Voici la dernière partie de ce tour d’horizon du Salon de la Photo 2009 qui se tenait à la Porte de Versailles en octobre 2009, après les appareils et les accessoires.
A part Adobe, peu ou pas de logiciels
Cela rappelle le CES de Las Vegas qui couvre surtout le matériel grand public et très peu le logiciel et encore moins les services Internet. Il est peut être devenu difficile de se payer un stand lorsque l’on vend un bout de logiciel et en temps de vaches maigres.
Adobe avait donc le seul stand véritablement dédié aux logiciels sur ce salon. Le leader mondial du traitement de l’image présentait sa suite CS4 et surtout Photoshop CS4 – disponible depuis un an maintenant, Lightroom 2.5 – que j’utilise pour faire le tri de mes photos et les traiter rapidement -, et la nouvelle suite Elements 8 (Photoshop et Premiere). Photoshop Elements 8.0 intègre notamment un nouveau gestionnaire de photos qui permet un tagging intelligent des visages qui reconnait les visages similaires. Il comprend aussi une fonction HDR de combinaison de photos prises avec éclairages différents ainsi qu’un outil de redimensionnement d’images qui ne déforme pas les objets qu’elle contient (la démo utilise souvent des personnes sur une plage).
N’ayant pas croisé d’autre stands présentant des logiciels de traitement de la photo contrairement aux années précédentes, je ne pourrai pas profiter de ce salon pour mettre à jour mon panorama de l’écosystème des logiciels photos, édité en novembre 2008. Mais ce n’est que partie remise.
Innovations de services
Voilà un domaine où cela bouge pas mal dans la photographie numérique, notamment via Internet, avec :
- Dans l’impression, le développement du marché de l’impression d’albums photos (+42% de CA en France en 2009). La technologie sous-jacente est proposée par les constructeurs Noritsu, Kiss et HP. On pouvait aussi voir la solution de façonnage d’albums de Mitafolfd Photobook.
- Le service en ligne mabellephoto pour la commande de tirages photos encadrées.
- Le service en ligne Cartooneo qui propose l’édition et l’impression d’albums de BD personnalisée utilisant les portraits des membres de votre famille.
- Le magazine photo pour les femmes Photofeminia, sorti il y a quelques mois déjà. Avec son stand, attirant surtout… des hommes, toujours largement majoritaires dans ce genre de salon.
- Les agences de voyages pour photographes comme aguila-voyages et Objectif & Nature qui proposent des voyages dans des contrées exotiques pour réaliser des photoreportages en étant accompagné de photographes professionnels. Cela permet d’aller aux bons endroits au bon moment et d’apprendre les techniques de prise de vues.
- Des services de formation en pagaille. Dont ArtFx Training qui propose trois jours de formation rien que pour la vidéo avec le Canon 5D Mark II. Et jeveuxetrephotographe.com avec ses formules abordables pour les débutants, par groupes de 10 personnes.
L’histoire se répête… avec les photographes professionnels
Il ont peur pour leur métier dont il est effectivement devenu de plus en plus difficile de vivre. La révolution du numérique les touche de plein fouet. La grande diffusion des appareils numériques, y compris des réflex, leur créé une concurrence directe et indirecte, qui a tendance à commodiser le “produit photo” et à en baisser les prix. La multiplicité des sites de partage de photo sur Internet alimente le phénomène. Sans compter les médias qui piochent dedans sans trop regarder de près les droits d’auteurs attachés aux photos. Et des huluberlus dont je fais partie publient leurs photos “libres de droits”.
A l’occasion du salon de la photo, l’Union des Photographes Créateurs, l’association FreeLens et la Saif (la société des auteurs des arts visuels et de l’image) lançaient donc un appel “sauvons la photographie”.
Ils souhaitent l’organisation d’Etats Généraux de la Photographie pour défendre la profession de photographe. La profession se bat pour le respect du code de la propriété intellectuelle – mis à mal par certaines donneurs d’ordre et sites web – et lutte contre les photos libres de droit qui leur font concurrence (lutte peut-être vaine pour ce dernier point). Cf les débats ici ou là.
Voilà, c’en est terminé pour ce tour du Salon de la Photo qui fermait ses portes aujourd’hui même, lundi 19 octobre 2009.
Très bientôt, vous aurez droit à la visite du SIEL-SATIS, orienté vidéo broadcast et événementiel cette fois-ci.
Reçevez par email les alertes de parution de nouveaux articles :
La profession se bat pour le respect du code de la propriété intellectuelle
C’est complètement légitime.
et lutte contre les photos libres de droit qui leur font concurrence
Ce n’est pas légitime. A eux de faire la différence pour valoriser leurs œuvres.
Bravo pour ces trois articles sur le salon photo.
Du point de vu très très grand public, la photo numérique c’est compliqué. Surtout pour transférer ses photos sur son ordinateur Windows.
Je me permet de faire un peu de pub sur un logiciel gratuit que j’ai crée. L’idée : transférer et recompréser ses photos en un clic.
http://dcimrecomp.m4f.eu/
Vous supprimerez ce post si c’est hors sujet.
Rémi
Oui, toutes les catégories du numérique sont compliquées dès lors que l’on doit connecter un appareil de capture à un micro ordinateur pour l’organisation et les traitements.
Comprimer les photos est effectivement très utile. Par contre, le faire au moment de l’importation des photos à partir de l’appareil n’est pas idéal si l’on souhaite recadrer ses photos. Il est plus approprié de comprimer les photos après avoir fait le tri, le recadrage rapide et quelques corrections (exposition, balance de blancs). Mais on demandera évidement: quelle % des utilisateurs lambda passent par là ?
Il est curieux en tout cas que les fonctions de compression ne soient pas bien visibles dans les logiciels courants. C’est facilement accessible dans Live Photo Gallery, il existe des plug-in pour Windows qui s’utilisent à partir de l’explorateur de fichiers, et on trouve cela dans les fonctions d’exportation dans Google Picasa et dans Adobe Lightroom.
Hors sujet :
Bonjour Olivier,
à quand un post sur le Inbound Marketing?
Boris
“Il est curieux en tout cas que les fonctions de compression ne soient pas bien visibles dans les logiciels courants.”
Ultra simple dans iPhoto d’Apple: on sélectionne les photos à exporter, dans le menu on fait “Fichier->Exporter” et là on a une boîte pour choisir le format, la résolution, la compression, renommer les fichiers…
On peut même aussi exporter vers une page web, une vidéo/diaporama.
Franchement Olivier, vous gagneriez à parler un peu plus souvent de ce que fait Apple et qui fait son succès.
Une fois n’est pas coutume, cette fonctionnalité n’est pas spécialement une originalité du monde du Mac. On la trouve aussi, comme je l’indique. Lightroom, Picasa, etc.
Cela ne sera donc pas (encore) une raison pour moi d’acheter un Mac… Un jour peut-être.