificité du territoire. Un conseiller oséo me l’a rappelé à nouveau tout récemment. Et dans les autres régions, c’est pareil, Oséo s’adapte à la spécificité locale, en conformité avec les attentes des collectivités.
Les restrictions d’Oséo fin 2008/début 2009 ne sont pas dues à un recentrage sur les gazelles (les entreprises de taille intermédiaire) mais à une baisse toute relative de la dotation budgétaire de l’organisme par l’Etat, et une dérivation vers le crédit d’impôt recherche (plus de 120 millions d’euros, c’est pas rien) mis en avant par le gouvernement, et par la montée en puissance du FUI pour les pôles de compétitivité. Il y a eu réallocation (concept qui vous est cher). C’est le gouvernement, et non la BDPME (Oséo Financement, banque), qui incite Oséo à s’interesser aux entreprises moyennes (ETI) pour les aider à devenir rapidement des leaders au niveau international. Ces entreprises étaient laissées pour compte et ont pourtant besoin d’être soutenues.
C’est pour cela que le conseil régional en Ile de France et la Ville de Paris ont signé une convention avec Oséo justement pour compléter les financements destinés aux startups. De toute façon, malgré des conditions d’octroi meilleures dans d’autres régions, les créateurs dans le numérique préfèrent l’Ile de France, et en particulier la Capitale. D’ailleurs, dans un de vos encadrés (page 85), vous pouvez remplacer CRITT par Centre Francilien de l’Innovation (subvention jusqu’à 30 KE maxi, en lien avec Oséo, pour des entreprises incubées par les dispositifs franciliens).
Concernant l’intégration de l’AII au sein d’Oséo. Il faut savoir que des financement de type Quaero sont du passé (avant fusion avec Oséo). Depuis l’intégration de l’AII dans Oséo, cela n’a plus court. Le programme Innovation Stratégique Industrielle est plus cadré, les programmes sont plus réalistes.
Enfin, s’agissant des financements complémentaire apportés par la branche “cofinancement bancaire et garantie” d’Oséo : détrompez vous. Ils sont très utiles (d’où la logique du rapprochement Anvar/BDPME/Sofaris) à tous les types d’entreprises. Y compris aux jeunes entreprises. La solution Avance Plus (financer les créances dues aux délais de paiement des grands comptes) interesse aussi les jeunes entreprises dont les produits et services sont vendus à des grands comptes d’emblée. Et ensuite, la garantie des prêts bancaires est aussi très appréciée pour certains investissements. Le taux de garantie est plus élevé pour les entreprises déjà expertisées par Oséo innovation. Et il ne faut pas oublier le PPA (Prêt Participatif d’Amorçage) : une belle initiative que de plus en plus de jeunes entreprises utilisent en tant que quasi fonds propres en attendant d’être valorisées au mieux pour négocier de futures levées de fonds.
La mécanique est très interessante pour passer du financement en haut de bilan à celui plus classique de prêts. Les taux d’intérêt pour les prêts ont en outre fortement baissés. Les entrepreneurs savent faire leur marché y compris à ce niveau…
C’est un bon exemple en terme de financement, du partenariat public/privé… Sans compter les outils d’encadrement (expertises, conseils, mise en relation…) qui éclairent le financement et qui sont indissociables.
Fabien, merci pour ces commentaires.
J’en ai tenu compte dans une petite “silent release” que je viens d’uploader. En ajoutant notamment le PPA, en tempérant la focalisation PME établie de certaines aides, en modifiant ce qui concerne l’AII plus loin.
Pour ce qui est de l’encadré sur les aide CRITT, je l’ai laissé comme tel car les CRITT ont toujours lieu d’être hors de l’Ile de France ! J’ai mentionné plus loin le regroupement des CRITT de l’IDF en Centre Francilien de l’Innovation.
Je trouve le guide très bien. Très pratique. Une vraie bible. Il faudrait faire plus court à certains endroits. Par exemple sur les aides oséo : mettre l’aide à l’innovation (subvention ou avance remboursable à taux 0) tout simplement et pas le “catalogue”, puis le cofinancement avec les banques et la garantie pour le crédit bancaire et le financement en fonds propres (Vcs, etc). D’ailleurs on dirait bien que la garantie oséo couvre les prêts bancaires, mais aussi les fonds propres (capital risque, FCPI…).
Le chapitre sur les incubateurs me paraît essentiel aussi. Je trouve que c’est rassurant d’en faire partie au début.
Par contre, peut on se permettre de financer des startups qui ne génèrent pas de chiffre d’affaires pendant des années. Il y en a plein dans le numérique et le web. Surtout quand on sait qu’en France, le capital d’amorçage est quasi nul.
Pouvez vous me dire comme Seesmic (la startup de Loic Lemeur) est financée aux USA ? A priori il a levé des sommes colossales au démarrage ? C’est ça ? Tous ces nouveaux “businesses” sont quand même un peu difficile à appréhender. C’est beaucoup d’opportunisme. Mais est ce durable ??? Quand je pense que Lemeur a dû faire rêver nos startupers en herbe. C’est un peu dangereux.
http://www.theinquirer.fr/2008/10/11/cest-la-crise-seesmic-vire-la-moitie-de-son-personnel.html
http://leblog.vendeesign.com/web20/repositionnement-de-seesmic/
Chappaz conseille quand même de monter un business model qui indique clairement une rentabilité à court terme, avant de lever des fonds
http://www.wikio.fr/article/75039317
J’insiste pas mal dans le guide sur ce besoin d’avoir un bon business model. Effectivement, il subsiste une croyance dans l’Internet selon laquelle il faut d’abord se focaliser sur la création d’une audience et seulement après, de se demander comment la monétiser. Comme si le succès de Google était réplicable en claquant des doigts.
C’est un peu old-style car un bon BP doit maintenant contenir des pistes sérieuses de monétisation et aussi rapides que possible. Même si les évolutions de l’Internet rendent évidemment mouvante la monétisation, notamment publicitaire. Pierre Chappaz a effectivement une vision plus business de l’Internet, liée à son expérience avec Kelkoo. Il s’est d’ailleurs fritté sur le sujet avec Tariq Krim dans Netvibes, une société que les deux compères ont quitté l’un après l’autre. Et qui cherche toujours sa voie côté monétisation, et peut-être aussi… son utilité (cependant, son audience a l’air de rebondir depuis le début de l’année, probablement liée à quelques partenariats)!
Loic Lemeur a séduit à la fois des business angels et des VCs qui se sont basés sur la confiance dans le gars, sur son track record, son réseau et cette croyance de la monétisation à postériori. Il a complètement changé la stratégie de sa boite en quittant le micro blogging vidéo pour se concentrer sur Seesmic Desktop autour de Twitter et Facebook. Reste TOUJOURS à trouver une source de monétisation.
Les VCs ont j’ai l’impression compris la leçon et sont moins enclins à financer ces startups basées uniquement sur la création d’audience.
Bonjour,
les SAS ont évolué depuis le 1er janvier et deviennent clairement l’une des meilleures options : entre autre, capital minimum de 1€ : http://www.netpme.fr/creation-entreprise/1407-sas-euro-societe-par-actions-simplifiee-vraiment-simplifiee.html
A noter ce très bon site pour préparer toute la “paperasse” http://www.yrytys.com
Nicolas
Pour le site yrytys.com je confirme c’est un très bon site. Je travaille dans un cabinet de comptabilité et nous utilisons régulièrement les sites Yrytys pour les formalités de nos clients. C’est bien plus rapide pour nous et cela nous permet de facturer la prestation à un prix très bas ! Pour ceux que ça intéresse Yrytys propose aussi d’autres sites sur le même principe pour les formalités de liquidation, de modifications de statuts et de cessions de parts : http://www.yrytys-liquidation-societe.net , http://www.yrytys-cessions-de-parts.net et http://www.yrytys-modifications-statuts.net. Le site pour la liquidation est particulièrement ergonomique et rapide.