Enfin, un GPS dans un appareil photo !

Publié le 7 mai 2008 - 30 commentaires -
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Je m’étais penché sur la question et ce mystère de l’innovation en 2006 : pourquoi donc les appareils photos numériques n’intègrent-t-ils pas un GPS alors que le composant qui assure cette fonction est maintenant une commodité à moins de $1 pièce ? Et surtout dans la mesure où la fonction de géolocation et les services associés sont maintenant légion dans un tas d’appareils mobiles.

Deux ans, c’est long.

Et bien, Altek, un fabricant Taïwanais a enfin lancé la course en avril dernier (il y a environ 3 semaines et j’avais loupé la chose…) en annoncant la sortie d’un appareil compact de 8 mpixels intégrant un GPS. Il est doté par ailleurs d’un écran de 3 pouces.

Ursa news photo 1

Il semblerait que l’appareil dispose même de cartes géographiques pour présenter l’endroit où sont prises les photos, sans même attendre de les charger dans son ordinateur. Il intègre en fait les fonctionnalités cartographiques d’un GPS type Tom-Tom, et pas simplement l’enregistrement des coordonnées géographiques dans les tags EXIF des photos. Bien entendu, on peut ensuite intégrer les photos récupérées dans les divers systèmes de cartographie qui pullulent sur Internet à commencer par Google Earth.

En plus de tout cela, l’écran tactile reconnait l’écriture anglaise ou chinoise !

Ursa news photo 2

C’est une véritable avancée pour les utilisateurs, notamment les touristes qui passent de ville en ville et ne savent plus trop où ils ont pris leurs différentes photos ! L’appareil serait disponible sur le second trimestre 2008, et le sera probablement sous d’autres marques et carrosseries.

Qui est donc ce Altek ? C’est une boite de 550 personnes complétée d’une usine en Chine de 4000 personnes, qui fait environ 400m€ de chiffre d’affaire annuel. Ils fabriquent des appareils photos numériques compacts en marque blanche (en “ODM” : original device manufacturer) pour plein de marques. Le constructeur se targue d’être le seul à Taïwan capable de conçevoir ses propres ASIC et ses propres logiciels !

Cette innovation était attendue et il est proprement incroyable de voir qu’elle n’a pas été  intégrée en premier dans les appareils réflex des grandes marques (Canon, Nikon et les autres). Au train où cela va, si cela se trouve, ces appareils seront les derniers servis par cette fonctionnalité !

Prochaine étape ?

Une idée : intégrer la fonction 3G et/ou wifi dans les appareils équipés de GPS et créer le bouton “push to publish” pour ajouter instantanément la photo qui vient d’être prise dans votre site web de cartographie préféré ! Avec ce genre de système, la cartographie photographique réaliste de tous les lieux touristiques et des villes bénéficiera d’un véritable bond en avant… Cela existe peut-être déjà sur certains mobiles, mais la qualité de leurs capteurs photographiques et surtout de leur optique n’est pas toujours forcément à la hauteur.

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Publié le 7 mai 2008 Post de | Internet, Photo numérique | 41190 lectures

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Les 30 commentaires et tweets sur “Enfin, un GPS dans un appareil photo !” :

  • [1] - Nicolas Mas a écrit le 7 mai 2008 :

    Comment tuer 15 start-up dont le modèle ne repose que sur cette feature ! Si cela donne à réfléchir, cela sera un effet de bord intéressant. C’est l’exemple typique d’intégration d’un usage au niveau le plus bas : le matériel..

    Et j’aime beaucoup l’idée du “push to publish”..qui sait, peut être la prochaine étape !

  • [2] - Filmail a écrit le 7 mai 2008 :

    Oui…ceci dit, en photographie rien n’est pire que la quantité…et peu de photographe en APN savent faire des photos regardable (sujet, cadrage, lumière…)

    Donc ok pour le push to publish mais il faudra inventer un filtre qualitatif avant 😉

    Il n’y a qu’à voir ce qu’on trouve sur Panoramio pour se être convaincu qu’il faut du qualitatif

  • [3] - iti a écrit le 7 mai 2008 :

    Canon et d’autres intègrent à leurs reflex milieu et haut de gamme la possibilité de geolocaliser (souvent via un GPS externe et la liaison du socle USB de la poignée moteur) les photos. Les champs EXIF sont présent pour. On va pas acheter un autre GPS en plus de celui de la voiture, non ????
    Mais il existe depuis peu des petits softs sympas permettant de marquer un point dans GoogleEarth et d’en exporter les coordonnées GPS directement dans les EXIF des images, à même le HDD ou la carte SD.
    A toi de choisir….. ;o)

  • [4] - Olivier Ezratty a écrit le 7 mai 2008 :

    Fimail, c’est pour cela qu’il est dommage que l’intégration n’ait pas commencé avec les réflex!

    Iti, ces solutions de GPS externes existent effectivement, mais elles sont un peu usines à gaz. Pour démocratiser un tel usage, l’intégration directe du composant GPS simplifiera grandement la vie !

    Au passage, il faudra si ce n’est pas encore le cas que les données de “tilt” de l’appareil soient intégrées. A savoir l’orientation de l’objectif en azimut et pas simplement nord/sud-est-ouest. Est-ce que c’est fourni par le GPS ou par une bousole électronique ?

  • [5] - Pierre a écrit le 7 mai 2008 :

    Pour le tilt, l’idée m’a traversé l’esprit (à fait « tilt ») ce weekend en manipulant mon Itouch. Les appareils photos intègrent-ils déjà un capteur indiquant la position de la prise de vue ? (vue horizontale ou verticale). Et par extension toutes les autres orientations de l’appareil. C’est le genre de fonction tellement évidente que ca doit bien déjà se faire non ?
    http://www.generation-nt.com/capteur-siemens-sfh-7710-portrait-ou-paysage-actualite-19484.html
    Cet article en parlait mais cela a-t-il été déployé massivement dans les appareils ?

  • [6] - Fabien Fumeron a écrit le 8 mai 2008 :

    Juste une petite précision concernant le GPS <1$, il s’agit de solutions dédiées téléphonie et qui reposent sur l’exploitation d’autres composants qui doivent eux aussi être présents et qui n’ont pas d’utilité sur un APN (cf. la techno de CSR).

    Le coût de la fonction GPS sur un APN est sensiblement plus élevé.

    Evidement, avec l’ajout d’une fonction Push-to-publish, ça arrangerait bien des choses.

    Pour l’ajout des fonctions de tilt, je pense que cela nécessiterait l’ajout d’une boussole electronique pour le cap et d’un accéléromètre pour la position dans l’espace (déjà partiellement présents dans certains APN pour déterminer si la photo est prise en horizontal où vertical)

    Il faudrait juste passer d’un accéléromètre 1 où 2 axes qui permet de déterminer si l’appareil est en portrait où paysage à un accéléromètre 3 axes qui permet de déterminer une orientation précise dans l’espace en 3D.

  • [7] - iti a écrit le 8 mai 2008 :

    Olivier (et les autres), jette un oeil sur http://www.locr.com/ , ça te (vous) intéressera…

    Pour le tilt, faudra une modif sérieuse des appareils, je pense un pied bien stable (pour ne pas afficher des axes effarants a cause d’un parkinsonisme précoce) et surtout un étalonnage régulier.

  • [8] - Olivier Ezratty a écrit le 8 mai 2008 :

    La techno pour le tilt existe. Notamment dans un brevet CEA-LETI exploité par la société Movéa qui en est une spin-off. C’est basé sur un composant miniaturisé qui exploite notamment le magnétisme terrestre et la gravité.

    C’est tout à fait possible de le faire. Après, la question est de savoir à quel coût. D’où l’intérêt de commencer avec les réflex, quitte à ce que ce soit du haut de gamme dans un premier temps.

  • [9] - Julien ÉLIE a écrit le 9 mai 2008 :

    C’est une très bonne nouvelle, et qui vient à pic d’ailleurs puisque les premiers signaux de Giove-B, le deuxième satellite du programme Galileo, ont commencé le jour même de votre billet 🙂
    Galileo et GPS sont interopérables ; et on attend maintenant le GPS III.

    Je trouve que c’est une bonne idée que d’avoir intégré un système de navigation dans un appareil photo. Cela peut-être utile aussi bien si l’on est à pied qu’en voiture, pour un passager aidant le conducteur car il n’est peut-être pas évident à utiliser par le conducteur directement.

  • [10] - olivier a écrit le 12 mai 2008 :

    Il faudra prévoir un slot SIM + abonnement. Donc un cout non négligeable quand on voit les tarifs pas trés raisonnables des MNOs.

    Je pense préférable d’ajouter Bluetooth à l’appareil photo pour qu’il communique avec votre GSM pour les fonctions de publication. Cela éviterait un abonnement supplémentaire.

  • [11] - Fabien Fumeron a écrit le 12 mai 2008 :

    Une impression comme ça … Appareil photo, GPS avec navigation, connecté au réseau GSM … Est-ce qu’on n’est pas tout simplement en train de parler des portables haut de gamme comme les Nokia N95 où N82 par ex. ?

    Les fonctionnalités sont à peu près là, reste à améliorer un peu la qualité (de la partie photo en particulierà) et l’ergonomie … Ca ne devrait demander qu’un peu de temps …

    Qu’en pensez-vous ?

  • [12] - Olivier Ezratty a écrit le 12 mai 2008 :

    Olivier, bien vu, une connexion avec un mobile pourrait faire l’affaire… pour le “push to publish”. Fonctionnalité qui n’est pas indispensable au demeurant.

    Fabien, tout dépend ce que l’on entend par photo. La qualité d’une photo d’un mobile a tendance à se rapprocher progressivement de celle des compacts d’entrée de gamme. Mais elle n’atteindra jamais celle d’un réflex. Pour des raisons physiques assez incontournables: taille et consommation des capteurs, et taille des optiques (une “petite” optique ne permet pas de zoomer correctement ni de contrôler la profondeur de champs).

  • [13] - iti a écrit le 13 mai 2008 :

    Si ça peut aider qqun ici ……

    http://www.thinkgeek.com/electronics/cameras/9f46/

  • [14] - Olivier Ezratty a écrit le 13 mai 2008 :

    Oui, depuis un an ou deux, il y a aussi Pharos et Sony qui proposent ce genre de devices.

    Anecdote: au CES de Las Vegas de janvier dernier, je suis passé sur le stand Pharos, qui est à la fois constructeur du composant GPS vendu en OEM, et de produits finis l’intégrant. Je leur ai suggéré de vendre le composant à des constructeurs d’appareils photos. Leur réponse a été “ça c’est une bonne idée, on n’y avait pas pensé…”. A leur décharge, il s’agissait pas de “décideurs”. Soit c’était une boutade, soit ils étaient nuls, soit les deux… :). Comme en général les américains sont assez directs et qu’il ne faut pas chercher à surinterpréter ce qu’ils disent, ils n’y avaient tout bonnement pas vraiment pensé, au moins “à la base”.

  • [15] - Hugues a écrit le 16 mai 2008 :

    Je serais curieux de voir si à l’usage ça fonctionne (temps de localisation, autonomie)

    Tout le monde prédit l’explosion des GPS sur les mobiles, mais ça reste à voir pour quels usages. Souvenons-nous de l’échec des solutions de navigation sur PDA

    Je crois plus à des usages non liés à la navigation, et c’est clair que le premier constructeur qui fait un téléphone petit, avec GPS et bonne optique de prise de vue sur la partie photo, le tout à moins de 400€, fait un malheur.

  • [16] - Hervé a écrit le 16 mai 2008 :

    Voici une autre façon de géolocaliser, en déportant le calcul de la position : l’appareil stocke un minimum d’info au moment de la prise de vue et le calcul de position est fait après, d’où moins de conso et moins de temps d’attente au moment de la photo.
    http://www.technologyreview.com/Infotech/20781/page1/

  • [17] - Hugues a écrit le 16 mai 2008 :

    Tiens, je suis tombé sur ça:
    http://www.macgeneration.com/news/voir/130065/un-gps-dans-votre-appareil-photo/

    C’est astucieux: utiliser la carte SD de l’appareil photo pour y inserer du wifi et permettre de se localiser avec !

    Si ça marche sur tous les appareils, ça va faire un tabac.

    Bon évidemment, c’est plus efficace à Paris que sur le GR20. Quoique avec un iPhone wifi connecté en 3G, pourquoi pas ?

  • [18] - Mikaël a écrit le 19 mai 2008 :

    Bonsoir à tous.

    J’entends bien toutes vos réflexions techniques sur le sujet mais à mon sens la fonction de géo-localisation de clichés enlève une grande part de magie à ceux-cis. Très conscient que, dans des domaines professionnels ceci puisse amener un vrai plus, je suis désolé de voir que l’on ai de plus en plus besoin de “délocaliser” son cerveau dans une machine. Après tout, 99.9% des possesseurs d’APN sont des “photographes en herbe” et mitraillent les fêtes de famille, les sorties en quad et, comme le dit Benabar, les épices du souk du Caire…

    Si le but premier de la photo est d’immortaliser ce que le regard et la mémoire ne savent pas enregistrer, son rôle réel n’est il pas de provoquer l’émotion lors de la redécouverte d’un cliché oublié et de se remémorer l’endroit, l’odeur, l’époque et l’intention?

    Que deviendront nos soirées photos sans les “Tu te souviens chérie c’était en 84 à Vallon pont d’arc. on avait fait la descente de l’Ardèche en canoë, on était si mouillés qu’on croyait qu’on se sécherait jamais” et la chérie de répondre “tu dis n’importe quoi, en été 84 Nicolas avait 9 mois et on risquait pas de faire du canoë avec son landau. D’ailleurs regarde la plaque des voitures c’était à Cork quand on était allé voir ton ancien correspondant…”

    Ce dialogue trivial qui je pense vous aura remémoré quelques scènes personnelles, deviendrait à mon avis odieux s’il était suivi de “Bon ouvre Googlemaps on va en avoir le cœur net” car c’est bien de cela qu’il s’agit en définitif. Archiver, analyser, tager, minuter pour au final oublier l’ensemble dans un délire de stockage quasi compulsif.

    N’en est il pas déjà de même avec la musique et le cinéma? Nos disques durs ne sont-ils pas pleins de fichiers inutiles, téléchargés avidement sans même y prêter la moindre attention?

    J’espère que mon analyse ne vous aura cependant pas paru trop rétrograde d’autant plus que, technophile averti, je suis sans cesse émerveillé par la capacité de l’homme à créer des objets inutiles et donc complètement indispensables…

  • [19] - Olivier Ezratty a écrit le 19 mai 2008 :

    C’est une question d’usage et de génération… Les jeunes étant plus perméables à ces nouveaux scénarios. Je vois bien l’usage en cas de tourisme dans de nombreux endroits que l’on visite les uns après les autres (en voyage de groupe ou non).

    Mais il y a beaucoup de poésie en moins avec la technologie, et pas seulement avec le GPS. Certains regrettent encore le développement de la photo dans le labo en lumière rouge. Même s’ils l’ont maintenant remplacé par le traitement en RAW avec Photoshop, ce qui donne un peu de mystère et de technique au procédé.

    Au passage, j’ai eu l’occasion d’évoquer “la délocalisation du cerveau vers le numérique” dans ce post écrit en octobre dernier.

  • [20] - Domi a écrit le 26 mai 2008 :

    Pour ma part j’attends depuis longtemps un téléphone portable qui me permette de prendre des photos de bonne qualité, des vidéos “légères”, que je pourrais mettre sur le web, et qui intègre bien evidemment un GPS.
    Quand cet équipement arrivera ( et il arrivera ) je casserai ma tirelire ;o)

  • [21] - Olivier Ezratty a écrit le 26 mai 2008 :

    Il existe quelques limitations des lois de la physique et de l’optique qui rendront cela difficile.

    1) Une optique de petit format ne peut pas capter beaucoup de lumière ni permettre un contrôle de la profondeur de champ comme on le fait sur un réflex.

    2) Un petit capteur a une sensibilité faible et capte lui aussi peu de lumière. On ne peut pas non plus avoir de gros capteur dans un mobile car il n’y a pas assez de recul avec l’optique.

    3) Difficile de placer un zoom dans un mobile.

    4) Et comme pour tous les appareils mobiles, des considérations de consommation électriques limitent l’ensemble.

    Bref, les capacités des fonctions photo des mobiles seront toujours en retrait de celles des appareils photos dédiés.

    Par contre, les contraintes pour la vidéo sont un peu moindres donc on devrait encore voir des progrès spectaculaires de ce côté là. Avec même de la HD.

  • [22] - anj a écrit le 29 mai 2008 :

    En relisant la file de posts, je me dis que soit je suis complètement idiot, soit personne dans la file n’a jamais manipulé de GPS portable. En effet, le GPS doit voir au moins 3 satellites en ligne directe pour fonctionner, et plus de 6 c’est préférable. Ce qui fait que ça fonctionne très mal dans un environnement d’immeubles. Les voitures corrigent ça grâce à une prise à la boîte de vitesse, qui permet de compenser la perte du signal GPS. Bref, un tom-tom derrière le pare-brise, c’est bien mais peut mieux faire. Alors un APN pris dans une main japonaise à Paris par n’importe quel bout, en couvrant l’antenne de préférence, ça risque de ne pas marcher très fort … Je vois d’ici le spectacle ! Attends, ne bouges pas, je fais l’acquisition du GPS. Attends, les sat ne sont pas en portée ! Là, maintenant tu peux sourire !
    Allons, un peu de sérieux, c’est une belle sottise le GPS dans un APN. C’est juste bien sur le papier.
    C’est exactement la même situation que pour les téléphones sat. Le bilan de liaison est tellement mauvais qu’il faut monter sur le toit pour choper la porteuse. Ce qui n’empêche pas Bruce Willis de téléphoner à l’intérieur.

  • [23] - anj a écrit le 29 mai 2008 :

    Olivier, tu ne mentionnes pas le problème principal des petits objectifs : la tache d’Airy ou tache de diffraction. Ca, on n’y pourra pas grand chose.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Tache_d'Airy

  • [24] - Olivier Ezratty a écrit le 29 mai 2008 :

    On peut se permettre un peu d’utopie non?

    L’idée que j’avais s’applique bien entendu “en priorité” à la photo en extérieur. Donc, plus facile d’être en portée de sat. Et par ailleurs, il existe maintenant des technos d’accéléromètres qui permettraient d’ajuster la position lors que les sat ne sont pas disponibles. Rien n’est impossible, c’est plutôt une question de coût et de marché.

  • [25] - anj a écrit le 30 mai 2008 :

    Utopie, c’est le mot. De temps en temps le monde techno se met à délirer : reconnaissance vocale, géolocalisation, etc etc. Ca fait savant mais personne n’en parle en connaissance de cause.

    A propos, Olivier, tu ne mentionnes pas un des problèmes principaux des petits objectifs : la tache d’Airy ou tache de diffraction. Ca, on n’y pourra pas grand chose.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Tache_d'Airy

  • [26] - anj a écrit le 30 mai 2008 :

    Haha, tu veux mettre une station inertielle dans l’APN maintenant ! Je te rappelle que c’est un APN, pas une tête de missile …
    Tout ça me fait penser à la belle époque de 2001 où les produits allaient comprendre la voix (Lernout et Hauspie, ça vous dit qque chose ? http://en.wikipedia.org/wiki/Lernout_&_Hauspie) et où on était prêts de franchir la vitesse de la lumière.
    Non, je pense plutôt qu’on est à la fin de la seconde partie du “S” de la révolution digitale (http://www.gartner.com/pages/story.php.id.8795.s.8.jsp)
    La fête est finie, la guerre se fait sur les prix, plus sur les features. PC style eee de Asus, etc etc. C’est l’ère de cheap-charlie qui est là, pas celle des geeks.

  • [27] - Fabien Fumeron a écrit le 30 mai 2008 :

    anj, la situation que tu décris me parait quand même exagérée. Il y a des technologies GPS maintenant matures qui permettent une meilleure tenue de signal et une acquisition plus rapide.
    – des antennes de très bonne performance dans un environnement difficile
    – des puces GPS plus puissantes permettant de ressortir des positions de bonne qualité même en environnement difficile, en particulier en utilisant plusieurs canaux pour un seul satellite … On arrive à avoir une position suffisante pour de la géolocalisation de photo sans pour autant avoir de satellite en vue directe mais juste par reflexion des signaux.
    – l’AGPS (il faut coupler avec une connexion data, par exemple le téléphone, comme évoqué plus haut) pour bien réduire les temps d’acquisition.

    Que ces technologies ne soient pas encore très répandues, soit, mais elle sont parfaitement fonctionnelles, industrialisées et commencent à apparaitre sur des produits du marché.

    Fabien.

  • [28] - anj a écrit le 30 mai 2008 :

    Fabien, la technologie fait des progrès mais malheureusement il y a quelques lois de la physique qui demeurent inviolées à ce jour. Notamment celle de Shannon sur le rapport signal à bruit. Les réflexions sur les immeubles dégradent encore un peu plus un bilan de liaison déjà très pauvre. Le GPS n’est tout simplement pas conçu pour ça. Une technologie qui serait beaucoup plus intéressante, c’est la localisation par hotspots WiFi ou sur le cellulaire, suffisantes pour l’application APN (50m de précision).
    De plus, un APN grand public utilise des puces très bon marché !

  • [29] - Fabien Fumeron a écrit le 31 mai 2008 :

    Effectivement, le rapport signal sur bruit est un souci pour le GPS, mais il y a des moyens d’améliorer les résultats. Sans entrer dans les détails, les constructeurs de composants GPS se concentrent plus sur la puissance de traitement des signaux reçus (utiliser plusieurs canaux par satellite (meilleure gestion du multipath), améliorer l’algorithmique et avoir plus de puissance de calcul).

    J’ai pu personnellement constater d’étonnants résiltats avec les dernières technos de recepteurs GPS, notamment celles de Centrality, maintenant intégrées à Sirf.

    Les performances de l’AGPS quant à elles sont indépendantes de la qualité du signal GPS, puisque en général le canal est le réseau GSM et il permet d’éviter la phase critique d’initialisation d’un GPS là où il nécessite la meilleure reception.

    La localisation par hotspots cellulaires n’est à ma connaissance pas aussi précise que 50 m, bien loin de là. Des imprécisions de plus d’1 km sont fréquentes, en particulier dans les zones non denses.

    La localisation par HotSpot WiFi fonctionne bien, j’ai pu assister à des démonstrations convaincantes, mais le problème c’est que c’est limité aux environnements urbains très denses.

    Pour ce qui est des prix, effectivement, les puces GPS en question sont des technos un peu plus chères que les produits entrée de gammes actuels, mais on commence à les trouver sur les PND qui sont des produits où les coûts sont critiques.

    Il y a aussi des chances que le GPS apparaisse sur les APN (s’il apparait) d’abord comme une fonction premium, donc d’abord sur les appareils haut de gamme, où les fabricant sont un peu plus de marge de manoeuvre sur la bill of material. Et la fonction se généraliserait progressivement avec la baisse des coûts des composants …

    Mais la question de fond reste finalement, est-ce que la fonction est assez vendeuse, en particulier pour justifier un surcout même léger ?

    Dans mon cas personnel, je suis preneur, je fais beaucoup de photographie, et je dois dire qu’en voyage j’apprécie d’avoir un tracker GPS (un Sony, entre parenthèse, pas très performant) en plus de mon Reflex.
    Idéalement, j’aimerais bien que mon prochain Reflex ait un recepteur GPS intégré et géotagge les photos à la volée … Ca pourrait être un critère de choix quand je changerai.

  • [30] - Jérôme a écrit le 3 juillet 2008 :

    bonjour à tous
    pour les nikonistes, aller voir ici
    http://www.dawntech.hk/di-GPS/index.htm
    il est très bien, en plus de la latittude et la longitude il donne l’altitude et l’heure utc directement dans les exif à la prise de vue !




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Marie-Noëlle Semeria
Marie-Noëlle est Chief Technology Officer pour le Groupe Total après avoir dirigé le CEA-Leti à Grenoble. #recherche
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Gwendolyn Garan
Gwendolyn est travailleuse indépendante, Game UX Designer, Game UX Researcher (GUR) et 2D Artist pour le jeu vidéo, étudiante en Master 2 Sciences du Jeu, speaker et Formatrice sur l'autisme et la neurodiversité, l'accessibilité et les systèmes de représentation dans les jeux vidéo. #création #jeuvidéo
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Alexandra Ferreol
Alexandra est étudiante d'un bachelor Game Design à L'Institut Supérieur des Arts Appliqués (année scolaire 2019/2020) #création #jeuvidéo
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Ann-elfig Turpin
Ann-elfig est étudiante en deuxième année à Lisaa Paris Jeux Vidéos (Technical artist, 3D artiste), année scolaire 2019/2020. #création #jeuvidéo