Les TIC dans la campagne

Publié le 19 avril 2007 et mis à jour le 26 avril 2007 - 9 commentaires -
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Les technologies de l’information et de la communication ont tenté de faire parler d’elles pendant la campagne présidentielle, et sans beaucoup plus de succès qu’en 2002.

Cet enjeu est en effet loin d’émerger dans les grands médias. Il ne fait pas trop le poids face aux questions de l’emploi, de l’éducation, de l’immigration ou de l’environnement. D’autant plus que même si une moitié de la population n’a pas encore d’ordinateur à la maison, il n’y a pas le feu au lac par rapport à d’autres besoins vitaux bien mal couverts comme le logement.

Le sujet des TIC dans la présidentielle est donc limité à un microcosme de spécialistes. A l’instar du comportement de nombreuses autres industries, groupes de pression ou corporations, nous avons droit à un festival d’avis et de recommandations divers destinés aux candidats. Provenant des industriels et entrepreneurs du secteur, de mouvements associatifs, notamment issus du logiciel libre, ainsi que des enseignants. Quelques rares politiques tel qu’André Santini (UDF rallié à Sarkozy) ou Christian Paul (PS) se sont impliqués sur le sujet comme ils le font depuis de nombreuses années.

Les candidats

Les candidats sont sollicités de toutes parts par les lobbies et corporations. Qu’ils viennent des professionnels du sport, de la santé, de l’éducation, des PME, des femmes, des agriculteurs et autres viticulteurs ou chasseurs, tout y passe. Ils y répondent de plus en plus. Et l’on peut observer le développement d’un marketing politique hyper-segmenté, qui s’intéresse de plus en plus plus aux intérêts particuliers. Les candidats adossés à un parti disposent d’armées de conseillers qui s’emparent de ces sujets et répondent – le plus souvent par écrit – aux sollicitations de ces différents groupes de pression. Souvent, sous la signature du candidat que l’on découvre alors spécialistes improbables de sujets ésotériques comme par exemple les brevets logiciels. Et parfois, par leurs représentants. Ce travail d’équipe louable est cependant peu transparent. Peu de candidats qui ne disposent pas des moyens de répondre ont le courage d’exprimer leur incompétence. A part Arlette Laguillier qui répond ainsi fort honnêtement aux associations du logiciel libre:

« Le sujet est important mais, malheureusement, je ne dispose pas d’un  secrétariat numériquement nombreux ni d’une armée d’experts me permettant de répondre avec la compétence et la précision voulues à votre demande. Je suis, en effet, en campagne avec des déplacements nombreux et je ne peux pas me consacrer à tout le courrier que doivent recevoir tous les candidats à la présidence de la République. Avec mes regrets renouvelés et mes salutations distingués. Arlette Laguiller »

D’un point de vue politique, peu de candidats ont intégré le sujet des TIC de manière visible dans leurs programmes. Il est parfois noyé dans la catégorie innovation. François Bayrou est peut-être le plus actif sur le sujet car il s’est exprimé à plusieurs reprises dessus et bien avant sa montée dans les sondages, notamment lors de la conférence LeWeb3. Il utilise régulièrement un laptop et il indique vouloir “protéger le logiciel libre” dans sa profession de foi. Nicolas Sarkozy était aussi intervenu dans LeWeb3, mais ce fut probablement la seule occasion pour lui de s’exprimer dans une conférence sur les TIC, sujet qu’il maîtrise plutôt mal, avouant lui-même ne pas utiliser d’ordinateur. Du côté socialiste, il y avait un déficit d’expression de la candidate, visiblement pas plus “branchée” personnellement, comblé tardivement sous la forme d’un ensemble de 94 propositions “République 2.0” commanditées à Michel Rocard, notre grand spécialiste national et européen des brevets logiciels.

C’est un rapport intéressant mais son côté partisan dans sa critique des réalisations des gouvernements du quinquennat qui se termine lui enlèvent un grand pan de crédibilité. Et le rapport a été quasiment instantanément éclipsé après la prise de position de son auteur en faveur d’une alliance entre Séglène Royal et François Bayrou avant le premier tour, alliance dont on parle encore maintenant que le premier tour est passé.

Mais les candidats ont tout de même répondu aux sollicitations de médias, telles que dans cette série de tribunes libres que l’on a pu lire dans “01 Informatique” (Sarkozy, Royal, Bayrou, Le Pen, Buffet, Voynet). On retrouve leurs programmes sous la plume des portes-parole des candidats dans Le Journal du Net. Nicolas Sarkozy s’est aussi exprimé en reprenant pas mal de points de son intervention à LeWeb3 dans ce même Journal du Net.

Les candidats ont surtout utilisé les nouvelles technologies et concepts associés comme médias. Le meilleur exemple étant probablement Ségolène Royal – une “Candidate 2.0” tant ses tactiques de communication s’inspiraient des concepts du Web 2.0. Tout du moins, jusqu’en novembre à sa nomination par le PS. Même si la “Ségosphère” fait bien parler d’elle sur le net. Tout comme les vidéos du site de Nicolas Sarkozy qui ont donné envie à certains candidats (républicains) de la prochaine présidentielle aux USA.

Je vais ici faire un petit tour de ces différentes interpellations des politiques et y mettre évidemment mon petit grain de sel à la fin avec quelques propositions.

Les industriels des TIC

L’un des groupes les plus actifs dans la présidentielle est le Syntec : ce syndicat de dirigeants de sociétés de services et éditeurs de logiciels a publié une assez dense Lettre ouverte aux candidats. On y trouve de tout: un rappel de l’importance des TIC dans l’économie, le fait qu’elles vont créer 200000 emplois et que les investissements dans ce domaine pourraient s’améliorer, histoire de rappeler la corrélation entre investissement dans les TIC et performance économique (cf le graphe suivant qui rappelle le faible taux d’investissement dans les TIC en France). Le Syntec met à juste titre en valeur le potentiel de l’industrie de l’édition du logiciel en France.

Mais il se lance dans des demandes patronales trop classiques et pas spécifiques aux TIC: abaissement des seuils sociaux pour le secteur des TIC (le nombre d’employés à partir duquel il faut avoir des délégués du personnel et/ou des comités d’entreprise), réduction des charges sociales et assouplissement des 35h. Si ces propositions ont parfois du sens, elles ne l’ont pas à être catégorielles. L’assouplissement des 35h ne concerne pas que les sociétés du secteur des TIC! Tous les entrepreneurs veulent la baisse des charges sociales, mais pourquoi faudrait-il le faire spécialement ici et pas ailleurs? Surtout dans un domaine où ce sont les salariés qui manquent et pas l’emploi! De plus, il faut bien la financer cette protection sociale! On peut éventuellement augmenter sa fiscalisation, par l’impôt (augmenter la CSG/RDS) ou par la TVA (dite “sociale”, proposition de Nicolas Sarkozy). Mais c’est une question qui dépasse le cadre des TIC.

Le Syntec propose aussi la création d’un Small Business Act à la française, sans trop rentrer dans les détails. Cette loi américaine de 1953 et remodelée plusieurs fois dans le demi-siècle qui a suivi comprend une palanquée de dispositions favorisant les PME et l’innovation. Celle à laquelle pensent ceux qui veulent un SBA à la française est l’obligation pour l’Etat – uniquement l’Etat Fédéral aux USA – d’orienter 25% de ses dépenses externes vers les PME. Le SBA comprend d’autres composantes intéressantes qui régissent le fonctionnement du capital risque, les prêts et subventions aux PME, et la création de la Small Business Administration. Toutes choses qui existent déjà en France sous une forme ou une autre: FCPI ou FCPR, Ministère du Commerce et des PME et l’Oséo-Anvar. Mais qui ne fonctionnement pas toujours très bien. Alors, quand on demande un SBA à la française, il serait bon de préciser ce quoi l’on parle.

Enfin, le Syntec propose de “Développer les business angels” sans plus de détails. Le rôle de l’Etat ne peut pas être de développer directement les business angels. Il peut les encourager. A commencer par faire en sorte qu’ils ne quittent pas la France comme aujourd’hui, on le sait, du fait de l’ISF. On est face à un phénomène d’oeuf et de poule en France avec un nombre insuffisant de PME des TIC qui réussissent à atteindre une taille critique, et donc à “générer” ces business angels. Et quand y en a, ils s’en vont ailleurs sous des cieux fiscalement plus cléments. Cas emblématique: celui de Denis Payre, co-fondateur de Business Objects parti en Belgique, où il a créé l’opérateur de services Kiala. Prti car il était redevable de l’ISF sur ses actions BO, actions qu’il ne pouvait alors pas encore vendre. A l’époque, le bouclier fiscal tant décrié à gauche n’existait pas. Il ne pouvait donc pas “monétiser” ses actions pour payer cet impôt. Tout comme ces nombreux français propriétaires de leur logement dont la valeur a augmenté, parfois très significativement, mais pas pour autant leurs revenus. On retrouve cette préoccupation sur les business angels dans les programmes de Nicolas Sarkozy et de François Bayrou.

D’autres dirigeants se sont exprimés sur le sujet des TIC. J’ai particulièrement noté l’initiative de Thierry Drilhon, DG France de Cisco, qui a créé son blog DemocraTIC, interpellant les politiques (probablement le seul blog d’un patron de filiale de grande boite américaine des TIC en France). Thierry a été interviewé en vidéo par LMI où il refait le coup connu du manque d’informaticiens en France. “Coup” car cela arrange bien les grandes boites américaines d’en profiter pour former des jeunes sur leurs technologies. Mais le manque d’informaticiens relève d’une désaffection générale pour les filières scientifiques en France qui mérite un traitement qui dépasse le cadre des TIC. Dans cette même série d’interviews de LMI, Robert Raiola d’Adobe (encore un ancien de MS…) s’étonne que l’on n’équipe pas assez les élèves. Et il fait un point juste sur l’absence de prise en compte des TIC dans les pédagogies, au delà du simple équipement des établissements et des élèves.

D’autres groupements se sont exprimés, mais plus informellement. C’est le cas de Croissance Plus, sous la forme d’une interview de Frédéric Bedin, dont les revendications sont voisines de celles du Syntec, notamment en terme de contrat de travail et de pression fiscale. Et aussi du Cigref, dont le Président, Didier Lambert (DSI d’Essilor) souhaite valoriser la filière informatique, mais sous l’angle de l’entreprise utilisatrice. Au point d’affirmer “Il faudrait également faire en sorte que nos meilleurs cerveaux préfèrent se diriger vers l’informatique plutôt que dans le marketing ou la finance“. Alors pourtant que l’industrie informatique française manque de cadres expérimentés dans ces disciplines pour aider à les vendre à l’échelle française et mondiale!

Les associations

Les plus actives en période électorale sont les associations du logiciel libre (April, FSF, AFUL). Elles continuent leur croisade contre les brevets logiciels, contre les DRM, pour l’interopérabilité, contre les ventes liées et pour le développement de l’usage des logiciels libres. L’appel sur http://www.candidats.fr/ propose un chapellet de questions (induisant la réponse…) auxquelles les politiques ont bien voulu répondre. Avec une quasi-unanimité qui m’interloque quelque peu, du FN à l’extrême gauche: ils sont tous contre les brevets logiciels alors que peu ont vraiment du examiner sérieusement la question. En ce sens, les “lobbies du libre” ont été très efficaces. Seul Nicolas Sarkozy adopte une posture plus prudente, souhaitant équilibrer le besoin de protection de la propriété intellectuelle et les droits des utilisateurs.

Besancenot est évidemment contre les ventes liées mais se lance dans un délire de création de service public d’accès aux TIC:

“Nous sommes pour l’interdiction de la vente liée. Et donc, de tout achat “forcée de logiciels, applications, environnements, exploitations, etc. Un service public d’accès aux nouvelles technologies (projet que nous défendons), permettrait par exemple de mettre à disposition du plus grand nombre, des ordinateurs sans logiciels liés, ou, pourquoi pas, de proposer un système d’exploitation libre et gratuit. Ca, ce serait une véritable mission du service public, qui d’ailleurs, devrait déjà appliquer dans l’administration, l’utilisation de logiciels libres et non la mise sous tutelle des équipement informatiques de l’Etat au profit d’un seul et unique fabricant de logiciel.”

Et chez José Bové, on mélange les marges arrières de la grande distribution et la tarification dans les ventes OEM de logiciels qui n’ont rien à voir :

“Par ailleurs la différence entre le prix des logiciels vendus avec un ordinateur (licence OEM) et le prix des logiciels seuls apparaît anormale et injustifiée, sinon par des pratiques obscures telles que les “marges arrières”. Ces pratiques, qui causent des problèmes dans d’autres domaines comme les produits agricoles, devront être supprimées.”

Cette unanimité catégorique contre les brevets logiciels tout comme les DRM me gêne car elle fait abstraction du potentiel économique de l’immatériel pour la France. Produire des richesses immatérielles suppose de pouvoir les protéger et les valoriser un minimum. Se placer par défaut contre toute forme de protection est quelque peu suicidaire d’un point de vue économique. Suicidaire et parfois incohérent car la création de richesses immatérielles est moins génératrice de pollutions et autres inconvénients environnementaux que les richesses matérielles. La croissance par l’immatériel est une croissance assez écologique finalement!

D’autres associations comme “Renaissance Numérique” militent pour un accès à Internet pour tous, comme dans ce Livre blanc 2010 Internet pour tous auquel une réponse critique a été faite sur creatif-public.net. La vision industrielle dans ce rapport est assez maigre, les propositions se résumant à ceci qui est à la fois trop précis et trop vague :

Dans le rapport Rocard, on entend parler d’accès Internet à quelques euros par mois pour les populations les plus défavorisées. Pourquoi pas, mais a-t-on besoin de créer une n+1ième allocation en plus de toutes celles qui existent déjà et dont les effets pervers sont bien connus, notamment pour le retour à l’emploi? N’est-ce pas autour des savoirs fondamentaux qu’il faut réinvestir à l’école? Ne faut-il pas se préoccuper de l’évolution des méthodes pédagogiques, sérieusement mises à mal par la Googleization de l’information?

Enfin, j’ai aussi découvert cette Lettre ouverte d’Alliance TICS aux candidats à la Présidentielle 2007, pour “Faire de la France un leader mondial et européen en matière de nouvelles technologies numériques et, par voie de conséquence, en faire bénéficier l’ensemble de l’économie nationale“. Lettre qui fait la promotion du haut débit, des PME, de l’innovation, et du développement des usages. Elle propose d’ailleurs très judicieusement de “privilégier, pour le secteur du numérique, le développement et l’innovation et moins la recherche fondamentale“.

D’autres enjeux rarement traités

Au bilan, on a en gros une certaine unanimité pour réduire la fracture numérique, pour accélérer la numérisation des territoires, une volonté de favoriser l’innovation. Et les seules dissensions éventuelles concernent la position par rapport à la propriété intellectuelle.

En fait, je me suis lancé dans cet inventaire pour ajouter à ce grand catalogue quelques considérations permettant notamment d’améliorer les chances de voir l’industrie informatique française se développer :

  • La réorientation des aides à l’innovation sur les PME du secteur. Ces aides diverses et bien trop nombreuses sont actuellement trop trustées par les grands groupes industriels, au travers de l’Agence Française de l’Innovation, des Crédits Impôts Recherche ou des Pôles de Compétivité. Grands groupes qui ont tendance à laisser de côté les marchés grand public et les marchés de volume. On peut entendre cela à propos des aides à l’emploi en général. Je me préoccupe ici uniquement des aides à l’innovation. Les pôles de compétitivité sont eux-mêmes bien trop nombreux (67) alors qu’il n’y en a qu’une douzaine aux USA! En même temps, il faut se garder d’avoir trop l’oeil rivé sur le marché intérieur français. Les jeunes sociétés du secteur devraient être poussées à exporter très rapidement dans leur croissance. Il vaut mieux pousser les startups à se comporter comme des sociétés israéliennes ou suédoises, dont le marché intérieur est insignifiant et qui sont obligées de voyager immédiatement pour vendre à l’étranger.
  • Il faudrait défragmenter l’enseignement supérieur, à la fois faire atteindre la taille critique à nos Universités et Grandes Ecoles et pour rassembler les disciplines complémentaires (ingénieurs, droit, business school, santé, etc). L’enseignement supérieur est trop parcellaire (106 universités, >400 grandes écoles). Il empêche des étudiants de disciplines complémentaires de se retrouver dans le cadre de projets pédagogiques, et de créer des entreprises innovantes avec des équipes complètes. Je rencontre bien trop souvent des startups avec des ingénieurs de la même école ou des élèves de la même école de commerce! Ce sont des travaux d’Hercules car le simple fait de rassembler deux écoles d’ingénieur avec 30 élèves par promotion demande des efforts surhumains. Un certain courage politique sera nécessaire pour déclencher ces regroupements. Il faut bien entendu également rapprocher les entreprises des universités à la fois sur les projets de recherche, sur l’enseignement, et aussi sur les financements.
  • Revoir le lien entre R&D et ventes/marketing. La grande faiblesse de la France n’est pas tant le niveau de sa R&D, mais plutôt sa valorisation. Elle est à la fois liée au manque de culture business des ingénieurs et chercheurs, à leur difficulté à s’allier avec des équipes apportant cette compétence et à la timidité du marché intérieur. Les mécaniques de subvention devraient encourager la commercialisation autant que la R&D. Celles de l’Oséo devraient permettre aussi facilement de financer le recrutement d’un chef de produit ou d’un responsable des ventes à l’international que d’un ingénieur ou d’un chercheur. Je ne suis pas certain que toutes conditions égales par ailleurs, la simple augmentation des budgets de la recherche publique suffise à augmenter la production d’innovations à débouchés commerciaux.
  • Revoir la gouvernance de l’audiovisuel pour véritablement ouvrir les nouveaux médias à la concurrence. Je me suis déjà exprimé sur ce sujet en faisant l’analogie entre les USA et la France (voir le rapport CES, page 15). La télévision numérique est en train de complètement modifier le paysage audiovisuel. Mais sa réception fonctionne dans un environnement verrouillé par les grands groupes médias: TF1 et Canal+ en tête, suivis des opérateurs télécoms. Cela empêche quasiment l’émergence de nouveaux acteurs technologiques dans le domaine, contrairement aux USA.
  • Distinguer la perspective d’acheteur de la perspective industrielle dans les prises de positions sur le logiciel libre. Ces prises de position politiques en faveur du libre oublient une réalité incontournable: les modèles économiques du logiciel libre sont principalement basés sur du service “type SSII”, alors que ceux du logiciel commercial ou du logiciel embarqué dans des services Internet ou dans du matériel présentent des économies d’échelle plus importantes, et donc des perspectives d’exportation plus fortes. Développer l’industrie des TIC en France nécessite de prendre en compte tous les modèles et de ne pas se focaliser exclusivement sur le libre comme le souhaiteraient certains. Certes, il ne faut pas empêcher les logiciels libres de se développer, mais il ne faut pas non plus scier la branche sur laquelle nous sommes assis, qui est l’excellence de notre R&D, une différentiation par ailleurs de plus en plus mise à mal par les pays d’Asie.
  • Enfin, prendre en compte l’impact sociétal des TIC, notamment sur le management, sur l’éducation et sur la vie citoyenne. Il est sidérant de voir à quel point la société change du fait de l’usage des nouvelles technologies, et comment le politique et la société civile prennent en compte ces évolutions. Cela ne relève pas nécessairement d’une approche gouvernementale. Les TIC sont trop souvent perçues au premier degré de l’outil. Parfois, on passe aux usages. Il serait judicieux d’aller au delà et mieux intégrer les changements profonds que les TIC impulsent dans les comportements pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur, c’est l’ouverture sur le monde et sur la connaissance, le décloisonnement de la communication, l’expression citoyenne, la transparence pour les gouvernants et pour les entreprises, et un nouveau pouvoir donné aux consommateurs et aux citoyens. Le pire, c’est le temps passé par les jeunes devant des jeux au lieu de créer, ce sont des modes de communication paroxystiques où le respect d’autrui et le savoir vivre s’évanouissent. Bientôt, l’école devra réapprendre nos enfants – si ce n’est aux adultes – à vivre dans le monde réel! A l’heure où la société se cherche au niveau de ses valeurs, ces questions méritent d’être posées.

A part cela, je ne pense pas que cela soit censé de baser son vote uniquement sur toutes ces considérations. Je préfère voter comme citoyen et avec une vision d’ensemble des enjeux pour le pays, et pas comme informaticien ou spécialiste des TIC. Sinon, à quoi bon s’étonner du nombre d’électeurs du candidat des chasseurs? Et ceci reste valable pour le second tour comme pour les élections législatives.

Et puis, le débat politique ne s’arrête pas avec les élections du printemps. Il commence véritablement après, lorsque les gouvernements et les cabinets ministériels se forment et que les programmes se mettent en oeuvre. Comme on le dit souvent dans les entreprises, c’est l’exécution qui compte!

Que pensez-vous de tout cela?

Post mis à jour le 26 avril 2007 après le premier tour de l’élection.

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Publié le 19 avril 2007 et mis à jour le 26 avril 2007 Post de | Economie, France, Internet, Logiciels, Médias, Politique, Startups, Technologie | 20492 lectures

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Les 9 commentaires et tweets sur “Les TIC dans la campagne” :

  • [1] - Thierry a écrit le 20 avril 2007 :

    Cher Olivier,

    J’ai lu avec intérêt ton post qui est tout à fait en phase avec les idées que je soutiens dans mon blog. Je suis ravi de constater que d’autres professionnels du secteur s’intéressent à la question !

    Mais je voudrais cependant réagir sur un point que tu évoques et qui mérite me semble-t-il une clarification : la formation des jeunes qui « arrangerait bien les grandes boîtes américaines »…La position de Cisco sur ce sujet est tout à fait limpide. Sensibilisé depuis longtemps à la pénurie d’ingénieurs et aux conséquences de cette carence pour les entreprises et même les pays quant aux difficultés à déployer des solutions technologiques innovantes faute de compétences disponibles, Cisco a lancé aux Etats-Unis (1997) et en France (2000) un programme de formation qui s’appelle NetAcad visant à contribuer à la diminution de cette pénurie, à aider à l’insertion et à la reconversion professionnelle et enfin à contribuer au développement des pays émergents..

    Précision importante : ce programme à but non lucratif ne forme pas aux technologies Cisco ! NetAcad a été créé avec l’ambition beaucoup plus globale d’aider les personnes souhaitant se former aux technologies réseaux. Pour cela, NetAcad a signé des partenariats avec de nombreuses écoles d’ingénieurs, des Universités, des Lycées professionnels, etc. Cisco équipe aussi des prisons pour former les prisonniers sur les nouvelles technologies afin de favoriser leur réinsertion professionnelle à la sortie. D’autres initiatives ont également été lancées dans les pays émergents pour aider leurs populations à maîtriser les nouvelles technologies et à trouver des emplois dans ce secteur.

    Et pour bien illustrer le fait que ce programme n’est pas destiné à : je te cite – former des jeunes sur nos technologies -, je te donne juste deux exemples :

    Celui d’un ex-chauffeur de poids lourd qui a exercé son métier pendant 20 ans. Puis il s’est découvert une passion pour l’informatique et a souhaité acquérir une certification d’administrateur réseau d’entreprise. Il a alors fait le grand saut et a pris un congé individuel de formation en 2005 pour suivre le programme NetAcad. En mars 2006, il a créé sa société de dépannage informatique à domicile qui se porte très bien aujourd’hui.

    Idem pour cette jeune femme aiguilleur à la SNCF qui avait toujours désiré être ingénieur réseaux. Après la formation NetAcad, elle a rejoint l’un des centres informatiques de la SNCF.

    Bravo encore pour ton blog,

    Thierry

  • [2] - Olivier Ezratty a écrit le 22 avril 2007 :

    Salut Thierry,

    Dont acte pour ce qui concerne Cisco! Je vois donc que la boite évite les écueils de ce genre d’approche. Même si au bout du compte, cela reste toujours fait pour l’image avec un bénéfice indirect. Mais dans le business, il n’y a jamais d’altruisme total. C’est normal.

    Bonnes élections… puisque j’ai vu que Cisco était partenaire d’un institut de sondage!

    Olivier

  • [3] - jean-eudes queffelec a écrit le 23 avril 2007 :

    Olivier, que penses tu de la création des poles de compétitivité régionaux qui sont sensés fédérés la recherche universitaire, publique et les entreprises privées et start up autour de poles de compétences bien définis? Est-ce de la poudre aux yeux ou un réel investissements de l’état pour décloisonner R&D public et privé? Dans ma lointaine et modeste bretagne, je vois des signes encourageant autour de la création d’un pole sciences et technologies de la mer ou les universités locales, les organsimes para publics (IFREMER,..), grosses société comme Thomson et start-up fédéralisent le R&D.

    Egalement dans la même veine on peut aussi souligner le transfer fréquent du fruit de plusieurs années/hommes de RD public comme chez l’INRIA vers des start up ou spin off contre une prise de participation symbolique. Kelkoo a commencé comme cela et je crois pas mal de start-up d’IDEES dont Keeneo.

  • [4] - Olivier Ezratty a écrit le 23 avril 2007 :

    Je suis assez dubitatif face aux pôles de compétitivité dans leur ensemble. Le modèle d’origine de ces pôles est pourtant un succès avéré: le Minatec de Grenoble sur les nanotechs. Il avait bien fonctionné car il est parti de presque zéro et s’est développé sur de nombreuses années avec le CEA LETI qui en est à son origine et des entreprises privées comme STM et SOITEC, suivies de pas mal de startups dans ce secteur d’activité. C’est un processus industriel qui a duré bien plus qu’une décennie.

    Les “copies” du Minatec sont des raccommodages réalisés avec l’existant. Les grands groupes ont trusté les aides et les PME en ont récupéré les miettes. Trop de pôles sont sur des niches de marché ou dans des industries assez traditionnelles sans grandes ruptures technologiques : automobile haut de gamme (ah bon, on en fabrique vraiment en France ?), fibres naturelles, filière du cheval – il faut quand même être fort pour avoir pu faire passer celui-là !, industries et pin maritime du futur, viande. Et puis 67 pôles, c’est une dispersion incroyable. La résultante étant une fragmentation des aides. Le clientélisme local a fait son effet!

    Les pôles peuvent cependant fonctionner à quelques endroits, même si cela sera principalement le résultat de la méthode Coué. Et je dois reconnaître que l’on manque encore de recul pour juger de l’efficacité des pôles qui ont été créés il y a à peine deux ans. Il faut savoir être patient.

    Que manque-t-il dans l’approche des pôles de compétitivité? Primo, une focalisation sur les PME innovantes – notamment au niveau de leur financement – et ne plus considérer que les pôles doivent graviter autour des grandes entreprises. Secundo, avoir le courage d’effectuer un réaménagement des territoires avec notamment une défragmentation des établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Il faut atteindre des tailles critiques ! Tertio, ne pas considérer que l’innovation et la compétitivité ne proviennent que de la R&D, mais aussi de la vente, du marketing, de l’international. Les PME innovantes ont surtout besoin d’une plus grande ouverture sur le monde plutôt que de micro approches régionales. En quoi les pôles aident-ils dan cette dimension ?

    Pour ce qui est de l’INRIA, oui, quelques succès comme ceux que tu cites, et aussi ILOG, en sont la résultante. Une cinquantaine de startups high-tech sont issues de l’INRIA. Avec une mortalité inférieure à la moyenne du secteur. Mais pour 50 de ces startups, il y en a plein d’autres qui ont bien marché sans en être issues. Le rendement en termes d’innovation des laboratoires de recherche publique est relativement modeste. Et d’ailleurs, l’INRIA est plutôt dans les bons élèves avec le CEA dans ce domaine. Le mauvais élève étant sans doutes le CNRS. La recherche publique française a besoin d’être plus « appliquée » au-delà de la recherche fondamentale. Le processus n’est pas assez continu entre recherche et innovation. Il s’arrête trop souvent en route et pas seulement par manque de moyens, mais aussi du fait de l’état d’esprit qui règne dans la recherche publique. Le simple fait d’avoir des chercheurs fonctionnaires (certes mal payés) mais sans risque est déjà un problème. J’approuve de ce point de vue là la tendance actuelle à financer la recherche par projets et pas par organisation. Cela créé un sens de l’objectif et du résultat.

  • [5] - jean-eudes queffelec a écrit le 24 avril 2007 :

    Et d’après toi quelles sont les enseignements d’un pays comme Israel qui doit avoir le ratio valorisation des start up TIC/ PIB le plus élevé du monde.
    Est-ce les budgets de la défense colaussaux qui profitent a l’industrie high tech? l’enseignement supérieur plus pragmatique? Est-ce qu’on pourrait transoser en France leurs recettes?
    Leur présence et puissance d’innovation sur tous les marchés clés des TIC est assez bluffante vue la taille du pays.

  • [6] - Olivier Ezratty a écrit le 24 avril 2007 :

    Les spécificités d’Israël sont nombreuses:
    – Effectivement, applications civiles de projets militaires, notamment dans le domaine de la sécurité informatique (de nombreux créateurs de ces startups sont des anciens de la “NSA” israélienne).
    – Culture avec un fort goût du risque.
    – Pays qui a peu de ressources naturelles.
    – Pays qui est obligé de se tourner vers l’exportation et ne peut pas compter sur son marché intérieur. Et qui est naturellement très proche des USA dont ils dépendent économiquement par ailleurs.
    – Quelques actions gouvernementales d’encouragement aux PMEs. Et là bas, il n’y a pas des masses de grands groupes à la française pouvant truster les aides.
    – Excellence du système d’enseignement supérieur (Technion à Haifa par exemple).
    – Ils parlent tous anglais, comme dans pas mal de pays de l’Europe du Nord qui n’ont pas d’autre choix car leur langue est largement minoritaire.

    On peut chercher à répliquer ce qui n’est pas culturel. Mais ce qui l’est, et est lié à la position historique et géostratégique du pays, l’est moins. La culture du risque est par exemple difficile à reproduire dans un pays qui n’est pas en guerre depuis 60 ans et vit par ailleurs au dessus de ses moyens…

    Une leçon d’Israël pour la France est l’impérieuse nécessité d’exporter rapidement et de sortir du cocon faussement confortable du marché intérieur français.

  • [7] - Olivier Ezratty a écrit le 26 avril 2007 :

    Et j’oublai, comme dans beaucoup d’autres pays, il est plus facile d’y créer une entreprise, la fiscalité y est bien plus favorable, etc.

  • [8] - Jeremy Fain a écrit le 30 avril 2007 :

    En ce qui concerne les spécificités en matière de création d’entreprise et d’innovation de l’Etat d’Israël:

    – la fiscalité n’est en fait pas tellement plus avantageuse qu’en France (elle est certes un peu meilleure pour les sociétés (30%) mais pas de statut de JEI par exemple, presque aussi lourde pour les particuliers); à noter aussi que les nouveaux immigrants ne paient pas d’impôts pendant 18 à 36 mois (selon leur nationalité d’origine), ce qui les aide pas mal à devenir entrepreneurs, que le salaire minimal est très faible (2000 shekels soit environ 500 dollars US), qu’il n’a quasiment pas d’allocations chômage, et que les sociétés créées dans certaines régions (la Haute Galilée, le Neguev, certaines parties de Jérusalem) sont exonérées d’impôts pendant un certain temps (entre 3 et 10 ans). Tout ça encourage bien entendu l’action sur l’inertie.

    – on ne trouve pas en Israël les nombreuses et très utiles aides et subventions pseudo-publiques comme en France (type OSEO/Anvar, etc.);

    – l’enseignement supérieur technique (ingénieurs du Technion, du Machon Lev, de Ben Gourion, de Tel Aviv, etc.) est il est vrai excellent, mais à mon modeste avis, la France n’a rien à lui envier;

    – il est vrai que les Israéliens maitrisent dans leur grande majorité l’anglais, mais comme ce savoir est transmis via la télévision (le marché israélien est trop petit pour que les séries télé soient traduites), beaucoup font énormément de fautes à l’écrit malgré un oral tout simplement parfait.

    Sur les atouts du pays à mon humble avis:

    – Je suis complètement d’accord avec Olivier quand il mentionne l’internationalisation rapide et forcée des marchés ciblés par la technologie israélienne. Bien souvent, les sociétés de high tech israéliennes sont dès leur premier jour d’existence installées dans 2 pays (Herzliya pour la R&D et San Francisco pour les ventes par exemple). Par contre, il ne faut pas s’y méprendre: le premier marché d’exportation d’Israël est bien l’Europe, pour des raisons de proximité. En effet, Israël est un très important exportateur net de produits agricoles (ex. Oranges de Jaffa, raisins sans pépins, matériel agricole exporté en Afrique sous couvert de marque égyptienne, etc.). Il est vrai par contre que les Etats-Unis (et l’Asie, notamment l’Inde) sont beaucoup plus friands de technologies israéliennes (sécurité, aéronautique et défense, logiciel, télécoms, santé) que les Européens, très circonspects car ayant peur de s’aliéner leurs partenaires commerciaux du Golfe Arabique. Ce comportement assez incompréhensible dans une économie de marché oblige souvent les sociétés israéliennes à masquer leur nationalité dans un premier temps, ce qui ralentit beaucoup le cycle de ventes.
    C’est dommage car les industriels américains font leur marché à bon compte et rachètent des pépites israéliennes à tout-va.

    – Effectivement, les formalités de création d’entreprise sont réduites au strict minimum: ça ne prend pas plus d’une demi-journée si on s’organise bien. Et c’est tant mieux! Par contre, mais cela n’engage que moi, je trouve que les banques sont assez peu convaincantes et surtout chères pour les services qu’elles offrent; et aussi que l’infrastructure télécom n’est pas aussi performante qu’en France (débits plus lentes, coupures réseau assez fréquentes, etc.).

    – En Israël, presque tous les jeunes de 17 ans, filles ou garçons, sont tenus de s’engager pour 2 (filles) ou 3 ans (garçons) au minimum, dans les corps de l’armée, pour y faire différentes choses (certains certes deviennent commandos, mais le pourcentage de personnel administratif est très élevé). Je pense que c’est un fabuleuse école de l’entrepreneuriat: les jeunes y apprennent le travail en équipe de 4, et sont très tôt confrontés à du matériel technologique de pointe. On pourrait comparer cette approche à nos classes préparatoires françaises, où c’est le travail individuel dans de bon vieux bouquins qui est encouragé. A mon sens, l’armée obligatoire y est pour beaucoup dans le potentiel d’innovation du pays. Surtout que nombre d’innovations militaires sont ensuites transposées dans le domaine civil.

    – Enfin, les grands groupes israéliens (il y en a relativement peu: Teva dans les médicaments génériques; Amdocs dans les logiciels de billing et CRM – coté à Londres; Raphaël dans les missiles; IAI dans l’aéronautique; Checkpoint dans la sécurité informatique, coté au Nasdaq; etc.) sont relativement peu frileux et n’hésiteront jamais à recevoir des petits jeunes avec un bon produit, ou même une bonne idée – encourageant ainsi l’entrepreneuriat également. C’est sûrement ce qu’Olivier traduit par “fort goût du risque”; on pourrait même y ajouter le fait que les Israéliens dans leur ensemble abhorrent les études de marché. Pour eux, c’est une perte de temps. Ils préfèrent se lancer et voir si ça marche plutôt que de passer des mois à tester des hypothèses. Si ça ne marche pas, ils recommencent avec autre chose, et puis voilà. Ils sont un peu aux antipodes de l’approche japonaise en quelques sortes.

    Voilà, j’espère que cela complémente un peu la réflexion collective.

  • [9] - Olivier Ezratty a écrit le 30 avril 2007 :

    Bonnes précisions Jérémy.

    En effet, 3 ans dans l’armée en équipe, cela forme.
    Même si parfois, c’est dans des conditions humaines assez éloignées de la startup, comme dans les territoires occupés.

    C’est surtout valable dans certaines équipes celles du renseignement notamment. C’est de ces équipes que proviennent les fondateurs de CheckPoint par exemple!




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