Les chamboulements en cours du financement de l’innovation

Publié le 8 avril 2010 et mis à jour le 4 avril 2019 - 26 commentaires -
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Une petite révolution silencieuse se déroule sous nos yeux dans le financement de l’innovation et des startups en France, sous le coup de plusieurs modifications de comportement des acteurs tout comme de l’environnement fiscal et régulatoire.

Elle a déjà un impact sur la manière dont les startups doivent s’y prendre pour lever des fonds dans leurs différents tours de financement. Mais ce n’est peut-être que le début d’un changement encore plus profond comme nous le verrons à la fin de cet article.

Voici les cinq points que je vais traiter ici :

  • Les menaces qui pèsent sur le capital risque, alimentées par les évolutions de la fiscalité et de la règlementation des assurances, mais aussi par une performance financière médiocre.
  • La baisse relative des investissements du capital risque dans le numérique, qui se fait au profit des cleantechs.
  • L’impact du grand emprunt sur le numérique, qui va compenser pour une part significative les effets précédents.
  • L’émergence de nouvelles structures de business angels qui couvre le ventre mou de l’amorçage entre 100K€ et 1m€, mais avec un impact encore limité en masse.
  • L’impact d’une éventuelle suppression de l’ISF, qui n’est pas sans conséquence sur le capital d’amorçage des startups.

Les menaces qui pèsent sur les sociétés de capital risque

L’indicateur Chausson Finance H2 2009 montre une baisse séquentielle de –19% des investissements dans le capital risque français sur le second semestre 2009 en France. En 2009, ces investissements ont baissé de 11% par rapport à 2008. C’est une décrue qui n’est pas catastrophique puisqu’elle nous ramène aux niveaux de 2006.

Indicateur Chausson Finance H2 2009

De son côté, la plus officielle AFIC a publié fin mars 2010 une étude sur la situation du secteur en 2009. Elle intègre l’ensemble des composantes du capital-risque : de l’amorçage jusqu’aux LBO et retournements. Les investissements seraient en baisse de 59% sur 2009 vs 2008 avec une décrue concentrée dans l’aval du cycle de vie des entreprises, le capital-transmission (-78,3%) et dans l’amont, le capital-risque (-22,6%). Entre les deux, le capital développement a cru de 8,8% à 1,8Md€. Cette étape du financement correspond aux troisièmes tours de financement des startups et concerne donc peu de startups, celles qui ont déjà fait leurs preuves et sont dans une phase de croissance forte.

Ce phénomène tout aussi marqué aux USA avec –36,5% d’investissements en 2009 vs 2008 dans l’ensemble du venture capital (ci-dessous, données NVCA, l’équivalent américain de l’AFIC en France).

Total VC Investment

C’est dans les levées de fonds des sociétés d’investissement que la crise couve. L’AFIC annonce une baisse de 71% des capitaux levés en 2009 par ses membres (à 3,7Md€). Là encore, la baisse est concentrée dans le capital-transmission tandis que le capital-risque et le capital-développement auraient été préservés. Ces derniers auraient été fortement soutenus par les dispositions fiscales de la loi TEPA ayant permis aux FIP et FCPI de lever 1,1Md€ auprès de personnes physiques, souvent les redevables de l’ISF.

Alors, tout va bien ? Non, car deux menaces pèsent sur ces levées de fonds dans les années à venir :

  • Les évolutions de la fiscalité : les FCPI sont affectés par un phénomène de déport vers les fonds/holdings ISF des investissements dits “TEPA” (des redevables de l’ISF). C’est un des effets de la mutualisation des investissements dans les startups apportées par les fonds et holdings ISF, et leur exonération de 75% vs 50% pour les FCPI/FCPR. La mutualisation des investissements dans les startups couplée à un détournement de la loi (investissements dans des PME sans grand risque) a réduit le risque pour les investisseurs. La différence de taux d’exonération a fait le reste, même si le législateur a durci les règles d’exonération pour ce qui est des holdings ISF (qui peuvent fonctionner de manière mutualisée comme via la holding animatrice Finaréa) ! L’AFIC demlande d’ailleurs une évolution générale de la fiscalité des FCPI pour assurer la pérennité de ce dispositif critique du financement des PME innovantes.
  • La mise en place de Solvency II, une évolution de la règlementation prudentielle des assurances au niveau européen. La Directive votée par le parlement européen et par le Conseil Européen en 2009 est applicable en 2011/2012. Elle va forcer les Assurances à couvrir par plus de fonds propres leurs investissements à risques, limitant ainsi leur capacité à investir dans le capital risque. En France, l’Assurance Vie joue un peu le rôle des fonds de pension américains et place des nombreux capitaux sur les marchés, dont 12% en action (source). Les assureurs étaient ainsi d’importants investisseurs institutionnels dans le venture capital. Sur le sujet de l’impact de Solvency II, voir cet article du Figaro, l’alerte de Jean-Hervé Lorenzi dans Les Echos et les remarques de Christian Noyer, le gouverneur de la banque de France. Solvency II va augmenter le besoin de réassurance pour les assurances, un rôle qui est notamment joué par Oséo Garantie dont les besoins vont par là-même augmenter.

L’impact exact de ces deux facteurs reste cependant difficile à évaluer.

Tout ceci est complété par une remise en cause du mode de fonctionnement du capital risque en France. Ses rendements sont très décevants et ne sont tolérés par les investisseurs privés que grâce à la carotte fiscale associée. L’AFIC annonce ainsi un rendement de 1,3% pour le capital risque en 2008 (performance nette à long terme), le taux le plus faible des composantes du capital investissement. Et surtout, un taux inférieur à celui du Livret A sur la même période ! Dans le même temps, le capital risque américain surperforme les indices boursiers sur les 10 dernières années. C’est étroitement lié au faible développement international des startups françaises du numérique. Elles n’atteignent pas la taille critique assez vite et, quand il y a une sortie positive, elle est de moindre valeur que chez nos homologues américains. C’est un phénomène qui touche d’ailleurs la plupart des pays européens.

Performance capital investissement par métier AFIC 2008

Conséquences de tout cela ? L’appel au capital risque sera plus difficile pour les startups dans les années qui viennent. Les tickets moyens seront moins importants au début, et plus concentrés ensuite, dans le capital développement.

La baisse relative des investissements dans les secteurs du numérique

L’autre transformation en cours concerne les secteurs privilégiés par le capital risque. Les secteurs du logiciel, de l’Internet, de l’ecommerce et des télécoms semblent affectés d’une baisse, amorcée depuis quelques années en tendance longue (le graphe ci-dessous exploite les données de l’indicateur semestriel de Chausson Finance).

Investissements VC France par categorie

Cela semble provenir en grande partie d’une réallocation des investissements vers les cleantechs. Et les cleantechs ne représentent que 10,5% du total  des investissements des VC en France pour une moyenne mondiale de 24% (les deux tiers étant aux USA).

Le poids des investissements dans les cleantechs devrait en toute logique continuer de croitre, et probablement encore au détriment du numérique et notamment des logiciels, même si le total Internet+ecommerce+logiciel semble rester stable.

Il faut dire que l’innovation dans le numérique peut avoir tendance à user les nerfs des investisseurs. Encore trop de projets Internet hasardeux financés par le mirage publicitaire, énormément de projets “me-too”, des projets situés dans des niches trop étroites et – c’est dur à dire – un manque de savoir faire et de professionnalisme des entrepreneurs qui se lancent. Evitez donc ces différents écueils si vous souhaitez avoir une chance de faire financer votre projet par le capital risque.

Le rôle du Grand Emprunt dans le numérique

Ces apports seront focalisés sur la R&D collaborative comme le sont généralement les apports de l’Etat dans l’innovation.

Nous avions vu dans un autre post que ces investissements seraient significatifs dans le numérique. Les 1500m€ d’investissements dans les “usages”, ceux qui vont aller en partie aux startups, représentent une manne d’environ 300m€ par an si on l’étale sur 5 ans. C’est à comparer aux 375m€ de capital risque qui sont allés au numérique en 2009.

Bien entendu, la part de ces aides/prêts/avances qui ira aux grandes entreprises du secteur sera significative. Et elles seront sélectives comme l’a annoncé NKM fin mars 2010, visiblement plus que pour l’appel à projet Serious gaming / Web 2.0 de 2009 qui ressemblait fort à un bon galop d’essai.

L’Etat souhaite visiblement se comporter comme un investisseur espérant un retour économique plutôt que d’un distributeur d’aides et subventions. René Ricol, le Commissaire au Grand Emprunt, insiste notamment sur l’intégration des projets dans des “écosystèmes”. Une bien bonne idée en soi et qui mériterait d’être précisée. Il faudrait éviter de concevoir ces écosystèmes uniquement à l’échelon local (régions et autres pôles de compétitivité) mais à l’échelle industrielle, sectorielle et mondiale. L’autre intérêt du Grand Emprunt est de permettre le financement de projets transversaux au numérique et à d’autres domaines d’activité et en particulier dans les écotechnologies, comme le “green IT” (250m€) mais aussi dans les transports.

Si ces financements divers sont forts séduisants et attirants, il faut en tout cas se garder de s’éloigner des couples produits-marchés les plus solvables de votre business plan lorsque vous vous investissez pour en profiter.

L’émergence de nouvelles structures de business angels

Nous l’avions déjà vu dans ce post sur Xavier Niel et Marc Simoncini. Ces structures ont ceci d’intéressant qu’ils peuvent mutualiser des montants qui commencent à être significatifs (notamment dans le cas de Marc Simoncini), qu’ils couvrent le ventre mou de l’amorçage du financement des startups avec des tickets entre 100K€ et 1m€, et qu’ils sont gérés le plus souvent par des entrepreneurs expérimentés à même de transmettre un véritable savoir faire et ce que l’on appelle du “smart money” aux entrepreneurs. Il semble par ailleurs que les initiatives récentes provoquent un effet d’émulation entre les gros business angels.

Tout cela est très positf pour le paysage français de l’investissement dans les startups. Le phénomène devrait être pérenne par rapport à ce qui va suivre concernant l’ISF car les motivations de ces investissements ne sont pas fiscales pour l’essentiel. Reste à savoir si il pourra devenir significatif en masse d’investissements.

Vers une suppression de l’ISF ?

Les grands changements à venir concernent les évolutions assez imprévisibles de la fiscalité. Le gouvernement et le législateur s’en donnent à cœur joie chaque année pour changer les règles. Une spécialité bien française !

Le changement le plus profond aussi bien qu’inattendu et impactant pourrait bien être la suppression dans quelques années de l’ISF (voir cette étude intéressante sur le rationnel économique de la “wealth tax”, trouvée via Wikipedia). Il pourrait devenir une victime collatérale du grand rafus autour du “bouclier fiscal”. Ce bouclier a été créé à l’origine (sous Rocard en 1989…) pour éviter certains effets indésirables de l’ISF : surimposition de familles ayant un patrimoine mais pas assez de revenus pour le payer, conséquences sur le démembrement de certains patrimoines, menant parfois à des acquisitions par des investisseurs ou fortunes étrangers. Il aurait été plus simple d’exonérer la résidence principale de la base de calcul de l’ISF, mais l’Etat a préféré l’usine à gaz du bouclier fiscal, depuis 21 ans maintenant !

A force de l’avoir diabolisé dans l’opinion (surtout lorsqu’il est passé à 50% CSG+RDS comprise en 2007), les politiques de droite et même de gauche admettent que pour supprimer (entièrement) ce bouclier fiscal honni, il faudrait se débarrasser au passage de l’ISF et le remplacer par une augmentation des tranches hautes de l’impôt sur le revenu et avec une réduction des fameuses niches fiscales bénéficiant aux contribuables les plus aisés. Les déclarations du PS à ce sujet sont tout bonnement étonnantes et tout autant contradictoires car Benoit Hamon parle de de “fusion de l’ISF dans un impôt plus large qui serait un impôt sur le patrimoine” (au lieu de “sur les revenus du patrimoine”). En effet, en français, au lieu de “supprimer le machin” cela veut dire “fusionner le machin dans un bidule identique au machin et avec un nom différent mais faisant la même chose, voire pire” ! Un élargissement ? Cela signifierait d’intégrer dans l’assiette de cet “impôt sur la patrimoine” des éléments qui échappent aujourd’hui à l’ISF : les oeuvres d’art et les parts détenues dans sa propre entreprise (sous certaines conditions). A moins que Hamon confonde patrimoine et revenus. C’en est à se demander si le boucan autour du bouclier fiscal ne serait pas une manoeuvre habile pour supprimer l’ISF alors qu’autrement, il aurait été impossible, politiquement, de la faire ! Mais on n’y est pas encore.

Nonobstant les nombreux aléas politiques pouvant mener à une suppression sous sa forme actuelle de l’ISF, son impact serait significatif sur le financement des startups en France. Ce sont les effets de la disparition des nombreuses exonérations associées à l’ISF qui seraient en effet assez désastreuses. C’est en effet la loi TEPA qui a accéléré l’apport des business angels et autres investisseurs privés dans le financement de l’innovation. Cela représente plus d’un milliard d’Euros qui sont réinjectés chaque année dans les entreprises sous une forme ou une autre (FCPI, FCPR, FIP, investissement direct, holding ou fond ISF). Certes, pas seulement dans les startups et l’innovation car les entreprises familiales ou simplement celles des assujettis à l’ISF sont aussi bénéficiaires de ces incitations fiscales. Mais tout de même une bonne proportion… qui reste à déterminer !

Pour éviter de créer un trop gros déséquilibre du financement des PME innovantes, la suppression de l’ISF devrait s’accompagner d’un transfert d’une partie des exonérations d’ISF vers des exonérations d’impôt sur le revenu. Elles existent déjà (25% d’IR en moins pour ce qui concerne la part des FCPI non couverte par les exonérations d’ISF) mais pourraient être accompagnées de “capital gains exemptions” comme aux USA (exemption de tout ou partie des plus-values sur la revente des titres d’entreprises non cotées, ou pas…). Ce sont des exonérations plus intelligentes d’un point de vue fiscal car elles portent sur “l’arrivée” de l’investissement plus que sur le “départ”. Le coût budgétaire est nul à court terme, sans pour autant être moins incitatif. On incite à gagner plus sur le long terme plutôt que de perdre moins sur le court terme. Si l’économie va bien, le contribuable y gagne et l’Etat indirectement aussi. De plus, le taux d’exonération d’IR actuel de l’ordre de 25% créé un meilleur effet de levier pour l‘Etat par rapport aux exonérations d’ISF (x4 au lieu de x2 ou x1,3). Reste à trouver des mécanismes qui incitent fiscalement à l’investissement dans l’innovation pour tous les niveaux de revenus et de patrimoines, sans pour autant annuler l’impôt comme c’est parfois le cas aujourd’hui. L’enjeu politique reste en tout cas inchangé : faire accepter des mesures fiscales qui soient efficaces économiquement et justes socialement (ou tout du moins perçues comme telles).

Conclusion

Un bon schéma valant mieux qu’un long discours, voici en résumé le propos de cet article en forme de montagnes russes : certaines sources de financement vont se développer et d’autres décliner plus ou moins fortement, le tout dépendant étroitement des évolutions de la fiscalité.

Evolutions financement startups en France 2010

Et j’ai sûrement oublié d’autres évolutions du financement des startups, notament dans la sphère publique (Oséo, etc)…

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Publié le 8 avril 2010 et mis à jour le 4 avril 2019 Post de | Entrepreneuriat, France, Innovation, Politique, Startups | 38791 lectures

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Les 26 commentaires et tweets sur “Les chamboulements en cours du financement de l’innovation” :

  • [1] - sam a écrit le 8 avril 2010 :

    Merci pour cet article riche et bien écrit.

  • [2] - Jean-Philippe a écrit le 8 avril 2010 :

    Effectivement Olivier la crise du capital risque continue, et encore plus au niveau de l’amorçage qui présente des TRI (rentabilités) négatifs.

    Alors il est vrai que les business angels constituent une réponse, mais leur nombre reste limité malgré les exonérations ISF liées à la loi TEPA …

    En moyenne un contribuable paye 6 700 euros d’isf..sauf à considérer que les 565 000 contribuables vont tous financer des start up et que dans le même temps des dizaines de business angels vont financer un seul projet…il est probable que les solutions sont ailleurs….

  • [3] - Mickael a écrit le 8 avril 2010 :

    Merci pour cet article si pertinent!

  • [4] - Benoît Granger a écrit le 8 avril 2010 :

    j’ai lu qq part que les investisssements dans les Cleantechs avaient baissé en 2009 ? cela dit, ça ne dit pas s’il ya augmentation en 2010, mais y a-t-il des infos sur ce point ?

    • [4.1] - Olivier Ezratty a répondu le 8 avril 2010 :

      Ils ont baissé en volume en 2009, mais pas en proportion du total des investissements. La tendance sur 2010 devrait être stable… en proportion !

  • [5] - Sunny a écrit le 8 avril 2010 :

    L’article est excellent mais l’argument sur le TEPA n’est pas bon. La carotte fiscale de 75% sur l’ISF n’incite absolument pas à prendre des risques. Pourquoi miser sur une startup sur laquelle on risque de tout perdre alors que le retour de 75% est assuré par l’état.
    L’essentiel des investissements TEPA vont vers des maisons de retraites ou des rénovations de boulangeries mais pas vers les startups. Trop d’incitation fiscale tue l’incitation. La réalité est que la loi TEPA dans son volet sur l’ISF est plutôt une surpression de l’ISF sans le courage politique qui irait avec.
    Pour stimuler la prise de risque il vaut mieux diminuer l’imposition sur les plus values lors de l’investissement dans des jeunes sociétés.
    A part ça l’article est très vrai et il n’est effectivement pas facile de se faire financer en France une société qui serait concurrente d’une solution américaine. Par ailleurs les montants investis aux US sont sans commune mesure avec ceux investis en France.

    • [5.1] - Olivier Ezratty a répondu le 8 avril 2010 :

      Dans les faits, la loi TEPA a tout de même orienté plus de 1 milliard d’Euros dans les FIP et FCPI, et ces fonds ne financent pas les boulangeries, mais des sociétés qui se doivent d’être innovantes et labélisées comme telles par Oséo. Après, dans les investissements directs ou via des holdings/fonds ISF, il y a effectivement à boire et à manger, mais on manque vraiment de données pour pencher d’un côté ou de l’autre.

      Le taux de 75% est effectivement très élevé. Mais l’argument sur la prise de risque peut se prendre à l’envers : le risque financier étant divisé par 4 du fait des 75% d’exonération, il est plus facile à prendre. Cela conduit même certains redevables de l’ISF à non pas investir dans les boulangeries, mais dans des PME dites innovantes, mais sans être très regardants sur la qualité des projets. C’était particulièrement vrai la première année (2008) et cela s’est calmé en 2009.

      Et puis, cette exonération permet aux redevables de l’ISF de se satisfaire sur un autre point clé : décider de là où va aller leur argent. Même si c’est pour le “bien public”, donner son argent à l’Etat n’est jamais fait de gaité de cœur !

      On est sinon d’accord sur deux points : les exos d’ISF TEPA sont un moyen détourné d’atténuer les effets de l’ISF pour le gouvernement et le législateur qui n’ose pas supprimer l’ISF, et puis, sur le besoin de diminuer l’imposition sur les plus-values en lieu et place de tout ce bazar compliqué avec l’ISF et ses exonérations.

  • [6] - Jean-Philippe a écrit le 9 avril 2010 :

    Il y a 1 milliard d’euros investis dans les FCPI et les FIP mais pour les FCPI une start up qui cherche 200 000 euros voir 500 000 euros ne sera pas éligible. Le cœur de cible (sauf rare cas) reste des levée de fonds proche du millions d’euros.

    De plus que ce soit pour les FCPI ou les FIP il n’y a presque (il existe toujours quelques exceptions) aucune chance de financer un projet pour:
    – finaliser le prototype ou lancer les premières pré- séries
    – lancer les premières actions commerciales

    En résumé ces véhicules ne financement pas l’amorçage technologique ni l’amorçage marketing…tout comme la plupart des sociétés de capital risque.

    • [6.1] - Olivier Ezratty a répondu le 9 avril 2010 :

      Oui, c’est bien connu : les VC interviennent peu dans l’amorçage. Cette étape du financement est couverte par les aides et avances publiques diverses (significatives quand on se débrouille bien), par les prêts d’honneur (réseaux Entreprendre et France Initiative), par les fonds d’amorçage régionaux et par les business angels, justement encouragés par la loi TEPA. Chacun son rôle ! Le split BA/VC dans le cycle du financement est d’ailleurs le même aux US. Le poids des BA est cependant trop faible en France. Il a augmenté grâce à la loi TEPA mais probablement pas assez. Et il serait menacé si l’ISF était supprimé sans équivalent dans l’IR.

      Après, il faut aussi se mettre dans la peau des BA. J’ai assisté à nombre de pitches de startups destinés aux BA ces derniers temps. Et nombre de projets ne trouvent pas de financement d’amorçage tout simplement parce qu’ils ne sont pas assez bons, selon différents critères (équipe, produit, marché, etc).

      C’est dur à dire et cela va choquer, mais le financement existant est assez homothétique avec la quantité de projets de qualité à financer !

      • [6.1.1] - macha a répondu le 26 avril 2010 :

        olivier, que se passe t-il si on ne trouve pas de capital d’amorçage ? Doit on se priver de créer sa startup ? On m’a dit que la loi TEPA n’a pas forcément favorisé la levée de fonds auprès des BA pour les entreprises technologiques mais plutôt pour les entreprises sans trop de risque. Il y a même des investisseurs individuels qui ne comprennent pas pourquoi ils ne sont pas gagnants à tous les coups en investissant via les FCPI… On sait qu’il y a forcément de la casse dans ce type de boîtes. Ca n’est vraiment pas fait pour préparer sa retraite…
        Vous pensez que les conseils régionaux ont suffisamment de ressources pour investir dans l’amorçage à la place de l’Etat ? Ce système ne va t-il pas favoriser exclusivement les grosses régions comme l’Ile de France ?
        Pour le grand emprunt dans le numérique, les projets qui seront sélectionnés dans les appels à projets ne devront ils pas être bien dimensionnés aussi au niveau des fonds propres? Vue la sélection qu’il va y avoir…
        Quoi faire dans quelques mois si tout est épuisé ?

        • [6.1.1.1] - Olivier Ezratty a répondu le 26 avril 2010 :

          Beaucoup de questions imbriquées :

          Tout d’abord, il ne faut pas céder aux sirènes alarmistes sur les investissements TEPA hors des clous dans les PME sans risque. Il y en a certainement. On ne sait pas quelles proportions. Mais le constat terrain est que TEPA a sérieusement augmenté le nombre d’investisseurs en amorçage dans le numérique et dans les projets à risque.

          Les fonds régionaux ne remplacent pas l’Etat. D’abord, ils interviennent différemment, en tout en cas dans le mode pré-grand emprunt. Les fonds régionaux font de l’investissement dilutif tandis que l’Etat, via Oséo, intervient majoritairement sous forme de subventions, avances remboursables, prêts et garanties. D’ailleurs, les garanties Oséo doivent bien pouvoir s’appliquer aux fonds régionaux. Ensuite, même si le budget d’Oséo Innovation a subit des hauts et des bas, il subsiste et reste raisonnable. Les grosses régions sont-elles favorisées ? Aujourd’hui, les fonds régionaux ne représentent pas des montants énormes en tout cas dans les industries du numérique. Cela dépend plus de la politique économique des régions que de leur taille. On voit bien Ségolène Royal faire des pieds et des mains pour sauver Heuliez à coups de millions d’Euros dans sa région ! La Ville de paris (en fait, le département) a créé en 2009 un fond de 1m€ Paris + 1 m€ Oséo pour ses startups, renouvelé annuellement et qui permet de contourner la règle des fonds propres d’Oséo.

          Dernière question sur : que faire quand on n’y arrive pas. Compte tenu de ce que je vois au quotidien, tout du moins en région parisienne, c’est un signe que le projet est foireux dans au moins une dimension : soit l’idée, soit le marché, soit l’équipe. Donc, il faut savoir se faire coacher, écouter et améliorer son projet dans la dimension qui cloche.

          Les règles de financement via le grand emprunt n’étant pas publiées (je n’ai rien vu d’écrit – juste des interventions orales ou interviews de NKM), il est un peu tôt pour se prononcer.

          • [6.1.1.1.1] - macha a répondu le 29 avril 2010 :

            Avec les déficits hyper importants de la France, a t-on les moyens de rêvasser avec des business models hasardeux comme ceux de la plupart des startups actuellement ??? Je suis assez d’accords avec certains posts ici.
            Je suis allée sur le site web de NKM (prospective.gouv) qui a eu franchement pas mal de bugs pendant plusieurs jours… (pour une spécialiste du numérique, bonjour). Bref, un site bourré de photos genre “je le vaux bien”… qui ne fait pas très strict par les temps qui courrent… En regardant la vidéo qu’elle a présenté avec son “René” (elle aussi, quoi que là c’est Ricol) qui soit disant à un gros chéquier pour le grand emprunt et le numérique… cela m’a mise mal à l’aise. Vous trouvez ça tendance ? Alors que les Français trouillent pour leur boulot, leur retraite, j’en passe est des meilleures ???
            On est plusieurs à attendre son questionnaire et ses premières appels d’offres sur les contenus numériques et autres projets hyper innovants, pour voir concrètement si ça vient compléter ce qui existe déjà ou si c’est pour faire du pareil au même.
            Parce que déjà que les niches fiscales commencent à gonfler Baroin… parmi elles le CIR (ça douille pas mal)… Si c’est pour balancer du fric à tout va, ça risque de coincer dans l’opinion…
            Encore merci pour vos articles super bien foutus.

  • [7] - Jean-Philippe a écrit le 9 avril 2010 :

    Il est vrai que la qualité des projets est également un éléments à considérer…un des problèmes résident entre autre dans le business qui est souvent pensé initialement dans un cadre franco français or pour intéresser les VC mieux vaut disposer d’un projet à vocation mondiale.
    Sans compter des problématiques plus spécifiques liées aux compétences des porteurs de projets.

    En ce qui concerne les aides, bien qu’utiles elles ne couvrent pas toutes les problématiques de l’innovation que ce soit au niveau qualitatif ou quantitatif.
    Pour ne parler que du quantitatif le fait que la plupart des aides d’OSEO le sont sous la forme d’avance remboursable et de plus plafonnées en fonction des fonds propres limite fortement l’intérêt.

    En ce qui concerne les prêts d’honneurs, souvent les comité préfèrent des projets avec déjà du chiffre d’affaires, et la plupart exige un financement complémentaire des banques ce qui une nouvelle fois limite le champs d’intervention.

    En résumé il y a deux optiques:

    – soit on considère que l’offre de fonds est suffisante et que le problème vient de la qualité des projets…Dans ce contexte la chaîne de l’accompagnement des projets doit être repensée (incubateur, pépinières…)

    – soit l’offre de fonds est insuffisante et il faut canaliser l’argent à destination des créateurs.Et donc l’Etat et les Conseil Régionaux (car eux seuls ont une compétence économique directe) doivent initier de nouvelles actions.

  • [8] - fabien a écrit le 9 avril 2010 :

    Oséo a fusionné ses structures (financement, innovation, garantie) pour faire des économies de structure et mieux gérer les fonds. Oséo gère le FUI des pôles de compétitivité et connaît les programmes collaboratifs avec son programme ISI.
    Pendant ce temps, NKM va créer une nouvelle agence pour financer des entreprises numériques ? Pour faire du collaboratif ? On est en déficit public ou pas ?
    C’est incohérent tout ça.

    • [8.1] - Guil a répondu le 25 avril 2010 :

      Le Sénat a dû adopter sous la pression étonnante de Hervé Novelli, le 8 avril dernier, le texte sur la fusion des 3 sociétés d’Oséo (financement, garantie et innovation). En fait c’est la banque Oséo Financement qui absorbe l’ensemble.
      Il y a eu des amendements pour faire retirer ce texte sur la fusion interne d’Oséo et qui n’avait rien à voir avec le loi sur l’entrepreneur individuel.
      Mais rien à faire, la majorité de droite (plus nombreuse) a voté pour (sans savoir ce pour quoi elle votait d’ailleurs, pensant au texte sur l’EIRL et l’entrepreneur individuel), pendant que la gauche a voté contre, targuant du risque de voir l’Etat se désengager totalement d’OSEO Innovation (ex-Anvar) pour le financement de l’innovation. Si effectivement, on voit NKM obtenir un budget de 2 milliards d’euros pour financer l’innovation (dans le numérique, ce qui représente la presque quasi totalité des entreprises innovantes aujourd’hui) il s’agirait là d’un véritable scandale (une sorte de manipulation), totalement injuste. IL faudra justifier ce choix devant les entrepreneurs qui aujourd’hui sont suivis par Oséo… Car le texte n’a même pas été discuté à l’Assemblée nationale.
      Voici le compte-rendu, c’est aberrant :
      http://www.senat.fr/seances/s201004/s20100408/s20100408021.html

  • [9] - Livret A a écrit le 12 novembre 2010 :

    Un article très intéressant, merci.

  • [10] - macha a écrit le 13 novembre 2010 :

    NKM à la santé ? le cabinet de la secrétaire d’etat se vide peu à peu… A priori, on va créer un super ministère des entreprises (en lieu et place de l’industrie, des PME, etc). Eric Besson en prendrait la tête. NKM remplacerait Bachelot à la Santé.
    Comme cela industrie et numérique vont ensemble et ce sera plus logique (regroupements).

    • [10.1] - jp a répondu le 14 novembre 2010 :

      Borloo pourrait jouer les troubles fête… Qui sait s’il n’est pas intéressé lui même par ce grand ministère de l’innovation et des entreprises ? A mon avis, il est dégoutté et il partira.
      Et nous n’avons plus de nouvelles de Frédéric Lefebvre… N’oublions pas non plus Gérard Longuet…(il vient de préparer sa sortie du Sénat, au cas où) ; c’est la ligne droite très dure de l’économie…
      Christine Lagarde s’accroche à Bercy face à Baroin qui veut prendre sa place…
      Pécresse serait le futur garde des sceaux et laisserait l’enseignement supérieur à Wauquiez
      On ne sait pas ce qu’il adviendra de Luc Chatel (il reste à l’Education ?)
      Lagarde pourrait très bien rester à Bercy (selon son souhait) et c’est Baroin qui hériterait du super ministère des entreprises ou bien Longuet…
      Lis sur le Parisien qui suit minute par minute
      http://www.leparisien.fr/politique/en-direct-fillon-reconduit-a-matignon-incertitude-pour-borloo-14-11-2010-1149169.php

  • [11] - fab a écrit le 14 novembre 2010 :

    Voici mon pronostic :
    Lagarde : au même poste (économie)
    Frédéric Lefebvre : remplace NKM au numérique
    Baroin : au même poste (budget)
    Longuet (ou Ricol) : à l’industrie et à la compétitivité
    Novelli : au même poste (tourisme, commerce)
    NKM : à la santé
    Douillet : au sport
    Bachelot : à l’emploi
    Pécresse : à la Justice
    Wauquiez : à l’enseignement supérieur
    Chatel : au même poste (éducation)
    Lemaire : au même poste (agriculture)
    Juppé : à la défense
    MAM : aux affaires étrangères
    Xavier Bertrand : à l’écologie, aménagement du territoire, transports
    Hortefeux : au même poste
    Besson : au même poste (immigration)
    Morano : au même poste (famille)
    Woerth : au même poste (travail, affaires sociales)
    Jeannette Bougrab : remplace fadela amara à la ville

    Les centriste quitteraient donc le gouvernement. De ce fait, Nicolas Sarkozy va donner une image de “droite dure” façon ” FN ” désormais et laisse la mollesse centriste aux socialistes.

  • [12] - macha a écrit le 14 novembre 2010 :

    Lefebvre et Besson… voici les nouvelles sources d’information institutionnelles de M. Ezratty sur l’avenir des startups et du numérique en France…
    Besson regroupe l’industrie et surtout l’économie numérique au complet (des milliards du grand emprunt, les pôles de compétitivité, l’internet, etc). Lefebvre s’occupe des PME et des services (le tourisme, le commerce, l’artisanat…). De fortes … figures pour flinguer l’opposition socialiste sur le thème central de l’avenir des emplois au niveau des entreprises et de la compétitivité… Le thème de demain pour les présidentielles. Martine Aubry a de quoi être énervée.
    Mais surtout, entre Lagarde et Baroin, le couple infernal, qui seront aux cordons de la bourse… ça va chauffer ! Continuez de voyager aux USA ou ailleurs… effectivement. La grande Nathalie Kosciusko reprend l’écologie, avec Mariani comme compagnon de route (ça promet)….




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Avec Marie-Anne Magnac, j'ai lancé #QFDN, l'initiative de valorisation de femmes du numérique par la photo. Elle circule dans différentes manifestations. L'initiative rassemble près de 800 femmes du numérique (en janvier 2022) et elle s'enrichit en continu. Tous les métiers du numérique y sont représentés.

Les photos et les bios de ces femmes du numérique sont présentées au complet sur le site QFDN ! Vous pouvez aussi visualiser les derniers portraits publiés sur mon propre site photo. Et ci-dessous, les 16 derniers par date de prise de vue, les vignettes étant cliquables.
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Gaëlle Rannou
Gaëlle est étudiante à 42 Paris et tutrice de l’équipe pédagogique (en 2021).
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Jehanne Dussert
Jehanne est étudiante à l'école 42, membre d'AI For Tomorrow et d'Open Law, le Droit ouvert. Elle est aussi fondatrice de "Comprendre l'endométriose", un chatbot informant sur cette maladie qui touche une personne menstruée sur 10, disponible sur Messenger. #entrepreneuse #juridique #santé
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Chloé Hermary
Chloé est fondatrice d'Ada Tech School, une école d'informatique alternative et inclusive dont la mission est de former une nouvelle génération de talents diversifié à avoir un impact sur le monde. #entrepreneuse #formation
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Anna Minguzzi
Anna est Directrice de Recherche au CNRS au Laboratoire de Physique et Modélisation des Milieux Condensés (LPMMC) à Grenoble. #quantique
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Maeliza Seymour
Maeliza est CEO et co-fondatrice de CodistAI, qui permet de créer une documentation du code informatique par une IA.
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Candice Thomas
Candice est ingénieure-chercheuse au CEA-Leti, travaillant sur l’intégration 3D de bits quantiques au sein du projet Quantum Silicon Grenoble. #recherche #quantique
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Stéphanie Robinet
Stéphanie dirige un laboratoire de conception intégrée de circuits électroniques du CEA-Leti qui travaille sur des systèmes sur puces intégrés, des interfaces de capteurs, des interfaces de contrôle de qubits et de la gestion intégrée de l'énergie. #recherche #quantique
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Sabine Keravel
Sabine est responsable du business development pour l’informatique quantique chez Atos. #quantique #IT
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Céline Castadot
Céline est HPC, AI and Quantum strategic project manager chez Atos.
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Léa Bresque
Léa est doctorante, en thèse à l'institut Néel du CNRS en thermodynamique quantique, sous la direction d'Alexia Auffèves (en 2021). #quantique #recherche
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Emeline est chef de projet web et facilitatrice graphique chez Klee Group, co-fondatrice TEDxMontrouge, gribouilleuse à ses heures perdues, joue dans une troupe de comédie musicale, co-animatrice de meetups et est sensible à l’art et à la culture. #création
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