Aujourd’hui se terminait Capital Week, une série d’événements étalés sur trois jours sur l’innovation, les startups et surtout leur financement, organisés par Martech & Finance.
J’avais eu l’occasion de faire le tour des
Cette réussite est à transformer l’année prochaine. Il y a une belle opportunité pour Martech, pour le Ministère de la Recherche et aussi pour la Ville de Paris d’organiser – en se basant sur ce succès – une grande semaine des startups. En réduisant le nombre d’événements, en améliorant la lisibilité, en attirant un plus grand nombre d’entrepreneurs pour les former, et encore plus d’investisseurs pour les financer. Il faudrait plus de sponsors et probablement rendre l’entrée gratuite pour les jeunes startups.
Capital Workshop
L’après-midi, 80 startups et acteurs de l’innovation occupaient un petit stand dans le rez-de-chaussée du Palais Brongniart. C’était avec la conférence TEPA Capital PME, l’endroit de plus forte affluence. Le lieu du networking par excellence.
Entendu sur place
Quelques perles…
- “On est nuls en marketing” (de Jean-Denis Cornillot, du leveur de fonds Acta Finance). Un bon résumé de la caractéristique de la majorité des startups surtout dans leurs phases de démarrage.
- “ Un leveur de fonds permet de gagner du temps et d’éviter les escrocs” (le même). Rappelle ce débat sur les FCPI.
- “Votre présentation était intéressante mais on n’a pas compris ce que vous faisiez exactement”, réaction (classique) d’un participant à Capital IT, après une présentation de startup qui avait négligé de présenter (démo, animation) ce que faisait son logiciel. D’autant plus que ce logiciel était censé améliorer l’ergonomie des applications sur mobile !
- “On n’a jamais eu autant d’aides à l’innovation, mais on ne se développe pas à coup de subventions mais de clients et de chiffre d’affaire” (Emmanuel Libaudière, Martech & Finance, l’organisateur de l’événement). Basique, mais bon à rappeller.
- “Tu as eu raison de soulever le problème d’aide aux startups en phase d’amorçage chez Oséo. On l’a vérifié de notre côté et la situation est grave. Il y se créé un déséquilibre dangereux pour l’écosystème de l’innovation qui ne sera pas comblé par les business angels qui n’interviennent pas aussi en amont qu’Oséo le faisait. ” (un conseil en stratégie et leveur de fonds).
Deux constats
- De plus en plus de jeunes qui se lancent dans la création d’entreprise. Je l’ai constaté dans mes activités d’enseignement à l’Ecole Centrale, et c’est corroboré par des collègues qui enseignent dans d’autres grandes écoles, d’ingénieur comme de commerce.
- Pas d’atmosphère de crise. A part ne fait que l’on ne voit plus de modèles économiques publicitaires dans les startups. Et qu’il y a beaucoup de “btob” (business to business).
Au même moment…
Avaient lieu :
- L’annonce de la création d’IT-Translation annoncée le dernier jour de Capital Week. C’est une émanation d’INRIA et d’INRIA Transfert qui vise à financer et coacher des projets numériques issus de la recherche. Avec un apport de fonds propres à hauteur de 300K€ complétés d’une aide en coaching. D’où vient le financement ? De la revente d’ILOG à IBM, alors qu’INRIA Transfert disposait de parts dans la société qu’elle avait contribué à créer. Le coaching reprendra ce que l’équipe d’INRIA Transfert proposait déjà. L’objectif est de cofonder huit entreprises par an. INRIA-Transfert devient “INRIA-Participations”, pour gérer les participations détenues par INRIA-Transfert et les parts de fonds gérés par I-Source Gestion. Une approche intéressante mais mise en oeuvre à toute petite échelle !
- Le maintenant fameux vote contre la loi HADOPI à l’Assemblée Nationale. Mais personne n’en parlait sur place. L’assemblée des business angels n’est pas encore “Twitter addict" ! Et aucune startup présentée n’était directement liée aux contenus concernés par cette loi.
Prochains épisodes : quelques informations glanées sur Capital Week, et un survol de startups numériques intéressantes présentées les deux derniers jours.
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Je vois que la revente d’Ilog à IBM a servi à quelque chose… C’est assez dingue quand même messieurs les responsables d’Inria Transfert… On verra dans quelques années les conséquences de tout ceci. Sans doute seront elles très positives pour l’emploi en France, et son savoir faire en NTIC. Sait on jamais…