Nous voici au 43e épisode des entretiens Decode Quantum, un beau record d’endurance deux ans après avoir démarré cette série juste avant le premier confinement covid et qui ne s’arrêtera pas pour autant lorsque nous serons débarrassés de l’affreux virus. Et je suis bien évidement toujours en duo avec Fanny Bouton pour vous faire découvrir les acteurs de l’écosystème quantique au sens large du terme.
Pour cet épisode, nous recevons les deux cofondateurs de la startup de logiciels quantiques ColibrITD lancée en 2019, Hacène Goudjil et Laurent Guiraud.
Hacène Goudjil est un entrepreneur du numérique. Il a surtout une belle expérience dans le business development dans de nombreuses entreprises du numérique, aussi bien dans l’édition des logiciels que dans les services. Il a aussi fondé Business Development Responsable, une entreprise socialement responsable dédiée au coaching de consultants en recherche d’emplois.
Laurent Guiraud a aussi fait du business development dans un grand nombre de structures telles qu’Oracle, AWS et Google. Il a même travaillé chez Bpifrance pour y créer leur data-lake. Mais c’est aussi un scientifique de formation qui a un doctorat en physique obtenu en 1996 à l’Université Pierre et Marie Curie.
Voici quelques verbatims de cet entretien :
- La question rituelle sur la marmite quantique et leur rencontre ! Hacène Goudjil avait créé une société dans la RSE et cherchait un cofondateur avant de se relancer dans l’entrepreneuriat. Le choix du quantique est lié à sa rencontre avec Laurent Guiraud et aussi parce que le calcul quantique pourrait potentiellement résoudre des problèmes fondamentaux de l’humanité. Le nom de la société provient d’une légende amérindienne sur les colibris et la notion de contribution, même modeste, à un destin commun.
- Laurent Guiraud était en 1992 en magistère de physique qui compressait les études scientifiques en deux ans, à Normale Sup rue d’Ulm en physique. Il a même eu Serge Haroche et Alain Aspect comme enseignants. Laurent a soutenu sa thèse en 1996 dans le laboratoire de physique des matériaux de Paris VII : « Étude de l’ionisation k comme événement physique primaire à l’origine des effets biologiques des ions » sous la direction d’Annie Chetioui. Il est ensuite passé par le privé. Il n’envisageait pas de devenir post-doc et d’obtenir un CDI à 35 ans, d’où le choix de l’IT dans les GAFA.
- Leurs conviction autour du potentiel des ordinateurs quantiques. La mission de la société. “Ne pas être le papillon, mais plutôt le lampadaire”. Leur optimisme sur le futur du calcul quantique. L’ingéniosité humaine générera un basculement.
- Leur offre logicielle entre produit et service ? Les briques logicielles. Une couche algorithmique et des briques de base. La résolution d’équations différentielles. La prise en compte des environnements de calculs actuels qui sont bruités. La recherche d’un début d’avantage quantique à court terme.
- Leur recrutement de nombreux thésards, guidé par la croyance en la richesse de la différence. Il veulent de la mixité et donc des femmes. Ils ont réussi avec 6 docteurs dont 2 femmes. Ils viennent de plusieurs horizons: Brésil, France, Italie. Ils cherchent partout dans le monde. Ils recrutent surtout des physiciens.
- Différentiation par rapport aux nombreux éditeurs de logiciels quantiques qui approchent le marché sur les mêmes verticaux ?
- Leurs partenariats. Ils travaillent avec Atos et AWS.
Dans le prochain épisode, nous reviendrons dans le girons des capteurs quantiques !
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