SFR ouvre le bal avec la NeufBox Evolution

Publié le 24 novembre 2010 et mis à jour le 12 décembre 2018 - 11 commentaires -
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SFR a comme prévu ouvert le bal de la nouvelle génération de set-top-boxes adaptées aux nouveaux usages de la télévision numérique connectée. Il précède de peu Free qui devrait bientôt lancer sa Freebox 6 et Orange qui prépare sa prochaine génération de set-top-box TV à base de processeur Intel Atom Sodaville.

La NeufBox Evolution annoncée le 16 novembre 2010 était connue en interne chez SFR sous le nom de code Mars Attack. Elle devait en effet sortir en mars 2010 ! Comme tout projet qui remet en cause beaucoup de composantes matérielles et logicielles d’une offre, il a pris pas mal de retard. Mais arrive juste à temps pour ne pas rater la saison de Noël.

Dans cette offre, SFR a fait évoluer à la fois la gateway (le modem ADSL ou FTTH) et sa set-top-box TV. L’objectif était de coller au plus près aux évolutions des besoins des consommateurs : en termes d’interface, d’accès aux contenus, de support d’écrans divers au delà de la télévision, et de débit dans le réseau domestique.

gamme neufbox EVOLUTION

La NeufBox Evolution est positionnée dans le haut de gamme, à 35€ par mois. L’offre antérieure à base de set-top-box Netgem subsiste dans le catalogue SFR, à 30€ / mois. Un client ayant une STB Netgem pourra gratuitement le faire évoluer vers cette nouvelle version. L’upgrade est payant dans le cas du changement de la gateway.

Nous allons ici décortiquer cette nouvelle offre, rentrer un peu dans les détails techniques de sa mise en œuvre, voir comment elle est marketée et l’écosystème que SFR cherche à bâtir pour la faire rayonner un maximum.

Matériel

Du côté de la gateway, on constate des évolutions en termes de réseau et d’extensibilité. Des débits plus élevés sont supportés dans le CPL (réseau à courants porteur au standard Home Plug AV) et avec le Wifi 11n à 300 Mbits/s. Le switch est en Ethernet Gigabit. Une clé 3G fournie permet d’assurer la continuité de service si la liaison ADSL/FTTH ne fonctionne plus ou de faire intervenir le service technique sur la box à distance. La gateway est un petit boitier minimaliste doté d’un processeur réseau Broadcom 6361 tournant à 400 Mhz. Il supporte le partage de fichiers avec les protocoles Samba et UPnP. Elle ne consomme que 7W.

SFR NeufBox Evolution Nov2010 (14)

SFR propose une extension “Femtocell” additionnelle, un boitier qui se rajoute au modem en se glissant dessus, sachant que la connectique est une simple prise USB. L’option est payante, à 199€. Elle permet d’obtenir une meilleure couverture 3G à domicile. Elle sert surtout à réduire les couts d’infrastructure pour l’opérateur ! L’extension existe toutefois dans un autre packaging utilisable pour les clients de mobiles de SFR qui ont un autre FAI que SFR.

SFR_Home3G_neufbox_EVOLUTION 2

La set-top-box TV est un boitier noir sans design particulier. Elle est fabriquée par Cisco et Sagemcom. Il est fréquent que les opérateurs aient deux sources pour leur matériel, histoire de ne pas être trop dépendant d’un fournisseur et également de disposer de capacités de production souples pour répondre aux évolutions de la demande.

La STB dispose d’un processeur ST Microelectronics 7105, positionné comme “low cost” chez ce dernier. Sorti en 2008, c’est un processeur “System on Chip” (SoC) qui dispose d’un simple cœur pouvant tourner jusqu’à 540 Mhz. On le retrouve dans les dernières set-top-boxes satellite de Canal+ qui ont remplacé le Cube en juin 2010. Ce 7105 fait suite au Sigma Design SD 8635 qui équipait les set-top-boxes TV Netgem de Neuf jusqu’à présent et tournaient à 300 Mhz. La mémoire est en DDR2 alors que l’Atom Sodaville supporte aussi de la DDR3, plus rapide. Cette évolution de processeur n’est donc pas véritablement radicale. Le STM 7108 plus récent est un double cœur pouvant tourner jusqu’à 600 Mhz et un GPU très puissant. Le choix de SFR n’a donc pas été particulièrement hardi, au regard de celui de Free et Orange qui ont opté pour Sodaville. Le STM 7105 supporte en tout cas le power management (pour les économies d’énergie), la 3D graphique (mais pas très élaborée), tous les codecs audio et vidéo imaginables, la 3D stéréoscopique, 64 Ko de cache (vs 512 Ko pour le Sodaville de la Freebox 6), et le multistream (pour diffuser plusieurs flux de contenus dans le réseau domestique). Comme avec la Netgem, la STB est hybride et dotée d’un tuner TNT. Cela permet d’économiser la bande passante du FAI pour les principales chaines TV.

Son architecture interne doit ressembler de près au “reference design” de set-top-box hybride TNT+IPTV de STM présent dans sa documentation technique, avec un nombre de composants assez réduit, les principaux composants externes au processeur étant le tuner TNT, la mémoire RAM et le disque dur.

STM 7105 Block Diagram 1

La STB est dotée d’un disque dur de 250 Go permettant de gérer les enregistrements TV ainsi que les contenus personnels. 250 Go, ce n’est pas bien énorme. Mais cela permet de réduire le cout de la STB. Seuls 40 Go sont disponibles au départ pour enregistrer la TV. Ce qui ne fait pas grand chose ! Environ 20 heures en SD et la moitié en HD ! Il faut ensuite débourser 15€ par tranche de 80 Go supplémentaires. Merci la taxe de la copie privée ! C’est une curiosité française qui explique en partie le retard français à l’usage des PVR (enregistreurs numériques de TV). Elle conduit les opérateurs à faire ce genre de galipettes pour éviter de grever les couts des STB. La solution la meilleure consistant à ajouter un disque externe qui est lui soumis à une taxe moins élevée. Le pire, c’est que l’on paye déjà l’opérateur, et donc les ayants-droits, pour pouvoir faire ces enregistrements ! Chez Canal+, on a carrément supprimé le disque dur de la dernière set-top-box satellite. Si on veut enregistrer, on ajoute un disque externe, en 2,5 pouces alimenté en courant via l’USB. Mais on paye tout de même 10€ par mois pour avoir le droit d’enregistrer les programmes. Double peine pour le consommateur avec la taxe de la copie privée ! Un non sens parfait !

Le disque dur est amovible (trappe ci-dessous). Mais pas pour être remplacé par un disque de plus grande capacité ! Cela permet de conserver son disque avec ses données personnelles si la STB doit être envoyée en SAV. En effet, la STB ne dispose pas d’une fonction de backup de son disque !

SFR NeufBox Evolution Nov2010 (3)

On note aussi que la STB dispose de trois prises réseaux Ethernet. C’est assez inhabituel. Comme si la STB était un petit switch permettant d’ajouter deux appareils supplémentaires sans passer par la gateway. Ce qui est censé dans le cas de l’usage de la STB par le système de courants porteurs. Ainsi alimentée en réseau dans le salon, la STB permet de connecter un PC ou autre. Pourquoi pas une TV Connectée ? Smile.

SFR NeufBox Evolution Nov2010 (2)

Côté matériel, terminons avec la télécommande. Elle est relativement classique et simple avec sept boutons pour la navigation (dont un bouton SFR qui permet de revenir au menu de la STB). La simplicité est privilégiée mais il n’y a pas d’innovation particulière (pas gyroscopique). Par contre, elle est en connexion RF au lieu d’être infrarouge, ce qui permet de placer plus librement la STB par rapport à la position d’écoute sans être en vue directement de la télécommande comme dans le cas de l’infrarouge.

SFR NeufBox Evolution Nov2010 (20)SFR NeufBox Evolution Nov2010 (1)

SFR insiste beaucoup sur le message écolo dans sa communication : les deux boitiers sont à basse consommation, les matériaux sont recyclables. La gateway est plus petite de 40% que la précédente et la consommation est réduite de 30% à 40%. La gateway dispose d’un mode “éco” qui permet de moins consommer en désactivant le Wifi. Mais la STB doit rester allumée pour l’enregistrement de la TV.

Logiciel et interface utilisateur

Le logiciel de la STB de cette NeufBox Evolution a été entièrement développé par WyPlay, cette société marseillaise financée par Sofinnova et vue à l’IBC Amsterdam qui a aussi Vodafone comme client. Son effectif de 100 personnes est impressionnant. SFR étant leur client numéro 1, on peut imaginer que la sortie de cette STB va leur donner un peu d’oxygène car la startup consommait beaucoup de cash sans être profitable jusqu’à présent. Ce déploiement est donc critique pour eux. WyPlay est aussi partenaire technologique de ST Microelectronics et ils ne semblent supporter que leurs SoC dans leurs logiciels pour set-top-boxes.

Le logiciel de WyPlay est construit autour de Linux et de nombreuses bibliothèques open source. L’interface utilisateur a été conçue par NDS, et plus précisément par Olivier Lacour. Elle s’inspire du “reference design” SnowFlake de NDS (cf le rapport CES 2010) mais comme d’habitude, le cahier des charges de l’opérateur a tendance à niveler l’interface utilisateur vers le bas. NDS qui est avant tout un éditeur de logiciel n’a fourni aucun logiciel à SFR !

Le menu principal est en grille avec un effet 3D-cylindre. Il n’y a pas de double arborescence permettant d’avoir des catégories de fonctions (TV, photos, musique, options). Toutes les fonctions sont donc présentées en vrac dans ce menu d’accueil, y compris les options, les contenus et les applications tierces parties comme DailyMotion. C’est à mon sens un choix très discutable car il n’est pas “scalable”. Si le nombre d’applications augmente, ce menu deviendra ingérable. On s’y perd déjà un petit peu.

Option_TV_A2bis

Le guide de programme est accessible à partir du menu principal mais également avec une seule touche de la télécommande lorsque l’on est en train de regarder un programme. On peut ainsi sélectionner un programme à venir de la chaine que l’on est en train de regarder pour programmer son enregistrement.

Regarder_la_TV_E22

Lorsque l’on lance le guide de programme, on peut constater qu’il est généré à partir d’un navigateur web car son contenu apparait progressivement. Au départ, on a cela :

SFR NeufBox Evolution Nov2010 (9)

Et puis, les cases se remplissent ainsi que les images, après quelques secondes :

SFR NeufBox Evolution Nov2010 (7)

Le guide de programme s’enrichit un petit peu mais reste toutefois assez basique. Pour un film, on a un résumé et le casting, rien de plus. Il n’y a pas encore de fonctions de recherche, ni même de navigation dans les contenus par catégories, ce qui est fort gênant. Elles sont toujours en développement. SFR aurait noué un partenariat avec Google sur la recherche, probablement sur la recherche sur Internet. Je n’ai pas pu savoir si cela concernait aussi la recherche en local dans la set-top-box et dans les périphériques connectés. Il faudra donc attendre la mise à jour prochaine du middleware de la STB pour découvrir ces fonctions de recherche !

Grille des programmes- infos sur programme

On accède à ses enregistrements dans le menu suivant, lui aussi en mode carrousel. On peut regretter qu’il ne soit pas proposés plusieurs modes d’affichages car celui-ci pourrait être fatiguant à la longue. On pourrait lui préférer un mode liste tout simple.

Enregistreur_Numerique_C12

Notons que l’on peut naviguer dans les chaines de Canal+ et CanalSat à la fois dans l’interface de la box et dans celle de Canal+ que l’on trouve sur leurs décodeurs, y compris avec la TV de rattrapage. C’est un support probablement rendu possible par le fait que les set-top-boxes de Canal+ tournent sur le même processeur STM 7105 que la STB de SFR.

Canal sur NeufBox Evolution

Lorsque l’on regarde une chaine, on peut choisir son mode de réception: ADSL HD, ASDL simple (au cas où la HD ne fonctionnerait pas bien du fait d’un débit trop juste) et TNT (si le tuner est connecté à une antenne). On peut espérer toutefois que la STB choisit par défaut automatiquement le mode qui fonctionne le mieux.

On peut aussi citer les fonctions de média server / center pour l’accès aux contenus du réseau local et des périphériques USB connectés à la STB. Le support de DLNA est compris, qui permet de naviguer dans la hiérarchie de dossiers et fichiers de machines distantes. La navigation reste extrêmement basique. On sélectionne d’abord le périphérique, puis le type de contenu (vidéo, musique, photos) puis on accède à la liste de ces contenus. La fonction de diaporama photos est très basique, et plutôt lente.

Dans l’ensemble, les animations de l’interface sont assez rapides. Les effets sont fluides, sauf lorsqu’un écran prend du temps à être rempli par téléchargement de contenus (comme dans le guide de programmes). Cela reste une interface très grand public, plutôt minimaliste.

Contenus

Dans la TV de rattrapage, seul M6 Replay est pour l’instant proposé. Quand on clique sur la fonction de TV de rattrapage de la STB, on se retrouve directement dans le menu de M6 Replay. Comme dans l’actuelle Freebox 5, lorsque de nouvelles chaines seront ajoutées à ce menu, on aboutira à leur portail respectif de TV de rattrapage. Le FAI ne joue donc pas ici de rôle d’intégrateur de contenu. Il agrège juste les pointeurs sur les portails des chaines. Question d’investissement et aussi de rapport de force avec les chaines !

Hormis l’accès à la télévision IPTV et TNT, la STB permet l’accès à un catalogue de 10000 titres de vidéo à la demande dans une seule offre intégrée développée en interne chez SFR.  L’offre HD semble assez pauvre en l’état. Les films sont proposés en SD en général et seuls quelques titres le sont aussi optionnellement en HD, et pour 1€ de plus.

Vidéo_A_La_Demande_A12

Les fonctions de VOD sont assez classiques : une recommandation par genre assez simple (pour films similaires à celui que l’on sélectionne). On peut définir des favoris et les envoyer via réseaux sociaux (pas vu dans la démo).

VoD film sélectionné

L’autre source de contenus de la STB est une application DailyMotion. Avec une mise en œuvre similaire à celle que l’on voit partout, notamment dans les TV connectées. Cette application a été développée par WizTivi à Nantes, qui est à l’origine de la mise en oeuvre de toutes les moutures de DailyMotion pour STB et TV connectées.

DailyMotion dans NeufBox Evolution

Il n’y a pas de navigateur Internet dans l’interface logicielle. L’accès à Internet n’est prévu qu’au travers d’applications tierces parties. La STB de SFR est probablement une plateforme applicative extensible, mais pour l’instant, SFR reste prudent. Il n’a pas lancé ouvertement de recrutement de développeurs. Le FAI procèdera probablement en approche directe avec les principaux éditeurs de contenus. A ce stade, l’approche Internet de SFR reste timorée dans cette NeufBox Evolution.

Multi-écrans

Le support des “autres écrans” est une spécificité et un point fort de l’offre SFR.

La nouvelle interface de la STB de SFR est ainsi disponible à l’identique sur interface Web pour PC, sur smartphone (Android et iPhone) et sur tablette (idem), dans la lignée de Snowflake de NDS qui en est l’inspiration. On pourra ainsi accéder simplement aux contenus enregistrés dans la STB à partir de PC, smarphone et tablettes. Le tout adapté au touch et à la souris selon le type de terminal.

SFR NeufBox Evolution Nov2010 (19)

Le menu d’accueil et le guide de programme sur une tablette Samsung Galaxy :

SFR NeufBox Evolution Nov2010 (17)

Le guide de programme permet de programmer à distance les enregistrements de sa set-top-box, ce qui est bien pratique. Et contrairement à ce que fait Canal+ dans le domaine, l’interface du guide de programme est strictement identique entre les versions STB et smartphones/PC/tablettes.

SFR NeufBox Evolution Nov2010 (18)

Tout est identique aux menus de la set-top-box, mais à quelques exceptions ! Il y a le cas du live où des chaines manquent, avec les usual suspects : TF1 et M6 mais aussi Canal+ (ci-dessous sur iPad). Cela pourrait se comprendre sur PC dans la mesure où la chaine pourrait être recouverte par une autre fenêtre (leur hantise). Mais sur smartphone ou tablette dont les systèmes de fenêtrage sont mono-applications ? Ce refus des chaines semble hors du temps. Il va falloir qu’elles changent de position un de ces jours !

SFR NeufBox Evolution Nov2010 (16)

Marketing

Il y a au moins deux enjeux clés dans ce lancement pour SFR :

  • Côté marché, il s’agit pour le FAI de préserver son avance face à Free et Bouygues Télécom, avec 35% de parts de marché depuis le début 2010, mais une troisième position juste devant Free sur le dernier trimestre (Q3 2010). SFR souhaite développer un positionnement d’innovateur dans les nouveaux usages. La bataille s’annonce rude car Free et Orange vont aussi mettre à jour leur offre.
  • Du point de vue industriel, la nouvelle NeufBox Evolution marque la rupture déjà annoncée dans les relations avec Netgem. Le FAI a souhaité préserver son indépendance et disposer de plusieurs sources pour sa STB. Le fournisseur de la STB est passé d’un industriel qui en maitrisait l’architecture matérielle et logicielle à l’association de deux industriels pour le matériel (Cisco et Sagemcom) et d’un éditeur de logiciel utilisé plutôt comme une SSII, la propriété intellectuelle du code de la STB devant appartenir à SFR. Ce choix du FAI est tout à fait compréhensible mais au bout du compte, il fragilise l’industrie française en empêchant les acteurs industriels de se développer localement. C’est ce qui a conduit Netgem à se développer à l’international. Un bien pour un mal ! Ceci étant, Orange développe quasiment tout le logiciel en interne (avec Soft@Home, Viaccess et Orca) tout comme Free. Et Bouygues Télécom, Numericable et Canal+ font appel à des industriels externes pour leurs développements logiciels. Mais de plus en plus dans un mode “SSII” plus que dans un mode “éditeur de logiciels”.

Côté marketing, la tagline de la nouvelle offre est “Ne zappez plus, naviguez !”. C’est un peu cryptique pour le profane mais résume la nouvelle expérience télévisuelle. Le marketing en ligne de SFR reste classique. L’offre NeufBox Evolution y cohabite avec la NeufBox classique (avec Netgem) et 5€ d’écart de prix. La différence fonctionnelle entre les deux offres ne saute pas aux yeux car sur la Netgem, dont l’interface est un peu plus ancienne, on avait aussi de la VOD tout comme le même M6 Replay et le nombre de chaines TV dans le bouquet de base est le même, y compris les 9 chaines en HD (il y a aussi 200 chaines en option dont 6 en HD). C’est le multi-écrans qui semble être la plus grosse différence fonctionnelle de la NeufBox Evolution.

Home Page SFR

J’ai sinon pu utiliser cette NeufBox Evolution dans le “SFR Player” installé 9 rue Tronchet à Paris près de la Madeleine, en dessous de la boutique “flagship” de l’opérateur. C’est un très grand showroom étalé dans plusieurs pièces que l’on peut visiter sur rendez-vous et qui présente une panoplie très  variée d’innovations et dans un décor assez classe. Dans chaque salle, des jeunes font les démonstrations. On trouve de la domotique (télésurveillance, ouverture de porte à distance), de la réalité augmentée, du contrôle de jeux par la pensée (avec casques captant les ondes cérébrales), des œuvres artistiques numériques, … et la NeufBox Evolution ! L’investissement marketing que représente ce showroom qui sera ouvert pendant deux semaines est assez imposant.

SFR Player

Prochain épisode : l’annonce de la Freebox 6 !

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Publié le 24 novembre 2010 et mis à jour le 12 décembre 2018 Post de | Apple, France, Google, Haut débit, Logiciels libres, Marketing, Photo numérique, TV et vidéo | 59033 lectures

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Les 11 commentaires et tweets sur “SFR ouvre le bal avec la NeufBox Evolution” :

  • [1] - jdo a écrit le 24 novembre 2010 :

    Etrange ce sentiment qu’on a à chaque fois sur ces Box, l’impression qu’ils ont fait 80% du chemin puis qu’ils se sont arrêtés avant de faire les 20% restant qui en feraient un outil réellement utilisable et pratique au quotidien…

    J’en parle de temps en temps sur mon blog (www.360emedia.fr), je me demande bien ce que va donner une éventuelle convergence (ou plus vraisemblablement une vie en parallèle…) entre ces box, les efforts des chaines TV sur leurs actions en ligne, et bien sur GoogleTV…

  • [2] - jerome a écrit le 24 novembre 2010 :

    La nouvelle box SFR Evolution est un pas dans le bon sens, mais je rejoins jdo il manque probablement les 20% restants pour en faire un produit incontournable. J’imagine que les mises à jour régulières du firmware permettront

    Et pour “prêcher pour ma paroisse” à quand l’ouverture aux fournisseurs d’applications tierces, pour leur permettre de prototyper de nouveaux services innovants sur le marché français, un des plus avancés au niveau IPTV, avant de le répliquer à l’international ? Comme dans le mobile, faudra-t-il attendre l’arrivée en masse des Google TV, Apple TV et autres TV connectées et des fournisseurs d’applications associés, essentiellement nord américains?

  • [3] - christophe a écrit le 24 novembre 2010 :

    Cette nouvelle STB semble assez décevante. Pas de réelle innovante, à part un CPU plus performant, et surement un support de FlashLite (?).

    D’ailleurs, cette nouvelle interface semble etre réalisée en Flash, mais je ne l’ai pas utilisée, donc difficile d’en etre sur. Le support de FlashLite commence à se généraliser maintenant sur ce genre de chipset et ça fonctionne plutot bien.

    Par contre, je ne vois aucune nouvelle fonctionnalité, et n’ai pas l’impression qu’il y en aura vraiment.

    Le choix de Free et Orange me semble bien plus judicieux avec ce SoC sodaville et la plateforme intel. Cela va leur permettre de pouvoir intégrer un vrai navigateur web, d’y ajouter facilement des jeux 3D et des applications utilisant la webcam par ex beaucoup plus facilement (car cpu x86, d’après ce que j’ai compris).

    Le seul point d’interrogation concerne le ventilateur. la Box d’SFR n’en a pas besoin, mais il sera probablement necessaire avec le Sodaville (la logitech revue en a un). Cela semble être un détail mais peut s’avérer génant sur la durée.

    • [3.1] - Olivier Ezratty a répondu le 24 novembre 2010 :

      Le processeur de STM semble supporter Flash (cf http://androidnewsreleases.blogspot.com/2010/09/stmicroelectronics-demonstrates.html) mais je n’ai pas l’impression que le logiciel de WyPlay soit développé avec. D’autant plus que cette société préfère dans l’ensemble les solutions les plus open source possibles. Le 7105 est aussi un peu limite en performance pour supporter le Flash. Le 7108 est plus indiqué.

      Est-ce que l’on peut parler de “réelle innovation” dans cette offre ? Question de sémantique. Il y a des nouveautés techniques intéressantes même si quelque peu disparates. La plus importante et encore rare est cette cohérence de l’usage en mode multi-écrans. Ce qui manque essentiellement – et ne serait pas forcément une “innovation” en soi – est une ouverture de la plate-forme et une approche d’écosystème plus hardies. La gestion des menus de l’interface gagnerait aussi à être un peu plus structurée.

      Pour l’instant, WizTivi développe quelques autres widgets sur commande après avoir livré celui de DailyMotion. Mais SFR n’a visiblement pas encore de “programme développeurs”. Pourtant, ce serait un bon moyen – pour eux comme pour les autres FAI – de limiter les éventuels dégâts de l’arrivée de Google TV sur le marché. Mais passer du rôle de fournisseur de service grand public à celui de plateforme extensible demande des évolutions dans les organisations, les comportements, les compétences, pas évidentes à acquérir !

  • [4] - deal_breaker a écrit le 24 novembre 2010 :

    Certains commentaires sur Internet soulignent que le CPL n’est pour l’instant pas intégré à l’adaptateur secteur. Il faut donc deux prises pour utiliser la box en CPL. Pas sur que les clients acceptent une telle régression pour être plus “green” !

    • [4.1] - Olivier Ezratty a répondu le 24 novembre 2010 :

      Mais choisit-on le CPL pour être plus green ? En général, c’est parce que l’on ne peut pas tirer facilement de câble entre la gateway et la STB, et que le wifi ne passe pas non plus.

  • [5] - GAF a écrit le 5 décembre 2010 :

    Je viens d’upgrader mon ancienne STB SFR pour la nouvelle. Pas pour des raisons techniques, mais parce qu’elle est plus jolie sur le stack.
    A l’arrivée ?

    * L’ergonomie : plus novatrice, il faut s’y habituer;
    * Le guide des programmes ? seul le point d’entrée est présent, et les informations sur le programme en cours ont disparu;
    * l’aspect routeur du décodeur TV ? Pour la console, la TV et le lecteur BR, tous connectés, il faut 3 prises, pas 2. Donc on a conservé le hub et les 2 cables réseau derrière;
    * les adaptateurs CPL : j’ai vérifié ce matin à la F…C, il n’en existe pas de plus volumineux. C’est bien simple, on dirait des réfrigérateurs américains des années 50. Comme de toutes façons on a conservé les 2 cables Ethernet, les adaptateurs restent dans leur boite;
    * le process de changement : simple au téléphone, mais la logistique via un point Kiala fermé le samedi est complexe… La poste marche bien, et en plus elle ouvre le samedi;
    * la box elle même : plus petite, plus discrète;
    * la partie connectée : très en deça des items accessibles sur les menus de la TV, console ou le lecteur BR;
    * VOD / catch-up : comme avant, une fois qu’on les a eu retrouvés dans le menu.

    A l’arrivée ? J’ai changé pour des raisons esthétiques, pas pour des raisons techniques, et j’ai ce que je voulais.

  • [6] - Moos a écrit le 20 décembre 2010 :

    Vous ecrivez : “Le STM 7108 plus récent est un double cœur à 300 Mhz”… petit correctif : le 7108 est un double coeur dont chacun des coeurs avoisine les 600MHz, totalisant avec un troisieme coeur mis a disposition de l’application finale, un total de > 2700 DMIPS. Ce qui fait du 7108 un circuit qui joue definitivement dans un autre championnat que le 7105, le rapprochant des performances des circuits qu’INTEL propose en ce moment.

    • [6.1] - Olivier Ezratty a répondu le 20 décembre 2010 :

      Chacun des deux coeurs de ce processeur sont des ST40-300
      mais la brochure de STM du 7108 ne précise pas leur fréquence d’horloge (cf http://www.st.com/internet/imag_video/product/248829.jsp). On trouve ailleurs, notamment sur le 7104 et le 7105, que le ST40-300 tourne à 450 Mhz. Je vais corriger l’article avec cette valeur avant de trouver 600 Mhz d’indiqué quelque part.

      On peut aussi évoquer le GPU du 7108 qui a l’air d’être aussi très puissant. Et 100% d’accord comme indiqué dans l’article, le 7108 est bien plus proche de Sodaville que ne l’est le 7105.

      • [6.1.1] - Olivier Ezratty a répondu le 11 janvier 2011 :

        Renseignements prix auprès des équipes de STM que j’ai pu rencontrer au CES 2011 de Las Vegas, la fréquence du coeur ST40 du 7105 peut monter jusqu’à 540 MHz et celle des deux coeurs du 7108 peut effectivement monter jusqu’à 600 MHz.

  • [7] - gardian a écrit le 3 février 2011 :

    Bonjour,
    Je possède la nouvelle neufbox évolution et l’on ne peut pas dire que j’en sois enchanté.
    Documentation qui laisse à désirer car autour du bouton SFR il y a 3 voyants qui doivent être en vert mais seulement 2 le sont.Pourquoi l’autre non ?
    C’est la 2eme car lorsque l’autre coupait, elle ne se réinitialisait pas, il fallait que je l’arrête et la remette en service, on va voir avec la nouvelle !




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Candice Thomas
Candice est ingénieure-chercheuse au CEA-Leti, travaillant sur l’intégration 3D de bits quantiques au sein du projet Quantum Silicon Grenoble. #recherche #quantique
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Stéphanie Robinet
Stéphanie dirige un laboratoire de conception intégrée de circuits électroniques du CEA-Leti qui travaille sur des systèmes sur puces intégrés, des interfaces de capteurs, des interfaces de contrôle de qubits et de la gestion intégrée de l'énergie. #recherche #quantique
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Sabine Keravel
Sabine est responsable du business development pour l’informatique quantique chez Atos. #quantique #IT
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Céline Castadot
Céline est HPC, AI and Quantum strategic project manager chez Atos.
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Léa Bresque
Léa est doctorante, en thèse à l'institut Néel du CNRS en thermodynamique quantique, sous la direction d'Alexia Auffèves (en 2021). #quantique #recherche
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Emeline Parizel
Emeline est chef de projet web et facilitatrice graphique chez Klee Group, co-fondatrice TEDxMontrouge, gribouilleuse à ses heures perdues, joue dans une troupe de comédie musicale, co-animatrice de meetups et est sensible à l’art et à la culture. #création
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Elvira Shishenina
Elvira est Quantum Computing lead chez BMW ainsi que présidente de QuantX, l'association des polytechniciens du quantique. #quantique
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Marie-Noëlle Semeria
Marie-Noëlle est Chief Technology Officer pour le Groupe Total après avoir dirigé le CEA-Leti à Grenoble. #recherche
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Gwendolyn Garan
Gwendolyn est travailleuse indépendante, Game UX Designer, Game UX Researcher (GUR) et 2D Artist pour le jeu vidéo, étudiante en Master 2 Sciences du Jeu, speaker et Formatrice sur l'autisme et la neurodiversité, l'accessibilité et les systèmes de représentation dans les jeux vidéo. #création #jeuvidéo
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Alexandra Ferreol
Alexandra est étudiante d'un bachelor Game Design à L'Institut Supérieur des Arts Appliqués (année scolaire 2019/2020) #création #jeuvidéo
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Ann-elfig Turpin
Ann-elfig est étudiante en deuxième année à Lisaa Paris Jeux Vidéos (Technical artist, 3D artiste), année scolaire 2019/2020. #création #jeuvidéo

Derniers commentaires

“[…] to Olivier Ezratty, author of Understanding quantum technologies 2023, the challenge for Europe is to position itself outside of where the US and China are likely end up...”
“Désolé, je suis passé à l'anglais en 2021 sans revenir au français. Traduire un tel ouvrage (1366) pages d'une langue à l'autre est un travail herculéen, même avec des outils de traduction automatique. Sachant...”
“Je suis un artiste conceptuel, certes je garde la grande majorité de mon travail dans ma tête par défaut d'un grand mécène. Mon travail de base se situe sur le "mimétisme" qui mène aux itérations et de nombreux...”
“Better than a Harry Potter! Thanks Olivier...”
“J'ai bien aimé le commentaire sur le film Openheiner avec l'interrogation du chercheur sur l'utilisation de ses découvertes. En continuation de ces propos, je propose d'écouter le débat suivant qui m'a semblé...”

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