Au delà des résultats qui sont maintenant tombés, ces élections européennes 2009 étaient bien exotiques. Avec plus de 20 listes et de bien curieuses variantes dans leur promotion générant une impression de chaos et un usage du numérique quelque peu dévalorisant. Je m’intéresse ici aux moyens de promotion des listes, à l’usage de l’Internet dans la campagne, et au mode de scrutin.
Il y avait pour commencer les listes classiques avec partis connus, prospectus, affiches et campagne officielle à la télévision (FN, UMP, Modem, PS, Ecologie, Nouvelle Gauche, NPA). Elles ont raflé comme prévu les 72 sièges de la France. Libertas, la liste de De Villiers, aurait récupéré un siège.
Un parti bénéficiait du temps de parole à la télévision dans la campagne officielle mais ne se présentait pas (les Radicaux de gauche). Pourquoi ? Parce que leur temps de parole semble lié à leur nombre d’élus existants et pas au fait qu’ils se présentent ou non. Un comble !
Les panneaux d’affichage étaient à moitié utilisés par les listes.
Enfin, il y avait des listes pour lesquelles on pouvait voter en téléchargeant son bulletin de vote sur leur propre site web. Et qui sont évidemment défavorisées si l’envie prend de voter pour elles lorsque l’on se rend au bureau de vote. Tient, il y a une liste pour les royalistes… Tient, il y a une liste de “l’Union des gens” (40 voies à Paris !), etc. Alors, pour voter, il faut commencer par aller sur leur site (mais comment savoir qu’ils existent ?), consulter leur programme, leur profession de foi, puis télécharger leur bulletin de vote en PDF et l’imprimer pour l’emporter avec soi au bureau de vote.
Une belle barrière à l’entrée ! Mais à part elles, qui va s’en plaindre ? Ces listes constituent un véritable roman. A croire parfois que l’on serait dans le pays de Groland (cf l’émission de Canal+). Je me demande aussi si cette multiplicité de listes ne contribue pas aussi à générer un peu plus d’abstentions à cette élection, la pire du genre de ce point de vue.
En plus des listes suscitées, nous avions donc par exemple le “Parti de la France” avec des dissidents du Front National, le Rassemblement pour l’initiative citoyenne qui veut juste changer la constitution française pour permettre des référendums citoyens (rapport avec le schmilblick ?), le parti Breton, deux partis basques (l’Eusakal Herriaren Alde et Euskadi European), le Parti Humaniste et Solidarité-liberté, justice et paix qui veulent que l’on respecte plus la personne humaine, la terre sinon rien qui veut revisiter la notion de croissance mesurée uniquement par le PIB (un vrai sujet), et Europe Décroissance qui est plus directe en prônant la décroissance, Cannabis sans frontière et des communistes dissidents. Il y avait aussi la candidature encore plus loufoque “Europe de Gibraltar à Jérusalem” dont les propositions valent le détour.
Avec dans le discours politique, le grand paradoxe des petites listes : elles se réclament représentatives des “vrais” citoyens, demandent à être élues (enfin, …), et si elles sont élues, deviendraient des politiques comme les autres. Finalement, les vrais gens en politique, ce sont ceux qui ne sont pas élus, et qui influencent la politique par d’autres moyens que les élections. On appelle cela la société civile, les experts, ou les lobbies, selon. Et ceux que l’on retrouve dans ces différentes listes citoyennes font d’ailleurs tout pour rester dans la catégorie des non élus. Sans compter le fait qu’elles se foutent souvent de l’Europe comme d’une guigne. La politique de certains de ces amateurs n’est sommes toutes pas meilleure que celle des professionnels…
Au total, ces listes ont recueilli 768375 voies, plus 42969 pour les listes régionales. Soient 4,71% des suffrages exprimés. En baisse semble-t-il par rapport à 2004 où elles auraient rassemblé plus de 8% d’électeurs. La liste antisioniste qui elle, avait des bulletins dans les bureaux de vote en Ile de France où elle se présentait, a tout de même obtenu 1,3% des votes ! Le cinquième de ce qui était nécessaire pour obtenir une place au parlement européen… et heureusement.
En observant les résultats de cette élection européenne, comme celui des précédentes, on peut surtout constater à quel point la France serait ingouvernable si l’Assemblée Nationale était élue au suffrage proportionnel (comme en 1986 ou avant la 5eme République). En effet, avec ce genre de suffrage, les majorités doivent se constituer après les élections et de petits partis au centre comme aux extrêmes se retrouvent en situation d’arbitre et déstabilisent en permanence les gouvernements. Le scrutin majoritaire actuel est peut-être moins démocratique en apparence, mais plus efficace pour stabiliser les gouvernements. Après, que les grands partis soient parfois médiocres, ce n’est que le reflet de notre propre société et de la manière dont fonctionnent les élites. Il n’y a d’ailleurs pas beaucoup de pays où les citoyens sont fiers de leurs hommes politiques.
Sinon, le scrutin régionalisé qui nous a été imposé depuis 2003 mériterait d’être remis en cause. Rappelons nous qu’il a été mis en place pour rapprocher les citoyens des candidats et pour réduire l’abstention. Ces deux objectifs initiaux n’ont pas été remplis donc la solution n’était pas la bonne ou elle n’était pas bien mise en oeuvre. De plus, la majorité des pays européens votent au scrutin proportionnel national. Le seul avantage de ce scrutin régionalisé est d’éviter l’émiettement de la représentation nationale au parlement européen mais celui-ci n’a pas véritablement évolué avec les différents changements de mode de scrutin depuis 1979. Son inconvénient principal est de régionaliser le débat alors que celui-ci doit être international et européen, et même pas national ! Il ne contribue pas à sa lisibilité.
Et Internet ?
Mais revenons sur ces bulletins à télécharger sur Internet. Pratique bien curieuse qui ne s’applique qu’aux petits partis folklos et désargentés. N’il y aurait-il pas des moyens plus nobles d’utiliser l’Internet dans le cadre des élections ?
- Première curiosité, nous avons une campagne officielle à la télévision mais elle n’a pas son équivalent sur Internet qui est pourtant un média bien ancré dans les usages. Pourquoi n’aurait-on pas un portail digne de ce nom avec les listes qui se présentent et avec toutes les informations les concernant, et notamment leurs spots télévisuels présentés de la même manière, et tous les bulletins et de vote et professions de foi au lieu simplement de devoir aller sur les sites des listes, dont les URL étaient en général plus que cryptiques ? Il y a bien ce site issu de la Fondation Robert Schuman, mais s’il explique bien le pourquoi du comment de ces élections, il ne présente aucunement les listes. Aucun site “officiel” ne présente les listes. Et le site du Ministère de l’Intérieur est à pleurer tellement il est mal construit.
- Second point, les petites listes ont certes toutes un site web, mais il n’est qu’une vitrine dévalorisante de leur amateurisme et de leur faibles moyens. Dans leur cas, l’Internet est certes un moyen d’expression facile d’accès, mais il n’est pas vraiment efficacement utilisé. Ces initiatives citoyennes, parfois intéressantes, sont bien trop morcelées pour avoir un impact sérieux. Elles me font penser à toutes ces startups qui pensent que le “buzz” sera leur plan marketing. Sans tenir compte du bruit ambiant, de la pléthore d’offres disponibles pours les Internautes, de leur temps disponible qui est fini et de l’impérieuse nécessité d’avoir un message de qualité et bien segmentant pour les audiences ciblées.
- La présentation des résultats est quasiment impossible à obtenir de manière intelligible et avec un peu de détails, par liste et par région et dans une synthèse nationale par parti décrit en toutes lettres.
- Enfin, comme Frédéric Filloux le propose à Nathalie Kosciusko-Morizet dans son article “Contre l’abstention, votons sur Internet” publié dans Slate, un vote sur Internet se serait-il pas envisageable, surtout pour élargir l’assiette des votants, sans remettre en cause le vote dans l’isoloir ? Il y a malheureusement plein d’objections recevables et de questions techniques à résoudre pour garantir l’anonymat du vote. Mais sur ce genre d’élections, cela vaudrait peut-être la peine de creuser la question et de le tester.
il y a sinon bien eu des usages sporadiques de Facebook et Twitter dans cette élection, mais on est encore bien loin d’un bon usage de l’Internet dans ce genre d’élection. Notamment pour mieux faire connaitre les programmes des candidats et améliorer le débat démocratique. Or cette élection n’intéressait pas les citoyens européens car ses enjeux étaient complexes et les pouvoirs des élus difficiles à cerner. Raison de plus que de se poser les questions de la pédagogie politique et d’un meilleur usage de l’Internet.
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Tres juste, je me suis fait la meme remarques pour les bulletins à télécharger. Le parti du cannabis heureux m’a fait sourire au regard de la liste antiosioniste.
Bref la démocratie participative n’est pas vraiment encore là ! Vivement que le web améliore cela.
Chaque liste devrait avoir un budget web pour crée un site avec du contenu qui seraient ensuite tous listé sur un site national qui permettrait de lire des propositions réelles et pas trois bullets points perdus sur un bout de papier parfois glacé.
Sur la critique de la proportionnelle pour la France:
Nos institutions sont le reflets de notre mentalité. En France, le parlement n’a plus aucun intérêt dans la conduction des politiques nationales de part son mode de scrutin majoritaire à deux tours et du calendrier électoral qui place les élections législatives juste après les Présidentielles. Avant le fait que les deux scrutins étaient décalés offrait au moins la possibilité aux électeurs de mettre en place une cohabitation bien que nous avons bien vu l’inefficacité de ce mode de gouvernance tout comme nous voyons la dérive autoritaire de la gouvernance actuelle (et ce n’est pas dû qu’à la personnalité de notre Président)…
En France le mot consensus ne semble pas exister, il faut toujours faire le choix entre le blanc et le noir (ou le bleu ou le rouge…). Le scrutin majoritaire pourrit nos institutions et donne trop d’importance au scrutin présidentiel qui à chaque fois se résume en une guerre de personne au relents nauséeux. Le déséquilibre entre les corps institutionnels est malsain… Le parlement qui a pouvoir de renverser le gouvernement n’existe plus (à titre de comparaison, c’est le parlement européen qui choisi le Président de la Commission).
Maintenant la question est de savoir si un scrutin proportionnel pourrait marcher en France? Je suis sûr que oui car il marche très bien au parlement Européen et dans la majorité des parlements nationaux de nos voisins européens!
Le résultat? Des politiques non-partisanes et des majorités qui se forment sur des combats d’idées et non des luttes de pouvoir! Une représentation du peuple français fidèle à ce qu’il est et une expression citoyenne qui passe déjà par les corps de pouvoir plutôt que par la rue!
Je suis d’ailleurs persuadé que c’est de là que nous pouvons faire évoluer notre mentalité nationale qui pousse à l’extrême hiérarchisation de nos modes de gouvernance. L’exemple doit venir du haut!
Je suis plus circonspect sur le succès des régimes parlementaires à scrutins proportionnels. L’histoire des 3ieme et 4ieme répupliques en France avec ces changements de président du conseil à répétition au gré des alliance. L’émiettement de la représentation nationale aboutissant à des négociations de couloir pour la constitution de majorités parlementaires fragiles comme en Israël.
Les pays où le compromis est difficile d’un point de vue culturel ne sont pas prêts pour la proportionnelle intégrale. Les pays où la culture du compromis est plus forte, comme en Suède, peuvent plus facilement supporter la proportionnelle. Après se pose l’autre question du mono- ou bi-caméralisme…
Le modèle mêlant proportionnelle et scrutin majoritaire existe dans les élections municipales. C’est un compromis acceptable à cette échelle mais moins à celle d’un pays.
La synchronisation entre présidentielle et législatives en France en place depuis 2002 a effectivement renforcé le régime présidentiel français. Une solution existe outre atlantique ou le tiers du sénat est renouvelé dans les mid-term elections aboutissant à une forme de cohabitation entre un exécutif et un législatif de bords différents (comme en fin de second mandat Bush II), différente de nos cohabitations de l’ère Mitterrand.
Bon, mais ce blog n’est pas spécialisé dans le droit constit.
Et pourtant le déséquilibre existant entre exécutif et législatif fera que de nombreuses décisions, pouvant toucher les entreprises, vont être votées sans que les sensibilités autres ne puissent s’exprimer. Nous ferons un bilan un jour ou l’autre.
Par ailleurs, si le vote était électronique, je ne pense pas que les partis de droite feraient un très bon score, compte tenu de l’âge moyen des électeurs concernés…
Mais vous avez raison, il serait logique que très bientôt internet soit utilisé pour voter. Le mode actuel est bien trop ringard et totalement éloigné du mode de vie contemporain de la pgrande majorité de nos concitoyens…
Enfin, il serait aussi un peu plus correct que des films écolos ou des venues de chefs de d’Etat très importants (Outre Atlantique) ne viennent pas fausser le juste temps de parole des uns et des autres dans les médias… et manipuler l’opinion publique déjà assez perdue comme cela…
Internet pourrait aider à faire son choix dans des conditions plus précises, avec des débats, la lecture poussée des programmes des uns et des autres…
Voter c’est démocratique, voter en toute connaissance de cause c’est encore plus démocratique et plus honnête…
Bien entendu, quand je parle de proportionnelle je n’entend pas proportionnelle absolue (comme dans la 4ème république) qui dans ce cas deviens aussi peu productif. Il faut donner l’avantage aux majorités sans pour autant écraser les minorités qui ont un poids certain et qui dans certains cas ne sont pas si minoritaire que cela. Comment justifier que deux partis qui font moins de 50% des voix peuvent obtenir 90% des sièges?
Quid des opinions qui s’expriment au alentour de 15% et qui ne sont absolument pas représenté, muselé? C’est ça qui favorise l’émergence des extrêmes en les plaçant dans une posture de victime.
Le vote électronique? Jamais de la vie. C’est une danger absolu pour la démocratie. Il n’est pas question de masquer la transparence (principe fondamentale de la démocratie) derrière un algorithme opaque… D’ailleurs le vote par machine électronique est en recul partout dans le monde pour cause de fraude, de bug, de dangers etc…
Les électeurs votent-ils pour des personnes, pour des idées générales ou pour des programmes précis ? Le tout en fonction de leur niveau d’éducation et d’information. Accepte-t-on de confier les clés à des responsables qui décident ensuite en s’entourant ou de spécialistes ou de lobbyistes ? Comment sont gérés les contre-pouvoirs, les flux d’idées et la remise en cause des propositions ?
La réponse est en général assez décevante !
On se rapproche d’une vraie démocratie lorsque l’équilibre entre les trois inspirations des votes est respecté, tout comme le processus électoral associé. Comme dans certains pays (Suisse, USA, etc) où ont lieu des référendums d’initiative populaire. Mais parfois, la majorité peut imposer des vues liberticides à une minorité, comme dans le cas du mariage gay en Californie.
Même les grecs de l’antiquité qui servent souvent de référence n’étaient pas parfaits…
Je suis bien d’accord et c’est pour cela qu’il faut rétablir un certain équilibre dans nos institutions françaises.
Ya qu’à voir, même pas un an après des élections présidentielles, la première préoccupation de la classe politique redevient les prochaines élections présidentielles. Elles représentent beaucoup trop d’enjeux ce qui incite les intéressés à une tentative de prise de pouvoir permanente.
Malheureusement nous ne pouvons qu’attendre qu’un Président décide de changer tout cela, pour que ça change.
Les élections iranniennes démontrent encore des doutes de fraude. Nos méthodes laissent trop de place à la tricherie. Ne serait il pas possible de sécuriser au maximum les votes via les moyens électroniques actuels et futurs ? Je trouve que depuis 2002, les élections sont fraudées dans le monde entier, y compris en Europe de l’Est et bien sûr en Afrique. Si ce système n’est pas sûr, la démocratie est en danger et les risques de manipulation de l’opinon et de dictature sont énormes.
Dans les pays où la fraude est institutionnalisée, elle le serait autant si ce n’est plus avec des moyens de vote électroniques !
En attendant, grâce à Internet, les Iraniens nous font parvenir des informations très interessantes. Les Youtube et autres plateformes telles que Twitter sont utilisées à bon escient. Ne trouvez vous pas ??? Il s’agit là d’un succès phénoménal de la Toile pour la liberté d’expression et la démocratie.
A priori, les informations des Iraniens sur les plateformes internet seraient influencés par les lobby occidentaux, car il paraît que le vote n’était pas truqué. Les manifestants devraient cesser leurs attaques.
Il est vrai qu’Internet aujourd’hui n’est plus tout à fait un moyen d’expression tout à fait neutre et tout à fait libre.
Hervé Novelli a fait supprimer une diffusion de France 3 Centre (via le CSA) qui indiquait son passé de sympathisant d’extrême droite. H. Novelli a dans le passé travaillé pour Madelin et Longuet. M. Novelli est adjoint au maire de Richelieu (commune d’Indre et Loire, région Centre). Pouvez vous nous dire si le Comité Richelieu qui gère le Pacte PME a un lien plus poussé politiquement avec Hervé Novelli, le secrétaire d’état aux PME et au tourisme ? Il y a le mot “Richelieu” en commun, et aussi des actions de lobbying sur la simplification des procédures administratives pour les PME
http://www.enjeux.org/index.php?entry=entry090618-093606
Hervé Novelli a annoncé son souhait de simplifier les dispositifs existants de JEI et de gazelle. Le Comité Richelieu a présenté il y a quelques jours à son cabinet des propositions à ce sujet.
Le Comité Richelieu apprécie beaucoup la volonté du gouvernement de simplifier l’existant, comme il l’a fait l’année dernière avec le crédit d’impôt recherche. Il suggère d’abandonner la logique qui sous-tendait le dispositif gazelle, à savoir un critère d’éligibilité basé sur la croissance passée, et la remplacer par une approche centrée sur le potentiel de croissance futur des entreprises. Pour cela, le Comité Richelieu propose d’étendre le bénéfice du dispositif JEI aux entreprises qui consacrent au moins 15 % de leurs dépenses à des dépenses de R&D ou d’exportation. Il demande également que le dispositif ne soit plus limité aux entreprises de moins de 8 ans, et que les ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire ; tiens, les revoilà) y soient éligibles.
http://www.comite-richelieu.org/article/381/le-comite-richelieu-en-faveur-d-un-nouveau-statut-d-entreprise-de-croissance-base-sur-l-innovation-et-l-exportation
Il me semble que la Loi TEPA a été largement préparée par Novelli en 2007 déjà (heures sup, ISF PME, etc).
Je viens de visionner le reportage. Effectivement. Il fait un parallèle entre l’extrême droite et un certain patronat à l’ancienne (métallurgie)
http://www.dailymotion.com/video/k59gTqyn6gxmOlZvHw
Richelieu pourrait être une sorte de code, puisque le ministre est aussi maire de la ville Richelieu. Dans l’histoire,le Cardinal Richelieu est le premier à avoir mis en place le libéralisme politique sous louis XIII, à avoir proné le pouvoir absolu du roi…
Pour le parallèle avec le Comité Richelieu (association influente), effectivement : Éminence grise est une expression désignant un conseiller influent qui reste dans l’ombre d’une personnalité politique ou autre. Cette expression fut pour la première fois employée pour Joseph François Leclerc du Tremblay dit aussi le Père Joseph (1577-1638) conseiller occulte de Richelieu, Premier ministre de Louis XIII. Parce qu’il était capucin, il portait une bure grise, parce qu’il fut créé cardinal peu avant sa mort, et qu’on le considérait aussi puissant que Richelieu, il eut droit au titre d’éminence.
Le Cardinal Richelieu était dépeind par Alexandre Dumas (3 Mousquetaires) comme l’homme d’Etat par excellence. Richelieu est dépeint par Vigny comme un être omnipotent, quasi-omniscient, machiavélique…