Ce 26 mai 2016, Bpifrance publie une version abrégée du “Guide des Startups” dénommée “Génération Start-up”.
Faisant 144 pages en A5 et diffusée à la fois au format papier et en PDF, elle a pour vocation d’accompagner en priorité les entrepreneurs en herbe qui veulent se lancer. C’est une sorte d’apéritif pour inviter ses lecteurs à s’attaquer à la face Nord du Guide des Startups dont la dernière édition 2016, publiée le 21 mars dernier, fait 394 pages.
Vous pouvez le télécharger sur le site de Bpifrance, et bien entendu, continuer à profiter de l’édition complète 2016.
L’origine de cette édition
Nombreux sont les lecteurs du Guide des Startups qui depuis sa parution en demandaient une version papier. On peut bien entendu imprimer le fichier PDF du Guide sur le service d’impression en ligne de son choix. Mais ce n’est pas “off the shelf”.
Cette édition spéciale du Guide a été imaginée lors d’une rencontre avec Paul-François Fournier, directeur exécutif de la direction Innovation de Bpifrance, lors du France Digitale Day en septembre 2015. Huit mois plus tard, la voici lancée, à l’occasion de l’événement BIG (Bpifrance Inno Generation) organisé pour la seconde fois à Paris, cette fois-ci au AccordHotel Arena (ex POPB) les 25 et 26 mai 2016.
Cette initiative permet au Guide d’être plus connu et diffusé, notamment dans les régions. Cela lui apporte un relai de diffusion plus large. Qui plus est, le fait d’en proposer une version courte permet de le rendre plus facile d’accès pour démarrer dans la création d’une startup.
La structure du Guide des Startups est conservée, prenant en contre-point quelques idées reçues, quitte à grossir le trait . L’accent est donc mis sur les points clés de succès des startups pour lesquels l’écosystème français a à la fois fait des progrès ces 10 dernières années, mais doit encore s’améliorer : la création de l’équipe, l’idée, le marketing et la communication, la relation avec les grandes entreprises, le développement international, l’accompagnement et les sources de financement. Cette édition contient aussi une synthèse des écosystèmes régionaux, histoire de rappeler que tout ne se passe par en région parisienne !
Un processus de création différent
Cette version Bpitfrance du Guide a été créé dans un mode bien différent des habituelles versions du Guide des Startups.
Jusqu’à présent, la publication du Guide suivait un processus très “lean”. Je consolide au fil de l’eau les évolutions de l’écosystème ainsi que les contributions de divers spécialistes qui viennent à moi ou que je trouve pas le hasard des rencontres.
Pour “Génération Start-up”, le processus a mis en jeu un plus grand nombre d’intervenants, qui plus est, d’une organisation publique. Etait-ce une expérience similaire aux relations entre une grande entreprise et une startup ? Etait-ce difficile ? En fait, oui et non. Le processus a été bien plus complexe mais il a été piloté côté Bpifrance par une équipe jeune, bien organisée et motivée.
Piloté par Evelyne Scuto-Gaillard, directrice du Soutien Réseau, au sein de la Direction de l’Innovation de Bpifrance, et Cindy Ung, responsable développement produits et partenariats, le projet a impliqué divers intervenants : de jeunes chargés d’affaires innovation : Florian Blot, Maxence Douet et Cyril Fougères, le directeur de Bpifrance aux USA, Romain Sermain, et la responsable du pôle Immersion à l’Internationale, Nathalie Trannois. Et puis pour le domaine propriété intellectuelle de Bpifrance : Cyrille Ganaye et Michèle Paquier, et enfin, le responsable du Hub Start-up de Bpifrance Benjamin Bouygues. Tous ont fait cela en plus de leur activité habituelle, comme un “side-project”. Côté communication, le projet était gérée par Odile Wattez-Frémont qui s’arrachait les cheveux pour tenir le planning et permettre à cette édition du guide de sortir pour BIG.
En tout, nous avons eu quatre réunions de travail et le reste s‘est passée par mail et collaboration sur Google Docs. Le processus demandait de réduire d’environ un vingtième la taille du Guide version longue tout en conservant de la consistance. J’ai réalisé le premier élagage et l’équipe de Bpifrance a condensé et réécrit en partie le texte pour l’adapter à ce format court. Cette équipe a aussi collecté divers témoignages de spécialistes qui ne figurent pas dans le Guide version longue, en particulier la préface dynamique d’Yseulis Costes, la fondatrice et CEO de 1000mercis, établie maintenant dans la Silicon Valley.
Finir un ouvrage, c’est comme sortir un produit !
On pourrait boucler ou s’interroger de manière infinie avant de sortir le produit. Exemple : écrit-on startup ou start-up ? Dans le Guide complet, j’ai adopté startup qui est la définition dans Wikipedia. Pour la version Bpifrance, c’est start-up qui est la référence. Au même titre qu’une startup à l’ancienne peut s’éterniser dans la mise au point de son produit.
Ecrire un ouvrage – tout comme un long post de blog – est un processus qui présente quelques liens de parenté avec le démarrage d’une startup. On cherche à faire un produit parfait et c’est impossible. On pourrait boucler de manière infinie avant de sortir le produit. Au même titre qu’une startup à l’ancienne peut s’éterniser dans la mise au point de son produit.
La mode est au lean et à l’expérimentation rapide, à la confrontation du produit au marché. Quand on produit un livre en papier, c’est moins évident que pour un logiciel diffusé sur mobile ou en cloud que l’on peut facilement mettre à jour.
Quand je publie le Guide des Startups sur Opinions Libres, le processus est plus proche de celui de la startup : je lance le guide après une relecture collaborative avec quelques-uns des contributeurs. Puis je le publie chaque mois de mars. Et je corrige le document au fil de l’eau et de la découverte d’erreurs, via des relectures et le retour de lecteurs aux yeux de Lynx de correcteurs. Sur du papier, cela ne peut pas marcher de la même manière. On y est tout de même arrivé !
Deux approches complémentaires
Autre point clé : le propos du guide version Bpifrance. Dans la version longue, je m’exprime en toute liberté. Quand on écrit à plusieurs mains, certaines positions doivent être plus consensuelles. Exemple : les pages sur le “pivot” qui décrivent le principe à titre pédagogique. Dans le Guide, je suis plus incisif : le pivot existe, et plusieurs startups connues l’ont expérimenté, mais ce n’est pas non plus la solution miracle pouvant justifier un manque de préparation.
Mais comme la version courte renvoie les lecteurs sur la version longue, les lecteurs peuvent y trouver leur compte : avec une version synthétique et une version longue plus détaillée et parfois rugueuse.
Autre point clé : je n’ai pas été rémunéré pour cette publication. Je publie le Guide, quelle que soit sa forme, pour contribuer bénévolement au développement de l’écosystème entrepreneurial français. Autant faire cela de manière cohérente jusqu’au bout.
Je prévois comme chaque année de publier la prochaine édition du Guide en mars 2017 dont ce sera la 21e édition. Avec déjà quelques idées d’évolutions en plus de l’intégration habituelle de celles de l’écosystème de l’innovation.
Voilà, vous savez tout de cette histoire !
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