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Voici une petite digression automnale pas forcément directement reliée à l’actualité.
Je me rappelle avoir souvent entendu dans une vie passée qu’un bon plan devait permettre d’atteindre un objectif très ambitieux. L’expression était “can you define what success looks like?”. L’expression me revient souvent à l’esprit lorsque j’ai l’occasion d’observer des startups, des entreprises ou même la puissance publique bâtir des plans, sur la comète ou moins loin. Avec un manque : ce succès recherché est rarement défini, comme s’il était imprudent de le caractériser. Définir le succès recherché est une méthode très américaine de définition d’objectif qui s’avère manifestement contre-intuitive dans la culture française.
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Je réagissais dimanche 12 mai 2019 à un tweet de Gilles Babinet sur une étude chinoise faisant état de 202 licornes dans le pays, battant les 172 licornes US. Il est de bon ton en ce moment de mettre en évidence le développement fulgurant des startups chinoises et la perspective de voir l’Europe coincée entre la Chine et les USA et réduite à un rôle de figuration.
Ce nombre de licornes étant très élevé, j’ai voulu en savoir plus et au passage, analyser l’impact que cela allait avoir sur les autres écosystèmes d’innovation. Cela a donné un fil Tweeter d’une vingtaine de tweets que je remets ici en ordre pour les détailler plus posément.
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En janvier 2015, Bpifrance avait lancé une opération de promotion des innovations de services, notamment dans son Guide des Innovations Nouvelle Génération. On était en pleine vague du concept d’uberisation. Depuis, aucune nouvelle startup française ne semble avoir percé à l’échelle mondiale pour uberiser ou intermédier quoi que ce soit. Nous avons toujours l’emblématique Blablacar qui incarne cette filière. Il connait des hauts et des bas mais est toujours sur pattes. Lorsque je fais le tour des startups ayant réalisé les plus grande levées de fonds ces dernières années, je constate qu’elles sont en majorité plutôt “high tech” que “low tech” (voir page 302 du Guide des Startups édition 2018), même lorsqu’on ne peut pas les classifier stricto-sensu dans les deep techs.
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