L’entrepreneuriat, potion magique de la croissance pour le G20YES

Publié le 6 novembre 2011 et mis à jour le 12 novembre 2014 - 2 commentaires -
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J’étais invité à Nice les 1ier et 2 novembre 201 au G20 Young Entrepreneur Summit qui est organisé dans les pays qui accueillent le G20 des chefs d’états depuis 2009. La précédente édition était à Séoul et la suivante aura lieu à Mexico. Cette conférence est un outil de promotion du rôle des jeunes entrepreneurs dans la croissance. Dans ce compte-rendu, je vais décrire l’objectif et le format de l’événement, les meilleures interventions ainsi que les études, rapports et recommandations présentés à cette occasion.

Logo G20 YES 2011

Influencer les politiques publiques de l’entreprenariat

S’appuyant sur des études Ernst & Young et McKinsey, les organisations d’entrepreneurs de chaque pays membres qui constituent le G20 YES ont rédigé un ensemble de propositions destinées aux chefs d’état du G20 (voir à la fin de l’article). Ils ne sont d’ailleurs pas les seuls : le B20 qui rassemble les MEDEF du G20 avait lieu en même temps que le G20 à Cannes et devait aussi publier une déclaration à destination des chefs d’Etat du G20. Le message est assez classique : la sortie de la crise, la reprise et la croissance proviendront des entrepreneurs et de l’innovation. Il faut donc créer les meilleurs conditions pour leur permettre de se développer : au niveau de l’écosystème, du financement, de la fiscalité et enfin, de la promotion de la culture entrepreneuriale… surtout en Europe.

Amphitheatre EDHEC - Panorama 1

Le G20 des chefs d’Etat était dans l’air de Nice même s’il avait lieu quelques jours plus tard à Cannes. L’événement est de la dimension d’un grand congrès : il mobilisait 15000 personnes, dont rien que 800 personnes et quatre ou cinq avions qui débarquent à Nice pour Barack Obama et la délégation américaine. C’était donc une sorte de Méga-Davos ! Pendant ce G20 YES, la ville de Nice était bien gardée et semblait plutôt vide, histoire de limiter l’impact des manifestations de alter-mondialistes et autres indignés. De quoi faire baisser les statistiques de criminalité pendant quelques jours !

Format de la conférence

La conférence qui avait lieu à l’EDHEC durait trois jours et rassemblait environ 400 personnes. Je n’ai assisté qu’à la dernière journée, les deux premières étant consacrées à des échanges de bonnes pratiques, à des témoignages et à des ateliers. Si les premières journées étaient inégales, la dernière était de bonne facture avec quelques très bons intervenants, un facteur clé de succès d’une conférence avec la qualité de l’audience.

Nice - Villa Masséna (1)

Mon premier contact avec cette conférence fut quelque peu déconcertant. Je me suis rendu le soir de mon arrivée dans un cocktail d’accueil organisé dans la belle et historique Villa Masséna de Nice (ci-dessus). En chemise et le réflex sous le bras, je me suis retrouvé dans une réception de la “haute société”, tous les convives étant en costard cravate et les femmes tirées à quatre épingles. Avec une moyenne d’âge plutôt située dans les quadras que dans les “jeunes” (ci-dessous). Une ambiance qui rappelle plus celle des réceptions à l’Elysée que des conférences entrepreneurs du numérique ou encore les réceptions pour entrepreneurs souvent organisées à la Mairie de Paris.

Réception G20YES Villa Masséna

Les participants à cette conférence ? De jeunes entrepreneurs des pays du G20 (mais pas 400…), souvent représentants d’associations d’entrepreneurs locales, des entrepreneurs incarnant la réussite dans leur pays – pas forcément jeunes -, des investisseurs et aussi visiblement pas mal de responsables RSE (responsabilité sociale et environnementale) de grandes entreprises françaises telles sur Renault et Danone. En tout cas, la notion de “jeune” n’était pas bien claire. Cela ressemblait à la mienne (ceux qui sont moins âgés que moi), ce qui donne pas mal de monde…

Des participants français, j’ai pu identifier quelques têtes connues comme Isabelle Bordry (Badiliz), Stéphane Treppoz (Sarenza), Thierry Bechetoille (Qosmos), Dominique Restino (MovJee), Philippe Colombel (Partech), Céline Lazorthes (Leechi) et Emilie Gobin (L’Usine à design). Ce n’était pas pour autant une conférence sur l’entrepreneuriat dans le numérique ! J’ai ainsi croisé un jeune entrepreneur français qui s’est lancé dans la création d’une collection de chaussures pour hommes ou une femme de 24 ans des Emirats Arabes Unis venant de créer une société de soins pour animaux domestiques, avec déjà 10 salariés.

Quelques moments forts

J’ai noté cinq très bonnes interventions pendant la journée ce qui est un excellent palmarès :

Shai Agassi ( Better Place) (5)

Shai Agassi (Better Place) a fait un tabac en racontant son parcours personnel, son départ de SAP pour créer Better Place et les caractéristiques clés d’un entrepreneur innovateur. Son discours me semblait plus charpenté que son intervention en décembre 2010 pendant LeWeb. Shai Agassi a grandi en Argentine, est devenu entrepreneur en cofondant TopTier Software où il était le CTO, une société qu’il a “revendu deux fois légalement”, la dernière à SAP. Puis au lieu de partir rapidement de SAP comme le font régulièrement les fondateurs de boites acquises, il y est resté six ans comme CTO et a failli en devenir le CEO. Il pilotait une R&D d’un budget de $1B et de 20000 personnes, dont un labo à Sophia Antipolis. Et puis, lors de Davos, il a été mis au défi de résoudre un problème difficile pour “changer le monde”. Il a planché sur l’idée de réduire la dépendance aux hydrocarbures dans les voitures qui a abouti à la création de Better Place (cf plus d’infos sur la société dans cet article, après une visite de leurs bureaux de la Silicon Valley).

Pour Agassi, il faut avoir de “grandes idées, résoudre des problèmes difficiles, améliorer en permanence l’idée, ensuite trouver du financement en secouant les arbres des VCs à SandHill Road” (la rue de Palo Alto où ils sont parqués). Il faut imaginer sans limites mais ensuite exécuter en tenant compte des réalités. Dans Better Place, il a ainsi planché sur les piles à combustibles et le biofuels mais en se rendant compte qu’ils n’étaient pas pratiquement viables. Il s’est aussi rendu compte que pour charger une batterie de voiture de 500 Km d’autonomie en 3 minutes, il fallait une alimentation du gabarit de celle de l’Empire State Building. D’où l’idée de faire des échanges standards de batteries dans les stations-services en une minute et de prendre son temps pour charger les batteries, dans certains cas avec de l’énergie solaire photovoltaïque.

Il raconte ensuite qu’il ne faut pas faire confiance aux études de marché avec quelques anecdotes sur des marketeurs d’Apple qui ne croyaient pas au web en 1995 (tient… France Télécom n’était pas seul !). Le marché évolue de manière chaotique avec des courbes d’adoption en S et une brutalité lorsque l’adoption est là ! On l’a vu sur les tablettes.

Il évoque le coaching dont il a bénéficié de la part de Shimon Perez, qui lui a recommandé de trouver du financement hors d’Israël mais de créer des emplois dans le pays. Il a cherché à rencontrer cinq constructeurs automobiles à Davos. Deux se sont pointés. L’un était arque-bouté sur ses véhicules hybrides et l’autre, Carlos Ghosn de Renault-Nissan a mordu à l’hameçon. En conclusion, il nous dit que la seule chose qui nous bloque est la peur de nos propres peurs. Il faut savoir sauter du dernier étage du building ! Tout en s’assurant d’éviter le sol… Hop là ! Et une belle standing ovation.

Husnu Ozyegin (Fiba Group) (7)

Husnu M. Ozyegin, fondateur du groupe turc Fiba Group et de l’Université Ozyegin University a raconté son parcours exemplaires. Il débute avec un MBA à Harvard qu’il finance par des petits boulots qui lui rapportent $8K par mois, soit le double de ses frais de scolarité qui étaient de $4K (à l’époque). Le gars a ensuite entrepris dans différents domaines où il a créé ou contribué à créer 75 sociétés dans 10 pays. Il possède encore 56% d’une banque vendue pour $6B, créée avec un investissement initial de $6m – dont une filiale en Russie de 130 bureaux et 5000 personnes, cinquième dans le pays, de la promotion immobilière de centres commerciaux en Roumanie, en Turquie et en Chine, dans le commerce de détail dans l’habillement en Russie, Ukraine et Turquie.

Autre investissement notable qui rappelle les actions de milliardaires américains : la création d’une université en Turquie, au statut de fondation, qui fait notamment la promotion de l’entreprenariat. Pas étonnant dans ces conditions qu’un intervenant de sa table ronde, l’égyptien Ashraf El Gazayerli indique que le modèle économique et de société pour les pays passés par les révolutions du printemps arabe soit la Turquie !

Samantha Davies (Yathcman of the Year 2010) and Husnu Ozyegin (Fiba Group) (3)

La lumineuse Samantha Davies, skipper de l’année 2010 qui se présentait avec une petite vidéo sous fond musical du thème des Pirates des Caraïbes (dont le compositeur est l’énorme Hans Zimmer…) évoquait tout le travail d’entrepreneuse qu’elle avait mené pour ses différentes courses à la voile. Avec toutes les composantes clés : la passion, le rêve, le risque (de perdre la vie…), le financement, la création et l’animation d’une équipe à qui il faut savoir déléguer et faire entièrement confiance. Samantha est un “role model” utilisable dans toutes les entreprises qui veulent insuffler une bonne dose de leadership dans leurs équipes.

Muhammad Yunus (Grameen Bank) and Bruno Fuchs (Strategies & Medias) (9)

Le bangladais Muhammad Yunus, l’économiste promoteur du micro-crédit, créateur de la Grameen Bank et prix Nobel de la Paix a fait un véritable tabac, obtenant une standing ovation avant même son intervention (ci-dessus). Il a expliqué sa démarche qui donne dans le “think different”, à savoir faire les choses de manière opposée aux habitudes. Les banques prêtent de grosses sommes d’argent aux hommes dans les entreprises ou les familles aisées situées en ville. Lui, il prête de petites sommes à des pauvres dans les campagnes, hommes comme femmes. Il n’a pas de grand immeuble pour le siège de sa banque. Ce sont surtout 25000 collaborateurs qui sillonnent les campagnes en Inde pour aller chercher des “clients”. Il prête même de l’argent aux plus insolvables des clients imaginables : les mendiants. Au-delà de l’Inde, il a lancé une opération équivalente à New York et à Omaha (Nebraska, ville de naissance du milliardaire Warren Buffet…).

Ca n’a pas loupé, un entrepreneur de Guinée (Afrique) lui a demandé comment déployer cela en Afrique dans la mesure où New York ne lui paraissait pas prioritaire. Réponse : c’est possible mais il faut tout de même trouver des sources de financement. Il faisait aussi remarquer que les indignés et autres manifestants comme à Wall Street se révoltaient mais que ces opérations ne permettaient pas de construire des solutions viables (ou pas d’ailleurs…).

Muhammad Yunus aurait sinon travaillé sur une solution de micro-crédit pour le G20 et Nicolas Sarkozy. A noter que le personnage est très sympathique et abordable. Il est resté toute la journée dans la conférence, écoutant d’autres intervenants, rencontrant de jeunes entrepreneurs, se faisant prendre en photo de manière décontractée. Un vrai pro de la communication, mais sans fard, nature, quoi !

Xavier Fontanet (Essilor) (6)

Dernier des “grands” de cette conférence, Xavier Fontanet, Chairman d’Essilor, reprenait un thème qui lui est cher sur l’expansion internationale des sociétés. J’avais eu l’occasion de le voir dans une conférence à Bercy il y a un an. Il raconte une anecdote intéressante : il est un jour invité à Tokyo par le patron du japonais Hoya, qui est son concurrent le plus féroce (dans les verres correctifs, mais est aussi présent dans les optiques dans la photo et la vidéo, ainsi que dans les filtres). Il lui raconte qu’il va partir à la retraite et que depuis des années il sait tout de ses faits et gestes et le suit à la trace dans tous ses déplacements. Ils se remercient mutuellement d’être des compétiteurs et innovateurs, qui se challengent sans cesse. Beau respect mutuel des combattants !

Sur ce, Xavier Fontanet explique que l’exposition à la concurrence international est un bienfait : la concurrence est certes plus rude, mais cela pousse à s’améliorer sans cesse, on découvre de nouveaux besoins clients : les chinois son myopes et ont des lunettes avec de grosses lentilles d’où un effort chez Essilor pour créer des verres correcteurs très fins. Pour réussir à être un leader mondial, il faut avoir confiance en soi. Il faut se comporter comme tel avec ses collaborateurs. La créativité vient quand on a confiance en soi ! Et de conclure par quelque chose qui va à contre-courant de la pensée unique et même de certaines études : les gens qui sont “nice” réussissent mieux. Ca fait plaisir à entendre même si ce n’est malheureusement pas toujours vrai.

Autres interventions

Il y avait une bonne vingtaine d’autres intervenants que je ne peux pas tous citer, la plupart s’exprimant dans des tables rondes.

Christian Estrosi (Maire de Nice) (4)

Christian Estrosi, Maire de Nice et ancien Ministre a fait son intervention en français, un malheureux classique de trop de politiques français, à l’exception notable de Christine Lagarde ! Dans un discours pro-entrepreneurs et pro-innovation, il est remonté à la stratégie industrielle de Colbert et s’est adonné à quelque approximation historique en indiquant que Napoléon III avait fait de la France la première puissance industrielle au monde. Il a surtout mis en avant les atouts de son département et de Nice : l’EDHEC, quatrième école de commerce de France, l’aéroport de Nice, second en France devant Orly, un pôle de solutions communicantes et sécurisées, qui a fait la billetterie des JO de pékin, la volonté de devenir le premier territoire de France dans les éco-industries, le paiement sans contact (Tram, cinéma, commerces, etc) et la voiture électrique à Nice.

Grégoire Sentilhes (G20YES France, Nextstage) (2)

Grégoire Sentilhes, Chairman du G20 YES 2011 et de la société de gestion Nextstage rappelle que les entrepreneurs sont le moteur du 21ième siècle, mais qu’ils sont parfois des étrangers dans leur propre pays. Si le système financier va à vau l’eau, la banque de l’intelligence et du progrès n’a pas fait faillite. Il se lance ensuite dans un plaidoyer à la sauce “I have a dream” pour que tous les entrepreneurs puissent prospérer, que l’Europe se redresse, que les US reviennent à leurs valeurs clés, etc. Et d’annoncer qu’il va porter les propositions du G20YES aux chefs d’Etats du G20 en personne le vendredi 4 novembre après-midi. On demande à voir cela ! Mais petit conseil : reprendre le credo de MLK est rarement du meilleur effet. Il faut trouver d’autres pirouettes !

L’indien Anand Mahindra qui évoque le besoin de concilier cerveaux droit et gauche chez l’entrepreneur, d’avoir une bonne vision d’ensemble, d’être curieux et d’apprendre constamment et rapidement et de savoir gérer dans l’incertitude. Pour lui, on n’enseigne pas l’entreprenariat, on peut enseigner la passion. Il faut laisser les élèves poser des questions ! Il faut apprendre aux jeunes à avoir confiance en eux-mêmes (écho aux propos de Xavier Fontanet).

L’américaine Maria Pinelli de Ernst & Young pour qui il faut répéter douze fois le même message pour qu’il soit digéré, et le double pour les gouvernements. Et de rappeler que les chinois ont tous un rêve tandis qu’une majorité des occidentaux ont plutôt des angoisses.

Le français Emmanuel Faber, Vice Chairman de Danone, qui dit s’investir dans le “Social Forum” (à Belem) et pas à l’Economic Forum de Davos. Et qui raconte la longue histoire de la responsabilité sociale et environnementale chez Danone (depuis Antoine Riboud). Danone Communities aide d’ailleurs l’action de Muhammad Yunus.

L’italien Mario Moretti Polegato, fondateur de Geox qui explique comment il a monté son business de chaussures qui évitent les mauvaises odeurs en évacuant l’eau de transpiration par la semelle en caoutchouc. Je n’ai pas suivi, ce qui ne veut pas dire que je n’en ai pas besoin, comme une grande partie de la population… 🙂

L’italienne Silvia Gatti, de Plasveroi International (peintures et vernis) pour qui les professeurs ne peuvent pas enseigner l’entrepreneuriat. Il faut des “praticiens”. C’est d’ailleurs vrai dans tous les domaines et métiers.

Le français Dov Zérah, de l’Agence Française de Développement qui parle en français alors que son agence est tournée vers le monde. Affligeant. Mais aussi peut-être parce qu’elle travaille beaucoup avec l’Afrique francophone.

Jean-Yves Gilet (FSI) (4)

Le français Jean-Yves Gilet – ci-dessus – du FSI (Fonds Stratégique d’Investissement) qui en explique le fonctionnement, et qui, lui, s’exprime en anglais. Le FSI investit de manière contra-cyclique dans les entreprises. Il complète mais ne concurrence pas le capital risque (ce qui n’est pas entièrement vrai au vu de la manière dont s’est passé l’investissement du FSI dans Daily Motion). Le FSI investit aussi en mezzanine dans 221 fonds d’investissements (reprenant la mission de feu France Investissement). A ce jour, le FSI a investi 4,1Md€ en direct et 5,6Md€ en tout en comprenant les fonds de fonds, et dans 1000 entreprises. Ils ont notamment investit dans STMicroelectronics et dans Qosmos, ce qui leur permet d’accélérer leur développement international.

Mounia Sepehri, Executive Vice President chez Renault qui a lu un discours un peu terne sur l’innovation dans l’automobile, sur les perspectives de l’automobile électrique (10% du marché en 2020) qui fera aux autres voitures ce que l’iPhone a fait aux “feature phones”. Le tout sans aucun échange avec la salle contrairement à la plupart des autres intervenants. Pas glop !

Passage de témoin au Mexique

La fin de la conférence a été dédiée au passage de relai à l’équipe mexicaine qui va organiser le prochain G20 YES. Avec vidéos de promotion – voire de propagande – et déclaration du président Calderon à l’appui. Une équipe pleine d’énergie ! Mais en voyant cela, je ne pouvais m’empêcher de penser à Florence Cassez.

G20YES 2012 Mexican Team (10)

SpotMe

J’ai découvert pour la première fois ce “mobile appliance” de la société suisse SpotMe qui sert à plein de choses. On l’utilise pour savoir qui est à proximité dans une conférence, on peut échanger avec, gérer un courrier, échanger les cartes de visite en frottant deux SpotMe. Cela permet aussi de faire des sondages en direct. Pour les organisateurs, cela permet aussi de savoir quels sont les participants à leur conférence qui sont partis faire l’école buissonnière touristique…

Le truc existe depuis au moins 2008 ! L’appareil est un peu “bulky” avec son slider et un clavier dessous. Il fait plus de 2 cm d’épaisseur. Il était prêté à tous les participants de la conférence (sauf moi…) qui le rendaient à la fin.

A sa vue, on se dit : mais pourquoi ne développent-ils pas une application pour smartphone faisant la même chose ? A part la mise en contact de deux appareils pour échanger les cartes de visite, rien de ce que fait cet appareil semble inaccessible aux smartphones. Mais comme les spécifications matériels du bousin ne sont pas indiquées sur le site de la société, on est mal placé pour jugé. On ne sait même pas quelle liaison radio est utilisée (Wifi, 3G ou autre).

Eric Ingargolia (MEDEF) et device SpotMe (1)

Références documentaires

Voici quelques pointeurs sur des études et documents cités ou présentés pendant cette conférence :

  • Les propositions du YES au G20, sous la forme d’un communiqué de presse. Comme tout texte résultant d’un consensus international, il s’en tient à des généralités, au nombre de cinq : reconnaitre le rôle socio-économique de l’entreprenariat dans la création d’emplois, mettre en œuvre des politiques de soutien à l’innovation et à l’entrepreneuriat, s’appuyer sur des financements privés et publics pour soutenir les entrepreneurs, prendre en compte les défis démographiques, et enfin, encourager l’entreprenariat sans distorsion de marché ni concurrence déloyale. Avec ça, on a déjà tout bon en France et pourtant, il y a fort à faire !

 Ernst And Young - Entrepreneur Speak Out - Call to action to G20 GovernmentsErnst and Young - Nature or nurtureMc Kinsey The power of many

  • Le baromètre Ernst & Young “Entrepreneur Speak Out – A call to action for G20 governments” qui analyse par sondage l’état d’esprit des entrepreneurs dans les pays du G20. Dont une statistique – ci-dessous – qui fait mal : la France est le pays où les entrepreneurs jugent que la culture locale favorise le moins l’entreprenariat. Le rapport émet des recommandations pour les gouvernements comme “aider les incubateurs”, “simplifier les formalités administratives pour les entrepreneurs”. Non, c’est médisant. Le document est plutôt bien foutu et repose sur des descriptions de meilleures pratiques, pays par pays.

Culture Entrepreneurship Ernst Young

  • L’étude Ernst & Young “Nature or nurture” Decoding the DNA of the entrepreneur qui a découvert que l’entrepreneuriat relevait de l’acquis et pas de l’inné. Le tout est basé sur une enquête à base de sondage d’entrepreneurs. On y retrouve les facteurs clés de succès de l’entrepreneuriat : les compétences, la constitution des équipes et le financement. Pas une grosse surprise ! Et de décrire l’ADN de l’entrepreneur comme ceci :

Entrepreneur DNA according to Ernst & Young

  • Le rapport McKinsey : “The power of many” qui fait la promotion du rôle des startups et des PME dans la croissance et l’emploi et identifie une corrélation entre la culture locale de l’entrepreneuriat et la part de la population qui entreprend. Elémentaire chez Watson ! Ici encore, des best practices sont évoquées, dont un grand nombre sont françaises : la création de startups par spin-off, visiblement une allusion au congé de création d’entreprise, le statut JEI (heuh heuh…), le Crédit Impôt Recherche, le statut d’auto-entrepreneur et le FSI et le financement de fonds d’investissements en mode fonds de fonds.

Côté médias, vous trouverez une vidéo d’ambiance sur le site du G20YES et une vidéo de Marion Moreau de Frenchweb. Il doit bien y avoir les vidéos de la conférence quelque part mais je n’ai pas encore trouvé où.

Enfin, vous pourrez consulter le reste de mes photos de cette conférence sur ce portfiolio. A comparer à celle d’un pro qui était à mes côtés. La différence ? Je regarde aussi du côté de la salle et je fais des panoramiques !

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Publié le 6 novembre 2011 et mis à jour le 12 novembre 2014 Post de | Entrepreneuriat, Innovation, Management, Startups | 15479 lectures

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