Retour de Corée et Japon – politiques de l’innovation

Publié le 27 février 2009 et mis à jour le 25 octobre 2010 - 13 commentaires -
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Presque une semaine après avoir décanté ce voyage avec Nathalie Kosciusko-Morizet en Corée et au Japon, on peut se demander ce que la Secrétaire d’Etat en a retiré et comment il pourrait infléchir la politique numérique du gouvernement. D’autant plus que François Fillon avait demandé à NKM d’étudier comment le numérique pouvait aider à préparer la sortie de la crise.

Le rôle réel de NKM

Quel est le pouvoir réel de la Secrétaire d’Etat en charge du Numérique ? A ce que j’en comprend, elle a surtout de l’influence et un rôle de coordination comme de gouvernance, mais ni administration ni de budget en propre. Les gros dossiers du numérique sont gérés par Bercy (surtout les aides à l’innovation, la tutelle croisée d’Oséo avec la recherche et la supervision du marché des télécoms), la Culture (avec la fameuse loi HADOPI), l’éducation (l’équipement des écoles), l’enseignement supérieur et la recherche (re-aides à l’innovation, les incubateurs) sans compter les ministère régaliens qui couvrent ce qui touche à la sécurité ou ce qui touche à la santé ou à la e-administration.

Son travail d’influence et de coordination dépend donc de son engagement personnel. Il doit s’appuyer sur une vision forte, une stratégie, un leadership visibles et des relais d’alliés dans la société dite “civile” comme dans le sérail politique, notamment local. NKM a visiblement une vision assez claire de ce qu’elle souhaite pousser dans les usages et les contenus. J’espère qu’elle trouvera le moyen d’associer cette vision à une ébauche de stratégie industrielle pour notre pays.

Echange avec bloggeurs et experts

Mercredi soir 25 février, NKM avait invité à diner rue Saint Dominique à Paris une petite vingtaine de bloggeurs et experts pour faire connaissance et discuter de ses orientations à la lumière de son voyage en Asie. Répartis sur trois tables avec les membres de son cabinet, NKM passait d’une table à l’autre au cours du repas après une introduction d’une douzaine de minutes pour tous. Elle a fait preuve d’une bonne posture d’écoute et souhaite visiblement rencontrer des bloggeurs et autres experts régulièrement. Top la ! Il est critique que NKM prenne le pouls de personnalités indépendantes et pas seulement des nombreux lobbies qui représentent chacun le silo de leur profession.

Son agenda est visiblement bien rempli : télévision numérique terrestre à déployer, télévision mobile à imaginer, créer une loi sur le télétravail. Dans la prospective, elle souhaite intégrer la dimension sociale, impliquer des sociologues et faire de la prospective sur un moins long terme que ce qu’avait lancé Eric Besson (2025) pour la réaligner quelque peu avec les échéances politiques. Nous sentions bien en filigrane la “pollution” de la loi Hadopi pilotée par le Ministère de la Culture. L’assistance est inquiète à juste titre sur son bienfondé, de ses modalités application (la fameuse riposte graduée), sur la différence que la France va créé une fois de plus dans le mauvais sens avec le reste du monde. Mais solidarité gouvernementale oblige, NKM n’y peut pas grand chose et n’en dira rien.

Fred Cavazza a bien commenté ce diner et Natasha Quester-Séméon a réalisé une rapide interview de NKM sur place et publié quelques photos (c’était un peu relâche pour moi ce soir là…). Ils ont tous les deux apprécié la qualité du dialogue avec NKM. Je ne suis plus seul… !

Pour ma part, j’espère surtout qu’elle prendra un jour à bras le corps le dossier de l’écosystème de l’innovation et des startups qui est actuellement malmené.

Une méthode pour l’action gouvernementale

Nous avons vu beaucoup de choses et de personnalités pendant ce voyage en Corée et au Japon. J’en déduis pour ma part trois grandes pistes méthodologiques pour le gouvernement, alimentées par quelques convictions déjà bien ancrées.

Développer notre marché intérieur pour conquérir les marchés extérieurs

Des deux pays que nous avons visités, la Corée est le meilleur modèle. Un dynamisme interne placant le pays dans les premiers usagers du numérique au monde, mais mis au service d’industries fortement exportatrices. La Corée est résolument tournée vers le monde entier alors que le Japon est un peu trop refermé sur lui-même.

Quelles que soit leur forme, les aides publiques à l’innovation devraient encourager nos entreprises à se tourner résolument vers l’extérieur. Cela veut dire que lorsque l’on encourage des usages locaux, il faudrait avoir en tête l’impact industriel et sur nos exportations et encourager la création de produits aussi génériques que possible répondant aux besoins de la commande publique. Et éviter les projets où il y a trop de spécifique et de sur-mesure voire sur des micro-niches de marchés.

Une solution consisterait à transformer certaines des aides à l’innovation en commandes publiques (payées rapidement). C’est une approche courante aux USA, pays connu pour ses gros contrats de R&D avec le privé, surtout dans le complexe militaro-industriel. Il accélère le développement des entreprises là-bas. Alors que nos aides concentrées sur la R&D ne sont pas lancées dans un mode “client-fournisseur” et ne poussent pas assez les startups à être orientées clients et marchés. Si elle en avait le courage, NKM pourrait carrément mettre à plat avec Bercy et le Ministère de la Recherche tout le système des aides à l’innovation qui est devenu un fatras par toujours bien cohérent ni bien équilibré. Même si cela ne touche pas qu’au numérique.

L’extérieur, cela passe aussi par un investissement sérieux et une influence dans la création de standards internationaux, au besoin avec des alliances. Nous n’avons pas comme la Corée et le Japon de gros conglomérats TICs dans le grand public. Nos grands groupes du secteur sont essentiellement les télécoms, les médias et les SSII. Et les industriels que sont Thomson et Alcatel ne sont pas tournés vers le grand public et sont plutôt en déclin. Mais notre tissu de startups ne demande qu’à se développer. Il faut l’aider à vendre et à exporter, pas seulement à faire de la R&D. Et ne pas oublier que le marché US structure le marché occidental à défaut du marché asiatique, qui est plus complexe. Au passage, saluons cette initiative privée, une conférence sur l’export aux USA destinée aux startups qui aura lieu près d’Aix en Provence le 8 avril prochain. Un bon exemple qui devrait être généralisé. Mais dans la mobilité voire la télévision numérique, il peut être cependant judicieux d’orienter nos startups vers des partenariats en Asie. On n’est effectivement pas obligé de mettre tous nos oeufs internationaux dans le panier de l’oncle Sam.

Penser chaines de valeur et écosystèmes

Et ce sont des aspects que les sociétés asiatiques ne semblent pas bien maitriser, surtout dans l’immatériel.

Cela commence par un bon positionnement dans les chaines de valeur, notamment lorsque les marchés s’horizontalisent. En faisant attention à ne pas nous focaliser trop sur les contenus qui sont l’arbre qui cache la forêt des autres business qui sont bien plus profitables ! En Corée comme au Japon, nous avons eu pas mal de discussions qui tournaient sans qu’on le dise explicitement sur la structure horizontale ou verticale du marché. Notamment pour les écrans TV plats équipés d’une liaison Internet et d’un écosystème de contenus et services en ligne. La faiblesse logicielle de l’Asie est notre force, pour l’instant. Nous devons renforcer notre industrie du logiciel, qui est clé dans les chaines de valeur. Et plus généralement, sur les technologies transversales qui couvrent des marchés mondiaux (composants, logiciels d’infrastructure, software as a service). Il faut aussi penser intermédiation, commerce et publicité.

Réussir dans le numérique, c’est aussi bâtir des écosystèmes construits autour de plateformes extensibles. Hormis dans les jeux, les sociétés asiatiques que nous avons rencontrées n’excellent pas de ce point de vue. Cela explique leur faiblesse dans les logiciels. Ceux qui réussissent à l’échelle mondiale ont autour d’eux des écosystèmes bien plus puissants que les contenus et ils sont souvent américains (Google, Microsoft, Oracle, etc). A ce titre, l’intérêt de NKM pour la télévision mobile broadcastée m’interpelle. Cette technologie est sommes toutes classique, sans écosystème riche, notamment dans les logiciels. Elle n’est pas véritablement intégrée avec l’Internet. S’il fallait pousser la télévision mobile, je le ferai bien avec la 3G et la 4G / LTE. Certes, cela pose des problèmes de bande passante, mais cela ferait véritablement avancer l’écosystème avec des nouveaux services.

Améliorer la gouvernance du numérique et des technologies

Que l’on apprécie ou pas les orientations coréennes ou japonaises (dans les robots), force est de constater que leurs gouvernements s’activent pour imprimer une direction stratégique à leur pays et en liaison avec les communautés scientifiques. Les coréens sont particulièrement efficaces, avec des investissements publics modérés couplés à un très fort effet de levier dans le privé. Nos communautés scientifiques, elles sont dans la rue !

ConseilTechnoJapan

Il faudrait créer de véritables espaces de discussion institutionnalisés sur la high-tech au niveau national comme international. Le premier ministre japonais est entouré d’un “Council for Science and Technology Policy” qui influence la politique industrielle de son pays. Est-ce que le pouvoir politique en France a un tel dispositif sérieusement établi ? Il faut faire contribuer les élites de manière un peu plus structurée et pas seulement les lobbies professionnels. Je crois que NKM a bien compris cela.

Enfin, alors que les 154 propositions du plan France Numérique 2012 manquaient clairement de ce sens, le défi pour NKM est finalement de redonner du sens à la stratégie numérique du pays. Quels problèmes souhaite-t-on résoudre ? Quel est le diagnostic ? Quels objectifs se donne-t-on ? Quels choix stratégiques fait-on pour les atteindre ? Comment s’articule l’aspect opérationnel du plan ? Comment cela va changer la vie des gens et aussi notre compétitivité économique ? Le message politique a besoin de se clarifier et d’intégrer plus de pédagogie.

C’est une belle opportunité de faire la différence pour NKM, en espérant que les événements la préserveront suffisamment longtemps à son poste pour construire quelque chose de durable qui survivra à son passage !

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Publié le 27 février 2009 et mis à jour le 25 octobre 2010 Post de | Economie, Entrepreneuriat, Innovation, Internet, Logiciels, Politique, Technologie | 21611 lectures

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Les 13 commentaires et tweets sur “Retour de Corée et Japon – politiques de l’innovation” :

  • [1] - Julien a écrit le 27 février 2009 :

    merci pour le CR.
    je trouve que le diner de NKM avec les bloggeurs ressemble a une belle operation de PR. c est mignon et les bloggeurs sont de bons clients.

    Pourquoi ne pas faire la meme chose avec des entrepreneurs ?

    j espere qu elle prevoit aussi de rencontrer les Chappaz, Simoncini, Rudelle, etc..

    Prendre conseil aupres des bloggeurs et des micro-entrepreneurs ne fait pas de sens.

  • [2] - Olivier Ezratty a écrit le 27 février 2009 :

    Bien sûr qu’il y a un aspect PR. Mais contrairement à ce que Besson avait fait en mai 2008, cela pourrait aller au delà.

    Oui, elle rencontre déjà des entrepreneurs et c’est évident qu’elle en rencontrera plus. Et une grosse moitié des bloggeurs présents mercredi soir sont aussi des entrepreneurs (comme Richard Menneveux).

    N’oublie pas que “bloggeur” n’est pas un métier mais une activité. Et les bloggeurs invités avaient tous une compétence métier qui certes ne vaut pas l’expérience de Chappaz (qui est dans les livres, n’est-il pas…) ou de Simoncini, mais elle se respecte tout de même !

  • [3] - Julien a écrit le 27 février 2009 :

    A part richard en effet, je vois surtout des micro-entreprises. (et Mozilla est une societe US et un cas un peu a part puisque les revenues sont declares aux USA)

    Rien de significatif en terme de CA, d emplois crees, d innovation, de propriete intellectuelle.

    J espere sincerement qu elle ira au dela de cette audience, meme si c est du bon PR facile.

  • [4] - Marc-Antoine a écrit le 28 février 2009 :

    Bonjour,
    Les questions sur le diagnostic, la stratégie, les objectifs,…. sont très intéressantes et cela sera-t-il possible de savoir quelles sont les réponses apportées par NKM? Vous a-t-elle dit qu’elle vous fera un retour?

  • [5] - Olivier Ezratty a écrit le 1 mars 2009 :

    Pas sur cette approche en particulier. Mais elle a prévu de rencontrer à nouveau les bloggeurs qu’elle avait invité la semaine dernière. On pourra faire le point là dessus. De plus, le cabinet de NKM lit régulièrement ce blog, et donc, vos interventions !

  • [6] - Laurent a écrit le 1 mars 2009 :

    Autant j’ai vraiment envie de croire au leadership de NKM et au sens qu’elle pourra donner aux initiatives dans le numérique, autant je doute de sa capacité à disposer d’arbitrages favorables de Bercy pour confier de gros contrats de R&D au privé…

    Surtout quand on voit la difficulté de Valérie Pécresse pour moderniser la recherche publique.

  • [7] - Marc-Antoine a écrit le 3 mars 2009 :

    On parle de NKM dans Le monde informatique (article tiré de La Tribune) dans lequel on apprend qu’elle veut pousser un volet numérique.

    http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-nathalie-kosciusko-morizet-travaille-sur-un-volet-numerique-du-plan-de-relance-28167.html

    Bravo!
    Et j’approuve la manière dont elle veut s’y prendre : “Créer les conditions favorables à l’investissement privé”.
    J’ai mon Dada: JEI généralisée, voir même 10% de charges sociales pendant 5 ans pour les entreprises de l’économie numérique qui n’appartiennent pas à un grand groupe.

    Olivier, je n’oublie pas l’ensemble de vos 29 propositions.

  • [8] - Olivier Ezratty a écrit le 3 mars 2009 :

    Le sujet mérite un vrai tour d’horizon de ce qui permettra 1) aux startups de traverser la crise et 2) de sortir renforcées et prêtes à grandir, après la crise. Il y a une piste à creuser en plus de tout ce qui concerne la fiscalité et l’encouragement du finanement privé : les achats publics, l’expérimentation publique, tout ce qui peut aider les startups à se créer rapidement des références.

    A ce que j’en ai vu, NKM est encore en phase d’apprentissage sur le sujet de l’entrepreneuriat et doit réunir les experts du sujet.

    Pour les 29 propositions, elle restent en effet toujours d’actualité même si certaines méritent d’être mises à jour ou modifiées (elles demandent parfois des dispositifs qui existent déjà mais sont méconnus).

  • [9] - Fab a écrit le 16 mars 2009 :

    Il y a eu peu de réactions pour votre reportage en Corée. Dommage. Sans doute que les esprits sont peu tournés vers l’extérieur en ce moment. Vous avez constaté que la Corée privilégiait le marché intérieur, pour ensuite exporter…

    Au fait, côté “robots”, on a les nôtres aussi
    http://www.oseo.fr/a_la_une/paroles_d_entrepreneurs/sur_lci/aldebaran_robotics

  • [10] - Olivier Ezratty a écrit le 17 mars 2009 :

    Les commentaires varient selon les sujet. Oséo et les FCPI passionnent les lecteurs entrepreneurs qui s’expriment sans problème. Les sujets plus entreprise passionnent les entreprises… qui s’expriment moins sur les blogs. Ceci explique cela.

    Pour la Corée, nuance : je les ai trouvés bien plus ouverts sur les marchés extérieurs que les Japonais. Les Japonais privilégient bien plus leur marché intérieur que les Coréen, du fait de l’échelle (un pays 3 fois plus grand). Les Coréens sont bien moins insulaires. Samsung exporte 80% de sa production ! Ils ont certes un marché intérieur très développé, probablement le plus développé au monde, mais ne s’en servent pas pour rester recroquevillés sur eux-mêmes.

    Oui, nous avons Aldebaran dans les robots. Mais cela ne me dit rien qui vaille. Ce robot est sympatique mais ce n’est un “outil de développement” pour développeurs de logiciels pour robots. Avec un marché pour l’instant très limité, concentré dans l’enseignement supérieur et la recherche. On est loin d’un marché de volume, comme d’ailleurs pour les robots japonais. Les robots qui se vendent le mieux sont plutôt des automates aspirateurs (Rumba, Microrobots). Et bien entendu, les robots industriels.

  • [11] - Bonsoir a écrit le 17 mars 2009 :

    Je me permets d’indiquer dans vos échanges, qu’Aldebaran prévoit le marché grand public d’ici fin 2009 justement. Laissez lui le temps. C’est une très belle entreprise française de haute technologie et son fondateur de grande qualité.

  • [12] - Olivier Ezratty a écrit le 17 mars 2009 :

    Oui, bien sûr, il faut lui laisser le temps. Mais je reste dubitatif sur le marché visé pour ce type de robot (de petite taille, donc plutôt ludique), même dans le grand public. Le fondateur est effectivement de grande qualité et saura certainement adapter le cours de son entreprise en fonction de ce qu’elle aura appris sur le terrain.

  • [13] - Guillaume a écrit le 17 mars 2009 :

    Très sympa ces reportages Oséo sur LCI. C’est vivant. J’ai pu noter qu’il y avait Robosoft en Aquitaine aussi dans le même secteur.
    http://www.oseo.fr/a_la_une/paroles_d_entrepreneurs/sur_lci/robosoft

    C’est sans doute moins poussé en terme de “design”. On voit que cette dimension “design” est essentielle.

    J’ai trouvé Soitec aussi, une entreprise que vous avez citée je ne sais plus pourquoi d’ailleurs
    http://www.oseo.fr/a_la_une/paroles_d_entrepreneurs/sur_lci/soitec

    Dans l’environnement il y a Naskeo (et ses liens avec la grande Ecole Centrale de Paris)
    http://www.oseo.fr/a_la_une/paroles_d_entrepreneurs/sur_lci/naskeo_environnement

    Ce sont des exemples marquants de réussite chez nous je trouve.

    Je ne sais pas ce que NKM va pouvoir améliorer, mais il est clair qu’il faudrait qu’elle trouve au moins 100 millions d’euros supplémentaires pour le budget d’Oséo à l’innovation, car a priori, les têtes pensantes du gouvernement ou des ministères ne comprennent pas que le Crédit d’impôt recherche ne suffit pas pour tout le monde, même s’il va nous coûter plus de 4 millions d’euros au bénéfice surtout des grandes entreprises.

    Sur les startups, il est clair que l’accompagnement Oséo, les mises en relation et l’avance de trésorerie sont assez attendues. De même que l’effet label de l’expertise, y compris pour les financements bancaires qui suivent (investissements commerciaux, etc).




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