Comme chaque année depuis sa création en 2006, j’ai pu participer à la conférence LeWeb organisée par Loic et Géraldine Le Meur.
C’est la plus grande conférence européenne relative à l’innovation dans l’Internet, si ce n’est dans le monde. Cette édition était plutôt originale dans sa thématique puisqu’elle traitait du thème des objets connectés. Nous avons ainsi eu droit à un bon nombre d’intervenants de prestige sur ce sujet. L’ensemble était toutefois agrémenté d’intervenants un peu hors de ce sujet et traitant de l’Internet, des réseaux sociaux et aussi du charity de manière plus générale. Ce panachage thématique permettait d’aérer la conférence et d’éviter de décevoir ceux qui n’étaient pas des passionnés des objets connectés.
Cette édition avait lieu comme les deux années précédentes dans les Docks de Paris (Eurosites), dans un groupe de trois halls situés dans la zone d’Aubervilliers et Saint Denis où se trouvent un grand nombre de studios de cinéma et de télévision. C’est notamment là que l’on trouve les plateaux de Euro Media Group (The Voice, Taratata, etc), AMP Visual (qui assurait la captation vidéo de la conférence) et de la Cité du Cinéma de Luc Besson.
La question classique des uns et des autres quand on y participe est de se demander si c’était mieux ou moins bien que l’année précédente, s’il y avait plus ou moins de monde, etc. On ne peut pas porter de jugement binaire sur l’appréciation d’un tel événement. Pour ce qui me concerne, j’y ai trouvé mon compte avec un bon lot de sessions intéressantes – sachant que j’en ai loupé un grand nombre – et de contacts utiles. LeWeb regorgeait aussi de startups, qu’il s’agisse des 16 qui participaient au concours de startups de la conférence ou bien des autres qui avaient un stand ou étaient hébergées dans un stand comme celui de la Belgique, ou encore, de simples participants. Cela fait un paquet de startups ! Difficile de tout balayer, mais heureusement tout un tas de blogs s’en chargent.
Les entrepreneurs français et étrangers avec qui j’ai pu discuter et qui avaient payé leur entrée étaient tout à fait rentrés dans leurs frais. En trois jours, ils pouvaient accumuler des dizaines de rendez-vous avec des investisseurs du monde entier. Cela leur économise beaucoup de temps et de voyages. Tout du moins pour le premier contact.
LeWeb scorecard
Comme chaque année depuis trois épisodes, je compile une petite scorecard de la conférence que voici ci-dessous. Malgré la crise, il est remarquable de constater que les participants à LeWeb étaient plus nombreux que l’année dernière. Précisément 4,5% d’augmentation. On notera au passage que l’édition de Londres de juin 2012 n’a donc pas cannibalisé cette édition, qui est trois fois plus grande. C’est une bonne nouvelle pour Paris et la France !
Cette édition 2012 avait aussi son lot de bons moments. Les deux plus forts auxquels j’ai pu assister étaient les interventions de Henri Seydoux, le fondateur de Parrot, avec son humour et son détachement inimitables, et celle de Ramon de Leon, un fou furieux ultra-dynamique et énergisant responsable du social media chez Dominos Pizzas. Il était intervenu l’année précédente mais pas en plénière. Il y a eu aussi l’annonce de la fin du référencement des photos d’Instagram par Twitter par son fondateur Kevin Systrom. Cette annonce a généré une énorme couverture médiatique à l’échelle mondiale, contribuant à alimenter la notoriété de LeWeb.
Côté logistique, tout allait plutôt bien avec un Wi-fi en ordre de marche, plus de 3000 objets connectés et des Téra-octets uploadés pendant la conférence. Le tout alimenté par une fibre de 1 Tera-bits/s. La logistique d’ensemble de la conférence tournait comme sur des roulettes. L’équipe est maintenant plus qu’expérimentée et a plus d’un tour dans son sac. Seul petit bémol pour les amateurs d’antioxydants et de fibres : l’absence de crudités et de fruits dans les buffets. Trop de glucides… Mais c”est le lot commun de la plupart des buffets de conférences.
LeWeb a tendance à faire venir certains intervenants à répétition. C’est le cas de Robert Scobble, Jeff Clavier, Om Malik, Mike Butcher, Alexia Tsotis, Eric Archambeau, Yossi Vardi et Ariel Garten. Tout comme les jurés du concours de startups (Pierre Kosciusko-Morizet, Brent Hoberman, Jean-David Blanc, Jacques-Antoine Granjon, Marc Simoncini) qui étaient les mêmes que l’année dernière à l’exception de Xavier Niel qui est devenu modérateur cette année en interviewant dans la première session le fondateur de Nest. Mais on sera indulgent car le reste de la bonne centaine d’intervenants était largement renouvelé. On est plutôt gêné par un autre classique des événements qui gagnent en importance : la simultanéité entre deux plénières aussi intéressantes l’une que l’autre. Sans compter le networking qui nous éloigne naturellement des sessions. C’en est au point qu’il faut par exemple plusieurs photographes pour bien couvrir la conférence. Il y a ainsi quatre photographes officiels qui se répartissent la tâche. J’y étais comme bloggeur accrédité, mais faisait aussi des photos comme d’habitude. Je ne pouvais donc pas couvrir toutes les sessions et tous les endroits.
Certains me disaient : “j’entends plus parler le français au buffet”. Il y aurait donc moins d’étrangers. Il y avait bien plus de français cette année mais juste +1%. Pas de quoi le détecter autour des buffets ! En fait, l’expérience montre que les participants étrangers à LeWeb sont mieux organisés que les français : soit ils écoutent les sessions avec assiduité car le voyage leur a coûté cher et pris du temps, soit ils font du networking, mais avec un agenda très bien organisé et ils ne sont donc pas autour du buffet.
Côté représentation par pays, nous avons une petite décrue de participants américains mais surprise, une croissance de 33% des participants UK, ce qui est une surprise du fait de l’édition londonienne. Ou bien cette édition créé une fidélisation qui les pousse à vouloir assister à la version “king size”. Sinon, nous avions plus de suédois, de belges, de russes et d’Italiens mais moins d’allemands, de suisses, d’espagnols et de norvégiens. Et on reste stable en nombre de pays représentés, passant de 69 à 68 entre 2011 et 2012. Loic et Géraldine ne vont sans doutes pas continuer cette course à l’audience. A la fois parce que l’on a atteint ici un point d’équilibre, mais aussi parce que la capacité maximale d’accueil des Docks est atteinte. A moins de changer de lieu, mais il n’y en a pas tant que cela d’adaptés à Paris. Dans Paris intramuros, il y a bien le Palais des Congrès mais c’est probablement bien plus cher que les Docks sans compter la difficulté d’y créer une atmosphère sympa.
Du côté des sociétés représentées, on trouve comme l’année dernière un grand nombre de personnes des sociétés ayant un stand : Orange (102 personnes), SalesForce (49), Google (29), Microsoft (28), Paypal (23), Renault (33), Facebook (17, sans stand), France Télévisions (17), Evernote (16) et Nokia (15).
Hijacking LeWeb
LeWeb attire une très grande variété de participants et notamment de grandes entreprises, des entrepreneurs, des investisseurs et des médias. La tentation est ainsi grande d’en profiter pour ”faire sa communication”. L’objectif affiché de certains est de “hijacker LeWeb” et capter l’attention de ses participants par tous les moyens. Il faut dire que l’on y est abreuvé de messages, informations et sollicitations ! Le tri au retour donne un vertige voisin du retour du CES de Las Vegas pour ce qui me concerne.
Voici donc un petit inventaire probablement non exhaustif des techniques de hijacking de LeWeb mises en œuvre cette année :
- Organiser des workshops pendant la conférence. C’était notamment le cas de Google qui organisait une série de workshops couvrant toute son offre comme l’année dernière. Il y en avait aussi chez SalesForces et EverNote (avec leur CEO, Phil Libin qui intervenait aussi en plénière). Et La Poste avait sponsorisé un workshop sur le e-commerce animé par Catherine Barba et Delphine Remy-Boutang (ci-dessous, salle bondée). Cela me défrise un peu de voir des participants louper les plénières et/ou le networking pour participer à des workshops de sociétés qui proposent cela gratuitement dans le marketing as usual.
- Proposer aux participants de se faire prendre en photo par de jolies filles, comme le faisait notamment l’agence Tequila Rapido. La technique est éculée mais fonctionne bien. Elle sert à capter l’attention et les cartes de visite des participants auxquels sont normalement envoyées les photos. Le ramassage de cartes de visite en vrac dans un événement est un peu bête, la base de données des participants étant déjà disponible en ligne, certes sans les emails, mais juste avec les Twitter ID. La technique était aussi utilisée par des allemandes qui faisaient la promotion d’une de ses régions. Il y avait enfin deux jeunes gars et autant de jeunes femmes qui distribuaient des brochures de la campagne “SayOuitoFrance” lancée par Fleur Pellerin. Seul hic, ils s’adressaient indifféremment aux français et aux étrangers ! Pendant ce temps, des représentants de la Tech City de Londres enfilaient les rendez-vous sur place au premier étage du hall Pullmann pour attirer les startups du monde entier. Marketing vs business…
- Dans le même ordre d’idée, le stand Oracle attirait le chaland avec un robot servant lui aussi d’aspirateur à cartes de visite. Un visiteur m’avait signalé ce robot extraordinaire qui était doté d’une capacité de dialogue jamais vue. En fait de dialogue, il s’agissait d’une discussion avec un opérateur situé ailleurs. Bref, un truc voisin du téléphone de Graham Bell. Je lui ai même demandé d’où il venait. Oxford, UK ! Mais le monsieur n’était pas polyglotte. J’avais vu une attraction du même genre il y a deux ans au CES et le gars parlait au moins une dizaine de langues. Trop anglophone mon fils !
- Faire un lancement produit pendant la conférence, comme Nokia qui présentait de nouveaux smartphones sous Windows Phone 8 : le Lumia 620. Quoi de neuf sous le capot ? Pas grand-chose. Un écran de 3,8 pouces. Un processeur double-cœur SnapDragon de Qualcomm tournant à 1 Ghz, un standard dans les smartphones Android et Winfows Phone. Une couleur voyante, jaune ou verte, intégrée dans la masse du plastique pour une plus grande longévité. Ce low-cost du smartphone Windows Phone coute $249 et ciblera en premier lieu les marchés asiatiques. Il y avait aussi Ariel Garten d’Interaxon qui lançait son casque Muse pour réaliser des électro-encéphalogrammes et en exploiter le résultat avec des logiciels grand-public. Nous en reparlerons.
- Publier des statistiques sur l’activité dans les réseaux sociaux relative à LeWeb, la stratégie appliquée par SalesForce. Cela tombe bien puisque cela correspond à une offre de l’éditeur de solutions SaaS ! LeWeb 2012 était le premier trending-topic de Twitter au niveau mondial. Il ne devait pas y avoir d’événements marquants dans le monde ces trois jours-là car LeWeb concerne à vrai dire peu de monde dans la sphère mondiale des utilisateurs de Twitter qui passent plus de temps à commenter les émissions de télévision qu’autre chose, tout du moins en prime time.
- Organiser une démonstration en plein air, comme avec ce drone piloté par un gars utilisant des lunettes de vue stéréoscopiques. Il a même été démontré en salle plénière par Loic Le Meur (vidéo). Une bonne visibilité pour Team Blacksheep qui intègre cette solution dénommée TBS Discovery 2G4 ARF. L’hélico est doté d’une caméra avec liaison sans fil. Il est vendu $900, sans la station de pilotage à distance. C’est donc nettement plus cher qu’un AR Drone de Parrot, sorti il y a presque trois ans (300€) et qui se pilote avec un smartphone ou une tablette. Mais l’engin a l’air un peu plus précis.
- L’opération quelque peu osée de Bouygues Télécom et eTF1 ! Elle consistait en l’organisation d’une visite de l’exposition Edward Hopper au Grand Palais le soir du lundi 3 décembre 2012, la veille du début de LeWeb 2012. Les deux sociétés avaient invité leur écosystème et de son côté, l’organisation de LeWeb avait invité une partie des participants à la conférence. Mais il y avait en tout et pour tout 6 personnes de Bouygues Télécom et TF1 dans la conférence, et pas de stand.
- Dans le même ordre d’idée, organiser une soirée comme l’a fait Badoo. Elle pouvait accueillir tous ceux qui souhaitaient y aller avec une capacité d’accueil de 1000 personnes. C’est le buzz sur Twitter qui a créé l’envie d’aller à la soirée où peu d’invitations officielles avaient été envoyées. Résultat : la soirée a contribué à faire de Badoo l’une des trois sociétés les plus citées dans les réseaux sociaux à propos de LeWeb. Alors qu’ils n’y intervenaient pas ! Le tout agrémenté des habituelles photos des participants, un peu comme ces soirées relayées dans Gala.
- Créer une vidéo déjantée pour gagner sa place gratuite à LeWeb. C’est ce qu’a fait Jérôme Jarre, un fan idolâtre de LeWeb qui travaille chez Atendy. Il a gagné sa place et la vidéo a été présentée en plénière ! Détail : la vidéo est titré “Message from Rackspace”, la boite où travaille Robert Scoble.
- Les entrepreneurs de startups qui exploitent la liste des bloggeurs accrédités à la conférence et leur envoient une invitation à les rencontrer. Ce n’était pas toujours bien ciblé mais cela peut fonctionner.
Il y avait aussi Orange qui avait organisé un cocktail mettant en valeur les femmes de l’Internet avec les photos de mon exposition “Quelques Femmes du Numérique !”, présentées sur deux écrans dans une salle du second étage du hall Pullmann. C’était sommes toutes assez discret et ne relevait pas de la promo tout azimut. J’y ai rencontré un bon nombre des femmes qui sont intégrées dans les 200 de l’exposition mais aussi quelques autres invités et invitées, dont la fondatrice de la conférence DLD qui est plus ou moins l’équivalent de LeWeb en Allemagne.
La semaine politique
Comme chaque année, les organisateurs de LeWeb en profitent pour impliquer des politiques. La méthode est plutôt rodée depuis 2006 avec les venues successives de Nicolas Sarkozy et François Bayrou (2006), Eric Besson (2008), Nathalie Kosciusko-Morizet (2009), la soirée à la Mairie de Paris (2010) et la soirée à l’Elysée avec Nicolas Sarkozy pour les intervenants à LeWeb (2011). L’objectif est double : ajouter du prestige à l’événement, et surtout jouer un rôle d’influence des politiques sur l’importance du numérique et de l’entrepreneuriat dans toute stratégie industrielle.
Cette année n’échappait pas à la règle. Fleur Pellerin, Ministre en charge des PME, de l’innovation et du numérique est intervenue deux fois : une première dans une table ronde sur les écosystèmes européens et une second pour annoncer le vainqueur du concours de startups de la conférence. Nous avions aussi la présence de Neelie Kroes de la Commission Européenne et le tout se terminait par une intervention du premier ministre Jean-Marc Ayrault à Matignon pour un aéropage sélectionné de personnalités et des intervenants de la conférence. Loic et Géraldine Le Meur ont toujours une capacité de mobilisation fort utile !
La table ronde avec Fleur Pellerin face à Joanna Shields, l’ancienne de Facebook qui gère maintenant la Tech City de Londres était plutôt ratée pour la première. Elle se rattrapait trop aux branches du Crédit Impôt Recherche pour valoriser la France.
Le discours de Jean-Marc Ayrault à Matignon était de son côté assez creux et faisait écho à celui de Nicolas Sarkozy en 2006. La seule substance était l’annonce de la nomination de Henri Verdier pour gérer l’open data dans le gouvernement et la confirmation du rôle de Tariq Krim pour identifier les talents français dans le cadre du projet de cité du numérique que Fleur Pellerin souhaite lancer. Cette dernière mission, pas vraiment détaillée, soulève de nombreuses interrogations. On se demande si elle n’arrive pas un peu tôt au vu du projet de cité du numérique qui ne verra le jour au mieux que d’ici 2014. Est-ce le rôle de l’Etat de micro-manager les talents ou plutôt de faire en sorte qu’ils puissent entreprendre dans de bonnes conditions ? Ou bien s’agit-il de cartographier la géographie de l’origine des talents : écoles, universités, labos, entreprises.
Le projet de cité du numérique qui rassemblerait toutes les composantes de l’écosystème de l’innovation en un seul endroit semble une chimère et à côté de la plaque. On se rappellera que le projet de Saclay ne rassemble pas grand chose de cet écosystème pour tout un tas de raisons, qu’il est difficile de déplacer les écoles d’ingénieur et de commerce ou de design en un seul endroit, et que le fait que les VC parisiens soient installés dans le 8ième ou le 9ième arrondissement n’a rien à voir avec les difficultés de financement des startups françaises. On n’oublie pas non plus que la Silicon Valley s’étale sur une bande de plus de 70 km de long et que la distance entre les start-ups de San Francisco et les investisseurs de Sandhill Road à Palo Alto est de 30 km. Il est vrai qu’une réduction de la distance entre les acteurs de l’écosystème pourrait être utile, mais c’est surtout la fluidité des idées, des personnes et des capitaux qui compte avant tout.
Qui plus est, la Ville de Paris a déjà réalisé de nombreux investissements pour développer son écosystème de startups : la création de nombreux incubateurs comme celui du PRINE près de la Gare du Nord avec plus de 70 startups numériques hébergées, les partenariats avec les Universités ainsi qu’avec le programme de financement Paris Innovation Amorçage conjoint avec Oséo. Les 30 finalistes du Grand Prix de la Ville de Paris qui étaient présentés au Palais Brongniart le soir du premier jour de LeWeb étaient là pour en témoigner. Cette sélection était d’un très bon niveau et couvrait à la fois le numérique, la santé, les éco-technologies et les innovation de service ainsi que le design.
Nos problèmes sont ailleurs. Nos entrepreneurs démarrent avec un ensemble de handicaps par rapport à nos voisins qui tournent autour de la complexité des affaires (réglementation, droit du travail, fiscalité, culture de l’innovation dans certains grands groupes, modèles managériaux, relation au risque) sans compter la maîtrise de l’anglais qui nous défavorise. Ils ne sont pas assez bien formés et financés. Ils ne sont pas assez tournés sur le monde, du fait d’un système qui encourage les micro-initiatives locales faiblement financées. Quand aux financements publics, ils poussent plus la R&D, si possible collaborative, que le business development.
Maladroite était aussi la demande de Jean-Marc Ayrault et Fleur Pellerin à Loic et Géraldine de revenir en France. Le problème n’est pas d’avoir des entrepreneurs qui réussissent à l’étranger mais de n’en avoir pas assez en France. Les français de l’étranger que je connais dans l’entrepreneuriat sont en général dégoûtés par la politique économique du pays et l’état d’esprit qui y règne. Qui plus est, le couple Le Meur réussit en fait plutôt bien en France et en Europe avec LeWeb. Cette conférence créé un pont très utile entre les USA et l’Europe. Nous avons besoin de français créant ce genre de ponts et pour ce faire, il faut être basé dans la Silicon Valley. Le marché américain reste le premier marché mondial du numérique. C’est un fait accompli et il faut en tenir compte !
Suite
Voilà pour l’apéro. En attendant la suite de mon compte-rendu où je vais couvrir certaines des interventions en plénière ainsi que les startups du concours de LeWeb, vous pouvez consulter ce résumé pas mal fait du Journal du Net.
Et mes photos dans tout ça ? Elles sont ici dans les galeries de ce blog !
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Vous n’étiez pas à #LeWeb2012 (comme moi) : retrouvez l’excellent compte-rendu de @olivez http://t.co/EsImsNg1 sur “Opinions Libres”
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petite coquille “king” et non “kind” size
sinon assez d’accord sur ce fantasme d’un lieu unique dans lequel on mettrait tout le monde et, de façon magique, cela résoudrait les problèmes du digital en France. Tant de naïveté est effrayant en 2012. Et si cela résume les seules ambitions du gouvernement cela ne fait guère une politique
Merci pour la coquille, corrigée illico.
Le lieu unique qui concentre le tout, cela s’appelle un trou noir en astronomie. Derrière lui, on trouve une fontaine blanche d’où jaillissent énergie et lumière. Quand on arrive à le traverser en conservant sa forme initiale :).
#Leweb12 par l’incontournable Olivier Ezratty : “LeWeb 2012 : vue d’ensemble” de @olivez sur http://t.co/8dJIR1ZK
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Flash back : RT @olivez: “LeWeb 2012 : vue d’ensemble” http://t.co/PWaz0O5b vient de sortir sur “Opinions Libres”
@olivez #LeWeb 2012 : vue d’ensemble http://t.co/DkK3tycg Très interessant. Merci 🙂
Résumé de #LeWeb12 et POV par @olivez : plaisant et intelligent, comme d’hab http://t.co/Xql6pVdj via @codorniou
excellent compte rendu de LeWeb 2012 par @olivez sur http://t.co/wdDa1sXB
#LeWeb 2012 : le gros et beau résumé de @olivez sur http://t.co/By6zwJLa via @petitweb
“LeWeb 2012 : vue d’ensemble” de @olivez sur http://t.co/Fv4hRlHX bravo et merci, super bien !
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Suis d’accord à 10.000% sur l’analyse du problème franco-français Olivier.
A l’heure du digital généralisé, ce n’est pas de réduire de quelques kilomètres la proximité des acteurs qui changera grand chose à la pesanteur du contexte français.
C’est avant tout un enjeu de mentalité et de simplification. Il y a déjà de très nombreux moyens mis en oeuvre mais entravés par des règles si complexes que la terre tourne pendant qu’on en est encore à lire le mode d’emploi…
Toujours cette bonne vieille logique gauloise de la maitrise des pouvoirs, de la centralisation au lieu de libérer les énergies et la capacité de faire.
Et ce n’est pourtant pas l’envie qui manque…
LeWeb 2012 : vue d’ensemble de l’un des évènements majeurs de l’Internet européen http://t.co/YZhIntJo #startup #reseauxsociaux
Le compte-rendu de LeWeb12 par Olivier Ezratty : “LeWeb 2012 : vue d’ensemble” http://t.co/cokMnBQl
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Complet et Pertinent. Bravo Olivier.
LeWeb 2012 : vue d’ensemble http://t.co/v6UcbHat Un grand merci encore une fois à @olivez pour ce topo complet, brillant, lucide et drôle…
Session de rattrapage : “LeWeb 2012 : vue d’ensemble” – part. 1 – de @olivez sur http://t.co/43rkd7zm
Le Web 2012 à Paris ou ailleurs n’est pas mon métier.Je me limiterai donc à simple lecture et vue d’ensemble http://t.co/ORC6XNWe
J’ai pas pu y assister, j’étais au moins à 6000 km, mais je me suis bien rattrapé sur ton blog. Vivement la prochaine édition !
Je tiens a reagir sur ta phrase : “Les français de l’étranger que je connais dans l’entrepreneuriat sont en général dégoûtés par la politique économique du pays et l’état d’esprit qui y règne”.
Les Francais que je connais dans l’entrepreneuriat et vivant a San Francisco Bay Area ne sont pas tous degoutes par la politique du pays et l’etat d’esprit qui y regne.
C’est du papier facile pour des journalistes, et les Francais se complaisent dans l’auto-chatiment, ils ont l’impression de faire partie d’une communaute… de chialeuses.
Pour la plupart donc, ils s’exportent, poussés par leur marche, leur croissance, leur vision, leurs ambitions, leur VC. Quand c’est bien connecte, que ca a du sens, ca marche.
Quand c’est “pour echapper a ce pays de merde”, pour rever a un avenir meilleur sans trop savoir quoi attendre, ca plante : Viadeo en est le parfait exemple. La liste est longue.
Nous Francais, apprenons a mieux communiquer, et mieux utiliser l’effet d’exportation si on s’en sent la capacite, et arretons de cracher dans la soupe 🙂
Bon, j’ai un peu généralisé. Mais je confirme cette impression de français de l’étranger qui sont souvent assez dépités, voire plus que ceux de “l’intérieur”. Et qui d’ailleurs prennent facilement mentalement leurs distances avec leur pays d’origine sauf dans des cas comme le tien ou les allers et retours sont fréquents entre USA et France. Je n’ai pas l’impression que ce genre de ressenti soit lié aux raisons qui les ont poussés à aller à l’étranger comme tu sembles l’indiquer.
En tout cas, je suis le premier à encourager les entrepreneurs à se projeter à l’étranger tout en tirant au mieux parti des capacités de notre pays. Ce n’est pas un truc de pleureuses…
Sigue siendo (creo) la mejor conferencia TIC “LeWeb” http://t.co/cLYPCRN0 en @leweb
Crónica http://t.co/h25OZTzH Vía @olivez #Resumen2012