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J’aime utiliser l’analogie des bancs de poissons pour décrire les tendances du CES. Le salon est l’occasion de prendre une photo instantanée d’un mouvement en apparence brownien de l’ensemble des constructeurs. Il n’est en fait pas si aléatoire que cela. En avant du banc, nous avons les technologies de base qui permettent tout : les composants, les standards et les infrastructures télécom. Elles sont mues par la loi de Moore et ses dérivés (Metcalfe, …).
Ensuite, nous avons les startups et les grands constructeurs. Et puis les usages et les utilisateurs. Mais c’est encore une économie de l’offre : si nombre d’innovations sont incrémentales et tirent parti de la demande utilisateur, d’autres sortent du chapeau des innovateurs en avance de phase de la demande client. C’est là que l’on trouve le côté un peu délirant du CES !
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Voici la seconde partie d’un article en deux parties sur le devenir des photographes professionnels face à la révolution numérique. Dans la première, nous avons notamment couvert la démocratisation des outils, la situation de leurs clients professionnels, les nouveaux intermédiaires et les migrations de valeur du secteur.
Dans cette partie, nous allons nous pencher sur le côté artisanal du métier de photographe, sur les règlementations du secteur et enfin sur les pistes d’innovation adoptées ou adoptables dans ce secteur.
Un métier d’artisan
Le métier de photographe professionnel est très artisanal. Il n’y a pas de grosses sociétés dans le secteur, pas de milliards de dollars et de milliers d’emplois (visibles) en jeu. Et donc, pas de licenciements spectaculaires comme dans l’industrie traditionnelle quand ça va mal.
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Après les banques et les chaines de télévision, passons à un tout autre secteur d’activité qui a eu fort à faire de la révolution numérique : celui des photographes professionnels.
Avec le secteur de la musique, c’est probablement l’un des secteurs d’activité qui a le plus souffert de l’avènement du numérique dans son domaine. Rapportées dans le Rapport Lescure du l’Acte 2 de l’Exception Culturelle (déjà couvert ici), les données quantitatives sont en effet catastrophiques : la moitié des entreprises françaises de photographie ont disparu entre 2000 et 2010. Selon l’association PAJ, les revenus des photographes auraient été divisés par 7 et selon une étude de France Image Pro (en Bretagne), les marges auraient baissé de 40%. C’est confirmé par les rencontres que je peux faire dans les grands événements auxquels je peux participer : les photographes professionnels que l’on y croise “crèvent la dalle”. Il y aurait environ 14000 photographes professionnels en France (source).
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