La course aux pixels semble ne jamais s’arrêter dans la photo numérique! Il est vrai qu’il reste encore des adeptes de l’analogique à convertir au numérique!

On voit d’abord se généraliser les compact et les reflex numériques à base de 10 megapixels. Les reflex de la rentrée sont tous des 10 mpix : Sony Alpha100, Nikon D200, Canon EOS 400D, Olympus E400, Pentax K10D et Samsung GX610. Ca c’est pour les amateurs. On l’a déjà vu, Canon a annoncé l’IXUS 900 TI qui est un compact à 10 megapixels.

Du côté des professionnels, la référence des réflex pros se trouve chez Canon avec ses EOS-1 Mark II ou chez Nikon avec son D2X qui pour les premiers atteingnent 16,7 megapixels et le second 12,4 megapixels. Pentax vient de son côté d’annoncer son entrée dans ce marché avec le 645 Digital qui fait 18 mégapixels (photo ci-dessous) avec une esthétique discutable.

Au delà, on trouve des appareils pour studio type Mamiya ZD ou Hasselblad HD2-39 (photo ci-dessous) qui montent respectivement à 22 megapixels et 39 megapixels. Ce sont des “dos numériques” avec des capteurs de plusieurs centimètres de côté, couplés à de très bons objectifs. Ces appareils génèrent des photos de studio de qualité maintenant supérieure à ce que l’on obtient avec l’argentique.

Mais il y a encore mieux…

Découvert grâce à l’excellent site Engadget, le Seitz 6×17 Digital (photo ci-dessous) génère des photos panoramiques de 160 mégapixels, soient 7500 par 21250. Le capteur est d’origine Dalsa Corporation, un spécialiste des capteurs de très haute résolution. Mais le capteur de cet appareil semble réalisé sur mesure. Je me demande d’ailleurs quelle taille il a et comment l’optique “l’alimente”. On sait juste que le capteur a une hauteur de 6 cm. Difficile de dire si c’est un capteur classique ou c’est un scanner avec un dispositif optique lui permettant de balayer le champs de l’optique dans le sens de la largeur et à très grande vitesse. Mais pourquoi donc l’appareil fait-il 50 cm de large?

En tout cas, l’appareil monte jusqu’à 10000 ISO en sensibilité et descend au 1/20000eme de seconde en temps de pause. C’est un peu l’équivalent dans la photo numérique de l’IMAX dans le cinéma.

Les images prises qui font 950 Go sont directement transférées par une liaison Gibabits vers un système de stockage dédié à disque dur. L’appareil est une grosse bête qui fait environ 50 cm de large et pèse 2,8 kg, sans l’objectif! Et son prix avoisine les 30K€.

Et voilà le genre de panoramique (compressé évidemment) que cela peut donner et que l’on peut trouver sur le site du constructeur:

Et Seitz va encore plus loin, avec l’extension D3 au modèle 6×17 qui réalise des images à 360° de 470 millions de pixels en faisant tourner l’appareil!

Les applications de ce genre d’appareil peuvent nous échapper, simples mortels que nous sommes. En fait, elles sont nombreuses: photos pour des affiches de haute qualité, photographies d’art, photographies aériennes (peut-être pour alimenter les Google Earth et consors), outils de qualité pour la distribution.

Si l’on fait un parallèle avec les technologies d’impression, le calcul est simple: 7500 pixels par 21250 pixels à 300 points par pouce, la résolution des imprimantes à jet d’encre, cela nous fait une dimension “imprimée” de 63 cm par 177 cm, ce qui est sommes toutes “raisonnable” pour un poster! En effet, on peut trouver des imprimantes supportant ce format chez des constructeurs classiques comme HP avec les DesignJet 1000 (photo ci-dessous) qui impriment sur une largeur de 36 pouces, soient plus de 90 cm, le tout pour environ $7000:

Et encore, les imprimantes à jet d’encre montent en théorie à 1200 points par pouce! Finalement, l’imprimante suit sans problèmes cette course aux pixels. Et c’est presque un “goodie” pour les appareils photo comme les Seitz! Même si le prix des consommables papier doit être astronomique.

(mis à jour le 24 septembre 2006)