“The next 10 Years”, tel était le thème de l’édition 2013 de la conférence Leweb dont nous avons déjà fait le tour côté forme. Ce thème n’était évidemment pas à l’ordre du jour de toutes les interventions mais il était toutefois solidement traité dans une petite dizaine d’interventions de bon niveau.
L’homme moderne cherche à anticiper le futur depuis longtemps. C’est surtout un bon moyen de s’interroger sur le présent et d’apprendre du passé. C’est aussi une source d’introspection sur l’espèce humaine et son désir insatiable de conquêtes et d’innovations. Prédire le futur peut toujours s’appuyer sur l’éventail des possibilités. On peut ainsi facilement anticiper l’évolution des capacités matérielles qui seront mises à notre disposition : puissance de calcul, autonomie, capacité de stockage, débit des réseaux fixes et mobiles, résolution et taille des écrans. Mais c’est loin d’être suffisant.
Le futur est d’abord régi par ceux qui le construisent et l’utilisent. Nous ! Il dépend de tout un tas de paramètres sociaux et économiques qui fluctuent énormément. Les deux exemples classiques que sont Facebook et Twitter ne sont pas le résultat d’avancées technologiques fulgurantes. Leur développement s’est appuyé à la fois sur l’infrastructure des devices, logiciels et réseaux, et sur une appétence sociétale. C’est la coïncidence entre des capacités techniques, entrepreneuriales et un contexte sociétal.
L’autre intérêt de la prospective est d’anticiper les facteurs de risque et de les mitiger. Mais pas au point d’en faire une doctrine, comme l’intégration du principe de précaution dans la Constitution de notre république, même si le sens de cette intégration a été quelque peu exagéré. Dans Leweb, ces notions de précautions n’étaient pas abordées de manière frontale. L’optimisme y était prévalent dans la lignée des courants de pensée qui traversent la Silicon Valley. Cet optimisme débridé est le différentiateur numéro un face à la déprime à la française, devant le financement, l’écosystème et tout le toutim. Le mythe de la conquête de l’Ouest est toujours actif, sous une autre forme !
L’un des meilleurs moyens de faire un peu de prospective est de se tourner vers les auteurs et les films de science-fiction. On sait par exemple que Star Trek a inspiré plusieurs générations d’innovateurs tels que Martin Cooper, l’inventeur du téléphone mobile chez Motorola. Il est une autre source découverte pendant Leweb : la magie. Pour le très inspiré Marco Tempest (vidéo), la magie créé des illusions en avance sur ce que la science permet de faire ! Et il accélère le mouvement en exploitant à fond les technologies (Kinect, réalité augmentée, …) dans ses tours.
Premier à plancher sur le sujet de l’innovation de dans 10 ans, l’investisseur Fred Wilson (vidéo) (Twitter, Soundcloud, Kickstarter, etc) a été très bon pour lier entre elles les innovations récentes à des tendances sociétales lourdes. Twitter ? Il remplace les organisations bureaucratiques des journaux qui décide ce qui doit être publié ou pas. A vrai dire, il complète plus qu’il ne remplace car nombre de tweets pointent sur des articles de la presse traditionnelle ! Youtube joue le même rôle face aux chaînes de télévision traditionnelles. Nombre d’innovations sont en fait des ruptures dans les hiérarchies. Il en va ainsi de même dans l’éducation.
Seconde tendance, l’unbundling (la fin des ventes liées). Cette tendance est très forte dans la mobilité avec ses innombrables applications. Il y a certes des plateformes génériques au niveau des systèmes d’exploitation mais les applications sont de plus en plus spécialisées comme Instagram. Il ne creuse pas pour autant les tensions permanentes entre plateformes génériques (comme Facebook) et applications plus spécialisées. Il prend l’exemple de la banque dont les métiers sont explosés en un tas de services issus de “pure players” comme dans le crowdfunding (Lending Club) ou les outils de paiement (Paypal, Bitcoin).
Troisième tendance déjà bien amorcée, le rôle prédominant du mobile. Il en profite pour interroger l’assistance et lui demander ce qu’elle conserverait si elle avait le choix entre son mobile et son ordinateur traditionnel. La majorité répond “mobile”. Je réponds à l’opposé. Bien oui car mon activité repose essentiellement sur de la création : de textes (blog, rapports), de photos et de logiciels. Le mobile est un device handicapé pour faire tout cela. C’est un outil dont les principales différentiations sont la mobilité et le côté très personnel. Pour le reste, c’est une daube ! Mais les créatifs sont peu nombreux face aux consommateurs ! Et de toutes manières, la question était stupide. On est dans un monde d’écrans multiples adaptés à tous les contextes (lean forward, lean back, mobilité). On ne va pas revenir en arrière !
Fred Wilson pense beaucoup de bien des concepts sous-jacents à Bitcoin : la plateforme est basée sur une technologie et n’est pas contrôlée par une société. Il anticipe qu’un service tel que Bitcoin pourrait voir le jour sur une autre fonction critique : la gestion de l’identité et la protection des données personnelles. A bons entendeurs !
Autres remarques de sa part : ne pas confondre la santé et le bien-être. Les startups qui fonctionnent bien, tout du moins aux USA sont positionnées sur le bien-être. Celles qui sont dans la santé se heurtent aux bureaucraties des systèmes de financement de la santé.
Les Google Glass ? Pour lui, ce sont les Newton (première tablette d’Apple sortie en 1993) de la catégorie ! Il faudra attendre encore pour que le concept fonctionne bien. Les avions électriques ? Oui, il faut commencer à s’y intéresser !
Pour Jeremiah Owyang (vidéo, slides), la principale transformation en cours est le partage et la démocratisation du monde physique. On partage les voitures (comme dans le covoiturage, mais il cite Uber qui ne rentre pas vraiment dans cette catégorie, c’est un service comme un autre !), les logements (Airbnb), les objets (location entre particulier) et les modèles d’objets (avec l’impression 3D, comme ces modèles de coques de smartphones proposés par Nokia). C’est complété par le crowdfunding d’objets connectés sur KickStarter.
La durée de vie des entreprises cotées décroit dangereusement (source du slide), même si cette création/destruction n’est pas aussi rapide que cela en France. Les grandes entreprises sont de plus en plus fragiles et doivent se transformer plus rapidement. Elles doivent intégrer les consommateurs dans l’ensemble de leurs processus. Elles doivent aussi se définir une mission sociétale et pas simplement économique ou produit.
L’intervenant mettait en évidence trois facteurs clés de succès dans ce nouveau paysage : le besoin de création d’un but sociétal à l’heure où les dirigeants et les jeunes ne partagent pas les mêmes valeurs (cf les mots clés ci-dessous), être économes en ressources utilisées et enfin bien s’appuyer sur les consommateurs pour faire évoluer les produits et services. La faiblesse du raisonnement ? Beaucoup d’exemples fournis sont très anecdotiques sur le niveau de personnalisation de produits. C’est d’ailleurs là où il faut parfois prendre ces analyses avec des pincettes : quand des tendances sont extrapolées à partir d’exemples de startups qui n’ont pas encore réellement décollé à très grande échelle. Rappelez-vous les mondes virtuels à la Second Life !
Fabrice Grinda (vidéo, slides, blog) injectait force optimisme sur ce qui nous attend dans les dix prochaines années, face à la morosité ambiante. Son discours se situe dans la mouvance du positivisme scientifique et technologique selon lequel nombre de solutions aux problèmes d’aujourd’hui proviendront des avancées technologiques. On en trouve aussi la trace chez Ramez Naam dans “Innovating Past Global Crisis” ainsi que dans “The Digital Biome: Re-engineering Life on Earth to Survive and Thrive in the 21st Century”.
Pour Fabrice Grinda, le présent est déjà meilleur qu’on l’imagine, surtout par rapport au passé : la crise de l’énergie est repoussée à plus tard, la pauvreté diminue en moyenne partout dans le monde, l’espérance de vie augmente tandis que la mortalité infantile baisse, la croissance est énorme en Afrique qui est “dans l’histoire”, il y a moins de guerres que dans les décennies précédentes, des pays comme l’Estonie se transforment complètement grâce au numérique, ce que l’on appelle un “pauvre” aujourd’hui (aux USA) a accès à l’électricité, à l’eau, à des toilettes, un frigo, une télévision, un mobile et même dans pas mal de cas à une voiture avec air conditionnée.
On passe ensuite à la révolution industrielle liée à l’impression 3D, aux progrès dans la robotique, dans l’éducation en ligne personnalisée, aux voitures à conduite automatique qui vont réduire les accidents de la route (en appliquant cependant un peu vite la loi de Moore au prix des voitures, qui dépend surtout de celui des batteries…), à la réduction du coût de l’énergie d’origine solaire (qui sera au niveau des énergies fossiles d’ici 2020), on va produire plus facilement de l’eau potable et résoudre les problèmes d’agriculture, dans la santé avec des outils de diagnostic qui seront intégrés dans les smartphones, on va communiquer directement de cerveau à cerveau et lire dans les pensées, etc. A la trappe les inquiétudes sur la vie privée, sur le réchauffement planétaire et l’épuisement des ressources naturelles !
Ce monde de l’abondance et des bienfaits technologiques décrit par Fabrice Grinda est peut-être un peu rapidement idéalisé. On doit en retenir un point clé : les opportunités sont énormes pour les entrepreneurs qui sont prêts à changer le monde et dans tout un tas de disciplines (énergie, transport, santé, éducation, industrie, …) ! A noter que cette présentation était inédite et que Fabrice Grinda ne s’est pas transformé en consultant en tendances genre Forrester. Il reste un investisseur avisé !
Sinon, si vous êtes organisateur de conférences, amusez-vous à monter un débat entre Fabrice Grinda et un alter-mondialiste ou un apôtre de la décroissance et vous aurez du spectacle !
L’entrepreneur et serial-investisseur Alexander Mouldovan (vidéo) avait bien moins d’entrain qu’un Fabrice Grinda. Après avoir raconté l’histoire de quelques innovations accidentelles comme la pénicilline et le four à micro-ondes, il est passé aux réseaux sociaux. L’infobésité et les interruptions permanentes générées par les outils numériques diminuent notre capacité d’attention. Nous sommes dans un monde un peu dingue d’attention toujours partielle. Au point que l’expression “too long to read” (trop long à lire) se traduit en “TL.tr”. La capacité à se concentrer devient un différentiateur économique clé et va jusqu’à conditionner le revenu.
D’où l’importance des outils et des méthodes qui permettent d’apprendre à se concentrer comme la e-éducation appliquée à des cursus construits sur mesure. Si on suivait son raisonnement, en étant capables de lire jusqu’au bout tous les articles et rapports de ce blog, vous devriez devenir riches ! Je vais devoir faire un sondage et inventer un modèle économique associé ! Il anticipe aussi une société où le crime sera plus rare, du fait d’une télésurveillance accrue. Un peu utopiste !
George Colony du Forrester Research (vidéo, slides) expliquait comment évoluait le “pouvoir du client”. D’où vient-il ? Du fait que les prix sont déterminés de manière plus précise (comparaison globale des prix), de la critique publique et des achats en toute liberté (n’importe quoi, n’importe, à n’importe qui et n’importe quand). En d’autres mots… la globalisation. Ainsi, 22% des Internautes européens achètent en ligne à l’étranger ! Merveilleux, sauf quand cela s’applique cela aux relations entre agriculteurs et grandes surfaces !
Il évoque ensuite le sujet bien connu des changements de génération. Et la génération Z qui a 8 à 18 ans aujourd’hui ! Il présente cette vidéo d’une petite fille en bas âge qui n’arrive pas à feuilleter un magazine papier comme dans une tablette ! Enorme !
George Colony en profite pour s’étendre longuement sur le “Mobile Mind Shift Index” qui indique en gros la propension des utilisateurs à être exigeant avec son mobile. Le MMSI a été créé comme il se doit par Forrester. Il sert à vendre du conseil aux entreprises pour les aider à adapter leur stratégie digitale aux différents segments clients.
Les utilisateurs de l’iPhone seraient au top et ceux de Windows Phone à la traine. Les hommes auraient un meilleur MMSI que les femmes et, on ne sera pas surpris, les jeunes devant les adultes. Le MMSI est plus élevé en Asie. La France, l’Allemagne et UK sont les derniers en Europe et la Turquie est en tête ! Bref, il faut penser mobile. Et pas dans 10 ans… maintenant !
Un slide de sa présentation attire l’attention : “le slide à un trillion de dollars” sur le rôle des objets connectés dans la relation client. Il décrit le rôle des plateformes, des réseaux sociaux et des objets connectés. La belle surprise : il contient trois sociétés françaises (Sense, Withings et Netatmo). A-t-il des versions alternatives de ce slide pour Tel Aviv et Moscou ? Il semble que non car il indique utiliser les produits de Netatmo. Donc, il y a de l’espoir ! Nous reparlerons de ces trois français dans un autre article focalisé sur les objets connectés.
Colony conclut en disant que toute entreprise deviendra une entreprise de logicielle pour gérer toutes ces données. Marrant, j’entendais déjà cela en 2001 chez les execs de Microsoft au moment du lancement de .NET ! Ca vient, ça vient, mais lentement !
Claude Chaffiotte, qui gère la branche parisienne de l’agence de publicité JWT Paris présentait de son côté une autre étude sur les tendances du moment, le “JWT 2014 Trends”, réalisée par Ann Mack (voir ses slides de l’année passée). Il décrit des tendances bien connues comme le pouvoir grandissant des images et des sens. La plus belle démonstration est cette opération menée au printemps 2013 de transformation complète d’une station de métro de Milan en station de Shibuya à Tokyo et avec des figurants (voir la vidéo).
On y découvre aussi la Neurocam, ce casque pour iPhone qui permet d’enregistrer automatiquement ce que l’on voit d’intéressant (ci-dessus). Le truc pour les gens qui ne se trouvent pas assez ridicules avec des Google Glass !?? La plus drôle est cette publicité “Paper has a great future” de Le Trèfle.
Terminons cet article avec l’éléphant dans la salle qu’était Bitcoin. C’est une des disruptions de marché évoquées par Fred Wilson, contre les systèmes hiérarchiques. En l’occurrence, ici, celui des états et des banques. Bitcoin a l’air sympa sur le papier sur au moins un point : c’est une monnaie d’échange fonctionnant en mode peer-to-peer qui réduit significativement le cout des transactions, surtout sur de faibles montants. C’est aussi un socle potentiel de l’économie du partage.
Le problème, c’est que son fonctionnement est tout bonnement imbitable pour le commun des mortels. Même pour quelqu’un qui s’y connait un peu en économie. Bien entendu, la majorité des gens n’y connaissent rien en termes de gestion des masses monétaires et des fluctuations de taux de change, comme des fameuses “dévaluations compétitives”, sans parler de ceux qui veulent absolument sortir de l’Euro.
Quand vous visionnez un teaser vidéo d’un nouveau produit, vous pouvez normalement le résumer à la fin. Maintenant, tentez l’exercice avec cette-ci sur Bitcoin. Bon courage !
C’est aussi ce que l’on retenait de la table ronde animée par l’excellent James Currier (fondateur de Ooga Labs qui comme son nom ne l’indique pas est un fonds d’investissement early stage) avec Garrick Hileman (historien à La London School of Economics) et Shakil Khan (de Spotify).
Dans son introduction, James Currier insiste sur la différence entre les monnaies utilisées pour les paiement et le stockage de valeurs. Son introduction est un bon cours d’histoire de la monnaie au passage !
La forte volatilité des Bitcoins liée à son mécanisme de “mining” et au fait qu’il y en a assez peu en circulation (il y en aura un maximum de 21 millions). Cela rappelle que le Bitcoin est destinée à devenir une monnaie de paiement même si elle peut être aujourd’hui utilisée comme valeur refuge ou de spéculation (à la hausse).
La dimension technologique des Bitcoins est assez complexe : le système d’échange peer to peer est basé sur des techniques de décryptage qui demandent beaucoup de puissance machine. Les personnes ou sociétés qui assurent cette fonction sont rémunérées en Bitcoins. La puissance de calcul nécessaire au décryptage des Bitcoins augmente avec le temps et le nombre de Bitcoins émis. Qui plus est, la validation des transactions peut durer jusqu’à 10 minutes du fait de la vérification des antécédents du Bitcoins via tous les propriétaires précédents ! Plus y a d’échanges de Bitcoins, plus cette vérification prendra du temps. Bref, on a d’un point de vue technologique une course à l’échalote entre l’évolution de la complexité algorithmique du “mining”, de la puissance et du coût des ordinateurs et du nombre d’utilisateurs. Mais une fois le taux de change entre les Bitcoins et les monnaies d’Etat stabilisé, il pourra certainement être utilisé plus largement.
Bitcoin n’est cependant pas seul en lice dans la bataille du paiement. Il y a aussi les solutions à base de NFC et celles qui passent carrément au-dessus de la caisse enregistreuse des magasins, comme la nouvelle solution Beacon de Paypal, présentée par son CEO David Marcus (vidéo). Ce Beacon est un dongle USB qui se connecte aux systèmes de paiement des magasins et utilise un récepteur Bluetooth Low Energy pour communiquer avec l’application mobile de Paypal. Les consommateurs peuvent ainsi payer en théorie sans faire la queue. Bon, sauf s’il faut enlever l’antivol des articles ou se faire délivrer le produit s’il est en stock (comme à la Fnac). Donc, d’un point de vue pratique, ce n’est pas forcément la panacée. Le système va être lancé en 2014 aux USA. On n’attendra donc pas 2023 pour voir si cela peut fonctionner.
Et oui, l’innovation de dans 10 ans, c’est maintenant !
Dans le prochain article sur Leweb 2013, je couvrirais les sujets de l’homme augmenté, des objets connectés et de l’impression 3D.
Reçevez par email les alertes de parution de nouveaux articles :
Aujourd’hui Leweb est dominé par les invervenants américains. Dans dix ans (ou moins), ce pourrait bien être un Leweb dominé par les sociétés chinoises si on prête attention à l’interview par Loic le Meur de Hugo Barra…”TOBAO = 2 X (Ebay + Amazon)” dixit l’intéréssé. Quand les sociétés chinoises de l’internet s’internationaliseront comme Lenovo ces dernières années.
Oui, un jour peut-être.
En attendant, les asiatiques, quels qu’ils soient, n’arrivent pas du tout à percer dans le logiciel et à l’échelle internationale.
Il y a des raisons culturelles multiples qui peuvent l’expliquer : la valeur de l’immatériel est faible chez eux au regard de la valeur du matériel, et les logiciels qu’ils développent chez eux sont faits pour leur immense marché intérieur.
Par contre, certains industriels comme Softbank ou Rakuten (Japon) ont des visées internationales assumées. En Chine, il y a surtout Huawei, un équipementier qui dans les faits est aussi un gros éditeur de logiciels. Mais pas encore pour le grand public. En Corée, pas grand chose. Samsung et LG doivent encore se sourcer à l’extérieur côté logiciels. Le premier vient de décider d’investir dans la Silicon Valley. Ils ont aussi racheté des boites comme l’israélien Boxee (logiciel de set-top-box). Mais pour l’instant, n’en ont rien fait. A moins que l’on voit quelque chose au CES 2014 !
On pourrait évoquer le cas de l’Inde qui a probablement le plus gros nombre de développeurs au monde, mais pas dans l’industrie du logiciel packagé ! Ils font surtout du service. Un peu comme nous en France, ou les sociétés de service représentent 10 fois l’emploi des éditeurs de logiciels…
Top story du jour à RT ou RTT 😉 Leweb 2013 : dans 10 ans http://t.co/pgp49klLM1, see more http://t.co/zqoO7Dsasa
Et si on se donnait RdV dans 10 ans ? bonne synthèse “subjective” des interventions @Leweb @olivez sur http://t.co/GmOaomPM5U #leweb13
“l’importance des outils et des méthodes qui permettent d’apprendre à se concentrer”
Ca fait des années que j’observe nos enfants se disperser en plein de mille choses créatives et merveilleuses, mais ne pas arriver à lire un livre entier.
Ce passage est fondamental pour l’Education Nationale.
Indépendamment de toute perçée sur les points évoqués, la Chine mérite de toute évidence beaucoup plus d’attention:
On parle de Snapshat, Whatsapp, voire Line. Et WeChat (Tencent) ? sur les +600M d’usagers, +100 millions sont hors de Chine, dont +de 15 millions en Espagne: à suivre
Le Financial Times vient de nommer la semaine dernière “Person of the Year”, Jack Ma, fondateur d’Alibaba Group
J’ai créé China Connect à Paris en 2011, pour réunir les grands acteurs du digital chinois – Tencent (gaming, messageries, video, Twitter-like, etc…), Baidu (Search, etc…), Sina Weibo (Twitter-like), Tmall (B2C- Alibaba Group -C2C, banking etc…), Youku-Tudou (online Tv), sont déjà venus, parfois pour la 1ère fois en Europe – avec les marketeurs occidentaux.
La prochaine édition, c’est les 6-7 Mars!
Tu ne m’en voudras pas Olivier de cette petite page de pub, merci ! Laure
La durée de vie des entreprises cotées décroit dangereusement. Via @olivez http://t.co/Oy9Ymy87Hj http://t.co/xe7AVlCjTt
Merci pour ces compte-rendus toujours aussi passionnants.
L’un des meilleurs moyens de faire un peu de prospective est de se tourner vers les auteurs et les films de science-fiction. On sait par exemple que Star Trek a inspiré plusieurs générations d’innovateurs tels que Martin Cooper
Bonjour Olivier, excellent article mais pas mal de petites erreurs techniques sur la partie Bitcoin.
Sur le fond, je ne sais pas si l’on peut vraiment qualifier Bitcoin de “complexe”. En effet, la gestion des monnaies fiduciaires traditionnelles est invraisemblablement complexe, alors que Bitcoin peut s’expliquer de bout en bout en une dizaine de pages.
le système d’échange peer to peer est basé sur des techniques de décryptage qui demandent beaucoup de puissance machine
En fait, non, un client léger Bitcoin peut tourner sur un smartphone. La partie “échange” de Bitcoin consomme peu de ressources.
La puissance de calcul nécessaire au décryptage des Bitcoins augmente avec le temps et le nombre de Bitcoins émis.
On parle plutôt de “minage”. La puissance de calcul est auto-adaptative par rapport au nombre de participants. Si le nombre de participants baisse la puissance de calcul nécessaire pour miner baisse également. Par contre, il y a effectivement une loi de décroissance exponentielle des bitcoins minés dans le temps.
Qui plus est, la validation des transactions peut durer jusqu’à 10 minutes du fait de la vérification des antécédents du Bitcoins via tous les propriétaires précédents
Non, la validation – via la création d’un block – d’une transaction peut prendre beaucoup plus que 10min. La génération des blocks Bitcoin est un processus de Poisson avec un interval moyen de 10min. Par contre, d’un point de vue pratique, une transaction est sûre au bout de quelques secondes si les bons outils sont utilisés.
Plus y a d’échanges de Bitcoins, plus cette vérification prendra du temps.
Non, la cible des 10min pour le processus de Poisson sur la création des blocks fait partie du protocol, et le nombre de participants n’a pas d’impact.
Meilleurs voeux pour 2014,
Joannes Vermorel
Les précisions que vous apportez sont correctes. Il ne reste pas moins et c’est ce qui intéressera plus le citoyen lambda que Bitcoin reste très inéquitable (une forme de pyramide de Ponzi, avec une minorité très avantagée sur le dos des petits curieux) la bulle éclatera en 2014, 2015…quand la curiosité sera passée.
Bitcoin a le mérite de faire remonter un besoin d’une vrai monnaie numérique, convertible, stable, en P2P, Open-source, sécurisée, gratuite et facile à utiliser avec son smartphone.
…la prochaine révolution du Net http://cupfoundation.wordpress.com/2014/01/05/la-formule-d-internet/
“Nombre d’innovations sont en fait des ruptures dans les hiérarchies” http://t.co/R42WZRsFMa
“@ludosim: Merci @olivez pour cette synthèse ! “Leweb 2013 : dans 10 ans” sur http://t.co/Y61pzAlxAF” A lire absolument !
Manager Max nous révèle des innovations qui nous en mettent plein les yeux
http://www.youtube.com/watch?v=5dS6JNSKS6A