Avec quelques dizaines d’autres bloggeurs, j’ai assisté aux Universités d’Eté du MEDEF du 1er au 3 septembre 2010, sur le campus d’HEC à Jouy-en-Josas. C’est ma quatrième du genre. La conférence est intéressante car au-delà de quelques obligés, les intervenants comprennent toujours quelques personnalités originales que l’on a plaisir à découvrir ou redécouvrir.
La conférence annuelle du MEDEF est un objet éminemment politique. Bien placé en aval des universités d’été des partis politiques et en amont des… grèves de la rentrée, il sert surtout à valoriser la présidente du MEDEF, Laurence Parisot, qui parait-il veut se lancer en politique. Son élocution lente rappelle même celles de Pompidou et Chirac, avec des temps de pause insupportables entre chaque mot ! Son plan de communication de rentrée est calé autour de ces universités. On note d’ailleurs systématiquement un décalage entre les thématiques de l’université et celles de la prise de parole de Laurence Parisot. Elle est généralement axée sur des revendications patronales vis à vis du gouvernement : cette année, ne pas augmenter les impôts, que ce soit sur les entreprises et sur les foyers. On ne se refait pas.
Qui vient à cette université ? Contrairement à ce que les médias relaient, il ne s’agit pas que de “patrons” genre CAC40 avec gros cigares. On y trouve tout l’éventail de l’écosystème du MEDEF : les grandes entreprises, leurs lobbyistes et responsables de communication institutionnelle, les consultants, les agences de communication et de relations publiques, les RH et les médias, les organismes consulaires (Chambres de Commerce), les syndicats professionnels. Et dans une certaine mesure, les PME, avec un petit échantillon de l’écosystème des startups (entrepreneurs, investisseurs, consultants, bloggeurs, RH, etc). Les “patrons” ne semblent représenter qu’au plus un quart de l’audience. Et les patrons du CAC40 que l’on y croise sont des intervenants. Ils parlent tandis que les autres se contentent d’écouter.
La thématique de ces Universités est toujours fourre-tout : “A la recherche des temps nouveaux”, “Voir en grand”, “Jouer le jeu”, “Réenchanter le monde” et cette année “L’étrangeté du monde : mode d’emploi”. Elle peut être mise à toutes les sauces et permet à certains intervenants habitués de se retrouver dans les panels. Cette année, le thème se prête à parler du monde en général, et notamment de la Chine et de l’Asie. Dans une certaine mesure, les débats permettaient de “comprendre l’autre”, même si la pédagogie de la compréhension et de la découverte était assez limitée. Un thème récurrent semblait émerger, celui de l’audace. Et on y commente l’économie en général. On y parle aussi de gouvernance mondiale.
Comme dans nombre d’événements, ces Universités ont la désagréable habitude d’assembler des panels de 8 à 12 participants, chacun parlant environ 5 à 10 minutes. Les débats adoptent ainsi un format très télévisuel et superficiel. C’est la petite phrase qui doit faire mouche, et certaines atteignent parfois cet objectif. Et pour certains des nombreux membres du gouvernement qui interviennent, comme Eric Woerth, elles sont immanquablement reprises le jour même par les médias (“sans moi, il n’y aura pas de débat” à l’Assemblée, au sujet des retraites).
Qui sont donc ces intervenants (ci-dessous, la liste des VIP que Laurence Parisot devait accueillir pendant ces universités) ? On trouve un mix de patrons du CAC 40 avec quelques habitués (Margerie de Total, Pébereau de BNP Paribas, Maurice Lévy de Publicis), de membres du gouvernement en place (Lagarde, Woerth, Yade, Bachelot, NKM, …) ou anciens (Fabius, Rocard, Juppé, Raffarin, Védrine), d’autres politiques (Weber, Longuet, Mariton, Santini), des syndicalistes (mais moins cette année pour cause de conflit sur la loi sur les retraites), des représentants d’organisations relevant de l’Etat (militaires, gendarmes, ambassadeurs, Ubifrance, Coface) et de la société civile (économistes, religieux, philosophes, un mathématicien, médecins, militants des droits de l’homme, etc). Le “reste du monde” était représenté par l’ambassadeur de Chine, un ancien secrétaire adjoint au commerce d’Obama, le patron chilien du BIT, les deux petits-fils d’Agnelli (Lupo et John Elkaan), un indien, des africains, une iranienne, etc. Les débats étaient généralement animés par des journalistes de la presse écrite quotidienne ou économique. Pas très incisifs en général et très consensuels. Il était bien difficile d’identifier des clivages dans les débats, à supposer que ces suites de monologues puissent relever de débats.
Les vidéos de ces Universités sont
Table ronde “Business Oriented”
Elle portait essentiellement sur la manière de faire du business en Asie. Quelques intervenants s’en détachaient : Isabelle Chauvet, une entrepreneuse établie d’abord au Japon puis en Chine, à Shanghai, qui fait du service dans l’événementiel, et s’y porte à merveille. Et surtout Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier Ministre, et surtout, l’un des élus les plus fins connaisseurs de la Chine. Au menu :
- Au sujet des conseils sur la manière de conduire les affaires en Chine : une chose et son contraire peuvent très bien être valables. Chez les Chinois, on pratique la thèse, l’antithèse, mais pas la synthèse au sens français du terme. Vos interlocuteurs savent qu’il y aura toujours une part de mauvais chez vous. L’objectif est de minimiser le mauvais dans la relation (JPR).
- Les Allemand vendent l’infrastructure aux chinois, des équipements, ils produisent sur place. En Chine, la concurrence, ce sont les autres pays occidentaux et les entrepreneurs locaux. Les allemands sont très présents dans les salons professionnels. La France est mauvaise dans ce domaine. (JPR). Un pavé dans la mare du Directeur d’UbiFrance qui faisait partie du panel !
- Les contrats ne sont pas suffisants dans les pays émergents. Il faut créer de la valeur dans des conditions acceptables au fil du temps. Le contrat est évolutif. Il doit être soutenu par une notion de légitimité. Trop bon n’est jamais bon. Il faut y être créatif et excellent, faire évoluer sa logique et son business au fil de l’eau, s’adapter en permanence (JPR).
- La France a trop les volets clos. Il n’y a qu’en France que l’on pense qu’on peut arrêter les OGM, que l’éducation y est la meilleure. On y pense trop de nous-mêmes (JPR).
- Le non n’existe pas en Chine et en orient en général. Le non est souvent individuel (JPR).
- Il y a un réseau de français dans beaucoup de pays. Il faut l’utiliser localement. Notamment dans les banques (c’était le représentant de la BNP qui parlait).
- Les organismes multilatéraux ne sont pas assez utilisés (Chambres de Commerce, etc). Il n’est certes pas toujours facile de bosser avec eux. Mais quand on bosse avec eux, ils sont d’un bon soutien.
- C’est le projet qui détermine la structure et pas l’inverse (JPR).
- Penser à utiliser des étudiants de ces pays en stage dans les filiales.
Enfin, une question intéressante est posée par quelqu’un dans l’audience au sujet du manque de courage des gouvernants, qui ne savent pas résister aux grèves. Jean-Pierre Raffarin répond par un traité de real-politik : en 1995, Juppé ne pouvait pas résister à la rue car cela menaçait l’économie, en 2003, cela a été possible. Le conflit actuel autour des retraites est à peu près bien géré, avec un peu de mou dans les négociations (au sujet de la fameuse prise en compte de la pénibilité). Comme dans tout process de changement, il faut avoir des alliés. La CFDT en a été un en 2003. En ce moment, c’est plus difficile.
La Chine a-t-elle déjà gagné ?
Question à la con, binaire, bien française ! Mais de quoi alimenter deux heures de débats avec Christine Lagarde (Bercy), l’ambassadeur de Chine (ci-dessous), les patrons de Suez, Fiat, Total, Schneider Electric, un philosophe et quelques autres.
Quelques tidbits :
- La croissance en Chine est soutenue : 11,1% sur H1 2010. Mais l’excédent du commerce extérieur par rapport aux exportations y a été réduit de 42%. La Chine commence à consommer, donc elle importe plus. Le volume des échanges entre la France et la Chine augmente donc au passage : +40% cette année, $120m par jour. 200 nouvelles entreprises françaises en Chine en 2009, 18 nouvelles entreprises chinoises en France. 8000 emplois créés en France par des entreprises chinoises (à relativiser évidemment…).
- Les difficultés de la Chine selon son ambassadeur : son PIB par habitant est le dixième de celui de la France. 150 millions de chinois sont sous le seuil de pauvreté, il y a 700 millions de paysans, 12 millions de nouveaux actifs chaque année. La structure économique est inadaptée avec 49% de l’économie dans l’industrie, ce qui est 11 fois supérieur aux pays développés (mais est aussi notre faiblesse). Le tertiaire est faible et ne représente que 41% du PIB. Le niveau d’urbanisation est inférieur à la moyenne mondiale (46% de la population). Le revenu des citadins est trois fois supérieur à celui des ruraux.
- La Chine est très contrainte par ses ressources naturelles. Un exemple avec l’eau : 7% des réserves et 21% de la population mondiales. Dans les énergies fossiles, elle n’a que du charbon. Elle sécurise donc ses approvisionnements en se liant à des pays comme la Russie, l’Iran ou le Venezuela.
- Le marché chinois est plein d’opportunités pour les occidentaux : 2000 km de lignes de métro à construire, 3000 avions de ligne à mettre en service d’ici 10 à 15 ans. La Chine représente 40% du marché mondial du ciment.
- La Chine investit peu en action dans les marchés. Elle achète surtout des bons du trésor. La Chine n’a fait “que” 160Md€ d’acquisitions hors de chez elle. Bref, la Chine n’a pas (encore) envahi capitalistiquement le monde occidental.
- La fantaisie et la créativité sont des atouts importants pour les italiens et les français.
- Si on est prêt pour vendre en Chine, on est prêt pour le monde entier.
- Gagner c’est commencer à perdre. Une fois qu’on a gagné, est est difficile de rester premier et de porter un projet.
- Au sujet des réformes politiques en Chine, l’ambassadeur indique que “400 millions d’internautes surveillent tous les jours les actions du gouvernement”.
- Le respect de la propriété intellectuelle progresse en Chine car les entreprises boites chinoises investissent en R&D.
L’homme, le meilleur et le pire
Cette table ronde était intéressante, mais très hétéroclite. Elle mélangeait les propos d’une avocate iranienne qui défend les droits de l’homme (Mehrangzig Kar), de l’ambassadeur de France en Haïti évoquant la reconstruction après le tremblement de terre, de l’urgentiste le plus connu de France (Patrick Pelloux) et des chefs d’entreprise qui redécouvrent les valeurs du management (Stéphane Richard de France Telecom et Louis Gallois d’EADS). Sans compter Jacques Attali, vous savez, celui qui est capable de faire une thèse de doctorat expresso sur presque n’importe quel sujet. Ah, et aussi le Chef d’Etat-Major de l’Armée Française, rien que ça, une psychologue et un évêque ! Il n’y a qu’au MEDEF que l’on voit cela…
Que retenir de tout cela :
- Le pire, c’est la peur. Le principe de précaution est un principe de cons. Il est né avec la canicule qui a fait 15000 morts en France (et 50000 en Russie). (Pellloux)
- Si on avait tenu compte du million de morts qu’elle a généré, on n’aurait pas accepté l’électricité il y a plus d’un siècle ! Il faut convaincre les jeunes que la science et le progrès technique sont porteurs de progrès pour l’humanité. Et encourager les sciences dures (Attali).
- La science a besoin de laïcité. Il y a danger avec les intégrismes religieux qui essayent de limiter les applications de la science. Cela se ressent en médecine. L’homme est son pire ennemi. Nous sommes le pire du futur. Ne fuyons pas les progrès technologiques des années futures (Pellloux).
- Stéphane Richard de France Télécom faisait preuve de beaucoup de lucidité. Les suicides ont révélé les malaises de l’entreprise, une crise du sens, du pilotage et du management tout comme de la filière RH. L’incertitude est anxiogène. Il faut un petit nombre de priorités faciles à comprendre et entrainant l’adhésion, des messages de confiance et d’espoir. FT est allé trop loin dans l’individualisation et la financiarisation de la performance, trop loin dans l’idéologie de la pression, vécue comme de la violence. Il faut plus de collectif. Les indicateurs de performance des top 1000 managers intègrent maintenant un baromètre social. Le travail ne peut pas être la mort. Une intervention très applaudie.
- Pour Jacques Attali, toute personne peut devenir un salaud dans certaines circonstances. Il cite le nazi Heidrich qui était violoniste et Céline l’écrivain. Le beau et le juste n’ont rien à voir. Le pire et le meilleur sont intrinsèquement humains. L’amplitude entre bien et mal oscille trop et trop bas. Le pire, c’est l’indifférence.
- Pour la psychologue Michela Marzano, c’est dans la nature humaine de faire le pire et le meilleur. Nous sommes des êtres pulsionnels. Les digues psychiques apprennent à contenir les pulsions. Il nous faut contrecarrer fragilité de la condition humaine. Dans les instruments du philosophe, il y a le concept de confiance. La confiance en soi, c’est montrer aux autres que l’on ne dépend pas d’eux. Cela peut empêcher de s’ouvrir aux autres. L’ouverture est une prise de risque. Si on n’accepte plus la confiance aux autres, il n’y a plus de liant. La confiance dans les autres, c’est accepter d’être vulnérable. On peut se faire trahir. C’est le risque. Confiance et trahison sont liées.
- Nous avons besoin de raisons de vivre, de choses qui nous dépassent, d’un futur qui n’est pas seulement économique, et pas seulement technologique (Monseigneur Dominique Rey).
- Etre optimiste fait chier le pessimisme. C’est très bien (Patrick Pelloux).
Le financement des startups
Le MEDEF avait organisé comme les années précédentes un “Espace Business Innovation”. Un espace où étaient rassemblés quelques stands d’entreprises de technologies (Alcatel, Cisco, des startups soutenues par L’Echangeur, etc) et une petite salle de conférence. J’ai assisté à l’une des sessions sur le financement des startups qui rassemblait quelques entrepreneurs, un représentant de la Lyonnaise des Eaux (client de startup) avec Laure Reinhart, la Directrice d’Oséo Innovation. Il n’y avait pas grand monde dans la session : 20 personnes grand maximum.
Qu’ai-je donc appris de nouveau sur le sujet ? Quelques billes tout de même bonnes à transmettre :
- Les financements publics doivent compléter la capacité d’autofinancement et de levées de fond privées. La puissance publique ne peut pas financer 100% des projets (Laure Reinhart, Oséo Innovation).
- Les avances remboursables sont parfois remboursées grâce à des levées de fonds (qui ne servent heureusement pas qu’à cela).
- Il faut rembourser les avances/prêts puis se faire aider par Oséo pour les besoins suivants. Cela inspire confiance.
- Il faut accepter d’aller chercher de l’argent dilutif (Marc Schillaci d’Oxatis). Lever des capitaux dilutifs qui permettent de rembourses les financements non dilutifs.
- La Coface a tendance à financer les projets d’export en sachant que l’on n’a pas les moyens de mettre de l’argent sur la table pour aller dans le pays. Il faut passer par Oséo avant d’aller voir la Coface.
- Oséo ne peut pas financer un individu seul (Laure Reinhart). Une pierre de plus dans le jardin des difficultés de l’entrepreneur
Nous avions donc notamment :
- Denis Hightower, ancien Secrétaire Adjoint du Commerce américain, un ex de Walt Disney. “Risk failure is life blood of audacity”. “Challenge norm & status quo”. “Being able to put best minds on toughest problems in non traditional ways”. Du grand classique.
- Lapo Elkann : le second petit fils d’Agnelli, le fondateur de FIAT. Son frère est le président de FIAT. Lui a eu un parcours plus alambiqué. Il a notamment travaillé comme assistant de Kissinger en 2002. Il a dirigé Maserati. Ne se gêne pas pour regretter le manque pour l’Italie d’une grande figure comme son grand père, qui aimait son pays plus que tout. Et de trouver la classe politique italienne pas glorieuse, tristement représentée et faisant preuve de bien trop de légèreté par rapport aux rôles institutionnels. En plein, il valoriser le design, la créativité, etc.
- Michel Pébereau (BNP et grand gourou économique de Nicolas Sarkozy) : l’audace c’est la capacité à dire la réalité des situations. Son rapport 2006 sur les finances publiques et la dette était en avance sur son temps. Il parle avec “d’autres audacieux” (NS). L’audace est une vertu française. Nos grandes entreprises sont audacieuses. Nous en avons 8 dans les 100 plus grandes (en capitalisation boursière) alors qu’on est le 20ème pays côté démographie. Il faut oser être différents après réflexion lucide, être prêts à ne pas aller dans la même direction que les autres. Il faut encourager l’audace dans les grandes entreprises, promouvoir les “intra-entrepreneurs” (intrapreneurs). La science-fiction a été inventée en France (Jules Vernes) et anglais (Wells). Vernes était optimiste. Wells était plutôt pessimiste. Dans le monde actuel, la science-fiction française est devenue pessimiste et les US sont devenus optimistes. Notre pays est trop mélancolique. Il faut fonder le développement sur les entreprises et remettre en ordre les finances. L’audace viendra des entreprises. Un message bien politique très applaudi au MEDEF.
- Maurice Levy (Publicis): raconte comment il a racheté l’américain Bcom3 juste après les attentats du 11 septembre 2001, en pleine atmosphère de fin du monde. A la demande de Shimon Peres, a aussi monté une rencontre entre délégations palestiniennes et israéliennes en recherche de revitalisation du processus de paix au milieu des années 2000. Avec 45 israéliens et 43 palestiniens. Le résultat des travaux avait été présenté en Jordanie devant des milliers de personnes, avec des représentants de la plupart des pays de la région. Grande émotion et standing ovation. Mais la campagne s’est fracassée sur élection du Hamas en 2006. Il n’existe pas de plus grande sagesse que l’audace.
- Alain Ducasse : raconte que son audace provient entre autre de ce qu’il est le seul rescapé d’un accident d’avion en 1984. Il a cette agressivité de rester en vie. Raconte une négociation avec Maurice Levy qui lui proposait de créer sa marque. veut développer la cuisine avec peu de protéines animales, les bas morceaux, les poissons d’élevage durable, etc.
- Cédric Villani (37 ans), Médaille Fields. Après Ulm, comme élève puis prof à l’ENS Lyon. Pour lui, l’audace est le propre de la recherche scientifique. Raconte l’histoire de ce mathématicien russe qui a refusé une récompense de $1m. C’est un bon signe quand on ne comprend rien et que l’on est paumé. Un mathématicien est un aveugle cherchant à trouver un chat noir dans une pièce alors qu’il ne s’y trouve même pas. La France tient le second rang mondial dans les maths. A bénéficié de séjours de 6 mois à l’étranger, et a eu besoin de contourner les règles pour faire ces séjour longs, tout comme du hasard des rencontres, d’un professeur en troisième à Brive la Gaillarde qui lui a donné le goût des maths.
Les petites phrases de conclusion des uns et des autres : audace = courage + inconscience, prendre le risque d’accepter de se tromper, accepter ce que l’on ne connait pas, l’idée ne vaut rien, seul le faire compte, optimisme et douleur (si c’est facile, c’est mauvais signe), faisons entreprendre et jouons collectif, sens intérêt général et national, comprendre les êtres humains, bien s’entourer.
Dans tout ça, j’ai loupé la seule table ronde qui parlait de numérique, étant pris par une conférence où j’intervenais à Paris. Elle traitait de “l’écran qui brouille les images”. La table ronde sur “Technonique de la crises : les nouveaux centres de gravité” parlait aussi de la Chine et relativisait son rôle dans l’économie mondiale. Laurent Fabius s’y étonnait de l’étrangeté de notre absence de réactions face à l’émergence de la Chine, l’absence de prise en compte de l’Inde, le fait que les USA restent puissants à de nombreux titres. Et il y en a encore bien d’autres auxquelles je n’ai pas assisté, dont celle avec Michel Rocard, qui est généralement l’un des meilleurs intervenants de ces universités !
Sur ce, on peut maintenant passer à l’étape suivante du calendrier politique, la grève nationale…
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