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Dans ce second volet sur le plan numérique du gouvernement annoncé le 28 février 2013 par Jean-Marc Ayrault et Fleur Pellerin, après l’éducation, nous allons couvrir le sujet de la compétitivité.
Un plan numérique du gouvernement ne peut pas négliger l’économie, l’entrepreneuriat et l’innovation. On se rappelle que le plan Besson I de 2008 avait quelque peu éludé la question, se préoccupant plus de contenus et de télécoms. Cela s’était un peu amélioré dans les versions suivantes. L’Etat s’était rendu compte, grâce au coup de pouce de Google, que le numérique était créateurs d’emplois, de beaucoup d’emplois. En exagérant un peu les chiffres, mais c’était pour une bonne cause.
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Cela fait maintenant un mois qu’a démarré la fronde des “pigeons” contre le Projet de Loi de Finances 2013. Une rébellion pour le moins originale car elle a réussi à sérieusement ébranler les projets du gouvernement… sans bloquer quoi que ce soit dans l’économie. Le tout en se reposant pour l’essentiel sur le relai des médias numériques et sociaux.
Tout est parti du projet d’alignement de la fiscalité des revenus du capital sur ceux du travail. Ce PLF a généré une bronca largement justifiée de la part d’entrepreneurs et d’investisseurs mais demandant tout de même de lire entre les lignes. En effet, comme nous le verrons, ce PLF est plus dangereux par sa complexité que par son principe de base qui n’affecterait dans la pratique qu’un tout petit nombre d’entrepreneurs.
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C’est l’heure du bilan de cette semaine dans la Silicon Valley. On peut en tirer trois types de conclusions : des observations, des enseignements pour l’écosystème français et éventuellement des décisions personnelles pour les participants.
Observations
Il y a deux manières d’analyser les forces et les faiblesses de la Silicon Valley : la rationnelle et l’émotionnelle. Dans le rationnel, on observe la masse critique d’universités, laboratoires de recherche, de startups et grandes entreprises, de talents dont nombreux sont ceux qui viennent d’e l’étranger, de prestataires de services ainsi que de capital qui font tous tourner la belle machine huilée. Dans l’émotionnel, il y a évidemment la culture locale qui joue un rôle, héritage de plus d’un siècle d’histoire. Elle génère une atmosphère électrisante de défi permanent, d’ambitions démesurées et aussi de concurrence exacerbée. Tout ceci rend évidement jaloux non seulement le reste du monde mais aussi le reste des USA.
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