-
Cela n’arrive pas tous les jours : un industriel français qui fait une grosse acquisition à l’étranger, ici aux USA, qui plus est dans le numérique ! On a été récemment plutôt habitué au sens inverse avec la branche énergie d’Alstom gobée par General Electric, ou plus récemment encore, l’acquisition d’Alcatel-Lucent par Nokia. Un Alcatel qui avait acquis l’américain Lucent en 2006. Le 23 juillet 2015, Technicolor annonçait l’acquisition de l’activité set-top-boxes de Cisco en même temps que ses résultats semestriels.
Je vais essayer de tirer cela au clair pour voir en quoi cela va améliorer ou pas la position industrielle de la France dans ce secteur d’activité où nous sommes déjà bien actifs avec d’autres acteurs tels que Sagemcom (un concurrent direct de Technicolor dans les box), Netgem (plus petit acteur intégrant matériel, logiciels et services) et des éditeurs de logiciels tels que Wyplay, SoftAtHome ou Httv.
[...]
-
Dans cette cinquième partie d’une longue série d’articles sur le phénomène de l’uberisation démarrée ici, nous allons voir en quoi le passage de l’expérimentation à l’industrialisation est si critique. Nous ferons aussi un petit tour du côté de l’Etat qui se fait Uberiser dans de nombreux domaines et voir comme il réagit et peut réagir. Enfin, l’essentiel, à savoir : innover en cassant les règles, voire les lois et autres jurisprudences, un sujet rarement traité dans les livres de management ou dans les traités d’innovation ouverte !
Expérimenter puis industrialiser rapidement
Les canons de l’innovation ouverte indiquent qu’il faut mener des expérimentations fréquentes et rapides pour éviter de rater des innovations de rupture. Comme l’indiquait Barry O’Reilly dans The Economist début 2014, l’innovation ouverte consiste à :
[...]
-
Dans cette quatrième partie d’une série d’articles sur l’uberisation (services) et la nestification (matériel) des entreprises et de secteurs d’activités entiers, nous nous penchons sur le phénomène de ratages de ruptures technologiques qui sont tout aussi importants dans les industries numériques que l’uberisation dans les industries non nativement numériques. D’où viennent-ils ? Et qui a réussi à s’en sortir grâce aux startups dans l’histoire récente ?
Rater une rupture technologique majeure
C’est le scénario le plus connu et le plus dévastateur des migrations de valeur. Ces dernières décennies, il a d’ailleurs bien plus souvent affecté des sociétés issues du numérique que celles d’autres industries. Les scénarios passés n’ont cependant pas la forme de l’Uberisation actuelle. Les ratages ne relevaient pas d’une nouvelle forme d’intermédiation mais plutôt d’une difficulté à intégrer les vagues technologiques du marché. C’est un comble que des sociétés autrefois en pointe et parfaitement numériques aient pu être ainsi affectées. Cela permet de relativiser les beautés de la transformation digitale promue en ce moment.
[...]