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Nous voici au terme de cette campagne présidentielle 2012. Elle n’est pas réellement terminée car nous allons remettre cela pour les législatives jusqu’au 17 juin 2012. Après avoir décortiqué les clivages de la présidentielle sur le numérique, je vais revenir sur un point qui la différentiait des précédentes : l’importance de l’économie dans les discours et le rôle croissant du “fact checking” dans les médias. Et essayer de segmenter et identifier l’origine de ces erreurs factuelles qui émaillèrent cette campagne, provenant de presque tous les camps.
Tour d’horizon des sites de fact-checking
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Le 5 mars 2012, Bernard Zimmern et Emmanuel Sala publiaient un article “ANVAR-Oséo : quels vrais résultats” (lien disparu depuis) au vitriol sur les résultats de l’organisme public qui finance l’amont de l’innovation et des startups. L’IFRAP est une association indépendante bien connue pour sa traque des gabegies dans les dépenses publiques.
L’article essaye de faire le point de l’efficacité de l’ANVAR, devenue Oséo Innovation en 2005, en analysant les données publiques sur le sujet. Il s’appuie notamment sur le tableau de bord du Concours National de la Création d’Entreprises Innovantes. Il évoque les piètres résultats concernant les sociétés lauréates du concours de 2004, avec 34 entreprises disparues, 52 qui ne publient pas leurs comptes, 20 qui n’ont jamais été créées et seulement 66 créées, mais générant des pertes comptables cumulées de 27 m€. Un bilan pas bien glorieux ! Le tout est assorti d’une évaluation du coût des emplois créés à 42K€ par emploi, à comparer à une moyenne nationale qui serait située aux alentours de 10K€ à 20K€.
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C’est l’heure du bilan de cette semaine dans la Silicon Valley. On peut en tirer trois types de conclusions : des observations, des enseignements pour l’écosystème français et éventuellement des décisions personnelles pour les participants.
Observations
Il y a deux manières d’analyser les forces et les faiblesses de la Silicon Valley : la rationnelle et l’émotionnelle. Dans le rationnel, on observe la masse critique d’universités, laboratoires de recherche, de startups et grandes entreprises, de talents dont nombreux sont ceux qui viennent d’e l’étranger, de prestataires de services ainsi que de capital qui font tous tourner la belle machine huilée. Dans l’émotionnel, il y a évidemment la culture locale qui joue un rôle, héritage de plus d’un siècle d’histoire. Elle génère une atmosphère électrisante de défi permanent, d’ambitions démesurées et aussi de concurrence exacerbée. Tout ceci rend évidement jaloux non seulement le reste du monde mais aussi le reste des USA.
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