Après avoir découvert la partie production (
Le portail est décliné sous une version web, une version pour les boxes des FAI, une version pour les smartphones et tablettes.
Comme pour de nombreux acteurs de la TV numérique, l’iPad est une plateforme prioritaire car ce second écran devient facilement le premier pour un tas d’utilisateurs et d’usages (cf cet article d‘Eric Scherer “
Provenant des rédactions de France Télévisions, les informations sont pour l’instant textuelles et illustrées d’une image. A terme, on pourra accéder à des extraits vidéos d’agence ou de journaux télévisés.
L’injection des informations du conducteur des journaux télévisés dans le système n’est pas évidente. Ces conducteurs ne sont pas exploités pour un usage externe, contenant des codes divers pour chaque séquence. En conséquence, un travail d’éditorialisation manuel des conducteurs est nécessaire pour alimenter tout cela !
Le guide de programme comprend les contenus diffusés en cours avec un résumé, à l’instar de ce que l’on peut avoir sur n’importe quel téléviseur TNT aujourd’hui. Il y a également les contenus suivants et ceux de la soirée. Ils sont tous illustrés d’une image. Les émissions pourront sous peu être « Twittées » ou « Facebookées » depuis un clic de télécommande.
La météo est présentée graphiquement et on peut saisir son code postal pour avoir la météo de sa ville (si le TV est reliée à internet), ce code étant conservé ensuite dans un cookie pour ne pas avoir à le saisir plusieurs fois. On peut aussi accéder au dernier flash météo en vidéo à la demande.
France Télévisions était l’un des principaux sponsors de LeWeb 2011 et y disposait d’un grand stand avec un petit studio. Bernard Fontaine y démontrait une nouvelle application prototype d’interaction entre programme TV en direct sur un téléviseur compatible HbbTV et un smartphone que France Télévisions a fait développer par Altran. Un des objectifs état de pouvoir utiliser n’importe quel marque de téléviseur sous HbbTV avec n’importe quel smartphone. Le scénario présenté était le suivant : une émission participative de France 3 (chat Info de F3 Bretagne) affiche en overlay une petite notification sur l’écran du téléviseur diffusée via la TNT sous HbbTV. On clique dessus avec la télécommande et un QR Code apparait. On le saisit via son smartphone et se lance sur celui-ci l’application correspondante au programme. Elle permet d’envoyer très facilement un message, beaucoup plus facilement qu’avec la simple télécommande du téléviseur, message qui sera ensuite modéré par la chaine et affiché à l’écran du TV via le navigateur HbbTV. Dans ce prototype il est impossible de différencier l’habillage graphique vidéo traditionnel du contenu interactif. France Télévisions a complètement intégré les deux, augmentant agréablement l’expérience potentielle de l’utilisateur.
De plus, sur le smartphone sont visibles toutes les localisations des villes d’où émanent les questions des téléspectateurs, pouvant ainsi les mettre eux-même en relation directe via un chat si la chaine le souhaite.
Un peu comme dans les émissions “C en l’air” d’Yves Calvi, qui utilisaient jusqu’à présent les SMS pour ce faire. Ces SMS lui étaient d’ailleurs transmis dans l’oreillette pour orienter les débats et questionner de manière avisée les intervenants du plateau.
A noter que le streaming live n’est pas encore intégré dans le standard d’HbbTV actuel. HTML 5 n’en fait également pas partie car sa standardisation n’a elle-même pas encore aboutie. La technique utilisée est celle du “progressive download” comme pour YouTube et sans adaptation automatique à la bande passante disponible. Ces évolutions sont annoncées pour cette année 2012 avec le passage de la version 1.1.1 de HbbTV à 1.5 signant l’arrivée de MPEG DASH, autre standard européen pour la vidéo lui, qui complètera utilement la version actuelle.
Alors, HbbTV va-t-il devenir la priorité de France Télévisions ? Le groupe s’en défend car il entend bien supporter toute la diversité technologique du marché. Il n’a pas décidé de privilégier HbbTV au détriment des plateformes propriétaires du marché. Pourtant, le marché européen gagnerait bien à se standardiser autour de HbbTV et de ses évolutions qui restent nombreuses à concevoir (cf mon opus :
Sony va déployer des serveurs standards et son logiciel “Media Backbone Conductor” pour gérer le workflow des contenus. basé sur une architecture “SOA” (Service Oriented Architecture) et un “Enterprise Service Bus” (ESB). En langage, clair, c’est un logiciel modulaire qui permet d’intégrer d’autres modules logiciels. Le système qui s’appuie sur WebMethods, le middleware de Software AG. Il permet d’orchestrer et automatiser le workflow des contenus archivés avec un système à base de règles. Tout le système de workflow est indépendant des formats média utilisés. Aujourd’hui c’est du 1080i, demain, cela pourra passer au 4K (résolution double du Full HD dans les deux sens, cf le
Encore une fois, mes remerciements vont à Eric Scherer, Bernard Fontaine, Vincent Nalpas, François-Xavier Georget et à Yves Le Bras qui m’ont permis de faire ce petit tour des infrastructures de France Télévisions !
Je signale au passage la découverte d’un blog intéressant qui vous fait aussi visiter plein de studios de TV : Média un autre regard.
Prochaines étapes : TF1 et Canal+ !
Reçevez par email les alertes de parution de nouveaux articles :
Les infrastructures de France Télévisions – Workflow numérique http://t.co/GvZk4heb #entrepreneurs
[CONTENU] Les infrastructures de France Télévisions Workflow numérique – http://t.co/oVpcGGMe /via @distriforce
cc @JeromeColombain #MissPluzz RT @verodesroques: Les infrastructures de France Télévisions – Workflow numérique http://t.co/WhZfYsuS
A propos de l’application sous Android, il ne fallait donc pas comprendre ce tweet au premier degré 😉 http://twitter.com/#!/brunopatino/status/144856073541656577
En utilisant Pluzz, on se rend compte parfois que les programmes sont enregistrés sur le flux diffusé de la chaîne. Pour les JT et le sport, cela est logique, pour les programmes préenregistrés et donc déjà sur disque dur, un peu moins. Pourquoi ne pas utiliser directement, ou dupliquer, les fichiers utilisés pour la diffusion du flux TV ? Pour éviter de devoir incruster les logos, synthés et autres affichages du CSA ? L’ID unique pour les programmes est semble-t-il source de problèmes techniques.
En ce qui concerne l’interaction, comme dans « C dans l’air », l’utilisation des SMS a aujourd’hui son modèle économique. Le passage à d’autres moyens, à priori gratuits, n’en est-il pas freiné ?
Bonne démarche de ne pas personnaliser les logiciels à une époque où l’obsolescence est grande.
Ce serait aussi intéressant de voir les infrastructures des chaines de l’AEF.
Merci encore pour cette série d’articles documentés et plus généralement pour ce blog.
De la documentation en veux tu en voila.
Comme dis précédemment il y a clairement un modèle économique prononcé pour l’essor important de ce type de service et de technologie. Avec de nombreux produits appelés à être commercialisé sous peu comme la Google TV etc…, c’est clairement une bonne direction à prendre pour l’avenir.
L’actualité de France télévision est d’ailleurs très intéressante actuellement, avec le duel France Télévision Canal + pour les programmes et PDM de la TNT qui elle aussi à su se faire une belle part dans le secteur de la télévision.