Les doutes autour de Vista

Publié le 27 août 2007 et mis à jour le 29 août 2007 - 13 commentaires -
PDF Afficher une version imprimable de cet article
  

Beaucoup d’ondes négatives ont convergé sur Windows Vista cet été. Elles projettent un doute sérieux sur ce qu’il advient de l’adoption de cette version par le marché. Voyons un peu ce qu’il en est, ce que les précédents nous indiquent, et ce qui pourrait arriver.

Les doutes

Le printemps et l’été ont été l’occasion d’entendre quelques éditorialistes et bloggers se plaindre de Windows Vista. Désabusés après des mois à chercher à stabiliser leur configuration, ils en sont venus à vouloir migrer “en arrière” vers Windows XP. Certains se plaignent des difficultés à faire fonctionner leur matériel. D’autres de lenteurs ou de complexité, comme pour gérer les connexion réseaux, et de la lourdeur des mécanismes de sécurité qui demandent des validations à l’utilisateur à tout bout de champ et surtout, perturbent les anciennes applications.

Du côté des constructeurs, Acer a décidé de remplacer Windows Vista par Windows XP sur certains PC destiné aux entreprises. Gianfranco Lanci, le CEO d’Acer, indique que c’est essentiellement parce que Vista ne booste pas les ventes de PC. C’est tout à fait le cas. Microsoft annonce dans son rapport trimestriel que les ventes de PC ont cru de 11% à 13% dans le monde tandis que celles de Windows croissaient de 11%. Mais les ventes en entreprise croissent seulement de 7%.

Dell annoncait une décision similaire à celle d’Acer en avril dernier. Ces décisions sont tout à fait normales et il est étonnant qu’elles n’aient pas été prises plus tôt pour ce qui concerne les PC vendus aux entreprises. Les entreprises ne passent pas comme cela à une nouvelle version de Windows, surtout les grandes. Elles passent par des plans de migration qui sont très lents à démarrer à défaut de décider. Ce sont les ventes au grand public qui génèrent mécaniquement l’adoption d’une nouvelle version de Windows. Et au gré des achats et de remplacement de PCs.

Je me suis sinon amusé à comparer les “Google Count” de “I love Vista” “I love Windows XP” et “I hate” pour les deux. Cela donne le résultat suivant qui illustre qu’en masse, il y a beaucoup plus de “hate” mais moins en proportion du total. Cela ne veut pas dire grand chose, mais bon. Et ces “Google count” sont assez faibles dans l’ensemble.

image

Un anglais s’est même lancé dans la création d’un site dédié à “I hate Vista”: http://www.ihatevista.co.uk/.

La grande question est finalement: ces événements relativement sporadiques sont-ils normaux pour une nouvelle version de Windows qui a moins d’un an d’existance, ou bien une véritable crise qui menacerait la position de Microsoft? C’est ce que nous allons tenter de décrypter.

Microsoft valorise des ventes de Vista en quantité, qui dépasseraient les 40 millions d’unités à la mi 2007. Mais on n’en connait pas le découpage par canal de distribution et on imagine qu’elles proviennent en priorité de ventes OEM, qui représentent 80% du chiffre d’affaire de Windows. Comme il se vendra environ 250 millions de PC en 2007, c’est ma foi un résultat correct car cela veut dire que sur environ 7 mois, environ un nouveau PC sur trois a été vendu avec Vista. Comme ceux-ci ont aboutit en priorité au grand public et qu’ils représentent environ 40 à 50% des ventes de PC (selon les pays), cela donne une pénétration de Vista sur plus des deux tiers des nouveaux PC vendus. Tout cela au doigt mouillé.

Les problèmes de Vista

Vista contient à la fois trop de nouveautés pas assez. Son marketing était de ce fait difficile à faire. Et surtout, ces nouveautés ne sont pas assez peaufinées. Ou parfois on trouve des améliorations censées simplifier la vie des utilisateurs mais qui sont des régressions, voire des suppressions incompréhensibles de fonctionnalités.

Les problèmes avec Vista sont nombreux, et on pourrait les segmenter ainsi :

  • Les lenteurs du système. Elles s’expliquent notamment par des mécanismes de sécurité et la fonction de backup automatique des versions modifiées des fichiers utilisateurs. Elle peut doubler les accès disques en écriture. Mais cette fonction n’est malheureusement pas débrayable (facilement, s’entend). Et on ne compte pas le “Search” local. Aéro ne semble pas être pour grand-chose dans la lenteur de Vista. La nouvelle interface graphique s’appuie surtout sur le processeur graphique du PC. Vista est essentiellement ralenti par ces accès disques trop nombreux. Même si l’on dispose de suffisamment de mémoire sachant que le 1 Go de base de nombreux PC livrés sous Vista est très limite.
  • Le manque de pilotes de périphériques que certains utilisateurs évoquent. Parfois en mettant en évidence qu’une Debian Linux supporte mieux le matériel de certains PC que Windows Vista. Pourtant, statistiquement, le nombre de matériels supporté par Vista est astronomique et bien meilleurs que celui de Windows XP huit mois après son lancement. Pour ma part, l’ensemble du hardware et des périphériques de mes deux portables tourne sous Vista. Pas toujours avec satisfaction cependant: d’un côté, quelques écrans bleux, un scandale!  Probablement à cause de drivers mal écrits. Mais bon, l’architecture de Vista n’y est toujours pas résiliente ? Il y a aussi ces satanés drivers nVidia qui évoluent trop lentement, qu’il est quasiment impossible de paramétrer (quand cela fonctionne, cf ci-dessous), qui se heurtent à la complexité du nouveau modèle de drivers de Windows et qui offrent moins de fonctionnalités que leur équivalent sous Windows XP (allez gérer convenablement le mode double écran sur un portable…). Au point que dans le cas qui est le mien et est assez répandu, la sortie du mode veille sur un laptop est souvent problématique avec comme résultat un … écran noir. Certains articles techniques expliquent que c’est à cause du “power management” de certaines souris. Allez comprendre le rapport entre la souris et l’écran!

image

  • Un manque de finition de l’interface utilisateur. Je ne parle pas d’Aéro qui est parfaitement cosmétique. Mais plutôt de l’Explorer et du bureau. Il ne mémorise pas l’état des dossier quand on les ouvre plusieurs fois, il réorganise de manière intempestive les icones du bureau lorsqu’on y copie un lien. On ne peut toujours pas créer un dossier avec un accélérateur clavier, alors que MacOS le permet depuis bien longtemps, ce qui est un comble! On trouve des incohérences dans la gestion de photos entre Photo Gallery et l’Explorer (pour fermer une photo). Et enfin, l’interface s’est complexifiée au point que l’on ne retrouve plus ses petits, le pire étant avec la configuration réseau (ci-dessous). Mais des problèmes embêtants de XP n’ont pas été réglés qui polluent la vie: quand un fichier est bloqué, le système n’indique pas comment le débloquer. Scénario classique: vous ouvrez un doc sous Word, vous le modifiez et tout d’un coup, le système refuse de le sauvegarder. Sans savoir pourquoi, il est passé en mode “read only”. Il faut le sauvegarder sous un autre nom, fermer Word, effacer l’ancienne version (ça marche) et renommer le nouveau. C’est probablement lié à des interférences avec le Search ou avec l’anti-virus. L’incohérence de l’interface utilisateur se retrouve notamment dans le panneau de contrôle avec un mélange de panneaux avec une nouvelle egonomie, et d’anciens panneaux qui reprennent celle de Windows XP. Ce n’est pas bien cohérent et dénote de développements que Microsoft a du abandonner en chemin pour sortir Vista qui était très en retard. Enfin, les adeptes comme moi de Media Center ont pour la plupart hurlé à juste titre en découvrant l’interface utilisateur de cette fonctionnalité intégrée en standard dans Windows Vista Premium et Ultimate. Cette interface est une véritable régression par rapport à celle de Windows XP Media Center Edition.

Vista Network and Sharing Center

  • La configuration de mobiles sous Windows Mobile qui nécessite le téléchargement de Windows Mobile Devices Center 6.0 ou 6.1 et dont l’ergonomie en apparence sympathique cache un fonctionnement un peu cryptique.
  • La quasi-absence des “Extras” de la version Ultimate, plus chère que la version Premium essentiellement pour cette raison là. Trois Extras sortis en 7 mois, c’est bien maigre. Au point que Microsoft a même du s’excuser. Mais cette manoeuvre marketing était franchement mal ficelée. Comment vendre décemment de la valeur sur quelque chose qui n’existe pas encore et dont on ne connait à fortiori pas l’utilité? A contrario, les Gadgets qui s’affichent à droite sur le bureau sont sortis indépendamment de ces Extras et en grand nombre. L’approche “écosystème” des Gadgets a donc mieux fonctionné que les développements internes de Microsoft de ces Extras.
  • Les inconvénients de la plus grande sécurisation du système qui le pousse à demander à tout bout de champs à l’utilisateur de valider telle ou telle opération qui ressort du mode administrateur. Sans pour autant que celui-ci soit d’ailleurs bien informé des manoeuvres qu’on lui demande de valider.
  • Les reboots réguliers, alors que l’on était censé en être quasiment débarrassé. Ils sont provoqués notamment par l’installation des paquets de patches de sécurité mensuels. Ils sont liés à l’architecture système de Windows qui nécessite un reboot lorsque des composants des couches basses sont modifiées, ce qui est le cas d’une partie de la gestion de la sécurité. Mais parfois, l’installation d’applications (Microsoft ou tierces-parties) nécessite aussi le reboot et on se demande bien quelle partie du système elles modifient!
  • Le DRM (Digital Rights Management, la gestion des droits d’accès à des contenus médias protégés) qui fait beaucoup hurler mais tant que l’on n’achète pas de contenus protégés, on n’est pas concerné. Et c’est tout de même le cas de la très grande majorité des utilisateurs.
  • L’absence de “killer application” spécifique à Vista. Mais cela fait pas mal de temps que l’évolution des applications suit un chemin relativement indépendant du système. Surtout dans la mesure où la majorité des “killer apps” du moment sont des applications Internet. Le problème est que certaines “killer apps” de Windows XP ne fonctionnent plus sous Windows Vista. Le prix à payer pour obtenir une meilleure sécurisation du système! De plus, Microsoft poursuit tellement de lièvres à la fois au niveau des développeurs qu’il lui semble difficile de se concentrer sur les éditeurs de logiciels d’applications “classiques”.

Les déceptions continuent lorsque les utilisateurs qui veulent revenir à Windows XP découvrent que cela n’est pas facile du tout. En effet, on ne peut pas installer un Windows XP en dual boot au dessus de Vista car cela détruit le système de démarrage propre à Vista. Il vaut mieux installer d’abord Windows XP. Et encore, tout ceci fonctionne correctement si on dispose bien des CD d’installation des versions de Windows, pas toujours fournis par les constructeurs.

Malgré les cinq années d’effort mises dans le développement de Vista, l’expérience montre une chose claire: une nouvelle version d’un système d’exploitation ne peut d’un côté plus faire la révolution et de l’autre, elle est contrainte par une base installée qui est de plus en plus nombreuse et diversifiée. Il ne faut donc pas attendre la lune. Si on analyse les nouveautés des dernières moutures de MacOS ou Linux, ce n’est pas la révolution non plus. Ce sont des améliorations graduelles en général. Mais pas autant de régressions tout de même que ce que l’on a pu constater avec Windows Vista.

Mais tout n’est pas noir avec Vista. Heureusement! J’apprécie personnellement l’interface de gestion des fichiers et des photos. Même si Photo Gallery est un peu galère sur les bords et sa prochaine version en beta. La sécurité du système semble bonne, même si c’est au détriment d’interférences pénibles avec l’utilisateur. Il y a plein de nouveautés sporadiques qui servent de temps en temps, comme le backup qui fonctionne très bien, mais ce n’est pas le bouleversement que l’on pourrait attendre d’une version qui a mis 5 ans à être pondue. Ce qui me gêne le plus, c’est le manque de finition et l’absence de petits plus déjà cités, qui ne coûtent pas cher à développer et qui faciliteraient la vie de tous les jours. Les développeurs quant à eux doivent apprécier la richesse de l’environnemment et tous les outils qui vont avec.

Un exemple

J’ai été récemment confronté à un problème dans Vista (qui existait déjà sous Windows XP) pour lequel j’ai trouvé une solution qui n’était documentée dans aucun des forums de discussion technique que j’ai pu parcourir: comment augmenter la taille d’une partition primaire Vista. Je souhaitais faire cela pour que la partition occupe tout le disque, en me débarrassant de celles que le constructeur avait configuré par défaut. Ils ont une propension, avec Vista comme Windows XP à créer trois partitions: une C: pour le système, une D: de même taille pour les données et une dernière pour le backup du système. Mais l’équilibre de taille entre C: et D: n’est pas bon et je préfère n’avoir qu’une seule partition pour ne pas m’en soucier. Et la dernière, cachée, est inaccessible et ne me sert à rien. On est clairement dans le mode expert, diront les gens de Microsoft.

Alors, dans le Disk Manager de Windows Vista, on peut diminuer la taille de la partition système, mais pas l’augmenter. Allez savoir pourquoi.  Et on ne peut supprimer la partition de backup créée par le constructeur. Avec Gparted, le Disk Manager de Gnome que j’ai pu utiliser en bootant avec un Ubuntu Live, j’ai pu supprimer cette partition gênante du backup constructeur. Mais pas récupérer la place pour la partition NTFS de Vista.

S’en est suivi quelques tentatives qui n’ont pas aboutit:

  • J’ai testé le backup complet du PC et sa restauration. L’outil fonctionne très bien et est assez rapide (60 Go sauvegardés en moins d’une heure, et restaurés dans le même temps). Mais il recréé le partitionnement d’origine du disque, même lorsque l’on a entre les deux reformaté le disque avec une seule partition. En tout cas, ce backup est à garder sous le coude avec les tentatives suivantes que j’ai pu faire dont je ne savais pas encore si elles allaient aboutir.
  • J’ai cherché à sauvegarder les fichiers du disque. Avec un boot Vista DVD en mode recovery et le lancement d’un terminal. Mais Xcopy ne fonctionne pas bien car très limité (fichiers dont le chemin complet ne peut pas faire plus de 256 caractères par exemple). D’où le passage à Robocopy qui fonctionne mieux. Mais j’ai découvert les JUNCTIONS, dans « Documents and Settings » qui sont des sortes de liens dans \Users et \ProgramData. Mais robocopy ne copie pas les liens, mais les fichiers reliés. Cela a l’ai récursif et n’en finit jamais. Donc, mauvaise piste.
  • Evidemment, je voulais éviter la réinstallation complète de mon PC car elle prend plus d’une journée vu le nombre d’applications installées.

J’ai trouvé une solution qui fonctionne mais qui est franchement super-lourde à mettre en oeuvre:

  • Il existe un outil “Imagex” de Microsoft qui permet de créer une image d’un disque dur sur un autre disque, sous la forme d’un fichier .wim. L’outil est dans le Windows AIK, dont il faut télécharger l’image de 980 Mo. C’est un DVD à graver et son contenu à installer. Tout cela pour récupérer un petit utilitaire de 300 Ko.exe. Dommage que Microsoft ne le propose pas séparément au téléchargement.
  • Boot Vista DVD, repair, prompt. J’ai copié l’exécutable imagex sur le disque USB externe sur lequel j’allais copier l’image et tapé:

Imagex / capture c: e:image.wim « Image »

  • Cela dure environ 3 heures pour sauvegarder les quelques 70 Go utilisés des 120 Go de mon laptop. Puis :

DISKPART
SELECT DISK 0
CLEAN    (efface tout du disque)
CREATE PARTITION PRIMARY  (créé une partition unique)
ACTIVE
EXIT

  • Et dans le prompt : format c: /q. On peut faire FORMAT dans DISKPART avant l’EXIT mais il fait un formatage complet qui peut durer des heures. Alors que dans le prompt, on peut faire un quick format. Ensuite, on récupère l’image créée dans la partition qui occupe maintenant tout le disque:

Imagex /apply e :image.wim 1 c :

  • Qui dure environ 1 heure et demi. Avec des messages d’erreur « SACL is going away » dus à de nombreux fichiers qui ont l’air temporaires. Sur les forums, on nous dit qu’il ne faut pas tenir compte de ces messages et que tout va bien. Et il faut restaurer le secteur de boot du disque avec:

Bootrec /fixboot

  • Mais cela ne fonctionne pas : au boot, il ne trouve pas un certain fichier winload.exe: “the selected entry could not be loaded because the application is missing or corrupt”. Sueur froide…
  • Reboot avec le DVD Vista, et puis il propose une correction. Et reboot sans le DVD. Et miracle, cela fonctionne! Le PC reboote bien Windows Vista et avec une seule partition sur le disque.
  • Je retrouve ma session. Il y a une détection de devices. Je me demande bien lesquels. Cela me demande de rebooter. Et je constate que les icones de l’antivirus Avast ne sont pas présentes dans la barre.  Avast que me redemande ma clé. Je la donne. Il se lance, fait un test mémoire. Mais toujours pas d’icones dans la barre de tâche. Je reboote. Et cela refonctionne comme avant.

Ce n’est pas bien simple! Et rappelle certaines manipulations complexes pour configurer Ubuntu. Autre solution: acheter Partition Magic de Symantec pour 79€. Il parait qu’il peut étendre une partition Vista en deux coups de cuiller… Alors, pourquoi n’est-ce pas possible nativement avec Vista? Trop compliqué?

Petite précision ajoutée le 29/8/2007: cette manipulation était utile car j’utilise Vista sur un laptop avec un disque de 120 Go qui est assez rempli. Lorsqu’il ne me reste plus que 10 Go  à 20 Go, gagner 5 Go a de l’importance en valeur relative. Evidemment, sur un gros disque dur d’un PC desktop, cela serait relativement futile. 

La concurrence

Est-ce que ces déconvenues qualitatives autour de Vista ont-eu un impact négatif sur Microsoft et favorisé l’expansion de ses concurrents? Nous n’avons pas assez de recul pour le constater. Mais quelques signes le montrent à la marge:

Les évolutions d’Apple sont fort positives. Les nouveaux Mac – notamment portables – à base de processeurs Intel attirent des utilisateurs de MacOS qui ont besoin de Windows, voire des utilisateurs de Windows. Les résultats financiers d’Apple annoncés en juillet sont excellents avec une croissance de +24% en revenu et de +30% en marge nette. Leur dernier trimestre présentait 33% de croissance en unités dans les ventes de Macintosh, soit environ trois fois la croissance des ventes de PC. Mais leur part de marché tourne toujours aux alentours de 3%. Il faudrait à Apple plusieurs fois 30% de croissance pour gagner quelques points de parts de marché et changer sérieusement la donne.

Le monde Linux continue d’attirer des utilisateurs déçus de Windows, notamment Ubuntu qui est la distribution la plus populaire, complétée éventuellement de l’interface graphique Compiz-Fusion qui rivalise avec Aéro de Vista. Mais la dynamique a-t-elle modifié la donne en termes de parts de marché? Je ne l’ai pas constaté à ce jour mais ne dispose pas pour autant des dernières données IDC sur le sujet. Et si Vista n’est pas bien au point, Linux a ses propres faiblesses qui ralentissent sa progression. Je l’avais évoqué dans ma description de la prise en main d’Ubuntu en mars dernier, qui reste d’actualité, même si depuis, j’ai réussi à bien stabiliser ma configuration. Linux est particulièrement prisé des jeunes, mais on manque de données de marché sur ce phénomène. Contribue-t-il sur la durée à augmenter solidement la part de marché (ou plutôt “d’usage”) de Linux?

Les retournements de marché se produisent souvent lorsque le leader établi accumule trop d’erreurs et que les concurrents savent en tirer le meilleur parti et se différentier et s’enfoncer dans la brèche. Microsoft semble avoir trébuché sur Vista, mais est-ce au point d’être une erreur stratégique compte-tenu de ses mécanismes de distribution (ventes OEM) et du poids de sa base installée? Visiblement, pas encore, mais la messe n’est jamais dite.

Les précédents

Il y a-t-il des précédents à la situation actuelle de Windows Vista? Certains se souviennent de Windows Millenium, un Windows 98 vaguement amélioré et ajoutant son lot de problèmes. Version qui n’a pas fait long feu du fait de l’arrivée un an après de Windows XP, qui lui a plutôt bien réussi. Mais Vista n’est pas une version mineure. Et de plus, rien de sérieux n’est prévu à l’horizon d’un an après sa sortie, soit en novembre prochain. A part un vague Service Pack dont on ne sait pas grand chose et dont la bêta vient de démarrer.

Lors de la sortie de Windows 3.0 en mai 1990, les utilisateurs et les médias se plaignaient aussi de sa lenteur. A cette époque comme maintenant, il fallait un PC tout récent et bien dimensionné pour bien tirer parti du système. Windows était toujours en avance de phase par rapport aux capacités du matériel. A l’époque, il se vendait environ 24 millions de PC par an dans le monde. Puis 36 millions en 1992 à l’époque de Windows 3.1 et 146 millions en 2000 et environ 250 millions en 2007. Ce qui donne un ordre de grandeur de complexité du marché similaire entre 2000 et 2007. Et n’explique donc pas les difficultés sur le support du matériel.

En 2001, Windows XP avait généré son lot de levées de bouclier (cf ci-dessous le titre d’un article de Libération de cette époque) mais cela ne concernait pas tant les soucis que nous venons d’évoquer mais plutôt des aspects relatifs à la vie privée.

image

C’était l’époque du lancement du système d’authentification Passport, que l’on utilise pour se connecter à Hotmail et les débuts du DRM. Le sujet fait toujours couler autant d’encre. Mais la réalité est qu’il ne gêne pas la vie courante de la majorité des utilisateurs.

What’s next?

En fait, il est bien trop tôt pour juger de l’avenir et du succès de Windows Vista. La perspective à prendre en compte est au minimum de trois années après son lancement pour intégrer les premiers déploiements dans les grandes entreprises. Leur vitesse ne pourra se mesurer qu’à cette échéance. Et grâce aux ventes OEM de Windows qui représentent on l’a vu l’essentiel du revenu pour ce produit, Microsoft a une manne de revenu assurée.

Microsoft peut par ailleurs redresser la barre sur les aspects produits évoqués ici. Le futur Service Pack 1 apportera peut-être quelques améliorations et corrections. Il serait bon que l’éditeur montre de manière plus visible qu’il prend en compte les besoins de ses utilisateurs, et qu’il le fait rapidement.

Sinon, une nouvelle version de Vista est prévue dans 2 ans mais la “roadmap” n’est pas encore connue du grand public. Et parallèle, Microsoft investit beaucoup sur les “Software as a service” et le les liens entre Windows Vista et ses services en ligne Windows Live. Car il n’y a pas que les OS dans la vie. Les services Internet sont là où se situent les principales innovations récentes. Un autre espace où Microsoft se doit d’être présent. Et où l’éditeur reste d’ailleurs juste un challenger dans la plupart des domaines qu’il y occupe, sauf dans la messagerie et la messagerie instantanée.

Affaire à suivre…

RRR

 
S
S
S
S
S
S
S
img
img
img

Publié le 27 août 2007 et mis à jour le 29 août 2007 Post de | Logiciels, Logiciels libres, Microsoft, Photo numérique | 31629 lectures

PDF Afficher une version imprimable de cet article     

Reçevez par email les alertes de parution de nouveaux articles :


 

RRR

 
S
S
S
S
S
S
S
img
img
img

Les 13 commentaires et tweets sur “Les doutes autour de Vista” :

  • [1] - rthomas a écrit le 28 août 2007 :

    Je rêve d’un OS ultra léger, l’espace disque disponible le permet largement maintenant.
    Que doit faire un OS ? Unifier l’accès au matériel pour que le développeur n’ai pas à s’occuper de cette partie.
    Il faut absolument rendre modulaire Windows. Prenez une base qui gère UNIQUEMENT l’écran, clavier, souris, disque, réseau. Cette base serait aussi volumineuse que 3 ou 4 fois DOS en code (hors graphiques). Pour le reste, on ajoute des briques. Vous avez besoin d’une Webcam, on ajoute les briques “DirectShow patin coufin”… Si vous ajoutez plusieurs webcam vous redéployez cette briques DirectShow. Elle sera deux fois sur le disque, et après, on peut le faire maintenant.
    Vous avez besoin de lire des vidéos, vous ajoutez l’application “je lis des vidéos et j’ai mes codecs” : mais c’est VideoLan cela, la petite application qui fonctionne à tout coup. Vous avez besoin d’un moteur de recherche car vous gérez de nombreux documents, vous l’ajoutez… Chaque application redéployant ses propres briques cela simplifie largement la mise au point et le déploiement.

    Je rêve, c’est certain, j’ai un petit espoir avec Singularity.
    Rémi

  • [2] - apbianco a écrit le 28 août 2007 :

    Le DRM (Digital Rights Management, la gestion des droits d’accès à des contenus médias protégés) qui fait beaucoup hurler mais tant que l’on n’achète pas de contenus protégés, on n’est pas concerné. Et c’est tout de même le cas de la très grande majorité des utilisateurs.

    Ce n’est pas toujours le cas. Certain utilisateur se sont vu bloquer la relecture de contenu haute definition (assimile “premium content”) qu’ils avaient eux meme cree. Vista peut egalement decider de censure le contenu si il estime qu’il y a un risque qu’une copie de haute qualite pourrait etre obtenu a l’issue de la relecture…

    http://www.cs.auckland.ac.nz/~pgut001/pubs/vista_cost.html

    Can these protection mechanisms be inadvertently triggered? There’s plenty of real-world evidence to show that this happens all the time. One example that I recently encountered in my friends-and-neighbours computer support work involved a retired filmmaker who has a 50-year collection of educational films made for teaching in schools. Recently he’s been transferring his entire collection to DVD to make them more accessible to newer audiences. Unfortunately some component of Windows’ content-protection has decided that some protection requirement isn’t being met somewhere, and as a result 50 years of educational film-making have been reduced to an error message indicating that Macrovision can’t be enabled and therefore the content can’t be played. Since it plays just fine on a variety of non-Windows platforms including a range of standard DVD players, it’s not a problem with the DVDs but is due to the malfunctioning of a Windows content-protection mechanism around a technology called Macrovision.

  • [3] - Olivier Ezratty a écrit le 28 août 2007 :

    Rémi, ce rêve est malheureusement très éloigné de la réalité! Car il y a tout un tas de raisons qui expliquent la richesse actuelle des systèmes d’exploitation. Et de ce point de vue là, Windows n’est pas si exceptionnel que cela. Linux et MacOS sont également très riches fonctionnement même si le premier est certainement plus modulaire.

    Oui, un OS doit fonctionner avec le matériel. Comme le matériel est de plus en plus diversifié, la tâche est de plus en lourde pour les créateurs d’OS.

    Par ailleurs, les fonctions que vous listez sont considérées comme étant basiques maintenant et donc installées par défaut. Pour un utilisateur qui achète un PC, le fait qu’il puisse lire une vidéo ou un CD ou n’importe quoi est naturel. C’est pour cela que c’est censé fonctionner immédiatement. Dans les faits, ce n’est pas toujours le cas car il y a pléthore de formats dans la nature. L’exemple du PDF est intéressant à ce titre: sa lecture n’est pas supportée par défaut dans Windows, mais les constructeurs ajoutent quasi-systématiquement le viewer PDF d’Adobe dans leur configuration Windows pour simplifier la vie des utilisateurs et leur éviter d’avoir à le télécharger et l’installer. Ceci va exactement à l’encontre de votre rêve! Combien d’utilisateurs ont de plus souffert de ne pas pouvoir directement lire un DVD vidéo sous Windows XP parce que le système n’intègre pas de codec MPEG2 (codec maintenant en standard dans Vista Premium et Ultimate)?

    “Un OS ultra léger, l’espace disque disponible le permet largement maintenant” n’est-il pas contradictoire? Si il y a de l’espace disque, on peut y intégrer ce que l’on veut non? Peut-être pensez-vous à l’intégration dans l’espace de tous les modules nécessaires et leur installation à la volée en fonction des besoins. C’est un peu ce que font les OS aujourd’hui. Dans Windows comme dans Linux ou MacOS, la plupart des services “système” peuvent être chargés en mémoire et déchargés à la volée. Le travers classique étant d’en charger plus qu’il n’en faut et d’alourdir ainsi les performances du PC.

  • [4] - Olivier Ezratty a écrit le 28 août 2007 :

    To apbianco: ces cas restent marginaux, heureusement. Reste à savoir si Microsoft les présente comme des “bugs” ou des “features”. Dans le premier cas, ils devraient les corriger un de ces 4. Surtout si justement cela concerne beaucoup d’utilisateurs.

  • [5] - Guyome a écrit le 29 août 2007 :

    Les OS windows ont toujours eu un goût de pas fini,surtout à leur sortie, et reste, de toute façon, brouillons (interface graphique, message pop up reccurent,…). Je suis toujours étonné que des “fonctions basiques” n’apparaisse que très longtemps après sous windows, le mode administrateur (qui existe sur linux depuis belle-lurette) est prévu pour la prochaine version sous le nom de “bac à sable”., je crois.

    Dans le même temps, la distribution OEM garantie a Microsoft, quelque soit la qualité de son produit, des revenus suffisant pour écraser sous le poids de son marketing n’importe quel concurrent. Rien que les dépenses pour le lancement de Vista sont spectaculaires.

    Enfin, petite remarque si msn domine en europe de l’ouest, aim a le marcher américain, QQ le marcher chinois et Gadu-gadu celui de l’europe de l’est et yahoo l’afrique, sans oublier jabber…

  • [6] - Olivier Ezratty a écrit le 29 août 2007 :

    Le mode administrateur existe sous Vista, et même sous Windows depuis Windows XP. Même s’il ne se comporte pas de la même manière que sous Linux. Les demandes de validation d’installation de logiciels ou relatives à la sécurité que l’on a dans Vista s’apparentent un peu au “sudo” d’un Ubuntu ou des demandes de logon lorsque l’on lance l’outil d’installation d’applications Synaptic. En fait, ce qui est nécessaire, c’est de disposer d’un mode mixte, où de manière courante, on est simple utilisateur, et de manière sporadique, on peut passer sans changer de compte administrateur pour modifier la configuration du système. C’est là que Linux et Windows diffèrent dans leur mode opératoire. Et pas dans la notion de “mode administrateur” au sens “se logger avec un compte utilisateur qui a des droits d’administrateur sur la machine”.

    Oui, l’OEM garantit bien à Microsoft un flot de revenu continu. Mais l’édifice est moins solide qu’il n’y parait et les dépendances technologiques (inerties de base installée, etc) jouent plus en faveur – ou défaveur, selon – de MS que son propre marketing qui n’a rien d’extraordinaire. On a vu également que les annonces d’un ou deux constructeurs (Dell, Acer) peuvent avoir un impact, au moins médiatique.

    Il y a un point que je n’ai pas creusé dans mon post qui est l’attitude des grandes entreprises. Elles vont sans doutes être lentes à déployer Vista, mais pas forcément plus lentes qu’avec les précédentes versions de Windows. Elles subiront la pression des utilisateurs grand public passés à Vista, mais seulement si ces derniers en sont globalement satisfaits, ce qui ne semble pas être encore le cas. La mayonnaise en faveur de MS n’est pas encore totalement en place. Il leur faut cependant peu de choses pour qu’elle le soit: “finaliser” Vista de manière incrémentale, améliorer le support et la compatibilité avec le hard et les applications, et profiter de l’augmentation graduelle de la puissance des PCs.

    Les variations géographiques de la position concurrentielle de MSN que vous citez à juste titre confirment la position de Microsoft dans l’Internet: leader parfois et challenger souvent. Leur capacité d’innovation et d’exécution est extrèmement inégale dans ce domaine. Ils sont plutôt moyens partout qu’excellents quelque part. Mais ils en ont conscience, ont récemment revu leur organisation et viré quelques VP dinosaures. Ils disposent aussi de très bons talents dans la recherche fondamentale, qu’il leur faut mieux exploiter pour créer des “produits finis”.

  • [7] - Pierre Guillery a écrit le 29 août 2007 :

    Si j’étais vous, Olivier, je chercherais un autre job! Je suis, hum, surpris par votre “conviction” à vendre le produit phare de la maison! Quel enthousiasme.

    Au passage aussi, je note que vous ne remettez pas en cause les nombreux défauts de Vista, que vous trouvez normal que les Dell et autres Acer preferent vendre XP aux entreprises – mais que vous constatez que les ventes sont satisfaisantes grace aux ventes aux particuliers… C’est bien d’être réaliste, mais quel mépris pour ces ‘povres’ particuliers, qui se voient fourguer la camelote mal finies… Non ?

    Enfin une chose est maintenant certaine: je dois changer de machine bientot, et il n’est pas question que j’adopte Vista. Même si ça me coûte. Quand c’est le directeur du marketing de MS France qui écrit une telle critique… (Dans 2 ans et des poussières, après la MAJ, qui sait)

  • [8] - jeanphy a écrit le 29 août 2007 :

    Très interressante et pertinente analyse, bravo.

    Mais tu oublies une chose: la puissance de l’argent.
    L’argent appelle l’argent, l’argent achète l’argent.
    Fabriquer des licences suplémentaires ne nous coute rien, et on peut les vendre chères à certains et les offrir à d’autres, si tu vois ce que je veux dire, car nous sommes en monopole !
    Dans un sytème de monopole, nous serons TOUJOURS gagnants.
    (quand je dis nous, c’est MS).

  • [9] - Alexis a écrit le 29 août 2007 :

    @Pierre Guillery : Olivier n’est plus chez Microsoft depuis quelques années.

  • [10] - Olivier Ezratty a écrit le 29 août 2007 :

    J’ai effectivement une lecture “réaliste” de la situation et je mets l’émotionnel de côté. Ce qui n’est pas pour autant du cynisme. Dans cette histoire comme dans bien d’autres, le consommateur se voit effectivement imposer la dernière génération de produits, même si elle n’est pas encore tout à fait au point et doit encore maturer. C’est aussi le prix à payer pour que les technologies évoluent. Sinon, elles évolueraient deux à trois fois plus lentement. C’est le même problème dans plein d’industries (automobile, santé, télécoms) même si celles-ci sont parfois plus contraintes (comme les autorisations de mise sur le marché pour les médicaments, même si il y a des travers que l’on découvre bien plus tard) et moins concentrées que le marché des systèmes d’exploitation. Pour qu’un système soit au point, il faut que son écosystème le soit également. Or ce dernier a tendance à se bouger que s’il y a un début d’usage du produit. C’est un cercle vertueux difficile à enclencher pour tous les acteurs de l’industrie. Et malgré son monopole dénoncé par tous, malgré la distribution OEM très avantageuse pour Microsoft, le cercle vertueux reste difficile à enclencher.

    Malgré tout ce que j’ai écris, je pense qu’il ne faut pas pour autant taper brutalement sur Microsoft. Ils ont mis beaucoup d’énergie et de ressources pour développer cette version de Windows. 5000 personnes sur 5 ans. C’était un projet colossal. Il a connu des difficultés. Ils ont certainement commis des erreurs. Ils ont du couper les ailes à certains aspects du produit pour le sortir dans un délai acceptable, l’inacceptable ayant en fait été déjà dépassé du point de vue de leur business en entreprise (je passe le détail sur les « accords entreprises »). Ces erreurs et ces aléas ont un impact sur la vie courante de dizaines de millions d’utilisateurs. Il faut donc remonter ce qui ne va pas et pousser Microsoft à s’améliorer là où il le faut. Quand ils sont dans l’adversité, et ils le sont dans le cas présent, ils écoutent… mieux.

    Et ce n’est pas le “Directeur marketing de MS france” qui écrit cela. Je ne le suis plus depuis 2001! Sachant que j’ai quitté Microsoft il y a deux ans. Ca fait un (petit) bail.

    Sinon, pourquoi chercher un autre job? Je suis indépendant et donc tout à fait libre de m’exprimer! Et souhaite d’ailleurs le rester. Ce que j’écris est là pour l’illustrer. Et c’est bien dans mon activité puisque je m’intéresse aux mécanismes de diffusion des innovations. Même si l’on peut juger qu’une nouvelle version d’un système d’exploitation n’est pas en soi une innovation, elle s’inscrit au minimum dans un contexte d’innovation : du matériel, de l’Internet et des usages. Et l’adoption de Vista, qu’on aime ou pas, est un événement important dans l’industrie informatique. Les aléas de cette adoption ont un impact majeur sur cette industrie.

  • [11] - Gregg a écrit le 29 août 2007 :

    Moi j’ai reglé ça radicalement. Après 20 ans de Windows, j’ai switché sur Mac. Un mois après, je me demande toujours pourquoi j’ai passé tant de temps sur un PC …

  • [12] - Pierre Guillery a écrit le 30 août 2007 :

    @Olivier: oups! Manifestement je ne suis pas assez les choses sur le coté français! Désolé pour le “soupçon par association”; et vive l’indépendance! 🙂 Cdt. PG

  • [13] - Olivier Ezratty a écrit le 8 septembre 2007 :

    Pour info, voir http://windowsvistablog.com/blogs/windowsvista/pages/windows-vista-service-pack-1-beta-whitepaper.aspx qui contient la liste des améliorations (bug fixes pour l’essentiel) intégrées dans le SP1 à venir de Vista.




Ajouter un commentaire

Vous pouvez utiliser ces tags dans vos commentaires :<a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong> , sachant qu'une prévisualisation de votre commentaire est disponible en bas de page après le captcha.

Last posts / derniers articles

Free downloads

Understanding Quantum Technologies 2024, a free 1,542 pages ebook about all quantum technologies (computing, telecommunications, cryptography, sensing):

image

Free downloads

Understanding Quantum Technologies 2024 Short version, a 26 pages with key takeaways from the eponymous book.

image

Voir aussi la liste complète des publications de ce blog.

Derniers commentaires

“Bravo Olivier! Quel boulot tu m’épates totalement et je t’adresse mes plus sincères félicitations! Je ne suis pas sûr de tout lire car je suis maintenant 100% dans l’art et la poésie et mon seul rapport à la...”
“[…] to Olivier Ezratty, author of Understanding quantum technologies 2023, the challenge for Europe is to position itself outside of where the US and China are likely end up...”
“Désolé, je suis passé à l'anglais en 2021 sans revenir au français. Traduire un tel ouvrage (1366) pages d'une langue à l'autre est un travail herculéen, même avec des outils de traduction automatique. Sachant...”
“Je suis un artiste conceptuel, certes je garde la grande majorité de mon travail dans ma tête par défaut d'un grand mécène. Mon travail de base se situe sur le "mimétisme" qui mène aux itérations et de nombreux...”
“Better than a Harry Potter! Thanks Olivier...”

Abonnement email

Pour recevoir par email les alertes de parution de nouveaux articles :


 

RRR

 
S
S
S
S
S
S
S
img
img
img

Derniers albums photos

Depuis juillet 2014, mes photos sont maintenant intégrées dans ce site sous la forme d'albums consultables dans le plugin "Photo-Folders". Voici les derniers albums publiés ou mis à jour. Cliquez sur les vignettes pour accéder aux albums.
albth
QFDN
Expo
791 photos
albth
Remise Légion d'Honneur Philippe Herbert Jul2021
2021
15 photos
albth
Vivatech Jun2021
2021
120 photos
albth
Visite C2N Palaiseau Mar2021
2021
17 photos
albth
Annonce Stratégie Quantique C2N Jan2021
2021
137 photos
albth
Maison Bergès Jul2020
2020
54 photos
albth
Grenoble Jul2020
2020
22 photos

image

Avec Marie-Anne Magnac, j'ai lancé #QFDN, l'initiative de valorisation de femmes du numérique par la photo. Elle circule dans différentes manifestations. J'ai réalisé entre 2011 et mi 2023 plus de 800 portraits photographiques de femmes du numérique avec une représentation de tous les métiers du numérique.

Les photos et les bios de ces femmes du numérique sont présentées au complet sur le site QFDN ! Vous pouvez aussi visualiser les derniers portraits publiés sur mon propre site photo. Et ci-dessous, les 16 derniers par date de prise de vue, les vignettes étant cliquables.
flow
Gaëlle Rannou
Gaëlle est étudiante à 42 Paris et tutrice de l’équipe pédagogique (en 2021).
flow
Jehanne Dussert
Jehanne est étudiante à l'école 42, membre d'AI For Tomorrow et d'Open Law, le Droit ouvert. Elle est aussi fondatrice de "Comprendre l'endométriose", un chatbot informant sur cette maladie qui touche une personne menstruée sur 10, disponible sur Messenger. #entrepreneuse #juridique #santé
flow
Chloé Hermary
Chloé est fondatrice d'Ada Tech School, une école d'informatique alternative et inclusive dont la mission est de former une nouvelle génération de talents diversifié à avoir un impact sur le monde. #entrepreneuse #formation
flow
Anna Minguzzi
Anna est Directrice de Recherche au CNRS au Laboratoire de Physique et Modélisation des Milieux Condensés (LPMMC) à Grenoble. #quantique
flow
Maeliza Seymour
Maeliza est CEO et co-fondatrice de CodistAI, qui permet de créer une documentation du code informatique par une IA.
flow
Candice Thomas
Candice est ingénieure-chercheuse au CEA-Leti, travaillant sur l’intégration 3D de bits quantiques au sein du projet Quantum Silicon Grenoble. #recherche #quantique
flow
Stéphanie Robinet
Stéphanie dirige un laboratoire de conception intégrée de circuits électroniques du CEA-Leti qui travaille sur des systèmes sur puces intégrés, des interfaces de capteurs, des interfaces de contrôle de qubits et de la gestion intégrée de l'énergie. #recherche #quantique
flow
Sabine Keravel
Sabine est responsable du business development pour l’informatique quantique chez Atos. #quantique #IT
flow
Céline Castadot
Céline est HPC, AI and Quantum strategic project manager chez Atos.
flow
Léa Bresque
Léa est doctorante, en thèse à l'institut Néel du CNRS en thermodynamique quantique, sous la direction d'Alexia Auffèves (en 2021). #quantique #recherche
flow
Emeline Parizel
Emeline est chef de projet web et facilitatrice graphique chez Klee Group, co-fondatrice TEDxMontrouge, gribouilleuse à ses heures perdues, joue dans une troupe de comédie musicale, co-animatrice de meetups et est sensible à l’art et à la culture. #création
flow
Elvira Shishenina
Elvira est Quantum Computing lead chez BMW ainsi que présidente de QuantX, l'association des polytechniciens du quantique. #quantique
flow
Marie-Noëlle Semeria
Marie-Noëlle est Chief Technology Officer pour le Groupe Total après avoir dirigé le CEA-Leti à Grenoble. #recherche
flow
Gwendolyn Garan
Gwendolyn est travailleuse indépendante, Game UX Designer, Game UX Researcher (GUR) et 2D Artist pour le jeu vidéo, étudiante en Master 2 Sciences du Jeu, speaker et Formatrice sur l'autisme et la neurodiversité, l'accessibilité et les systèmes de représentation dans les jeux vidéo. #création #jeuvidéo
flow
Alexandra Ferreol
Alexandra est étudiante d'un bachelor Game Design à L'Institut Supérieur des Arts Appliqués (année scolaire 2019/2020) #création #jeuvidéo
flow
Ann-elfig Turpin
Ann-elfig est étudiante en deuxième année à Lisaa Paris Jeux Vidéos (Technical artist, 3D artiste), année scolaire 2019/2020. #création #jeuvidéo