Après plusieurs réunions de travail pour faire maturer ce plan, Cyber-Elles, l’Echangeur PME, l’IE Club et la CCIP (Chambre de Commerce et de l’Industrie de Paris), soutiennent officiellement les 29 propositions pour les Assises du Numérique pour “Développer l’entrepreneriat et faire réussir les startups dans les TICs” (fichier Word 2003 et PDF).
Ces 29 propositions sont regroupées en six parties:
- Développer l’entrepreneuriat chez les jeunes
- Encourager et valoriser la prise de risque
- Augmenter les sources de financement de l’innovation, surtout privées
- Développer le secteur des TICs à l’international
- Améliorer la chaine alimentaire des startups
- Créer un climat médiatique favorable à l’entrepreneuriat
L’association Cyber-Elles est le réseau professionnel féminin des TICs. Il fédère les professionnelles ayant un rôle influent dans ce secteur, et notamment des créatrices d’entreprises du web.
L’IE-Club est le club des acteurs de la ITech-Economie. Il se veut un carrefour de rencontres entre PME innovantes des TICs et les grands acteurs de l’innovation : investisseurs, grandes entreprises, laboratoires de recherche et organismes publics.
L’Echangeur PME Ile de France est un lieu de débats, de démonstration et d’échanges pour tous les entrepreneurs, et un service des Chambres de Commerce et de l’Industrie de Paris. Il souhaite leur offrir, à partir d’illustrations concrètes de leurs usages, une meilleur vision et compréhension des TIC.
Le Réseau Echangeur est destiné à accélérer l’intégration par les entreprises d’innovations fondées sur l’utilisation d’Internet et des Technologies de l’Information. Regroupant les structures d’accompagnement des entreprises sur toute la France, le Réseau Echangeur contribue à faire avancer la France vers le numérique.
Un grand merci à Séverine Smadja (fondatrice et présidente de l’association CyberElles), à Danielle Anclin (Déléguée Générale de l’IE-Club), à Olivier Martineau de l’Echangeur de Rouen et à Frédéric Desclos de l’Echangeur PME qui ont permis cela. Et bien entendu à tous les autres contributeurs cités ou non qui ont enrichi ces propositions par leurs commentaires et suggestions.
Le document ne sera pas modifié à court terme, d’où sa “version 1.0”. D’autant plus que le cabinet d’Eric Besson considère que la date limite de remise des propositions est dans les prochains jours.
Cependant, cette plate-forme sera amenée à évoluer car tout ne fera pas en un jour et ses propositions ne seront pas mises en oeuvre instantanément. On découvrira peut-être aussi des mesures qui existent plus ou moins déjà qui sont méconnues.
En tout cas, la volonté de faire avancer ce sujet reste vivace chez tous les acteurs de l’innovation. Continons à perséver !
Edité le 15 juillet 2008
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hello,
histoire d’y mettre un grain de sel, je donne mon point de vue.
Les interlocuteurs que l’on peut avoir quand on monte une SARL n’ont souvent pas le niveau que leur poste et leurs attributions voudraient.
Vécu, tous ceux que j’ai appelé n’ont rien compris à mon projet et plutôt que se le faire expliquer, ont enterré l’affaire. (premiére explication : j’explique mal)
Du coup j’ai eu le bonheur de voir débarquer dans ma province un “spécialiste” de paris appelé par ceux à qui j’ai essayé d’expliquer mon projet.
On a un souci en gaule de taille critique, si on n’es pas au CAC 40 on es pas crédible, si on arrive pas en BM le projet est pas viable.
En résumé de bien beaux discours, dans les faits si t’apelle pas pour mendier des sous la téte basse, t’es mort.
Je pourrais t’en tartiner des pages amigo, mais c’est un boulot de spécialiste …
Game over (je pleure mes 15 000 roros)et techniquement ça fonctionne (dans mon bureau c tout)
Dans les propositions structurées consécutives aux Assises, il y a aussi celles de Jean-Michel Planche à signaler. Il promeut notamment un Internet neutre, libre et ouvert.
Cf son plan sur : http://www.jmp.net/images/stories/2008-06_Propositions_JMP.pdf.
Le site associé à son initiative : http://www.internetforeveryone.fr/.
Et aussi le groupe Facebook associé : http://www.facebook.com/group.php?gid=20554633493.
Cela le détour et c’est bien vu.
Beau travail, peut-être un peu “pavé” je ne sais pas si je trouverai le temps de faire une lecture autre que “diagonale”.
Je travaille dans le logiciel technique pour l’industrie et je passe également pas mal de temps avec des étudiants BAC+4 BAC+5 en cours et projets techniques. S’il est vrai que l’intérêt pour les cursus techniques se tarit (merci la Star Ac’), je pense que l’impact culturel est un peu trop invoqué dans le rapport. Il n’y a pas de fatalité dans ce domaine et les étudiants sont très pragmatiques, de plus je ne suis pas certain que l’on exploite le fantastique potentiel humain qui réside dans la périphérie de nos grandes villes (même nos amis Américains nous le font sentir).
Le modèle des grosses SSII à la Française (Altran est citée mais il faudrait lister les 10 majors), est vécu comme une fatalité par ces étudiants et a certainement contribué au manque de vocations. Dans ce domaine le management industriel a sa part de responsabilité en privilégiant des services achats dont l’objectif n’est pas d’entretenir un écosystème technologique local bien portant (en remontant la chaîne on retombe sur l’actionnaire rentier qui veut des résultats financiers à court terme).
Une anectodte pour finir: je coach (sorry for ze franglais) des équipes pour la coupe de robotique couramment appelée “RobotM6” (même si E=M6 ne faisait que filmer… et ne le fait plus). La plupart des étudiants qui se passionnent à 20 ans dans ces projets pas évidents techniquement, ont pris le virus à 8-9 ans en regardant l’émission!!
Je pense que ce genre de chose a plus d’impact qu’une remise de médaille par un politique, aussi médiatique soit-il.
Analyse intéressante. Le poids de nos SSII locales est en effet un talon d’Achille industriel. Leur force est le corrolaire de la faiblesse des acteurs industriels des TICs. La culture du projet n’a rien à voir avec la culture du produit. Le projet n’a pas besoin de marketing. Le projet n’a pas besoin de logique de volume. Le projet consiste à répondre à un cahier des charges. Pas à réfléchir avec un peu de recul aux besoins d’un marché. Cela a durablement structuré les compétences disponibles sur notre marché. Dans les années 1990, on a même vu de nombreuses SSII qui éditaient des logiciels (souvent des outils de génie logiciel) abandonner ce métier pour se consacrer uniquement aux services. Car effectivement, combiner les deux métiers est loin d’être évident.
Aux USA, c’est un peu le contraire: dans l’actualité des TICs, on n’y parle peu de ces SSII (IBM, EDS, etc). Ce sont les industriels (Apple, Google, Oracle, MS, etc) qui attirent les jeunes diplômés, pas les SSII (au moins, d’un point de vue médiatique). Le produit y attire plus que le projet.
Et bien entendu, les politiques ne sont qu’un des éléments de la chaîne de communication pour valoriser les technologies et ceux qui s’y investissent. Mais un peu d’affichage avec ceux qui préparent le futur, ceux qui innovent, ceux qui prennent des risques, ne ferait pas de mal !
Le projet est au service du Marketing, je pense que peu de produits se font dans le domaine des TIC sans qu’il n’y ait de projet bien conduit. Maintenant je pense aussi que la “culture du projet” devrait être celle de l’investisseur afin qu’il comprenne bien les implications humaines (et donc financières) d’un projet à fort contenu TIC.
J’ai connu un de ces abandons “produit OS embarqué” en 1997, le modèle économique était devenu intenable du fait de l’effet conjugué de la baisse des prix de vente et de l’augmentation des exigences. On a connu depuis une réduction drastique des offres dans ce domaine, et les seuls acteurs restants vivent d’autre chose ou sont des SSII avec un marketing produit. En fait le modèle SSII est aussi un refuge pour une entreprise produit dont les prix on trop baissé (IBM, HP, DELL … MS demain?) et en général le modèle autour du logiciel libre (y’a pas de prix produit!!). Les SSII sont au coeur des TIC et pour longtemps, un bon exemple réside dans l’effort que des sociétés “Produit” comme Microsoft font pour entretenir un réseau de partenaires essentiellement SSII (1000 salariés MS en France pour environ 100000 salariés SSII bossant sur leurs technos).
Pour revenir aux Startups qui sont le sujet du rapport, je vois beaucoup de startup qui plantent leur produit par manque de capacité à conduire un projet. Dans l’enseignement Français le cloisonnement est effectivement très fort entre “Techos” et “Marketeux”, il ne s’agit pas d’enseigner tout à tout le monde mais d’apprendre à nos étudiant à “TRAVAILLER EN EQUIPES PLURI-DISCIPLINAIRES”. Dans cette citation on n’a que deux problèmes Franco-Français: “Equipe” et “pluri-disciplinaire” pour le reste c’est bon.