Cela fait maintenant une dizaine de jours que j’ai publié un ensemble de propositions pour les Assises du Numériques destinées à favoriser l’entrepreneuriat en France dans les TICs et à aider les startups à réussir. Faisons un point d’étape avant la finalisation qui devrait normalement intervenir dans la semaine qui vient.
L’état des propositions
Le document est toujours en accès libre (fichier Word 2003 et PDF).
Il a pas mal évolué depuis cette première publication avec une bonne douzaine de contributions sérieuses et en profondeur. Les contributeurs de ces propositions présentent l’avantage de représenter plusieurs secteurs : entrepreneurs, investisseurs, enseignemant et acteurs de l’accompagnement des startups, associations. C’est un très bon début.
Nous avons maintenant presque "30 propositions" (en fait, 29, la liste est dans l’image ci-dessus, cliquable pour devenir lisible, cela donne de la marge pour la 30eme qui ne manquera pas d’arriver…). Un chiffre rond facile à communiquer et qui ne fera pas trop peur.
L’Atelier de Rouen sur les startups
J’ai participé mercredi dernier à l’un des Ateliers des Assises du Numérique, à Rouen. Organisé par Olivier Martineau de l’Exchangeur de Rouen. Etaient présents une quinzaine de personnes : entrepreneurs, conseils en innovation (Glaizer Group), accompagnateurs de startups, etc. Les échanges ont été fructueux.
Des vidéos de l’Atelier de Rouen sont disponibles sur le blog de François de Rochemouët, le fondateur de HelloTipi avec qui j’ai fait connaissance à l’occasion de notre trajet en train vers et de Rouen. Au passage, petit détour : Pierre Chappaz a investi dans sa startup à hauteur de 100K€ après avoir lancé un concours de projets de startups. Ce processus de sélection m’avait un peu gêné sur le coup car il générait une impression de mégalomanie de la part de son créateur. Mais finalement, c’est bien mieux que tous ces prix décernés par des gens qui sélectionnent les projets sans mettre leur argent ! Et l’initiative est louable. D’autant plus que les prix en question n’aboutissent pas directement à des financements.
Lors de l’Atelier, plusieurs sujets ont donné lieu à approfondissement :
- La notion de guichet unique pour les startups. Demandée, mais qui mérite une explication sémantique. En effet, c’est tout sauf d’un guicher dont les entrepreneurs on besoin. Il demandent surtout un point de contact unique qui les oriente dans les bonnes directions pour démarrer et se financer. Nous avons alors dévié sur une notion de point d’accompagnement certifié. Qui peut se trouver à plein d’endroits différents. Le document des propositions reflète cette discussion.
- Financements privés vs publics. Il ne faut pas en demander plus au public, mais surtout, créer les conditions d’un meilleur financement privé. Et mettre cela dans le bon ordre dans les propositions, ce qui est maintenant fait.
- Les pôles de compétitivité peuvent donner des résultats pour rapprocher chercheurs, grandes entreprises et PME. Ils crééent une logique de réseau qui commence à bien tourner. L’étape suivante consiste à faire de même plus en amont, dans l’enseignement supérieur, pour notamment rapprocher les filières scientifiques et technologiques des filières commerciales et marketing.
- Et les doctorants dans tout cela ? Le risque est de se focaliser sur les grandes écoles et de les oublier. Oui, il faut poursuivre les efforts de valorisation des doctorants. Dans l’absolu, et pour la création d’entreprise. Les logiques de mise en réseau sont valables pour eux également.
Et j’en oublie certainement !
Le rapport de la FIEEC
La Fédération des Industries Electriques, électroniques et de communication a publié un rapport au Secrétaire d’Etat chargé des entreprises et du commerce extérieur (Hervé Novelli) qui le lui avait été commandé : « Une stratégie industrielle pour les marchés du futur ». Ce rapport fait un grand nombre de propositions (sur 113 pages, je n’ai donc pas du tout battu le record…) concernant la stratégie industrielle dans des secteurs aussi variés que l’électricité, la sécurité, les télécommunications, la santé et le développement durable.
Il propose de faire évoluer les pôles de compétitivité vers des « pôles de marchés », plus proches du marché et de la demande des consommateurs, une bonne approche (pages 86-87). Le rapport milite également pour une promotion des filières d’enseignement supérieur technologiques, en voie de désaffection chez les étudiants. Il prône une meilleure liaison entre recherche et commercialisation (marketing, export) – pages 72-73, et également, une plus grande synergie entre grandes entreprises et PME.
En gros, pas mal de propositions qui tombent sous le sens. On note cependant toujours cette demande de "stratégie industrielle", souvent émise par les grandes sociétés. Cela ne m’inspire pas trop confiance car ces stratégies industrielles venant de l’Etat ne réussissent que trop rarement, et en particulier dans les TICs où c’est plutôt même le contraire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle cette notion de "stratégie industrielle" est peu présente dans les 40 propositions. Tout au plus l’Etat doit-il faire attention à l’impact de sa régulation dans l’activité des startups et entreprises du secteur des TICs, et faire en sorte que cela ne limite pas leur intérêt ou leur potentiel à l’export.
Comment créer des propositions de manière participative ?
Je constate que c’est loin d’être évident, surtout autour du thème de l’entrepreneuriat, pourtant critique pour réaliser les ambitions du plan numérique du gouvernement.
Quelques exemples:
- Le Wiki des Assises du Numérique présente les pistes du gouvernement et fait appel à des propositions d’Internautes. Il y en a une douzaine pour l’instant, dont le plan que j’ai coordonné. Mais très peu de commentaires. Visiblement, les Internautes ne sont pas prêts à investir du temps pour faire des propositions directement au gouvernement.
- Les Assises du Logiciel de l’AFDEL sont une tentative sectorielle de fédération des idées. L’AFDEL a organisé plusieurs tables rondes pendant le mois de juin, la dernière étant clôturée lundi 30 juin par Eric Besson. Des propositions en sortent-elles de manière formelle ? Peut-être mais elles ne sont pas publiques pendant leur mise au point. C’est bien dommage !
- Il y a 18 propositions du Club de l’Economie Numérique pour améliorer l’informatisation des PME. Cela concerne donc le marché intérieur, pas les startups. Ce Club rassemble des fournisseurs de TICs. 64 membres dont 16 entreprises étrangères… et point de startups.
- Le think tank Renaissance Numérique a lancé l’initiative FranceNumerique.com, elle aussi très focalisée sur l’équipement en TICs sur le marché français. Et pas d’approche participative en ligne.
- Jean-Michel Planche – ci-devant PDG de WitBe et vidéobloggeur devant l’Eternel – a pas mal… planché, et créé un corpus dense de propositions autour du haut débit. C’est du participatif comme ici, mais avec peu de commentaires.
- Dans les initiatives spécifiques, on a vu émerger le statut d’auto-entrepreneur, maintenant encouragé par le gouvernement. Cela fera notamment les choux gras de eBay.
Quand à la bloggosphère, il ne semble pas qu’elle s’excite particulièrement sur le plan Besson. Sauf à se mobiliser contre la loi HADOPI et sa fameuse "riposte graduée" contre le piratage des contenus sur Internet.
Pour l’instant, l’état de l’art technologique et social ne permet pas encore de créer un plan gouvernemental de manière participative et à grande échelle. C’est ainsi, et c’est pourquoi la démarche que j’ai proposé n’est pas plus parfaite que les autres. Au moins a-t-elle le mérite d’être entièrement ouverte puisque vous pouvez en voir les évolutions.
Et maintenant ?
Il est donc encore temps pour vous de vous impliquer.
Faites un signe, approuvez, désapprouvez, contribuez !
C’est pour la France avec un grand F… 🙂
Modification du 30 juin 2008 : les 49 propositions initiales sont maintenant consolidées en 29 propositions, ce qui les rend plus digestibles
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Bonjour Olivier
J’ai parcouru ce remarquable document qui a le mérite de traiter des problèmes à la source et d’esquisser des propositions concrètes. Si déja Besson le lisait ce serait certainement utile, mais j’avoue mon scepticisme sur la possibilité de faire évoluer la culture et le contexte français dans une démarche fourre-tout telle que les Assises du numérique.
Concernant les startups Internet, qui sont rares en France (la France a raté les deux grandes vagues de création économique depuis 30 ans: la micro, puis l’Internet), vous avez correctement identifié la plupart des problèmes. Pour faire bref, je dirais quant à moi:
1/ la fiscalité des stocks-options les rend inutilisables pour motiver les salariés qui prennent des risques dans une startup et travaillent sans compter. Il faut baisser cette fiscalité (pour les startups), pour encourager l’esprit d’entreprise, et permettre à chacun (et pas seulement aux fondateurs) d’être justement rétribué en cas de réussite.
2/ L’ISF est certes la cause de l’exil de beaucoup d’entrepreneurs à succès, mais aussi l’imposition excessive des plus-values en cas de cession. Un nombre important d’entrepreneurs quittent la France lors d’une cession, et leur entreprise suivante sera créée ailleurs.
3/ Il faut que l’Etat cesse d’arroser les copains et les coquins, cf projet Quaero.
4/ L’argent de l’Etat serait mieux investi dans l’encouragement du capital-risque, particulièrement frileux en France dans le domaine des startups Internet. Je ne sais pas où en est le financement du fonds public pour le capital-risque, mais il me semble que c’était un pas dans la bonne direction.
5/ La flexibilité de l’emploi n’est pas suffisante en France pour permettre à une startup de diminuer ses effectifs rapidement si les choses ne vont pas bien. Les lois sociales sont malheureusement faites pour les grandes entreprises et les administrations, pas pour les petites entreprises à risque.
6/ La loi de confiance dans l’économie numérique (LCEN) protège-t-elle efficacement les services Internet de distribution d’information contre les plaintes abusives? cf affaires récentes Olivier Martinez/Fuzz ou Olivier Dahan/Wikio. Nous verrons ce que donneront les jugements sur le fond, il est possible de faire confiance aux juges pour espèrer des décisions de bon sens, mais en cas de condamnation de Fuzz et/ou Wikio , c’est l’existence même des sites de publication collective et des moteurs de recherche qui serait mise en cause en France.
7/ Comme vous l’avez noté, les héritiers des grandes familles françaises, qui gèrent les groupes leaders dans l’industrie du luxe, ou de la distribution, n’ont pratiquement aucun intérêt pour l’Internet, depuis qu’il n’est plus à la mode d’en parler dans les dîners en ville. Conséquence: les startups françaises à succès sont systématiquement rachetées par des américains. Cela aussi peut-il changer ? j’en doute.
Bon courage pour la suite !
Pierre Chappaz
Pdg Wikio
Bonjour Olivier,
Voici quelques retours, n’hésite-pas à les intégrer si tu les juges utile.
– Faciliter la “rémunération” de fondateurs de start-ups :
Les fondateurs ont généralement besoin d’une rémunération fixe, suffisante pour couvrir leurs dépenses de base (1.5 ou 2 fois le SMIC)et leur permettre de se consacrer pleinement à leur activité. Avec les charges et impôts multiplié par le nombres de fondateurs cela revient à des dépenses mensuelles importantes pour la jeune pousse. Si l’on pouvait exonérer les rémunérations (plafonnées) pendant les 2-5 premières années pour les fondateurs de startups cela permettrait d’embaucher plus facilement par exemple (réaffectation des “charges” sur des créations d’emplois). Egalement simplifier les mécanismes d’exonérations des bénéfices des startups les 2-5 premières années (plafonné). De plus, pour les co-fondateurs d’une société, souvent également co-gérants, la rémunération doit être inscrite dans les statuts ce qui nécessite des rentrées d’argents prévisibles et régulières pour pouvoir rémunérer tout le monde. Prévoir par exemple des rémunérations ponctuelles / exceptionnelles (plafonnées) pour permettre lors de la rentrée de premiers contrats importants de sortir facilement un peu d’argent pour rémunérer toute le monde.
– Connecter les “Mentors” et les Startups
Tous les incubateurs (publics, privés, dans les écoles) proposent de mentorer les startups. Lorsqu’une startup recherche des investissements auprès d’angels, ces derniers peuvent également jouer le rôle de mentors et leur donner accès à leur réseau. En dehors de cela (hors incubateur et en recherche de financemenent), les fondateurs passent énormément de temps à se constituer un réseau pour présenter leur projet. Ce temps passé n’est pas alloué au développement de leurs innovations, au packaging de leurs produits, à la rédaction du business plan ou tout autre tâche importante au démarrage. Le temps d’accès à un réseau et les conseils pour le démarrage de leur startup est crucial pour un développement rapide et efficace. Certains événéments networking existent à initiative privée. Le gouvernement pourrait mettre en place un réseau de dirigeants d’entreprises et dirigeants d’autres startup ouvert pour favoriser les échanges et accélérer le développement, l’accès aux strates décisionnaires et aux marchés coeurs.
– Proposer des guides pour l’exportation et le développement du business à l’étranger
“Comment faire du business en Chine / avec la Chine – US – Canada – Japon, etc.” Certaines banques et organismes étrangers proposent des guides et packages d’informations pour faire des affaires avec les pays étrangers. Le gouvernement dispose de ces informations et pourrait les diffuser via les portails nationaux ou régionaux dont il dispose déjà. Mais au moins communiquer dessus si c’est déjà réalisé. Eventuellemet lister les ressources proposées par les banques à ce sujet (informations, guides, etc.). Proposer aux banques (et autres organismes) de mettre à jour elles même ces informations. Cela fait de la publicité à tout le monde et les entrepreneurs disposent d’une mine d’informations très riches.
Autre remarques:
– Inciter les jeunes à travailler dans les startup : Quid d’un “Listing de startups” comme listing d’offres de stages ? … => attention au syndrome stagiaires pour remplacer des emplois fixes
– France : culture du “good-enough” / Problématique des responsabilités => si j’achète Microsoft qui est connu on ne me le reprochera pas tandis que si j’achète StartupX pas connu on peut me le reprocher.
– Yohan
@ Pierre : merci pour les encouragement. De tes 7 points, 6 sont déjà plus ou moins dans les propositions. Je n’ai effectivement pas traité de la LCEN et de ses petits-frères car plein de gens d’en chargent actuellement.
@ Yohan :
Point 1 : Ca m’a l’air bien compliqué ! Cela couvre la phase du démarrage, qui ne semble pas être la plus problématique en France. C’est surtout après (le chemin qui va vers la « gazelle ») que le déficit est le plus fort. Et évidemment, aussi en amont, dans le passage à l’acte vers l’entrepreneuriat.
Point 2: J’aime bien l’idée, mais pas entre les mains d’une administration ! Je traduirai ce que tu demandes en une mesure qui ne concerne pas directement l’Etat : que les incubateurs et autres associations subventionnent la participation des jeunes entrepreneurs aux événements « de réseautage » payants (et chers) comme LeWeb3. Donc, pas à intégrer dans ce plan là qui est fait pour ‘l’Etat’.
Point 3: J’ai intégré cette proposition dans la seconde de la rubrique sur l’international.
Point 4: Bonne idée. Si tu fais un listing, l’effet stagiaire viendra des élèves plus que des entrepreneurs! C’est au cas où tu ferais une liste d’élèves candidats que tu aurais l’effet que tu crains ! J’ai entendu parler d’une liste des JEI sur le site d’Oseo… mais ne l’ai pas trouvée ! Au Royaume Uni, c’est une boite privée qui vend cette liste ! (http://www.ventureone.com/). Je préfère être sur que cela n’existe pas déjà avant de le demander. Quelqu’un a une piste ?
Point 5: C’est déjà évoqué dans pas mal d’endroits, autour de la faible culture du risque et de son impact sur le marché intérieur.
Merci pour tous ces feedbacks !
Olivier
@Yoahan: Les guides pour l’exportation et le développement du business à l’étranger doivent plus ou moins exister et doivent etre editer par les missions economiques et les chambres de commerce franco-etrangere.
Signalons aussi que le systeme VIE (Volontaire International en Entreprise) est essentiellement fait pour que les entreprises puissent envoyer facilement des ressources humaines a l’etranger. Cela ne s’applique pas qu’aux jeune-pousses mais il y a des exemples de jeunes entreprises et PME qui s’en servent pour demarrer une activite a l’etranger. En revanche les VIE sont bien souvent canibaliser par les entreprises du CAC40 pour leur filiale etrangere.
Je viens de déjeuner avec un client (un grand éditeur de logiciels français) qui m’a annoncé qu’il délocalisait 20 emplois de développeurs au Québec pour profiter du crédit d’impôt sur la production de logiciels multimedia (http://www.investquebec.com/fr/index.aspx?page=1295).
En gros, entre 26 et 37% des salaires sont reversés sous forme de crédit d’impôt, pour la réalisation d’un projet multimedia (qui contient plusieurs media : son, image, video), disponible (aussi) en français.
Ce crédit d’impôt est la principale raison de délocalisation de développement. Il y a aussi la flexibilité du marché du travail qui est plus grande là-bas aussi.
Cet éditeur délocalise aussi du développement en Chine, mais les problèmes de langue et de culture sont un gros problème.
J’ai fait le lien avec ces assises du numérique dont j’ai survolé les directions (qui me paraissent un peu floues d’ailleurs… sauf pour le logiciel libre qui fait un bon lobbying). Enfin je n’ai survolé les propositions que de très haut… si ça se trouve, la proposition de subvention de projet y est déjà, mais peut-être pas de manière aussi concrète.
Ubi Soft a également créé un gros studio de développement au Québec, dont la principale raison d’être est ce crédit d’impôt je pense.
Ce crédit d’impôt est réellement une mesure qui marche et qui crée des emplois au Québec !
Et puis, tant que j’y suis : il nous faudrait une “silicon valley” française. Une région où tout serait concentré. Y compris les aides.
Voilà, peut-être que ces idées seront utiles si elles n’ont pas pas déjà été mentionnées.
Pierre
Je ne suis pas certain qu’il faille ainsi faire la course au “dumping” par des réductions en tout genre. D’autant plus que la France est déjà un pays où il y a un tas d’incitations fiscales à la R&D, bien plus que dans plein d’endroits dans le monde, et notamment aux USA.
Il faut probablement d’abord relever les barrières avant d’inventer des aides (complexité du business, règlementations, souplesse du marché du travail). Ce n’est malheureusement pas la stratégie dominante en France.
Pour la SV française, 100% d’accord, même si nombreux sont les experts qui pensent que personne ne pourra en Europe recréer des conditions de succès de la Silicon Valley. Oui à la concentration physique (autour de la vallée de Chevreuse et de Saclay). C’est dans les propositions que j’ai faites et dont je parle depuis longtemps.
Est-ce que la baisse du coût du travail est du dumping ? 😉
La création de logiciel est extrêmement facile à délocaliser avec internet !
Les USA (ou d’autres pays) n’ont peut-être pas d’incitations fiscales à la R&D, mais ils n’ont pas non plus 50% de charges sociales sur un salaire, et je ne suis pas sûr du montant de l’IS là-bas, mais il ne doit pas être supérieur au taux français ?
Alors enlever les barrières, oui, dans la mesure où l’on considère bien le coût d’un salarié en France comme une barrière. La souplesse du marché du travail en est une autre effectivement, presque aussi importante, IMHO.