Financement public et privé de l’innovation

Publié le 18 avril 2009 et mis à jour le 18 mai 2009 - 26 commentaires -
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Etant en train de procéder à la mise à jour de printemps du Guide sur l’Accompagnement des Startups high-tech en France, j’y ai intégré le fonctionnement de France Investissement, un outil créé par le gouvernement en 2006 pour alimenter le système du capital risque français. A ce jour, il contribue pour à peu près un tiers au financement du capital risque et développement français ! Ce n’est pas rien et ce n’est pas bien connu.

Alors, je me suis dit que tout cela valait bien un petit schéma pour décrypter les grandes masses du financement de l’innovation en France. Le voici le voilà donc ! Mais c’est encore un outil en devenir car il me manque pas mal de données pour le rendre exact. Les ordres de grandeur semblent cependant corrects dans l’ensemble.

Télécharger le fichier PDF du schéma.

Financement PME Innovantes

Que montre  ce schéma ?

  • Que les trois quarts du financement de l’innovation en France sont d’origine publique. Et dans ce financement public, les deux tiers au moins sont des dépenses fiscales, même si le CIR n’est pas à proprement parler une dépense fiscale et relève plutôt d’une subvention sur dépenses.
  • Plus de la moitié du financement de l’innovation est focalisé sur la R&D y compris pour les sociétés qui sont sorties du cadre de l’amorçage – cela comprend les grandes entreprises qui trustent environ les trois quarts du CIR. Ceci confirme une intuition que je relaye depuis quelque temps sur ce blog sur le poids trop élevé de la R&D dans les aides publiques. Sachant que les autres sources de financement couvrent aussi la R&D pour une part, mais de manière non exclusive.
  • Quand on ajoute l’impact de la loi TEPA-ISF, on s’aperçoit que l’Etat finance en fait directement ou indirectement la moitié du capital risque français ! Sans pour autant avoir réellement augmenté le poids des investissements dans le capital d’amorçage de la part des VCs.
  • Que le poids des investissements des business angels (estimé ici à la louche à moins de 250m€) est encore marginal par rapport à celui du capital risque.
  • Que les aides publiques sont des facto étalées dans l’ensemble du cycle de développement des PME innovantes : de l’incubation jusqu’au développement (late stage pour ce qui est du capital risque).
  • Que la part des aides spécifiques sur le développement du business et de l’export est ridicule.
  • Que la part des aides régionales est encore marginale par rapport au total de l’investissement public.
  • Qu’en amont de tout cela, les aides à l’incubation, notamment pour les jeunes qui sortent de l’enseignement supérieur, ne sont pas bien significatives.

Les chiffres indiqués dans ce schéma sont donnés à la louche et que je suis preneur de sources de données permettant de rendre cette perspective plus proche de la réalité ! Notamment, sur le poids des prêts bancaires aux PME innovantes, qui est difficile à estimer, tout comme le poids des aides européennes. Et le schéma n’intègre pas le budget de la rercherche publique française qui approche les 30Md€, ni les maigres financements privés qui alimentent la recherche publique, ni les aides génériques aux PME (innovantes ou pas), notamment celles qui ont été créées à l’occasion du plan de reprise.

Il reste à créer le même schéma pour les USA ! Au nez, on aurait évidemment moins d’aides publiques, mais il y aurait tout de même des dépenses fiscales. A ceci près qu’elles seraient moins spécifiques à la R&D comme en France. Les exonérations diverses d’impôts concernent les investisseurs privés et les fonds d’amorçages. Il n’y a pas de CIR là bas. On verrait aussi que le poids des business angels est similaire à celui du capital risque ($29B chacun en 2007). On pourrait aussi comparer le poids de la commande publique dans les PME innovantes, mais les sources de données sont difficiles à trouver de part et d’autre de l’Atlantique.

So what ?

Ce schéma montre l’énorme poids du CIR et cela m’interpelle. Je me demande s’il n’y a pas une fuite dans le réservoir et qu’elle n’arrose pas au bon endroit pour faire éclore les innovations. Les innovations rappelons le, sont les nouvelles technologies qui trouvent leur marché et des clients – si possible à l’échelle mondiale, et pas des inventions qui sortent juste des laboratoires à l’état de produit plus ou moins fini… !

Il montre aussi l’effort qui reste à accomplir pour augmenter la part du financement d’amorçage via les business angels. Et aussi que le capital risque français n’est pas si “risque” que cela et fonctionne sous une sacrée perfusion du financement public. Sans compter qu’Oséo garanti les investissements dans les FCPI à hauteur de 70% ce qui limite les pertes des fonds à 30%.

Je vous invite à réagir :

  • Pour compléter les informations chiffrées et les sources de financement publiques comme privées qui manqueraient dans le schéma.
  • Pour en tirer des leçons éventuelles.
  • Faire d’éventuelles propositions de réallocations de ces grandes masses… (en période de pénurie, il est toujours bon de raisonner à périmètre constant).

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Publié le 18 avril 2009 et mis à jour le 18 mai 2009 Post de | Entrepreneuriat, France, Innovation, Technologie | 33676 lectures

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Les 26 commentaires et tweets sur “Financement public et privé de l’innovation” :

  • [1] - startuper a écrit le 20 avril 2009 :

    Voir aussi le BE 162 sur le capital risque : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/58687.htm

  • [2] - jlc a écrit le 20 avril 2009 :

    Si ces ordres de grandeurs sont justes c’est vraiment ébouriffant!

    Le CIR a à mon avis plus un role concernant l’emploi que d’aide à l’innovation, il s’agit de garder les labos de recherche privé en France (éviter les délocalisations). Est-ce utile ? Pas sur, à mon avis les multinationales sont obligées pour être en phase avec leurs marchés de localiser aussi les centres de R&D/innovation.

    sur le reste 100% d’accord sur la nécessité de réorienter une partie significative à l’innovation et pas seulement à la R&D /inventions …

    Comment le faire ? Pourrait-on se donner une règle du type pour une aide à une PME (ou un pret) de 100, 40 concernent des dépenses typées R&D et 60 pour le reste (marketing, commerce, export, conseil extérieur…).

    Plus généralement d’ou vient le blocage? d’un pb de compréhension de nos politiques ou d’un pb technique (mesures compliquées à monter sans tomber dans la concurrence déloyale…)

    Cela étant il me semble que les mesures de type déduction fiscale sur l’IR ou ISF pour l’investissement en capital dans les PME vont dans ce sens. Ca représente 2Mds dans ton schéma, donc pratiquement 50%: c’est bien ca ?

  • [3] - Olivier Ezratty a écrit le 20 avril 2009 :

    La théorie du gouvernement et de la Commission Européenne : il faut financer la R&D car il y a déficience du marché dans amont de l’innovation. Et pas en aval, qui relève du business as usual. Mais je soupçonne que cela soit aussi lié à la culture de notre chère technostructure peu portée sur la réalité du business.

    Le CIR permet d’augmenter la part de la R&D dans le PIB en augmentant la proportion du privé dans le mix, un peu faible historiquement en France. Mais cela coute bonbon ! Ce qui est un peu dommage, c’est de voir à quel point ce budget a augmenté alors que ce qui est allé à la restructuration de la recherche publique et à sa revalorisation n’a pas été à la hauteur. D’où le double discours de Valérie Pécresse : regardez comment on a augmenté le budget de la recherche… privée ! Mais avec des règles à la noix, poussant les entreprises à maquiller du développement produit en, au mieux, de la recherche appliquée.

    En pratique : l’écosystème de l’innovation et notamment dans le numérique est plutôt déficient sur ce qui ne concerne pas la R&D. Mais est-ce une inefficience de marché pour autant dans la définition admise ? A mon avis, on devrait ne pas trop faire de philo et arroser là où c’est sec… :).

    Oui, les incitations fiscales vont dans le bon sens. Mais elles ne représentent pas 50% du financement dans le schéma. C’est la partie gris foncé. En gros, au maximum 500m€. Sachant que la loi TEPA-ISF a aussi orienté des investissements de business angels vers des entreprises “non innovantes”. Surtout dans la mesure où un chef d’entreprise de n’importe quel secteur pouvait en bénéficier en investissant dans la sienne, si je ne me trompe pas.

    Un volontaire pour faire le schéma pour les USA et pour trouver les données ? On pourrait y trouver d’autres surprises du même genre (poids de la commande publique, impact de la fiscalité elle aussi avantageuse pour les investisseurs) !

  • [4] - fabien a écrit le 20 avril 2009 :

    Vous comptez en montant, mais en nombre de PME concernées ??? Vous seriez très étonné. Le capital risque concerne très peu d’entreprises, mais pour de très gros tickets… Et pour ce qui est des prêts bancaires, laissez moi rire. Vous n’avez même pas le montant et il doit être très faible pour les startups numériques innovantes, et innovantes en général, et encore plus si elles sont high tech et qu’elles ne génèrent pas de cash régulier et suffisant… Ni le CIR, ni le capital risque (et encore moins le capital d’amorçage) ne jouent le jeu. On pourra toujours orienter les entrepreneurs à droite ou à gauche, à un moment donné, sans l’aide directe, il n’y aura personne…

    Aux US, il y a le gros programme SBIR, uniquement pour les startups innovantes : plus d’un milliard d’euros par an (en 2002, c’était 1,7). Le capital risque et les business angels sont foison.

  • [5] - JustinThemiddle a écrit le 21 avril 2009 :

    Merci pour ce panorama très instructif.

    Jlc, je pense qu’il ne faut pas perdre de vue le double objectif du CIR qui est d’une part de dynamiser la recherche en France et d’autre part de rendre nos entreprises plus compétitives.

    Bien entendu, le CIR ne prétend pas à lui seul résoudre entièrement ces deux problématiques mais je pense que le mécanisme y participe grandement. Prendre en charge le double du salaire des docteurs durant les 2 premières années est une vraie bouffée d’oxygène pour tous les jeunes docteurs qui souhaitent rester en France. De plus, je ne pense pas que la recherche publique soit laissée de coté car le mécanisme de déductions des dépenses de sous-traitance R&D est plus favorable dans le cas où cette R&D provient d’un organisme publique.

    Maintenant pour les entreprises, que l’on déduise 50K€ sur le marketing d’un projet innovant ou 50K€ sur la R&D de ce même projet ça ne fait toujours au total que 50K€ de déduction. Or d’une part, les dépenses R&D interviennent avant les dépenses marketing et d’autre part l’appréciation de savoir si cette dépense finance vraiment une innovation ou non est plus simple à déterminer sur la R&D que sur le marketing. Bien entendu que l’innovation ce n’est pas que la R&D mais pour le reste il y a le capital risque et développement voir même l’OSEO. Aujourd’hui le premier problème d’une entreprise qui veut vraiment innover c’est de financer la R&D car là hormis le CIR et un peu d’OSEO, il n’y a vraiment aucun autre mécanisme !!!

    Maintenant le risque c’est de financer de la R&D pour un projet d’innovation pourri. Autrement dit de la R&D qui ne va déboucher sur aucun marché… Est-ce un risque nécessaire ?

    Pour résumer je dirais que l’esprit du CIR est bon et qu’il faut ajuster le dispositif suivant des dérives que l’on peut observer. Parmi les propositions qu’on peut faire :

    -Examiner la possibilité de tenir compte du secteur d’activité de l’entreprise et de son innovation pour le calcul du CIR (en effet TIC et biotech c’est pas tout à fait la même mécanique)
    -Tenir compte de la distance qui reste à parcourir du projet R&D jusqu’au marché. Pourquoi pas avoir un CIR qui finance la R&D fondamentale et un CII qui finance la RDI mais en aucun cas les dépenses marketing et commerciale.

  • [6] - olivier a écrit le 21 avril 2009 :

    Olivier,

    il serait trés utile pour cette analyse et démarche trés intéressante, de distinguer :
    – les financement en capital/fonds propres
    – les financements en subvention directes ou indirectes
    – les financements en prêts/dettes et autres avances remboursables.
    Mon idée est que beaucoup trop d’aides publiques sont dans la deuxième catégorie même si OSEO fait de plus en plus d’avances remboursables.

    Le problème des subventions ou assimilés, c’est que il y a trés peu de suivi et de contrôle. On promet des tas de choses, on reçoit la subvention et ensuite le temps passe sans vraiment d’incentives à dérouler les projets pour lesquels on a été financé. Les grands groupes, les labos et même certaines PMEs sont devenues des champions de la recherche de subvention et en font leur métier en oubliant les fondamentaux de la création de business et de valeur à long terme. On a donc des malins qui maquillent des choses en CIR et plein d’autres qui vivent sous perfusion des subventions.
    De plus, cela ne régle jamais le pb récurrent de la faiblesse des fonds propres de notre tissu d’entreprises.
    Il faut attaquer résolument le haut de bilan et diminuer les actions sur le bas de bilan ou le compte de résultat.
    En remplacement des subventions et autres aides indirectes, je proposerais ( peut-être cela existe déjà ?) un abondement trés fort de l’etat dans les fonds amorcage + capital risque + capital development gérés par des professionnels du privé ce qui augmenterait considérablement l’efficacité du suivi et de la rigueur des investissements et diminuerais tout ce maquis d’aides sans réelles contreparties.

  • [7] - Olivier Ezratty a écrit le 21 avril 2009 :

    @Fabien : il y a environ 600 sociétés financées par les VC chaque année. Oui, je ne sais pas trop quel est le niveau des prêts bancaires mais il reste relativement marginal dans le schéma et quelque soit son niveau, cela ne modifie pas le propos. 100% OK sur le fait que peu de startups arrivent à obtenir des prêts bancaires significatifs en phase d’amorçage.

    @Justinthemiddle: l’intérêt du CIR est très variable selon le secteur d’activité des startups. Il est très élevé dans les biotechs dont le métier est vraiment de faire de la R&D, en sous-traitance des grands labos pharmaceutiques, et sur des cycles assez longs. Et ils recrutent effectivement des chercheurs. Et ces boites n’ont pas des besoins marketing et commerciaux énormes car les clients sont en btob et pas bien nombreux.

    Dans le numérique, par contre, je suis très circonspect. Il est plutôt rare de croiser des doctorants ou d’anciens chercheurs dans les startups de ce secteur. On trouve plutôt de jeunes ingénieurs, des cadres qui sortent de grandes entreprise, des serial entrepreneurs, le tout aidés par de jeunes développeurs, parfois même délocalisés (Roumanie, etc). On trouve encore moins de startups qui font de la recherche. La recherche est encore plus risquée que la création et la mise sur le marché d’un nouveau produit ! Ce n’est pas l’objet d’une startup dans ce secteur d’activité. D’où la bidouille généralisée consistant à maquiller de la création de produit en recherche pour obtenir le CIR.

    @olivier: oui, je pourrais ajouter 2 à 3 couleurs supplémentaires dans le schéma, mais il deviendrait incompréhensible. Aujourd’hui, la tendance est d’aller vers les avances remboursables et prêts divers. Les aides sont plus rares, et souvent associées à des partenariats croisés grandes entreprises / labos / startups comme dans les pôles de compétitivité ou le Pacte PME.

    Sur tes propositions d’abondement, on peut dire qu’elles existent déjà soit sous la forme de l’exo ISF TEPA, soit dans la mécanique Oséo et le concours national qui conditionnent les avances et aides aux fonds propres.

    Améliorer le financement privé ? En France, on a testé à peu près toutes les formules. Le schéma montre tous ces accélérateurs du public vers le privé, qui ont un effet, mais sont encore marginaux dans l’ensemble. Il subsiste un point bloquant fondamental : le rendement de ces investissements est mauvais ! Le capital risque en France rapporte moins que des bons du trésor dans la durée ! La loi TEPA-ISF est intéressante, mais c’est un cautère (baisse d’impôt) sur une jambe de bois (l’ISF) unique au monde. Comme le fou qui s’arrête de se taper sur la tête avec un marteau en se disant “qu’est-ce que cela fait du bien”…

    Pourquoi le rendement est mauvais : parce que nos startups ne grandissent pas et il n’y a pas suffisamment de grands groupes pour les acquérir (en France). Pour décoller, il faut être meilleur en marketing et à l’international… CQFD ! Le gouvernement se focalise ainsi sur les gazelles, mais je ne suis pas sûr qu’il ne fasse en intégrant ces deux dimensions business.

  • [8] - Christophe Faurie a écrit le 23 avril 2009 :

    Analyse épatante.
    Pour ce que je connais, ça semble confirmer ce que je vois ou ce que me disent les invités du club télécom des anciens de l’Insead, que j’anime.
    Effectivement, il y a de très grosses aides à la RetD. Or, la RetD serait une compétence clé nationale, i.e. le Français tendrait à être plus efficace que l’étranger dans ce domaine (par un facteur 2 m’a-t-on même dit !?).
    Le problème français serait le marché, plutôt que la RetD. Notamment un marché intérieur pas très dynamique, particulièrement en ce qui concerne le BtoB : l’entreprise française tend à se méfier de la start up, d’où nécessité de partir vite à l’étranger (BO, Dassault Systèmes), ce qui n’est pas facile.
    Par ailleurs, je ne suis pas sûr que les aides apportées ne puissent pas avoir un effet pervers. J’ai constaté il y a quelques temps (ça a évolué depuis ?) que les dossiers « jeune entreprise innovante » sont très lourds à monter, d’où l’intervention de professionnels qui prennent une partie (considérable, je trouve) des gains de la JEI. Aussi, en réduisant ses coûts, l’aide tend à amener l’entreprise à pratiquer des prix qui ne sont pas compatibles avec ses coûts de structure à long terme.
    Je crois qu’il y a un problème de culture de l’investissement en France. Même s’il s’est beaucoup amélioré en 15 ans, le capital risque est un petit peu moutonnier et investit souvent de manière théorique (tel secteur est « in », tel autre est « out »), je ne suis pas sûr qu’il puisse repérer un vrai potentiel original. J’ai été surpris, dans deux dossiers que j’ai vu passer récemment, de constater que les fonds semblaient avoir été trouvés plus facilement à l’étranger qu’en France. Quant au monde du business angels, il reste à développer. Le bon BA, selon moi, est l’entrepreneur qui a fait fortune, et qui sait reconnaître ce qui a du potentiel, pas l’homme simplement riche. Là aussi notre culture n’a pas encore généré suffisamment de tels entrepreneurs, me semble-t-il. Par contre la loi TEPA fait peut être émerger des profils intéressants.
    Finalement, je me demande si OSEO n’est pas plus neutre dans ses choix que l’investissement privé. En tout cas, tout ce qui lève de gros fonds, autour de moi, a de l’OSEO, et j’ai vu une entreprise qui aujourd’hui semble un petit succès avoir traversé un gros passage à vide grâce à la générosité d’OSEO.

  • [9] - olivier a écrit le 23 avril 2009 :

    Olivier,

    bien d’accord sur tes commentaires sur l’importance du marketing et du business et il est vrai qu’il serait bon de sensibiliser le financeur public sur ce point tant il semble focalisé sur la R&D.
    Mais ce que je ne comprends pas, c’est que l’investisseur privé qu’il soit BA, VC etc.. doit bien partager ce diagnostic et peut donc diriger l’utilisation de l’investissement en FP vers le business et le dev international et accompagner les startups dans ce sens. Le fait-il ?

    La loi TEPA est bien une sorte d’abondement indirect du public vers le privé mais elle ne s’adresse qu’a ceux qui payent l’ISF. Sont-ils des investisseurs avisés et compétents pour autant? De plus, s’ils décident d’investir au travers d’une structure dirigée par des professionnels genre FCP/FCPR, je crois savoir que la réduction d’impôt est moins intéressante ( comme s’il valait mieux les inciter à investir en direct tout seul ou via une holding.Une prime au non professionnel quoi 🙁

    Quand au manque de grands groupes Français pour acheter les start-up, les groupes non-français pourraient trés bien les acquérir, la notion de nationalité me paraissant peu importante dans ce type d’acquisition.

    Pour finir, est-ce que le rendement du capital risque est spécifiquement mauvais en France ? Je crois savoir qu’il est quasi le même partout de l’ordre de 3 à 4% par an en lissant les 30 dernières années.

  • [10] - Olivier Ezratty a écrit le 23 avril 2009 :

    Christophe, d’accord, il y a peu de business angels dans l’absolu, et aussi peu qui ont l’expérience de réussites internationales dans le secteur des TICs.

    Olivier, les BA préfèrent en général financer le bizdev des startups. Le financement de l’international est souvent pris en charge par les tours des VCs. Est-ce que les BA sont des investisseurs avisés d’un point de vue business ? S’ils investissent via des fonds, peu importe, c’est de l’argent “transparent”. S’ils investissent en direct, c’est en général pour s’impliquer avec de la valeur ajoutée. En fait, la réduction d’ISF est la même que l’investissement soit fait en direct ou via un fond ISF. C’est seulement dans le cas des FCPI que la réduction d’impôts est plus faible. Pour les acquisitions des groupes étrangers, oui il en a. Une étude montrait récemment que 40% des exits des startups techno françaises étaient réalisées par des groupes étrangers. Mais nuance : comme nos boites ont moins grandi, c’est la techno qui est achetée et pas le marché généré. Donc, avec des valorisations moyennes ou faibles. Et quand les exits sont bonnes, les bénéficiaires quittent souvent la France pour éviter l’ISF et le reste.

    Net net : il faut tout faire pour aider les boites à grandir vite et cela passe par de la formation et du financement du bizdev et de l’international. C’est le seul moyen de réamorcer une pompe positive comme aux USA. A ceci près qu’il faut savoir être patient : le process dure environ 10 à 20 ans… :).

  • [11] - Energo a écrit le 24 avril 2009 :

    Peu qualifié pour commenter ces chiffres, j’attire néanmoins votre attention sur certains conflits d’intérêts qui portent directement atteintes à l’attractivité et aux résultats du financement des startups tels qu’ils sont pratiqués actuellement en France par les sociétés de gestions de fonds (FCPI). Elles sont tentés le plus souvent d’accepter pour des motifs qui sont guidés par leurs rentabilités une valorisation prè-money excessive.

    Ce qui prime avant tout pour le gestionnaire d’un fonds c’est bien sa rentabilité (sans parler des facilitateurs de l’opération). L’optimisation du rendement passe par des tranches d’investissement important, de préférence en M€, à rentabiliser sur des périodes courtes de 5 à 7 ans et de facto en un nombre minimum de lignes.

    La limite réglementaire veut que les fcpi ne souscrivent pas à une hauteur supérieure à 35% du capital d’un même émetteur (c’est le ratio d’emprise). Au regard notamment des responsabilités de gestion, ce ratio de dépendance peut paraitre légitime, mais il comprend des effets pervers !

    Les entreprises innovantes candidates disposent le plus souvent d’un seul produit sur un marché d’amorçage (faible CA. marge nulle, voire négative). Elles vont devoir supporter des contraintes qui ne sont naturellement pas les leurs, mais celles d’un investissement surdimensionné. Les objectifs du business plan auront été également revus très largement à la hausse afin de corroborer le montage et la valorisation post-money s’en trouvera d’autant augmentée.

    Chacun sait qu’en phase de démarrage les objectifs de rentabilité sont que très rarement atteints. Ce constat réalisé le temps de corriger la survalorisation qui avait été consentie à leur entrée est arrivé. Les objectifs sont revus à la baisse et s’accompagne d’un plan social, le break even est non atteint et déclenche l’application du plan de stock options dilutif pour les fondateurs historiques ! (relutif pour le fonds). En suivant et après avoir cédé à quelques apports en compte courant courtoisement proposés par les investisseurs financiers qui disposent d’un ensemble de pratiques bien rodées.

    C’est une nouvelle augmentation de capital qui est programmée ! Dans le meilleur des cas les fondateurs s’ils sont encore présents au sein de l’équipe dirigeante, vont bénéficier d’un régime de faveur, celui de ne pas voir leurs parts ramenées à zéro par compensation du compte fournisseur. En contrepartie, ils devront accepter les conditions de la nouvelle opération d’augmentation de capital auquelle ils ne pourront abonder faute de réserve et le tour est joué.

    Cette dérive du système comporte cependant un avantage non négligeable, des résultats nets à deux chiffres pour les sociétés de gestion. En contrepartie, elles hypothèquent très largement les chances de réussite de nos startups et de leurs fondateurs qui commme les sleeping Partners et des business angels échaudés ne s’y laisseront pas reprendre de sitôt !

  • [12] - Olivier Ezratty a écrit le 24 avril 2009 :

    Ca m’amène deux questions :
    – Comment éviter ces effets pervers ? Voulez vous que TOUT le financement de l’innovation soit public ?
    – Etes vous sûrs que les fonds en question ont de si bons rendements ? Les dernières données que j’avais étaient plutôt moins enthousiasmantes, avec des rendements inférieurs à 3% dans la durée, pour le capital risque français.

  • [13] - Energo a écrit le 24 avril 2009 :

    Certes, la question peut se poser en ce sens ? Toutefois, il faut faire de distinguo entre le rendement des sociétés de gestion et les dites valeurs dont la rentabilité est essentiellement tirée de la poche des 40 % placée en sicav sécurisée sur une durée de 10 ans. Elle n’est pas très élevée (bien que le calcul de la valeur liquidative soit soumit à caution et mériterait antant que le reste du processus davantage de transparence…).
    Ce sont bien les filiales en charge de la gestion et les sociétés délégataires appartenant aux mêmes groupes bancaires qui sont les grands bénéficiaires de la mesure. Elles caracolent avec des résultats à deux chiffres et des redistributions époustouflantes pour leurs dirigeants et actionnaires !
    Dans ce domaine la palme revient à une filiale d’un groupe privé qui s’est distingué au deuxième semestre 2008 en réalisant le plus important volume d’investissement soit 40 opérations. (les bilans sont sur société.com).

  • [14] - JustinThemiddle a écrit le 24 avril 2009 :

    Et si le problème d’accès au marché en France n’était pas tant dû au système de financement à l’innovation mais plutôt lié à notre culture?

    En effet, comment se fait-il que de nombreuses start-ups françaises arrivent à vendre partout à l’étranger (ex: exalead) mais pas en France dans la première phase de développement commercial?

    Ce n’est pas vraiment une question de financement car ce n’est pas de l’aide de financements étrangers que ces start-ups réussissent à vendre.

    Le fait est qu’en France il est très difficile de vendre une innovation si l’on a pas déjà fait ses preuves (sous entendu ailleurs). On peut à juste titre faire un parallèle avec l’embauche des jeunes en France par rapport aux UK : tout n’est pas affaire de contrat de travail…

    En France, nous accordons plus de confiance à l’acquis qu’au potentiel. Une start-up qui n’a pas atteint une taille critique aura beaucoup de mal à trouver un client en France car nous n’avons pas le goût du risque. Quelles sont les chances des start-ups face à des acheteurs qui ont pour consignes la réduction des coûts et non la création de valeur?

    Tous ces faits ont un fondement historique. Bien entendu, les mentalités peuvent évoluer mais cela prend du temps. Les initiatives permettant de corriger ces déficits seront les bien venues. J’aime beaucoup l’approche de Software Continuity ( http://www.software-continuity.com/ ) qui vise à apporter des garanties à l’acheteur en assurant la pérennité du logiciel. Reste à savoir si cela fonctionne.

    En attendant, le conseil qu’on peut donner aux entrepreneurs serait :”Développe en France, vend à l’étranger puis reviens ensuite”.

  • [15] - Olivier Ezratty a écrit le 24 avril 2009 :

    100% d’accord. Nos problèmes sont avant tout de nature culturelle.

    C’est bien pour cela qu’il faut exporter et se comporter plutôt comme une boite danoise ou israélienne, que de persister à croire que son marché intérieur est suffisamment porteur.

  • [16] - Condor.cet a écrit le 24 avril 2009 :

    « Je me demande s’il n’y a pas une fuite dans le réservoir et qu’elle n’arrose pas au bon endroit pour faire éclore les innovations. »

    Il ne s’agit pas d’une « fuite » mais bien d’une pompe sciemment organisée et expression d’une volonté politique et féodale (=> culturelle ?): il s’agit de détourner le maximum de financements vers les dinosaures industriels, non pas pour pour quelques chimériques mutations, mais uniquement pour éviter d’arroser l’innovation de nouveaux entrants venant changer l’ordre établis, donc de ne surtout pas créer un système comme le SBIC qui serait lisible et efficace.
    Plus le secteurs est à risque pour cette féodalité industrielle, plus ils sera asséché financièrement d’où une  mise sous le boisseau/en bière  des STIC d’autant qu’elles sont les plus dangereuses car au coeur du passage de la Révolution « Industrielle » (1789-1989) à la Révolution Symbolique (1984-2xxx ?) : quand malgré tout le couvercle se soulève un peu, à l’autre bout de chaine il reste encore la possibilité du recours aux camisoles de forces du style HADOPI….

  • [17] - olivier a écrit le 24 avril 2009 :

    J’ai les mêmes chiffres qu’Olivier sur le rendement du capital risque à long terme mais pas seulement en France. Je ne vois donc pas la relation entre les handicaps français cités dans ce débat(culture, sens business, international,…) et la performance des placements à risques. S’il y a un pb des entrepreneurs francais alors on aurait des rendements bien meilleurs à l’étranger ce qui ne semble pas être le cas.
    Cela amène une autre questionn, pourquoi à l’étranger n’a-t-on pas besoin du financement public ? La situation Francaise du financement de l’innovation est-elle un énième effet de notre tradition du tout état?

  • [18] - fabien a écrit le 25 avril 2009 :

    Ailleurs qu’en France, il y a aussi du financement public déguisé. C’est absolument nécessaire pour amorcer la pompe. La France a une valeur supplémentaire, à savoir la qualité (jusqu’ici) de ses ingénieurs et surtout leur stabilité (très important pour préserver les secrets).
    La France n’a pas une tradition du TOUT ETAT mais une tradition plutôt mixte (public/privé), qui nous permet aujourd’hui de souffrir un peu moins que les autres…
    Ce qu’il nous manque aujourd’hui, c’est de disposer d’un véritable marché européen (plus de 300 millions de consommateurs potentiels face aux 250 millions de consommateurs nord américains) pour permettre à nos entreprises de démarrer aussi ici sur le plan commercial, plutôt que d’ouvrir des bureaux aux US pour vendre.
    En outre, il nous faut développer une image plus high tech dans le monde, car il est important que les américains et les asiatiques puissent penser que la techno “made in europe” est la meilleure…

  • [19] - Guillaume a écrit le 25 avril 2009 :

    Aux USA, il y a la Small Business Administration, la SBIR (pour l’innovation), le Small business act (marchés publics) et le SBIC (pour investir directement dans le capital des PME). Tout ceci est une agence d’Etat aux US (agence du gouvernement, carrément). Le fonds disponible pour financer tout cela (y compris la garantie des prêts bancaires), s’élève à plus de 80 milliards de dollars… Donc pour ce qui est du tout Etat français, on repassera…

  • [20] - Guillaume a écrit le 27 avril 2009 :

    Lire l’enquête de l’AFDEL (association des éditeurs de logiciels). Le CIR est inadapté
    http://www.afdel.fr/iso_album/enquete_afdel-pno_france_votre_pratique_des_aides_publiques_.pdf

    Article du Monde Informatique
    http://solutionspme.lemondeinformatique.fr/articles/lire-du-bon-emploi-des-aides-publiques-par-les-editeurs-de-logiciels-selon-l-afdel-2725.html

    Et il existe un guide sur le bon usage des aides édité par l’AFDEL aussi paraît il

  • [21] - JustinThemiddle a écrit le 28 avril 2009 :

    Ce que je retiens de cette enquête c’est que le CIR ne tient pas compte des spécificités des start-ups high-tech pour le calcul des réductions de charges mais que ça ne les empêchent pas d’y avoir droit. En réalité le respect non scrupuleux de ce que doit être à la base le CIR (financer la recherche) se fait au profit des start-ups high-tech car rare sont celles qui font réellement de la recherche qui dans ce secteur consisterait à inventer un nouveau langage de programmation par exemple.

  • [22] - Olivier Ezratty a écrit le 8 mai 2009 :

    @Justinthemiddle: le CIR concerne en théorie la recherche fondamentale ou appliquée. Alors qu’en général, les startups high-tech (hors biotech) font surtout de la création de produits, bien en aval de toute forme de recherche. Pour obtenir le CIR, les startups maquillent donc leur création de produits en recherche appliquée. Pas trop difficile dans la formulation, le contraire étant plus délicat.

    Alors que la recherche n’aboutit pas par essence et comporte un fort risque, la création de produit présente un risque plus faible, le risque étant plus situé dans la commercialisation et la réponse du marché. La principale recherche effectuée par la startup est celle… de clients.

  • [23] - pcleau a écrit le 14 mai 2009 :

    En tant que professionnel du financement de l’innovation au travers mon activité chez AUVALIE, conseil en financement de l’innovation, je tenais à préciser que le Crédit d’Impôt Recherche (CIR) n’est pas uniquement destiné au financement de la recherche fondamentale et la recherche appliquée. Effectivement, il finance ces études mais également le Développement expérimental.

    Pour preuvre, l’article 49 septies F de l’annexe III au Code Général des Impôts (CGI) précise que les activités de recherche ouvrant droit au CIR incluent:
    « (…) les activités ayant le caractère d’opérations de développement expérimental effectuées, au moyen de prototypes ou d’installations pilotes, dans le but de réunir toutes les informations nécessaires pour fournir les éléments techniques des décisions, en vue de la production de nouveaux matériaux, dispositifs, produits, procédés, systèmes, services ou en vue de leur amélioration substantielle. »

    En fait, c’est le type de « Recherche » que l’on retrouve très généralement dans les PME/PMI.

    Ainsi, la connaissance des textes sur le CIR et leur mise en oeuvre rigoureuse permettent d’aider des sociétés à développer des produits innovants et concrets destinés à conquérir des marchés, notamment à l’export.

    D’ailleurs, nous proposons des focus sur l’utilisation rigoureuse du CIR ou son actualité sur notre blog, je vous invite à le découvrir: Le Blog ExpeR Auvalie

  • [24] - Olivier Ezratty a écrit le 14 mai 2009 :

    Merci de cette précision bien utile sur les textes.

    Certes il y a une nuance entre recherche appliquée et développement expérimental. Mais dans une startup du numérique (voire ailleurs, mais ce n’est pas mon domaine), ce qui est le plus souvent “expérimental” est le rapprochement entre le produit et son marché et bien plus rarement la création du produit qui ne relève (normalement) pas d’un “développement expérimental” mais d’un processus industriel relativement balisé. C’est particulièrement vrai dans la plupart des projets Internet. C’est le marketing voire le sociétal qui relèvent d’une logique expérimental, pas le développement technique du produit.

    Il y a bien maquillage de la création de produit (logiciel notamment) en “développement expérimental” dans les dossiers CIR. Oui, on peut respecter les textes en faisant attention et c’est votre métier d’accompagner les startups dans ce chemin. Mais ces textes sont vraiment mal foutus à la base. Quel baratin ! Ils ont été rédigés par des personnes qui ne comprennent visiblement pas grand chose au fonctionnement des startups et encore moins aux processus de génération d’innovations (au sens… de solutions qui rencontrent leur marché).

    Et quand certaines associations professionnelles demandent à ce que la création de produits et les travaux d’industrialisés soient aussi couverts par le CIR, ils reçoivent une réponse négative…

  • [25] - macha a écrit le 29 août 2009 :

    Le CIR fait vivre une quantité impressionnante de consultants qui prennent 15% de commissions pour aider les boîtes à bénéficier de ce dispositif fiscal. N’est ce pas un gachis de l’argent public ??? N’est il pas plus utile de cibler les projets ? De les suivre à chaque étape ??? Le CIR et la subvention ne permettent pas cela. L’aide directe oui, par avance remboursable.

  • [26] - thomas alcaraz (@Thomasalcaraz) a écrit sur Twitter le 15 juillet 2012 :

    “Financement public et privé de l’innovation” de @olivez sur http://t.co/8y5pqPVN




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Les photos et les bios de ces femmes du numérique sont présentées au complet sur le site QFDN ! Vous pouvez aussi visualiser les derniers portraits publiés sur mon propre site photo. Et ci-dessous, les 16 derniers par date de prise de vue, les vignettes étant cliquables.
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Jehanne est étudiante à l'école 42, membre d'AI For Tomorrow et d'Open Law, le Droit ouvert. Elle est aussi fondatrice de "Comprendre l'endométriose", un chatbot informant sur cette maladie qui touche une personne menstruée sur 10, disponible sur Messenger. #entrepreneuse #juridique #santé
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Chloé est fondatrice d'Ada Tech School, une école d'informatique alternative et inclusive dont la mission est de former une nouvelle génération de talents diversifié à avoir un impact sur le monde. #entrepreneuse #formation
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Anna est Directrice de Recherche au CNRS au Laboratoire de Physique et Modélisation des Milieux Condensés (LPMMC) à Grenoble. #quantique
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Stéphanie dirige un laboratoire de conception intégrée de circuits électroniques du CEA-Leti qui travaille sur des systèmes sur puces intégrés, des interfaces de capteurs, des interfaces de contrôle de qubits et de la gestion intégrée de l'énergie. #recherche #quantique
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Sabine est responsable du business development pour l’informatique quantique chez Atos. #quantique #IT
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