Sur Internet, le web marchand reste encore un modèle sûr pour faire du chiffre d’affaire. On peut donc s’attendre à un regain d’intérêt sur ces projets au détriment de ceux qui sont justes financés par de la publicité. Pourtant, les projets de eCommerce présents à TechCrunch 50 et DemoFall étaient ceux qui présentaient un taux de financement dans les tranches basses. Cela pourrait changer dans les mois à venir.
Commerce électronique
C’est la seconde catégorie de startups la plus nombreuse après celle des réseaux sociaux, et beaucoup de sites d’’intermédiation : recommandation, social shopping ainsi que des solutions de paiement sécurisantes et simplifiant les processus d’achat.
- Dans la recommandation et le social shopping,
- Les solutions de paiement sécurisées étaient tout aussi nombreuses avec une tendance consistant à intégrer le paiement sécurisé avec la livraison sous une forme ou une autre. C’est ainsi le cas de la startup française
- Les solutions de réservation de services avec
- Deux gestionnaires d’investissements : ExchangeP, pour la gestion d’investissements en mode “peer to peer” dans des sociétés non cotées, et Personalria, qui permet de suivre les pratiques de professionnels “stars” de l’investissement en exécutant automatiquement des ordres d’investissement sur son propre portefeuille. Une méthode risquée car elle peut générer des comportements d’investissements moutonniers.
Publicité
Le rêve de la publicité contextuelle parfaite générant un revenu très élevé est toujours présent dans les esprits (que ce soit en “CPM”, coût au mille, “CPC”, coût par click, ou “CPA”, coût par action). Mais la créativité du jour porte plus sur les endroits où caser de la publicité en ligne que sur le ciblage :
- Dans les emails avec AdRocket qui le fait en fonction de l’adresse et des données démographiques associées. A ceci près que ce système a été testé sans succès par Google avec Gmail et abandonné, et que le contexte légal est plus que fumeux.
- Dans les traductions de sites web avec AlfaBetic qui propose un service à la “Yahoo Translate” et en remplaçant les publicités d’origine par des publicités adaptées à l’audience. Une niche.
- Dans les réseaux sociaux avec iWidgets avec un outil de création de widgets publicitaires pour les réseaux sociaux – hum hum -, avec glisser/déplacer, intégration de médias et support natif des grandes plates-formes de réseaux sociaux. Et avec Seethroo, un système qui analyse les contenus générés par les utilisateurs tout en respectant leur anonymat pour leur présenter des publicités contextuelles personnalisées, partant du principe que tous contribuent. Pas évident de rendre cela “opérationalisable”.
- Dans les images avec Picad media, une nouvelle idée pour polluer l’internet de publicité au sein même des contenus en complément de ce qui est autour (bannières, popups, AdSense, etc) !
- Dans les vidéos avec Your Truman Show, en fonction de leurs métadata, et avec Veeple qui intègre de la publicité contextuelle sous forme de bannières interactives dans les vidéos streamées.
- Et pour les personnaliser avec Burt, un outil de création de publicités en ligne contextuelles personnalisées qui exploitent des données dynamiques. L’outil de création met en page le texte avec le support de "variables" (système d’exploitation, navigateur web, pays, météo, …). Le concept n’est pas nouveau, mais sa mise en oeuvre permet visiblement d’être plus productif et de ne pas faire appel à un développeur web. Un bon outil pour les web agencies.
Il reste surtout à trouver le bon modèle publicitaire pour la vidéo en ligne. Un modèle qui permette un bon ciblage, mais pas trop fin (le micro-marketing est difficile à gérer pour les grandes marques), qui soit accepté par les Internautes, et qui génère un taux de click respectable.
Le prochain et dernier épisode de cette série interminable de startups sera consacré au monde des solutions d’entreprises.
Reçevez par email les alertes de parution de nouveaux articles :
- Les solutions de réservation de services avec
- Les solutions de paiement sécurisées étaient tout aussi nombreuses avec une tendance consistant à intégrer le paiement sécurisé avec la livraison sous une forme ou une autre. C’est ainsi le cas de la startup française
BOnjour Olivier, toujours aussi complets tes billets :o)
Pour la location entre particuliers je rajouterai Zilok
Olivier bonsoir,
Vos billets sont toujours aussi riches, c’est un vrai plaisir.
Pour rebondir sur le début de l’article concernant le financement, nous venons d’annoncer (http://cornillot.typepad.com/laboipo/2008/10/le-lutinrouge-l.html#comments) le bouclage du premier tour du Lutin Rouge, pur e-commerce, dédié à la vente en ligne de jeux et jouets. Une levée de €3,6 millions, que nous avons organisé avec Aplus Finance.
Et nous avons encore d’autres tours dans le pipe en pure e-commerce ou autour.
Pour conclure, je dirai que l’e-commerce commence à gagner de l’argent, et que cela ne va pas aller en décroissant.
Amitiés et encore bravo.
Jean-Denis
Bravo Jean-Denis pour cette levée de fonds,
Ceci confirme cela. Le e-commerce est un bon et sûr business model de l’Internet. Surtout si le créneau et la spécialité choisis ne sont pas trop concurrentiels ! Et de plus, contrairement aux réseaux sociaux qui demandent un trafic très élevé pour devenir vaguement profitables, les sites de ecommerce peuvent bien vivre à une échelle “juste” nationale ou régionale (au sens: Europe).
Par contre, la désintermédiation dans ce secteur semble plus délicate à rentabiliser avec la multiplication des sites de “social shopping”. La rentabilité est plus faible, il faut faire bosser les Internautes et il faut générer plus de trafic. On retrouve donc des difficultés voisines de celles des réseaux sociaux.
et surtout les fonctionnalités de social shopping sont facilement internalisables par le emarchand
La plupart des plates formes recentes de ecommerce incluent désormais ces fonctions
le gain de valeur est donc limité
@Olivier : merci
Ces remarques sont intéressantes, et bien des marchands y réfléchissent. D’où l’émergence d’un modèle bénéficiant des centaines de milliers ce clients, des millions de visiteurs, de la récurrence de certains marchés, à qui sont proposés un contenu et des services à haute valeur ajoutée.
Quand j’étais petit cela s’appelait un portail! Mais avec le RTC c’était franchement dur!
Maintenant il y a e haut débit (sic). Peut-être portail 2.0?
Commerce électronique:
merci pour tes info très complètes.