Le jeudi 25 juin 2009 avait lieu la publication du palmarès du Concours National d’Aide à la Création d’Entreprises Innovantes 2009.

L’annonce a été assez discrète avec peu de retours presse, arrivés tout du moins dans mon lecteur RSS. Il faut dire que ce concours est maintenant une routine annuelle bien huilée. Cette année, il y avait 171 lauréats pour 1161 dossiers reçus. En 2008, il y avait eu 170 lauréats pour 1174 dossiers reçus. Un nombre de candidats étonnamment stable qui doit s’expliquer par le nombre sous-jacent de laboratoires et autres incubateurs qui encouragent leurs poulains à concourir.

Le dossier de presse de cette édition du concours fait état de diverses données intéressantes :

  • 60% des lauréats proviennent de la recherche. 53% des lauréats (qui sont des individus et pas des sociétés) sont Docteurs – 55% en 2008. Et 27% des ingénieurs pour 23% en 2008. Facilement explicable : le concours sert surtout à encourager les chercheurs à créer des entreprises. Mais comme les % ne sont pas indiqués pour les candidats, impossible de savoir s’il y a un biais dans la sélection des projets dans un sens ou dans un autre.
  • Il y a deux catégories dans le concours : les projets dits en “émergence”, qui en sont au stade d’une étude de faisabilité, avec 97 élus recevant en moyenne 30K€ de subvention qui couvre jusqu’à 70% de travaux de maturation du projet et de preuve de concept. Et puis, les projets en “création-développement”, au nombre de 74, qui reçoivent en moyenne 229K€ de subvention, couvrant 50% de leurs dépenses de R&D, et étalée sur deux années.  Ce qui fait un total d’environ 20m€, hors frais de gestion.
  • Les TIC représentent 30% des élus, et l’électronique/traitement du signal/télécom en représente 12% (vs 34% et 14% en 2008). Avec 15 élus TIC en Ile de France. Cela donne une chance de réussite pour les centaines de projets pouvant potentiellement concourir dans la région. Je connais quelques uns des gagnants dans la liste, croisés à différents endroits. Au moins l’un d’entre eux n’a pas en propre la technologie qu’il présente. Un autre n’a pas de vrai modèle économique. Un troisième a déjà effectué la plupart des développements logiciels de son projet. Bon bon.
  • Le taux de survie des entreprises issues du concours depuis 1999 est de 77%. Comme il y a plein de méthodes différentes de calcul de ce taux (nombre d’années d’ancienneté de référence, etc), cela ne veut pas dire grand chose. Mais en comparant ce chiffre avec des données équivalentes d’autres organisations (incubateurs, prêts d’honneur, etc), il n’a rien d’extraordinaire car chez eux, les taux de survie sont souvent supérieurs à 90% à 5 ans. Dans l’informatique, par exemple, nombre de startups peuvent survivre en se transformant en simples sociétés de service. C’est un mode de survie modeste qui fausse les statistiques.
  • Le dossier de presse du concours et en avant les “emplois créés grâce au concours”. Et plus les sociétés sont anciennes, plus grands sont leur chiffre d’affaires et leur nombre d’emplois créés. Mais comparativement à quoi… ? . Heu heu. Ce sont les entrepreneurs et les clients qui créent des emplois. Les subventions ne sont que des dopants, parfois toxiques. Certaines boites passent plus de temps à chercher des subventions que des clients. Et elles créent à la fin moins d’emploi que celles qui ont des clients ! Mais les lauréats bénéficient d’un coaching business de la part d’HEC Startup et de l’EM Lyon. C’est le plus “compétences” louable du concours.

Palmares 2009 Concours National Entreprises Technologies Innovantes

Les lauréats

Dans le numérique, il y a un peu de tout. De la sécurité (avec notamment un projet de navigateur web qui tourne dans une machine virtuelle), un peu d’IPTV et de production de vidéo ou de cinéma en synthèse animée, du développement logiciel, de la représentation graphique de données, des logiciels autour des jeux, de la 3D et de la simulation, de l’affichage tridimensionnel sur un cube transparent, de la gestion de publicité et des applications pour le commerce en ligne comme en magasin, de la téléprésence, de la robotique. Difficile de cerner une tendance particulière, genre “cette année, le jury a privilégié tel type de projet”.

C’est cependant du côté des greentechs que je me suis le plus penché. Ce sujet n’a pas sa catégorie à part dans le concours ce qui est bien dommage. Il est dommage qu’une ambition associée ne soit pas affichée dans le cadre de ce concours. On trouve cependant quelques projets greentechs dans les lauréats du concours 2009 :

  • Cinq projets d’énergie éolienne, le plus souvent pour de l’équipement urbain. Certains m’ont l’air bien fumeux…
  • Trois projets autour du photovoltaïques dont un projet de création de tuiles de toit photovolaïques et un autre qui se propose d’améliorer le processus de fabrication des cellules PV en CIGS.
  • De la production de carburant à partir des algues (pas la première initiative du genre).
  • Un système de chauffage à base de moteur Stirling (assez courant).
  • De l’éclairage technique à base de LED de grande puissance.
  • De la climatisation à base d’eau de mer froide, utilisable notamment dans les DOM-TOM.
  • Un système de captage de l’énergie des vagues, qui nécessitera sans doute beaucoup de capitaux pour voir le jour.
  • De la production de briques en terre crue compressée pour la construction d’habitat.
  • Des systèmes de détection de polluants divers.

Il y a aussi une catégorie santé et biotechs très bien représentée dans les lauréats et c’est d’ailleurs plutôt dans cette catégorie que les projets lauréats semblent faire avancer l’état de l’art de leur discipline.

Le processus de sélection

Les projets en phase “émergence” sont sélectionnés par des jurys régionaux, les candidatures étant à déposer auprès de la représentation Oséo locale. Il y avait 97 lauréats dans cette catégorie. Les jurys semblent composés de membres des Directions Régionales d’Oséo, d’un incubateur local et de la Direction Régionale à la Recherche et à la Technologie, les représentations du Ministère de la Recherche dans les régions.

Les projets en phase “création-développement” sont présélectionnés par ces mêmes jurys régionaux et un jury national effectue la sélection à partir de cette présélection. Il en conserve environ les deux tiers (74 sur 129 en 2009). Le jury est assez hétéroclite est composé d’un tiers de représentants de laboratoires publics (souvent, leurs responsables du transfert de technologie), d’un tiers de représentants d’entreprises publiques ou pas, et le reste avec des investisseurs divers (AFIC, VC, etc), quelques incubateurs et structures d’accompagnement et deux écoles de commerce impliquées dans le coaching business des projets lauréats (HEC et l’EM Lyon). Il serait intéressant d’y ajouter des représentation de startups sous une forme ou une autre.

Bref, un processus quelque peu alambiqué. En tout état de cause, une bonne relation avec votre chargé d’affaire Oséo et votre incubateur local doit aider à gagner des points dans le processus de sélection !

Si vous n’avez pas gagné…

Si vous avez concouru et perdu (ou pas, d’ailleurs…), vous pouvez retenter votre coup avec l’appel à projet Serious gaming / Web 2.0. Vous avez jusqu’au 6 juillet 2009 pour déposer votre dossier ! Sachant que rien que sur ces deux sujets, un montant équivalent à tout le concours national a été alloué (re-20m€ de subventions), avec l’idée de subventionner des projets dans des enveloppes supérieures à celle du concours national phase “création-développement”. Mais mon petit doigt m’indique tout de même que les chances d’obtenir quelque chose devraient être plus grandes ici que dans le Concours National. Pour les projets Internet bien entendu…

Bref, la chasse aux subventions est ouverte en permanence !

Même si ce système parait utile au premier abord, je me demande si son foisonnement actuel n’est pas une trop grande source de distraction pour les entrepreneurs. Surtout avec la démultipliée qui serait introduite par l’emprunt que lance le gouvernement et qui pourrait augmenter la manne qui finance les pôles de compétitivité, dont l’efficacité reste à démontrer.

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Publié le 28 juin 2009 Post de | Entrepreneuriat, Innovation, Startups | 27905 lectures

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Les 19 commentaires et tweets sur “Enseignements du Concours 2009 des (blabla) Entreprises Innovantes” :

  • [1] - Fabien a écrit le 28 juin 2009 :

    Drôle de bilan. La première sélection (en amont)des projets du concours est réalisée par Ernst & Young justement pour plus d’objectivité. Je le sais pour les avoir rencontré pour un de mes projets, qui n’a pas été retenu (biensur). Mais a priori, selon vous, la qualité de la sélection n’est toujours pas au rendez vous. Dommage.

    Ce système de concours avec le ministère de la recherche et d’appel à projets avec le 2.0 et le serious game pour l’Industrie sert surtout à faire mousser les ministres. D’un côté, Pécresse qui veut surtout que ces chercheurs et doctorants soient sélectionnés dans son concours ; de l’autre, NKM qui va bientôt nous dire qu’heureusement qu’elle était là pour soutenir le numérique, alors que franchement on l’a pas attendue. Sans compter les concours régionaux (la Ville de Paris, par exemple), et les villes qui ont besoin de mettre en valeur leurs incubateurs avec des projets qui ont des chances d’être financés par un biais ou par un autre. Comme cela tout le monde rentre dans ses frais.

    Il y a Oséo, mais vous dites qu’ils sont trop hard dans la sélection et peut être un peu trop à cheval sur les réalités économiques.

    De toute façon, on entendra bientôt plus Oséo, vu que tout le budget de l’innovation (non pardon, le grand emprunt na-tio-nal…) ira aux pôles de compétitivité et à leur système d’appels à projets. Le copinage et tout le reste.
    Avec des priorités bien étranges : nanotechnologies, biotechnologies, numériques… Mais du moment que tout le monde est content.

  • [2] - Olivier Ezratty a écrit le 28 juin 2009 :

    C’est une bonne chose que d’être sensible aux réalités économiques, mais justement, je ne suis pas certain qu’elles soient toujours prises en compte dans ce genre d’opération, Oséo ou pas. Il ne faut pas me faire dire (ou écrire) ce que je n’ai pas écrit tout de même !

    Dans toutes ces aides publiques, il s’agit parfois d’identifier le “moindre mal”. Oséo Innovation, Pôles de Compétivité, Appels à Projets, Concours National, TEPA/ISF, Crédit Impôt Recherche, etc ? Comment équilibrer ce bazar où l’on a bien l’impression qu’il n’y a aucun architecte derrière ?

    Ne voyons pas le mal ou le complot partout pour autant. Surtout en l’absence d’un grand architecte !

    Les pôles de compétitivité ne sont pas à rejetter radicalement. Diagnostiquons ce qui ne va pas dedans et proposons des alternatives !

    Par exemple :
    – Il y en a beaucoup trop ce qui dillue l’effort et l’investissement. Il faut d’urgence en réduire le nombre. Bon, le prix politique à payer pour cela est assez élevé…
    – La part des aides qui va aux grandes entreprises est trop importantes. Il faudrait que statutairement, les aides aillent aux 3/4 minimum aux startups et dans une certaine mesure aux laboratoires. Il vaut mieux avoir ces entreprises comme clients que comme partie prenante des projets pour éviter de se faire dépouiller.
    – Dans le numérique, le rôle des grandes entreprises est un véritable “poison” pour l’écosystème des startups. En effet, la plupart d’entre elles ne vont pas très bien ou sont trop cantonnées au marché national (suivez mon regard). Résultat : elles ne peuvent pas décemment aider les startups à réussir. D’autant plus qu’une grande part des innovations dans le numérique sont plus sociétales que technologiques.
    – La polarité géographique n’a pas vraiment de sens dans le numérique. Pourquoi les solutions de paiement sécurisées devraient-elles venir de Normandie par exemple ? Pourquoi les jeux de Lyon ? Etc.
    – Pôle ou pas, il faut trouver le moyen d’aider dans autre chose que la R&D, ou la recherche collaborative. Ce n’est pas le problème de l’innovation en France ! C’est l’écoute des clients, le marketing, la vente, la communication, l’international qui ne vont pas. Reconnaissons à ce titre que le coaching des startups lauréates du Concours National par des business schools et un bon pas en avant.

    Bref, il faut reprendre l’histoire à zéro et refaire un diagnostic de ce qui ne va pas et trouver les solutions qui vont avec.

    Je viens de terminer un très bon bouquin sur l’innovation “The myths of innovation” qui indique à la fin que les meilleures innovateurs sont ceux qui passent le plus de temps possible à définir le problème à résoudre avant de déterminer la solution. Les pôles de compétitivité sont visiblement une solution à un problème qui n’a pas été bien défini !

  • [3] - Fabien a écrit le 28 juin 2009 :

    Je suis d’accord en gros avec vous. Mais pourquoi a t-on démultiplié le nombre d’acteurs ? Il y avait l’aide à l’innovation (régit par un décret) et géré par Anvar et ses structures régionales. Il suffisait de travailler là dessus en élargissant au marketing, en partenariat avec les conseils régionaux. Mais pourquoi tout ce fratras de créé depuis 2000 ? Dites le moi ? J’ai l’impression de devoir courir encore plus de guichets qu’avant. C’est fatiguant.
    Je lis des articles qui indique que l’un des gros objectifs d’Estrosi à Bercy c’est de contourner les X Mines. Pourquoi ? Ce sont des gens ultra compétents qui ont le sens de l’organisation justement

    http://www.nicerendezvous.com/FR/JEAN-MICHEL-DEREVET-DIRCAB-DU-MINISTRE-ESTROSI-MAIRE-DE-NICE-n-5339.html

    http://blogs.lexpress.fr/barbier/2009/06/la-tactique-des.php

  • [4] - Olivier Ezratty a écrit le 29 juin 2009 :

    L’empilement est la conséquence de plusieurs facteurs :
    – Morcellement administratif, notamment en région.
    – Prise de conscience de l’importance de l’innovation dans l’économie.
    – Chacun dans la chaine de pouvoir veut faire quelque chose et lance son initiative, en pensant bien faire : incubateurs, pépinière, fonds régionaux, pôles, etc.

    Pour ce qui est des X-Mines, le pb est celui de toutes les castes qui se protègent plus qu’elle ne servent l’intérêt général. Les X-Mines sont effectivement très intelligents, de cette intelligence brute générée par le filtrage successif des classes prépas, des concours, de celui de l’X, puis du classement de sortie qui les mène dans la “botte”, le top du top étant le Corps des Mines (une dizaine d’élus par an). Est-ce que cela en fait pour autant des visionnaires, des innovateurs, des agents du changement, et de bons managers à défaut de leaders ? Ca se discute au cas par cas ! A signaler que le Corps des Mines a intégré celui des Télécoms (que l’on rencontre plus souvent dans notre industrie du numérique) et au sein du CGIET. Conseil dont la production écrite laisse quelque peu circonspect…

  • [5] - boris a écrit le 29 juin 2009 :

    Bonjour,

    Pourquoi le taux de survie des entreprise est le facteur clés qui est (toujours) pris en compte pour justifier l’existence ou la réussite de tel ou telle aide/concours etc?

    Mon avis est que c’est seulement avec un taux d’échec (et donc un risque) élevé qu’on favorisera l’émergence de boites à très fort potentiel de croissance (et avec une technologie ou un modèle économique de rupture). Il me semble en effet que l’immense majorité des start-up lauréates du concours n’ont jamais dépassé les 50 employés.

    N’est ce pas d’ailleurs la marche que suivent les VC ? (10 financements avec à la clés 5 échecs, 3 nuls et 2 qui font tout exploser).

    Boris,

    PS : en tant que lauréat 2008 dans la catégorie création-développement (avis peut être non objectif mais réalité terrain), ce concours nous a vraiment aidé à financer la R&D (en plus l’argent alloué est allé directement à la création d’emplois). Les projets de pôles de compétitivités ne sont pas adaptés aux start-ups car ils obligent à dévier de l’objectif technologique de base. Enfin, le concours de l’OSEO est la seule subvention (ou même prêt) qui ne soit pas limité aux fonds propres de l’entreprise.

    Merci pour ce super blog

  • [6] - Yann a écrit le 29 juin 2009 :

    L’important nombre de guichets est aussi une double volonté/intérêt :
    *De nombreuses agences=+d’emplois pour les personnes au sein de ses agences…
    *Cela constitue la première épreuve pour le créateur d’entreprise. Je cite (un responsable régional) “si il n’est pas capable de surmonter cela, il ne pourra pas trouver ses clients, se remettre en question, créer sa société …

  • [7] - Olivier Ezratty a écrit le 29 juin 2009 :

    @Boris : le taux de survie est souvent mis en évidence, mais associé à de la création d’emploi et à de la croissance de chiffre d’affaire. Est-ce qu’un taux d’échec plus fort augmentera les chances de voir émerger des champions de taille critique ? Pas si sûr. Ce n’est pas en ayant plus de mauvais projets qu’on en aura plus de meilleurs. On en a déjà assez, de mauvais projets ! La survie est souvent un statut “médiocre” qui n’a rien de glorieux. Les 50% d’échec des startups chez les VCs ne correspondent pas forcément à un taux de mortalité des entreprises financées. Mais à celles qui ne permettent de pas de retrouver sa mise de départ (modulo inflation et frais de gestion…) dans la “sortie” de la société du fond d’investissement.

    Le Concours National présente en effet quelques avantages par rapport à d’autres sources de financement : pas d’obligation à faire de la R&D collaborative comme dans les pôles, un taux de fonds propre raisonnable, et un financement (pour création-développement) de niveau respectable surtout au vu de l’investissement (dossier à remplir avant janvier). Par contre, le processus est un peu long : 6 mois, sans compter l’étalement de l’attribution de la subvention, en deux ou trois temps je crois.

    @Yann : cause ou conséquence ? Je penche plus pour la conséquence. Toute organisation justifie et défend son existence comme elle le peut…

  • [8] - Fabien a écrit le 29 juin 2009 :

    La multiplication des guichets peut aussi être source de stress pour les différents collaborateurs des agences mentionnées. Une forme de concurrence peut s’installer. Pas sûr que cela soit profitable à l’entrepreneur. D’autant que les budgets ne sont pas extensibles non plus.

    Enfin, vous avez des entrepreneurs qui parviennent très bien à trouver des financements, sans pour autant parvenir à générer du chiffre d’affaires.

    L’intérêt de la multiplication des guichets vaut pour des apports, des services complémentaires. C’est dans ce cas une sorte de chaîne d’accompagnement, de services et de financements qui viennent se compléter de façon logique et très lisible, selon les phases des projets. Là c’est interessant. Pour le reste, je ne pense pas du tout que ce soit bon.

    En ce moment, c’est la mode de la clusterisation en tout genre, y compris au niveau européen et mondial. Tout le monde veut ses “silicon valley” pour attirer investisseurs et entrepreneurs. Mais toutes les régions françaises ne devraient pas tenter d’avoir chacune leur pôle. Cela n’a pas de sens. La preuve, les pôles mondiaux se trouvent surtout en Rhône-Alpes et en Ile-de-France. C’est historique et logique. C’est pourquoi Balladur veut réduire le nombre de régions. Mais cette réforme va t-elle aboutir ? Je ne le pense pas.

    Le concours demeure un objet de communication pour le ministère de la recherche qui ne veut pas laisser le filon de l’innovation au seul ministère de l’Industrie. C’est une guéguerre entre la Recherche et l’Industrie. N’aurait il pas mieux fallu avoir un “ministère de l’innovation” ??? Un unique ? Et mettre l’enseignement supérieur avec l’éducation ?

  • [9] - macha a écrit le 29 juin 2009 :

    Olivier. Je ne sais pas si en dehors du dossier de presse sur le concours vous avez eu le temps de fouiller sur d’autres bilans que vous recherchiez justement. Je l’ai fait pour vous.

    Il y a eu un bilan TIC assez interessant présenté par Oséo. Plus de 1200 projets numériques et multimédia soutenus l’année dernière. très beau score quand même
    Voici un article qui résume
    http://www.innovationlejournal.com/spip.php?article4381

    Et il y a le bilan d’activité 2008 que tout le monde attendait. Les bilans des 3 sociétés du groupe se trouvent à cet endroit
    http://www.oseo.fr/notre_mission/information_financiere/rapports_annuels

    Dans le rapport annuel de l’oséo Innovation, on y apprend que ce sont 388 millions d’euros d’aide à l’innovation qui ont été conclues en 2008, dont plus de 100 millions pour la seule région Ile de France (dont 40 millions d’euros pour Paris Intra Muros). Rhône-Alpes n’a fait que 38 millions d’euros.
    Si on examine encore plus, on s’aperçoit par contre qu’en nombre de projets, l’Ile de France n’est pas en tête. Il n’y a eu que 268 projets soutenus, contre 352 en PACA et 315 en Rhône-Alpes.

  • [10] - Olivier Ezratty a écrit le 30 juin 2009 :

    Merci Macha pour ces pointeurs tout frais sur les comptes 2008 d’Oséo. Ils dépeignent une situation qui ne correspond pas à l’expérience des startups du numérique en Ile de France pendant la seconde moitié de 2008. Ce qui veut dire qu’il faudrait pousser l’analyse sur l’Ile de France avec le peu de données fournies. Il serait intéressant de calculer les aides et avances par société. Du pain sur la planche pour l’investigation…

  • [11] - macha a écrit le 30 juin 2009 :

    Je me suis trompée. C’est 688 projets soutenus en Ile-de-France (dont 268 pour Paris). C’est énorme!!! Donc bien plus que Rhône-Alpes et PACA.
    Pour un budget total de 100 millions d’euros d’aide sur l’Ile de France, cela fait une moyenne d’aide située entre 150 000 et 300 000 euros par projet. C’est pas mal.

    En 2009, si le budget de l’oséo est réduit d’au moins 40% comme il a été dit dans la presse (Le Monde). Donc on peut imaginer que 100 millions moins 40%, ça fait 60 millions d’euros de budget sur l’Ile-de-France, dont 20 millions pour Paris. Ca pourrait faire, pour le même nombre de projets à soutenir (environ 260), une moyenne de 1O0 000 euros d’aide par projet cette année sur l’Ile-de-France. C’est un peu juste (non ?). Soit il y aura un nombre similaire de projets, pour un montant d’aide plus bas (il faudra que l’entreprise complète), soit il y aura une sélection encore plus dure cette année. C’est l’un ou l’autre. Qu’en pensez vous ?

    Le montant total des investissements de recherche soutenus en 2008 est d’au moins 200 millions d’euros, voire 300 millions d’euros rien que pour l’Ile-de-France, puisque l’aide Oséo c’est maxi la moitié du montant des frais de recherche.

    Sur Paris, il y a au moins 40% des entreprises qui sont des créations d’entreprises (cf. les stats de l’Insee et de la CCI). On peut déjà le constater dans les résultats du concours, où l’Ile de France est number one… Donc de toute façon Oséo n’a pas le choix que de les soutenir. D’ailleurs Delanoé en fait une priorité en mettant 2 millions d’euros de plus dans le budget innovation. Ouf.

    Sur toute la France, le nombre total de projet financés par Oséo est de 4 000 rien que pour 2008 !!!Quand on voit que les pôles ont financé 1400 projets depuis 2005, on imagine le boulot d’Oséo chaque année.

  • [12] - jmplanche a écrit le 1 juillet 2009 :

    Heureux que tu parles de ce sujet, difficile sujet d’ailleurs. Il se trouve que j’ai été membre du jury national pendant 2 (ou 3 ?) éditions.
    Si d’un coté, je trouve que ne rien faire est souvent la pire des choses, je me suis tout de même interrogé sur l’efficacité du dispositif et surtout s’il n’y avait pas lieu d’aider à la parfaire ou l’améliorer.
    La dernière fois où j’ai été appelé à être jury (national), j’ai montré une attitude un peu moins policée que celle de “distribuer” 30 M€ sans remettre en cause le jugement d’un jury régional.
    Je dois dire qu’ensuite, je n’ai plus été appelé … ceci explique peut être cela, mais en tous les cas, je n’en retire aucune acrimonie.
    Mes sources de perplexités et surtout d’interpellation :
    – l’attitude de certains de reverse ingeneering consistant à se placer en mission de “distribuer” (top down) 30 M€. Je suis entrepreneur, je connais (un peu) la valeur de l’argent et j’ai été un peu agacé, je le reconnais de voir des M€ aller dans des projets “par défaut”, car il fallait “distribuer” l’enveloppe.
    – mon impression que le jury national ne pouvait pas vraiment aller à l’encontre du choix d’un jury régional. Je vais être clair … un projet est un projet et l’angle du prisme d’examen géographique n’en change pas la qualité. Re-en clair … j’ai compris que cela ne se faisait pas trop de ne pas être d’accord avec un consensus régional … surtout de régions où il n’y a pas beaucoup de projets
    – et surtout … je me suis interrogé publiquement sur la méthode, tant on m’avait donné un secteur où je devais noter le même genre de dossier, avec les mêmes avantages et faiblesse. Tu le sais mieux que moi, le succès de nombreux projets est la qualité de leur ouverture / réseau / éco-système. Quand on voit 4 fois le même genre de projet, fait par un chercheur en math fondamentale, dans le fin fond de sa région (que je respecte) on peut très justement se demander si on doit donner la note de 0 ou de 20. Ne doit on pas essayer de regrouper les forces de gens qui veulent faire la même chose, avec les mêmes idées pour leur donner plus de force et éviter de saupoudrer ?
    Bref … on se demande pourquoi, je ne suis plus ré-invité 😉
    Maintenant je le redis, la démarche est intéressante … il suffirait juste d’associer un peu plus d’autres gens et d’ouvrir le moule. C’est beaucoup d’argent qui est donné … et je dis bien donné dans de nombreux cas. Oui, il commence à y avoir bcp d’aides et je suis d’une génération où l’on avait à arbitrer entre les courir ou courir derrière les clients.
    Ceci dit, c’est bien, c’est mieux, MAIS .. il manque de l’entrepreneur là dedans. Il manque de l’ambition. Il manque de l’orientation vers des secteurs porteurs et stratégiques. Bref, si tu peux les aider, j’en serais le premier heureux … en tant que contribuable et actionnaire indirect de ces efforts et en tant que père de famille qui aimerait un jour que le “système” aide aussi sa progéniture, un jour peut être …

  • [13] - AbriCoCotier a écrit le 1 juillet 2009 :

    @jmplanche : Ton commentaire est très intéressant. Je ne suis pas encore sur le marché du travail, mais je vais essayer d’apporter quelques arguments (à prendre avec des pincettes, donc).

    Je suis sûr que tu as une idée là dessus : pour l’entrepreneuriat, ça ne sont pas les idées qui manquent. Non, c’est leur réalisation ou simplement la pensée de leur réalisation qui bloque.

    Prenons un exemple : si tu as du talent, tu as un boulot. Bien payé. Que ne va-tu jeter ton emploi (dans des temps où le boulot ne se trouve pas partout, non plus), sachant que tu n’es pas sûr d’arriver à bout de ton projet entrepreneurial, que tu ne peux rien dire quand à la date où tu pourra réellement obtenir un quelconque ROI, que tu a entendu un peu partout que prendre des employés c’est la dernière des chose à faire tellement c’est compliqué et cher, etc.

    Donc incertitude + frilosité = diminution du nombre de projets = diminution de la probabilité de voir arriver de très bonnes idées.

    Au passage, je rappellerais que la majorité des auto-entrepreneurs du web le deviennent une fois seulement qu’ils gagnent de l’argent au black avec leur activité, et ce depuis assez longtemps (en gros, ils deviennent auto-entrepreneur pour se “régulariser”). Internet fournis donc un terrain d’expérimentation des projets que tu ne trouves pas ailleurs dans la société civile (parce que ça engendre des coûts tout se suite plus importants et repérés : factures obligatoires, etc).

  • [14] - jmplanche a écrit le 1 juillet 2009 :

    @AbriCocotier : Je suis sûr que tu as une idée là dessus : pour l’entrepreneuriat, ça ne sont pas les idées qui manquent. Non, c’est leur réalisation ou simplement la pensée de leur réalisation qui bloque.

    Il y a bcp de lieux communs à pourfendre.
    Certains disent que le plus important est la réalisation et que l’idée ne vaut rien. Je dis NON.
    La chaîne de la valeur est pour moi :
    1/ l’entrepreneur (et c’est ce qui manque le plus)
    2/ les idées et les bonnes (et elles ne sont pas si courantes
    3/ l’écosystème
    4/ la réalisation est une conséquence. J’ai vu de bonnes idées, mal réalisées fonctionner. L’inverse, existe aussi, tant que les fonds sont là. (syndrome startup)

    En fait pour moi le problème est tout simple : savoir travailler ENSEMBLE : c’est le plus difficile. Déjà d’y parvenir, mais en amont : avoir la “bonne équipe”.
    Quand on l’a … on déplace des montagnes. (j’ai quelques exemples la dessus … comment créer le 2ème opérateur Français Internet à partir de 0 … comment créer un des leaders dans la supervision triple play à l’échelle internationale face à des géants 😉 …)

  • [15] - Marc a écrit le 1 juillet 2009 :

    @olivier et @jmplanche

    Bastringue à la française. A remplacer d’urgence par un site internet:
    – tu présentes ton projet (que tout le monde sache où va l’argent)
    – ceux qui veulent peuvent commenter/critiquer/féliciter
    – après rapide vérification de 5 critères max, tu touches une subvention non remboursable, la même pour tous
    – tu es exonéré de charges sociales complètement pendant 3 ans
    – tu ne peux revenir au robinet à subvention que si tu as déjà des clients

    En plus, en supprimant toute la bureaucratie autour, on doit pourvoir au moins doubler le budget alloué aux subventions.

  • [16] - Marc a écrit le 1 juillet 2009 :

    @jmplanche

    Un entrepreneur, ça s’éduque à coup d’échecs et de réussites. On ne naît pas entrepreneur. Mais si on ne va pas voir des clients, aucune chance de le devenir.

    Les idées, c’est un peu pareil. Grosse proportion de business qui se cherchent avant de trouver le bon modèle. La breakthrough technology qui sort du labo et révolutionne le marché, je n’en ai pas vu beaucoup.

    Plutôt que l’écosystème, c’est la concurrence qui fait croître les business. Les partenariats et autres émolients dissolvent la volonté de se battre.

    Et oui, l’exécution est clé une fois qu’on a un vrai projet de lancement de vraie offre dans un vrai marché, pas une vague idée de piste de recherche pour laquelle on a pas pu avoir de budget au ministère.

  • [17] - jmplanche a écrit le 1 juillet 2009 :

    @Marc : Un entrepreneur, ça s’éduque à coup d’échecs et de réussites.

    On a généralement beaucoup de mal à “éduquer” des entrepreneurs … même si il semble y avoir des écoles spécialisées. Par contre, un entrepreneur, c’est en constant apprentissage.

    >On ne naît pas entrepreneur.
    Ca je n’en suis pas persuadé et j’ai déjà eu ce genre de discussion. Il faudrait aussi revenir à la définition de ce qu’est un entrepreneur et …

    >Mais si on ne va pas voir des clients, aucune
    >chance de le devenir.
    il n’y a pas forcément de rapport entre un entrepreneur et la notion de client. Ou alors, là aussi, il faudrait définir ce qu’est un client.
    On peut être entrepreneur dans beaucoup d’endroit … dans le social, dans l’humanitaire, dans l’éducation nationale, dans le gouvernement … la notion de client est donc un peu plus large.

    >Les idées, c’est un peu pareil. Grosse
    >proportion de business qui se cherchent avant de
    >trouver le bon modèle. La breakthrough
    >technology qui sort du labo et révolutionne le
    >marché, je n’en ai pas vu beaucoup.
    les entrepreneurs sont des machines à idée. Une idée géniale sans personne derrière, cela ne fait rien. Mais la valeur est dans ceux qui ont les idées. (aussi)

    >Plutôt que l’écosystème, c’est la concurrence
    >qui fait croître les business.
    ??? je crois que lorsque je parle d’écosystème, je parle de quelque chose d’un peu plus grand.

    >Les partenariats et autres émolients dissolvent
    >la volonté de se battre.
    c’est une vision, pas une généralité et là encore ce n’est pas forcément ce que je décris. Oui, compter sur l’association de 3 grands comptes, d’un petit labo et d’une PME pour faire un champion de demain n’est pas une condition nécessaire et suffisante et peut poussser à endormir la volonté de se battre.
    Mais ce n’est pas le sujet (ou du moins le sujet de mon propos). Lorsque je dis ENSEMBLE, je suis toujours subjugué de voir des gens qui ne comprennent pas que la réussite d’une équipe n’est pas d’avoir que des bras droits hypertrophiés, sauf si on veut gagner Roland Garros. Ce que les Américains savent depuis le début, nous le savons aussi … mais avec toutes les peines du monde pour le mettre en oeuvre. Résultat, sur les 100% de l’argent distribué, seule une partie congrue revient à véritablement créer de la valeur pour le projet. L’essentiel est absorbé en mouvement brownien, qui aurait pu être évité (pour le moins fortement diminué) par une réflexion un peu plus mutualisante et de type écosystème. On améliorerait aussi la taux de survie et surtout le taux de réussite et le facteur temps de mise sur le marché.
    Mais bon, ce que j’en dis … cela fait un moment que je ne me bats plus sur ce sujet pour les autres et m’occupe de moi 😉

    >Et oui, l’exécution est clé une fois qu’on a un
    >vrai projet de lancement de vraie offre dans un
    >vrai marché, pas une vague idée de piste de
    >recherche pour laquelle on a pas pu avoir de
    >budget au ministère.
    oui, là nous sommes d’accord.

  • [18] - macha a écrit le 1 juillet 2009 :

    Je crois que Frédéric Iselin d’HEC Start Up (qui accompagne les lauréats du concours) a écrit une thèse la dessus
    “Proposition de valeur et positionnement prix. La place de la valeur client dans le pricing d’offres innovantes : le cas des start-up technologiques” (thèse de doctorat, 2009)

    https://studies2.hec.fr/jahia/Jahia/iselin/pid/980

    Si dans les équipes vous avez un ingénieur, un commercial et un financier… les trois composantes clés permettent d’arriver jusqu’au marché.

    Eviter de financer les mêmes projets un peu partout… ca n’est possible que si il y a centralisation de la distribution de subvention. Avec les acteurs qui se multiplient dans le soutien à l’innovation, c’est plus dur.

  • [19] - Olivier Ezratty a écrit le 2 juillet 2009 :

    @jmplanche & les autres : la valeur de l’idée est un vrai sujet en France.

    Je suis de ceux qui effectivement relativisent la valeur de l’idée dans les projets. En faisant allusion à “l’idée nue” sans profondeur sur la réalisation, en gros, sans vrai business plan, et souvent sans les technologies associées. J’ai souvent rencontré des entrepreneurs, avec une longue expérience professionnelle “non-entrepreneur” qui croyaient avoir une idée du siècle et voulaient bâtir une boite dessus. Alors que leur idée était banale, que plein de gens l’avaient eu. Et en plus, ils voulaient breveter l’idée sans même avoir de technologie en propre (ce qui ne se fait pas en Europe, mais peut se faire aux USA). Ils n’avaient pas d’équipe, pas de BP, pas de techno. Mais juste l’idée. Ca fait bien maigre.

    Jean-Michel, ta définition assez large de l’idée, qui va jusqu’aux aspects de sa mise en oeuvre, me va mieux !

    Autre travers à soulever : la tendance à définir la solution avant d’avoir défini le problème ! Un bon projet est un projet où l’on a passé beaucoup de temps à définir le problème à résoudre, et pour qui (les clients). Le problème, ce sont les “pain points” de segments clients, que l’on peut décrire avec autant de précision que possible, et que l’on peut éventuellement chiffrer. En btob, cela peut être du genre “les grandes entreprises du secteur X passent Y temps/argent à faire ceci cela avec telle méthode existante, cela a tel impact sur leur business, leur qualité de service, leur marge, leur croissance, etc”. Pour résoudre ce problème, il faudrait faire ceci ou cela en respectant telles et telles contraintes, de mise en oeuvre, de budget, de temps, de simplicité, etc. Le tout en étant plus efficace que les solutions existantes qui sont imparfaites pour telles et telles raisons (car il y en a toujours).

    La définition de la solution arrive ensuite, et coule un peu de source, et avec quelques compromis et équilibres. Cette méthode de “business design” est très utile ensuite dans la vente du projet et le marketing de la société.

    Les projets qui viennent de la recherche, et même d’autres encore, partent souvent d’une solution et cherchent les problèmes à résoudre. D’où souvent une difficulté à rencontrer son marché.

    Bref, la capacité de l’entrepreneur à trouver de vrais bons problèmes à résoudre compte autant que celle consistant à avoir “des idées” (sous-entendu, de solutions).




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